1. Introduction
1. Désignée rapporteuse en décembre
2007, à la suite du départ de l’Assemblée parlementaire de ma collègue
suisse Ruth-Gaby Vermot-Mangold, sur un thème novateur qu’elle suivait
avec courage et détermination, je souhaite ici rendre hommage à
la qualité de son travail et à son engagement à faire émerger les
droits des femmes en Europe et dans le monde.
2. En effet, l’Assemblée parlementaire a adopté en 2005 une recommandation
et une résolution suite au rapport de Mme Vermot-Mangold
sur la «disparition et assassinat de nombreuses femmes et filles
au Mexique»
.
Ces textes visaient à renforcer la coopération du Mexique avec le
Conseil de l’Europe tout en soulignant les premiers efforts accomplis
par les autorités mexicaines pour résoudre les problèmes récurrents de
violences à l’encontre des femmes dans le nord du Mexique. En même
temps, l’Assemblée décidait «d’étudier la notion de «féminicide»
et, en coopération avec le Congrès mexicain, de chercher à établir comment
l’appliquer utilement dans le contexte européen, y compris en l’introduisant
éventuellement dans le droit pénal européen».
3. Ce faisant, Mme Vermot-Mangold
a initié une proposition de résolution
dans les termes suivants: «compte
tenu de l’importance croissante de cette question et du rôle pionnier
que l’Assemblée peut jouer en appliquant la notion de «féminicide»
en Europe, l’Assemblée décide de mener son étude sur les «féminicides» sans
plus attendre». Tel est le sujet du rapport dont j’ai été saisie.
4. Dans cette optique, je souhaite revenir sur l’évolution de
la prise en considération des féminicides au Mexique, avant de mettre
l’accent sur la possibilité d’incriminer certains faits qui constitueraient
l’infraction de féminicides, conformément à la proposition de résolution
précitée. Je souhaite également mettre en exergue le problème des
«femmes manquantes» au niveau mondial qui rejoint indubitablement
le problème des féminicides.
2. L’évolution de la prise en compte des
féminicides au Mexique
5. Analysons en premier lieu comment
cette notion novatrice s’est développée au Mexique afin que cette expérience
serve de base au travail ultérieur pour déterminer la faisabilité
de son introduction, telle quelle ou adaptée, au niveau européen.
6. A l’origine, les faits s’inscrivent dans un contexte particulier.
Depuis 1993, des centaines de femmes et de jeunes filles, un nombre
estimé entre 350 et 500, ont été brutalement assassinées dans l’Etat
frontalier du Chihuahua, au nord du Mexique. Le chiffre exact est
sujet à discussion, mais la plupart ont été tuées à l’intérieur
ou à proximité de la ville de Ciudad Juárez, d’autres dans la capitale
de l’Etat du Chihuahua. Nombre d’entre elles ont été enlevées et
violées, puis tuées et jetées dans le désert. D’autres ont été victimes
d’une violence domestique extrême. Quelques unes semblent avoir
été impliquées dans le trafic de drogues ou assassinées par vengeance.
Certaines d’entre elles travaillaient dans des maquiladoras
, d’autres
étaient étudiantes ou écolières. Beaucoup étaient de jeunes mères.
La plupart étaient pauvres, et âgées de 13 à 30 ans. A ces centaines
de femmes et de filles assassinées s’ajoute le grand nombre de celles
qui ont disparu (dont on suppose qu’elles ont été enlevées) et dont
on est toujours sans nouvelles.
7. La raison de ces meurtres et atrocités en est malheureusement
simple: «Ces femmes ont été tuées parce qu’elles étaient des femmes»
.
La «Commission spéciale de la Chambre des députés du Mexique chargée
d’examiner et de contrôler les enquêtes sur les assassinats commis
contre des femmes au Mexique, ainsi que de promouvoir la justice
pour les victimes de féminicide» a créé le terme «féminicide» pour
décrire ces assassinats, qui résultent d’un climat généralisé de
violence et de discrimination à l’encontre des femmes. Le féminicide
se définirait donc par le meurtre d’une femme parce qu’elle est
une femme. Le terme «gynocide» pourrait aussi refléter les causes
profondes de ces crimes contre les femmes.
