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Résolution 2084 (2015)
Promouvoir les meilleures pratiques dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes
1. La violence à l’égard des femmes
est un phénomène largement répandu qui touche une femme sur trois en
Europe. De la violence domestique au viol comme arme de guerre,
la violence à l’égard des femmes est une forme de discrimination
et constitue une grave violation des droits humains, qui menace
la santé des femmes et leur bien-être social et économique. Par
l’adoption de plusieurs textes, dont la Résolution 1861 (2012) «Promouvoir
la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte
contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique»
et la Résolution 1963 (2013) sur
la violence à l’égard des femmes en Europe, l’Assemblée parlementaire
a toujours soutenu les actions du Conseil de l’Europe dans le domaine
de la lutte contre la violence à l’égard des femmes.
2. L’entrée en vigueur de la Convention du Conseil de l'Europe
sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes
et la violence domestique (STCE no 210,
«Convention d'Istanbul») a constitué une étape importante. Elle
a prouvé que la violence à l’égard des femmes était désormais au
premier rang des préoccupations politiques. Les Etats membres du
Conseil de l’Europe devraient poursuivre sur cette lancée.
3. L’Assemblée rappelle que les parlements nationaux et l’Assemblée
parlementaire ont d’importants rôles à jouer dans la mise en œuvre
de la Convention d’Istanbul, à la fois en tant que législateurs
et par leurs activités relatives au suivi parlementaire.
4. Reconnaissant que les Etats membres ont pris des mesures importantes
pour lutter contre la violence à l’égard des femmes, l’Assemblée
tient à mettre en lumière de bonnes pratiques pouvant constituer
une éventuelle source d’inspiration. Par ailleurs, l’Assemblée félicite
et soutient les activités du Réseau parlementaire pour le droit
des femmes de vivre sans violence.
5. Au vu de ces considérations, l’Assemblée appelle les Etats
membres du Conseil de l’Europe:
5.1. s’ils
ne l’ont pas déjà fait, à signer et/ou à ratifier la Convention
du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence
à l’égard des femmes et la violence domestique;
5.2. à mettre en œuvre les dispositions de la convention de
manière effective, en tenant compte des futures conclusions du Groupe
d’experts sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et
la violence domestique (GREVIO) et de toute recommandation formulée
par le Comité des Parties;
5.3. à s’appuyer sur les expériences d’autres Etats pour élaborer
des lois et des stratégies afin de lutter efficacement contre toutes
les formes de violence à l’égard des femmes;
5.4. à solliciter l’expertise des organisations d’aide aux
femmes qui travaillent sur le terrain ainsi que des institutions
nationales des droits de l’homme lors de l’examen de la ratification
ou de la mise en œuvre de la convention par les parlements nationaux;
5.5. à mener des études et des collectes de données dans plusieurs
domaines ayant trait à la lutte contre la violence à l’égard des
femmes, notamment le signalement par des professionnels, les procédures
d’indemnisation et la délivrance des permis de séjour;
5.6. à continuer de garantir un financement adéquat pour les
mesures de prévention et les services d’aide et de protection des
victimes de toutes les formes de violence à l’égard des femmes,
notamment la violence domestique.