Imprimer
Autres documents liés

Déclaration écrite No. 653 | Doc. 14498 | 29 janvier 2018

L’invasion d’Afrin par la Turquie, État membre du Conseil de l'Europe et allié de l’OTAN

Signataires : M. Ertuğrul KÜRKÇÜ, Turquie, GUE ; Mme Hannah BARDELL, Royaume-Uni, NI ; M. Jokin BILDARRATZ, Espagne, ADLE ; M. Ľuboš BLAHA, République slovaque, SOC ; Mme Rósa Björk BRYNJÓLFSDÓTTIR, Islande, GUE ; M. Yves CRUCHTEN, Luxembourg, SOC ; Mme Miren Edurne GORROTXATEGUI, Espagne, GUE ; M. Andrej HUNKO, Allemagne, GUE ; Mme Ioanneta KAVVADIA, Grèce, GUE ; Mme Filiz KERESTECİOĞLU DEMİR, Turquie, GUE ; M. Tiny KOX, Pays-Bas, GUE ; M. Rustam MAKHMUDYAN, Arménie, PPE/DC ; M. Marco NICOLINI, Saint-Marin, GUE ; M. Rasmus NORDQVIST, Danemark, GUE ; M. Henk OVERBEEK, Pays-Bas, GUE ; M. Hişyar ÖZSOY, Turquie, GUE ; M. Stefan SCHENNACH, Autriche, SOC ; M. Tommy SHEPPARD, Royaume-Uni, NI ; M. Søren SØNDERGAARD, Danemark, GUE ; M. Markus WIECHEL, Suède, NI

Cette déclaration écrite n’engage que ses signataires.

La région kurde d’Afrin était l’une des régions de Syrie les plus stables et les plus sûres jusqu’à son invasion récente par la Turquie – qui ne fait suite à aucune provocation – avec l’approbation de la Fédération de Russie et dans le silence général de la communauté internationale. En outre, la région d’Afrin accueille des centaines de milliers de personnes déplacées qui viennent d’autres régions de Syrie, déchirées par la guerre.

Cette invasion n’a pas pour seul effet de déstabiliser la région d’Afrin. Elle compromet aussi la lutte contre l’«État islamique en Irak et en Syrie», crée des risques sécuritaires et humanitaires, et détruit les efforts déjà fragiles visant à établir la paix dans le pays.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l'homme, au 23 janvier 2017, au moins 27 civils, dont des femmes et des enfants, avaient été tués par les attaques aériennes turques. Des milliers de citoyens ont déjà été déplacés. Les victimes sont nombreuses des deux côtés.

Nous soussignés appelons le Gouvernement turc à arrêter immédiatement cette invasion, qui ne fait suite à aucune provocation, et à se concentrer sur la recherche d’une solution pacifique au conflit syrien. Nous appelons aussi le Conseil de l'Europe et son Assemblée parlementaire à adopter une attitude proactive, en contribuant à faire cesser l’invasion et en participant aux efforts destinés à établir la paix en Syrie au moyen d’un processus politique inclusif.