8. Après une réaction initiale de déni, les autorités mexicaines
ont fait des efforts considérables à tous les niveaux (municipalités,
états et fédération) pour enquêter sur les assassinats et disparitions
de femmes à Ciudad Juárez et Chihuahua et traduire en justice aussi
bien les auteurs de ces crimes que les fonctionnaires qui, au départ,
ont bâclé les enquêtes et entravé le cours de la justice. Elles
s’efforcent également de réparer le tissu social de ces deux villes
et de lutter contre la violence à l’encontre des femmes au niveau
des états et de la nation tout entière.
9. Afin de voir les évolutions qui se sont produites au Mexique,
la commission sur l’égalité des chances pour les femmes et les hommes
a organisé une audition
sur
les «féminicides» le 6 septembre 2007 à Paris réunissant plusieurs
magistrats et parlementaires mexicains ainsi que M. Romeva i Rueda,
rapporteur de la commission des droits de la femme et de l’égalité
des genres du Parlement européen
et M. Di Girolamo
de la Commission européenne.
10. Le Mexique a créé des institutions spécialisées aux niveaux
fédéral et local.
11. Une première réponse adéquate à la problématique en question
est la création en février 2006 de la fonction de Procureur fédéral
spécial pour les délits en rapport avec la violence contre les femmes.
Mme Pérez Duarte a occupé cette fonction
jusqu’au 31 janvier 2008
. Au cours de l’audition
, cette dernière a expliqué
que la situation a changé diamétralement à Chihuahua. La société
mexicaine a réclamé justice et ce dans des délais plus rapides.
La violence a une racine culturelle et s’accentue vers la frontière,
une frontière complexe avec un mur qui retient l’immigration du
sud vers le nord. Les informations sur les «féminicides» et la violence contre
les femmes sont l’un des facteurs du changement. Des activités de
sensibilisation ont été prodiguées auprès des acteurs concernés,
en particulier des magistrats.
12. Mme Pérez Duarte a exposé que des
changements dans les procédures d’enquête ont été faits au niveau
fédéral et fédéré. A Chihuahua, 413 femmes sont mortes depuis 1993.
En 2007, il y a eu 11 meurtres; 56 procédures sont en cours; 124
cas sont en cours d’investigation, dont 13 relèvent de la compétence fédérale
en raison de leur lien avec le crime organisé et 18 ont été classés
suite au suicide des accusés
. Sur 46 femmes disparues,
son service a pu déterminer qu’un tiers ont fui la violence familiale
et ont été retrouvées, un tiers sont mortes et on ne connaît pas
la cause pour le tiers restant. Un changement dans la méthode et
la célérité des enquêtes y relatives ont permis de retrouver les
filles disparues: les enquêtes ont désormais lieu sans délai pour
voir si la personne a bien disparu. Le centre des recherches est
l’être humain, son histoire de vie. Les abus sexuels sont une forme
de violence à l’encontre des femmes, des actes de torture, tels
que le prévoit le Protocole d’Istanbul sur les enquêtes sur la torture.
13. Soulignons aussi qu’une loi générale d’accès des femmes à
une vie sans violence a été promulguée le 1er février
2007. Cette loi est basée sur le principe de l’égalité en droit
et en fait entre les femmes et les hommes et, le respect de la dignité
humaine, la non‑discrimination, ainsi que la liberté de la femme.
Par ailleurs, un programme intégral a été élaboré en vue de supprimer
la violence faite aux femmes, notamment par le biais d’actions au
sein des établissements scolaires, visant à sensibiliser les plus
jeunes et à éliminer les préjugés
.
14. Un récent rapport d’Amnesty International
a
dénoncé des insuffisances dans l’application de la loi, en particulier
en ce qui concerne le refus d’enregistrer les plaintes déposées
par les femmes, des enquêtes bâclées et la mise en œuvre insuffisante
des mesures de protection pour les femmes. Ce rapport a également mis
en évidence la nécessité de créer des centres d’hébergement supplémentaires
pour les femmes victimes de violences.
15. Je suis convaincue que le Conseil de l’Europe, garant des
droits de la personne humaine en Europe, a un rôle important à jouer
dans la lutte contre la violence faite aux femmes, y compris la
violence domestique, non seulement en Europe mais aussi au-delà.
Ce rôle concerne de façon tout à fait particulière les Etats observateurs.
16. Je propose dès lors que le Comité des Ministres prenne des
mesures spécifiques dans le cadre de son programme de coopération
et d’assistance pour favoriser la réforme de la justice et du système
de poursuites au Mexique ainsi que de promouvoir l’égalité des femmes
et des hommes, en particulier la lutte contre la violence faite
aux femmes.
