Proposition de résolution | Doc. 14041 | 22 avril 2016
La sauvegarde et la valorisation du patrimoine culturel immatériel de l’Europe
La globalisation et la société de l’information sont en train de changer radicalement notre manière de produire, de consommer, de communiquer avec les autres et de vivre au quotidien. Plusieurs de nos traditions locales, régionales, nationales (musique, chants, danses, fêtes, rituels, pratiques agricoles, cuisine, dialectes,…) s’effacent; d’anciens métiers, activités artisanales et les savoirs et savoir-faire correspondants disparaissent progressivement.
La Convention de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel reconnaît les graves menaces de dégradation, de disparition et de destruction qui pèsent sur le patrimoine culturel immatériel. Presque tous les Etats européens l’ont ratifiée, en s’engageant aussi à coopérer au niveau régional pour contrer ces menaces. Néanmoins, les actions concrètes sont limitées et décousues.
Le Conseil de l’Europe et ses Etats membres doivent travailler ensemble pour sauvegarder le patrimoine immatériel européen, partie intégrante de notre patrimoine culturel dont nous ne connaissons que des bribes. Il est essentiel d’agir afin qu’une partie de notre mémoire historique et de notre identité ne se perde à jamais.
Les technologies de l’information ouvrent de nouvelles possibilités pour préserver, mettre en valeur et partager notre patrimoine culturel immatériel. A cet égard, dans le cadre de la Convention-cadre du Conseil de l’Europe sur la valeur du patrimoine culturel pour la société (Convention de Faro), les Parties s’engagent à développer l’utilisation des techniques numériques pour améliorer l’accès au patrimoine culturel. Il est nécessaire de le faire de manière réfléchie et systématique, en tenant compte aussi du fait que le patrimoine digital qui est ainsi constitué devient lui-même objet de sauvegarde.
L’Assemblée parlementaire devrait promouvoir la création d’un forum européen du patrimoine immatériel, l’élaboration de stratégies nationales pour conserver ce patrimoine en format digital, l’échange de bonnes pratiques pour sa valorisation et son utilisation à des fins éducatives.