17. Il me semble également pertinent que le Mexique, fortement
impliqué dans la mise en œuvre du volet parlementaire de la Campagne
du Conseil de l’Europe «Stop à la violence domestique faite aux
femmes», soit invité à participer à l’élaboration de la convention
du Conseil de l’Europe pour lutter contre la violence à l’égard des
femmes recommandée par la
Recommandation
1847 (2008) sur «combattre la violence à l’égard des femmes: pour
une convention du Conseil de l’Europe.»
3. L’incrimination
des faits de féminicide dans les législations pénales européennes?
18. Il est désormais clair que
le concept de «féminicides» est institutionnalisé au Mexique. A
l’aide de cette expérience nationale, je suggère que la commission
s’interroge sur la faisabilité d’appliquer utilement ce concept
dans un contexte européen, en particulier dans la législation pénale.
19. Diverses solutions paraissent envisageables et méritent que
le Conseil de l’Europe s’attache à les étudier. L’introduction d’une
infraction spéciale de «féminicide» dans la loi pénale ou bien l’ajout
du «féminicide» comme circonstance aggravante dans les infractions
relevant du code pénal, telles que les meurtres ou assassinats pourraient
atteindre ce but.
20. Les faits constitutifs de l’infraction ou les conditions des
circonstances aggravantes seront à déterminer clairement.
21. Par ailleurs, comme dans tous les cas similaires, rapporter
la preuve sera très difficile. En effet, le problème de la preuve
et de son application par le juge pénal est délicat. Même si la
notion de féminicide n’est pas encore définie, il faudrait apporter
la preuve de ce que la victime d’une infraction de féminicide l’a
été en raison même de son appartenance au sexe féminin. En effet,
de tels actes recouvreront au moins les violences perpétrées contre
les femmes fondées sur la condition féminine des victimes.
22. Il faudra aussi décider de qui supportera la charge de la
preuve et si un système de présomption serait pertinent. Dans ces
conditions se pose la question d’un éventuel partage de la charge
de la preuve.
23. La prise en considération de situations particulières permettrait
de pallier cette difficulté de la preuve. Par exemple, les faits
de violence à l’encontre de l’épouse/partenaire ou ex-épouse/ex-partenaire
en cas de violences habituelles pourraient constituer une incrimination
spécifique punie d’une peine plus sévère et proportionnée à la gravité
des faits commis. Les violences habituelles constitueraient alors
à ce moment-là une preuve objective concourant à constater la matérialité
de l’infraction. S’il est prouvé que des violences à l’égard de
la victime ont eu lieu préalablement aux faits dont la justice est
saisie, l’infraction la plus grave serait retenue à l’encontre de
l’auteur, sans qu’il soit d’ailleurs besoin qu’il ait agi dans le
cadre de la récidive.
24. Reste à étudier la possibilité d’incriminer le «féminicide»
stricto sensu, c’est-à-dire le meurtre
d’une femme. Là‑aussi des circonstances externes au meurtre pourraient
être retenues pour l’application de cette infraction spécifique,
telles que des violences antérieures ou la particulière violence
du meurtre. A titre indicatif, la loi mexicaine générale d’accès
des femmes à une vie sans violence parle de «violence par homicide
envers les femmes» comme étant «la forme extrême de violence de
genre envers les femmes, produit de la violation de leurs droits
humains, dans les domaines publics et privés, formée par l’ensemble
de conduites mysogines qui peuvent conduire à l’impunité sociale
et de l’Etat et qui peut conduire à l’homicide ou d’autres formes
de mort violente des femmes»
.
25. Dans ces conditions, vu les difficultés mentionnées plus haut,
je suggère qu’un groupe d’experts du Conseil de l’Europe mène une
étude juridique approfondie sur les législations déjà en place dans
les Etats membres en matière de répression de la violence à l’encontre
des femmes et sur les moyens d’incriminer de façon autonome les
faits de féminicides et de violences à l’encontre des femmes commises
en raison du sexe des victimes.
26. Je retiens également le principe développé par la Task Force
du Conseil de l'Europe pour Combattre la Violence à l’égard des
Femmes, y compris la Violence Domestique qui, dans son rapport final
d’activité
, suggère de collecter des données spécifiques
sur les cas de violences à l’encontre des femmes et des féminicides
afin d’analyser tout manquement dans la protection des femmes pour
améliorer les mesures préventives et en développer de nouvelles.
Cette double mission de collecte de données et d’analyse juridique pourrait
être confiée à un groupe de travail multidisciplinaire ou à un observatoire
composé de spécialistes des violences faites aux femmes.
27. S’ajoute à ce sujet délicat la nécessité de sensibiliser les
professionnels en contact avec les victimes, en particulier les
médecins, les travailleurs sociaux, les policiers et magistrats,
à la violence à l’égard des femmes. Ces acteurs peuvent en effet
participer à établir que la victime a été tuée du fait qu’elle était
une femme.
4. Le
problème des féminicides dans le monde
28. Comme je l’avais déjà souligné
en 2005 dans mon rapport sur «Promouvoir une 5ème conférence mondiale
des Nations Unies sur les femmes»
,
il est difficile de ne pas aborder ce problème crucial au niveau mondial:
selon Amartya Sen, lauréat du Prix Nobel d’économie, il manque plus
de 100 millions de femmes dans le monde, et ce constat date déjà
de 1990
.
M. Sen analyse l’impact sur la mortalité de l’inégalité des droits
entre les femmes et les hommes dans les pays en développement, particulièrement
en Asie. Selon lui, ce phénomène démographique ne peut s’expliquer
que par l’inégalité et le défaut de soins aboutissant à une mortalité
excessive des filles. En outre, une préférence marquée pour les
garçons dans de nombreuses régions comme en Asie du sud et de l’ouest,
en Chine et en Afrique du Nord conduit à l’avortement de fœtus de
sexe féminin, à l’infanticide et à l’abandon des filles nouveau-nées.
Dans les pays où les femmes et les hommes bénéficient des mêmes
soins et de la même attention, le rapport femmes/hommes est d’environ
105 pour 100. En revanche, dans les régions précitées où se manifeste
une forte préférence pour les hommes et les garçons, le rapport
femmes/hommes et de 94 pour 100, ce qui équivaut à un déficit de
11 %, soit au total des centaines de millions de femmes «manquantes»,
à savoir des filles et des femmes qui ne sont pas nées ou qui meurent
prématurément.
29. Dans une enquête récente réactualisée en septembre 2008 et
réalisée par la journaliste Bénédicte Manier, le constat est alarmant.
Entre 1990 et 2005, le nombre de femmes «manquantes» est passé de
100 à 163 millions rien qu’en Asie (certainement bien plus dans
le monde), ces «absentes» étant des petites filles sacrifiées, avant
ou à la naissance
.
Il n’est en outre plus contesté que ces ratios dépendent de raisons sociologiques
et non pas de facteurs biologiques (qui avaient été attribués à
un taux élevé d’hépatite B chez les mères)
.
30. Certaines mesures ont été prises par les autorités concernées
pour enrayer ce phénomène. Par exemple, le gouvernement indien a
débloqué des millions de dollars pour inciter les familles qui attendent
un bébé de sexe féminin à le garder et à l’élever. Chaque famille,
dans les provinces où le déséquilibre démographique est le plus
marqué, recevra quatre cents dollars à la naissance de l’enfant,
et 2 500 dollars à la majorité si la fille a été scolarisée et n’est
pas encore mariée. Selon les critères locaux des familles rurales, ce
sont des sommes colossales. Vu l’urgence, je reste convaincue que
ce moyen peut être efficace. Sur le long terme, comme dans les pays
européens, c’est la prévention et la sensibilisation à l’égalité
entre les femmes et les hommes qui seront selon moi les moyens les
plus efficaces.
31. L’Europe n’est pas épargnée par ce problème. Mme Manier
montre que la gigantesque diaspora asiatique «importe» ces mœurs
dans les pays d’immigration, notamment là où la médecine généralisée
permet de détecter précocement le sexe des futurs nouveau-nés. Au
Royaume-Uni par exemple, parmi les enfants nés de mère indienne
entre 1990 et 2005, on notait en moyenne 104 à 108 garçons pour
100 filles, un déséquilibre qui atteint 113 garçons pour 100 filles
à la troisième naissance. La journaliste constate la même tendance
pour les familles chinoises ou coréennes aux Etats-Unis où ce ratio
est de 117 garçons pour 100 filles pour le premier enfant, de 150
garçons pour 100 filles à la troisième naissance si les deux premiers
étaient des filles.
32. Ce constat dramatique de violations graves des droits de la
personne humaine et de discriminations manifestes au niveau mondial
m’amène à plaider pour la mise en exergue de ce problème dans les
relations des Etats membres du Conseil de l’Europe avec les pays
concernés. J’estime qu’il y a urgence à traiter ce problème et de
demander aux pays tiers particulièrement concernés comme le Mexique
et le Guatemala d’encourager les familles à mieux traiter leurs
filles, à les éduquer, à les considérer comme un capital humain plutôt
que comme une charge et à poursuivre leurs efforts en ce sens.
5. Conclusions
33. Je soumets à l’adoption par
l’Assemblée les projets de résolution et de recommandation ci-avant annexés.
Je propose qu’ils soient examinés à la première partie de session
de l’Assemblée de 2009 (26-30 janvier) afin de permettre aux membres
de la délégation mexicaine auprès de l’Assemblée d’être présents pendant
les débats.
Commission chargée du rapport:
commission sur l'égalité des chances pour les femmes et les hommes
Renvoi en commission: Doc N° 10718, renvoi n° 3204 du 17 mars 2006, prolongé jusqu’au 31décembre
2008 par décision du Bureau du 23 juin 2008
Projet de résolution et projet de recommandation adoptés à
l'unanimité par la commission le 5 décembre 2008.
Membres de la commission:
M. Steingrímur J. Sigfússon (président), M. José Mendes Bota (1er vice-président),
Mme Ingrīda Circene (2ème vice-présidente),
Mme Anna Čurdová (3ème vice-présidente),
M. Frank Aaen, M. Francis Agius, M. John Austin,
M. Lokman Ayva, Mme Marieluise
Beck, Mme Anna Benaki (remplaçant: Mr Ioannis Giannellis-Theodosiadis), M. Laurent
Béteille, Mme Oksana Bilozir, Mme María
Delia Blanco Terán, Mme Olena Bondarenko,
M. Pedrag Bošcović, Mme Anna Maria Carloni, M. James Clappison, Mme Minodora
Cliveti, Mme Diana Çuli, Mr Ivica Dačiċ,
M. David Darchiashvili, Mme Lydie Err,
Mme Catherine Fautrier, Mme Mirjana
Ferić-Vac, Mme Sonia Fertuzinhos, Mme Alena Gajdůšková, M. Guiseppe Galati, Mme Claude
Greff, M. Attila Gruber,
Mme Carina Hägg,
M. Ilie Ilaşcu, Mme Fatme Ilyaz, Mme Francine
John-Calame, Mme Nataša Jovanoviċ, Mme Birgen Keleş, Mme Krista
Kiuru, Mme Angela Leahu, Mr Terry Leyden, Mme Mirjana
Malić, Mme Nursuna Memecan, Mme Danguté
Mikutiené, M. Burkhardt Müller-Sönksen, Mme Christine Muttonen, Mme Hermine
Naghdalyan, Mme Fiamma Nirenstein, Mme Yuliya
Novikova, M. Mark Oaten (remplaçante: Mme Christine McCafferty), M. Kent Olsson, M. Jaroslav
Paška, Mme Antigoni Papadopoulos, M. Claudio Podeschi,
Mme Majda Potrata, Mme Mª
del Carmen Quintanilla Barba, M. Frédéric
Reiss, Mme Mailis Reps, Mme Maria
Pilar Riba Font, Mme Jadwiga Rotnicka,
Mme Marlene Rupprecht, Mme Klára Sándor, Mme Miet Smet, Mme Albertina
Soliani, Mme Darinka Stantcheva, Mme Tineke Strik,
M. Michał Stuligrosz, Mme Doris Stump, M. Han Ten Broeke, M. Vasile
Ioan Dănuţ Ungureanu, Mme Tatiana Volozhinskaya,
M. Marek Wikiński, M. Paul
Wille, Mme Betty Williams (remplaçante:
Baroness Anita Gale), M. Gert
Winkelmeier, Mme Karin S. Woldseth, Mme Gisela Wurm, M. Andrej Zernovski, M. Vladimir
Zhidkikh, Mme Anna Roudoula Zissi.
N.B. Les noms des membres qui ont pris part à la réunion sont
imprimés en gras.
Secrétariat de la commission:
Mme Kleinsorge, Mme Affholder,
Mme Devaux.