1. Introduction
1. Le 30 juin 2005, une proposition
concernant le «respect des valeurs du Conseil de l’Europe par les
pays dotés du statut d’observateur» a été présentée à l’Assemblée.
Elle a été transmise à la commission des questions politiques en
vue de l’établissement d’un rapport le 1er septembre
2005. En novembre 2006, la commission a transformé le titre du rapport
en «Respect des normes du Conseil de l’Europe par les pays dotés du
statut d’observateur».
2. J’ai été nommé rapporteur le 14 mars 2006, à la suite de la
démission de mon prédécesseur, M. Mihkelson.
3. En avril et en juin 2006, des discussions informelles avec
des parlementaires d’Etats observateurs m’ont permis de constater
que le libellé de la proposition, dans son interprétation la plus
stricte, était pour ces pays un motif de préoccupation. Convaincu
que le statut d’observateur doit être source de coopération positive
et de valeur ajoutée, j’ai suggéré à la commission d’élargir la
portée du rapport.
4. Une fois que la commission eut approuvé ma suggestion lors
de sa réunion de novembre 2006, j’ai contacté de nouveau les représentants
des pays dotés du statut d’observateur, cette fois de façon plus formelle,
afin de discuter des questions soulevées par la proposition sur
de nouvelles bases.
5. A ce jour, j’ai tenu des réunions avec des parlementaires
du Japon, du Canada, du Mexique et d’Israël. La délégation canadienne
a présenté une contribution écrite au rapport. La délégation mexicaine
a également proposé de le faire, mais nous n’avons pas encore reçu
sa contribution.
6. Pour ce qui est des représentants gouvernementaux, j’ai rencontré
M. Ryûichi Shoji, consul général à Strasbourg et observateur permanent
pour le Japon, Mme Laurette Glasgow,
ambassadeur du Canada à Bruxelles, en qualité d’observateur permanent
du Canada auprès du Conseil de l’Europe, et Mme Ana
Rocío Arizmendi, observateur permanent adjoint du Mexique auprès
du Conseil de l’Europe.
7. Malheureusement, je n’ai pas pu organiser de réunion avec
l’ambassadeur des Etats-Unis à Paris, qui fait office d’observateur
permanent auprès du Conseil de l’Europe. L’ambassade des Etats-Unis
s’est engagée à répondre par écrit à mes questions concernant l’attitude
des Etats-Unis à l’égard du Conseil de l’Europe. Je n’ai pas encore
reçu cette réponse.
8. Mes entretiens avec les observateurs font apparaître des divergences
fondamentales entre le Conseil de l’Europe et les observateurs quant
aux obligations qui découlent du statut de ces derniers. Ces divergences sont
fondamentales et motifs de controverse; il faut y remédier en trouvant
un accord afin d’éviter tout malentendu à l’avenir. En outre, je
suis parvenu à la conclusion que, dans le cadre actuel, qui ne comporte aucun
engagement spécifique officiel des Etats observateurs, aucune base
juridique ne permet de parler de respect des normes du Conseil de
l’Europe par les observateurs. J’ai donc proposé un nouveau titre
pour le rapport, «Le Conseil de l’Europe et ses Etats observateurs
– Situation actuelle et perspectives», que la commission a approuvé
lors de sa réunion du 13 novembre 2007.
9. Je suis également d’avis que l’absence d’implication des parlementaires
des Etats-Unis et l’implication limitée des parlementaires japonais
dans la coopération de leur pays avec le Conseil de l’Europe réduisent
les possibilités d’avantages mutuels. Aussi, je suis déçu que le
Bureau ait refusé que je me rende au Japon et aux Etats-Unis afin
de rechercher des possibilités d’améliorer les relations avec ces
deux pays.
2. Informations générales sur
le statut d’observateur
10. Il est important de faire la
distinction entre les Etats dotés du statut d’observateur auprès
du Conseil de l’Europe dans son ensemble, et les parlements nationaux
ayant le statut d’observateurs auprès de l’Assemblée parlementaire.
11. Le statut d’observateur auprès du Conseil de l’Europe se fonde
sur la Résolution statutaire (93) 26
du Comité
des Ministres, adoptée en 1993, et dont l’article 1er dispose:
«Tout Etat qui est prêt à accepter les principes de la démocratie
et de la prééminence du droit, et le principe en vertu duquel toute
personne placée sous sa juridiction doit jouir des droits de l’homme
et des libertés fondamentales et qui est désireux de coopérer avec
le Conseil de l’Europe peut se voir accorder par le Comité des Ministres,
après consultation de l’Assemblée parlementaire, le statut d’observateur
auprès de l’Organisation.»
12. Par ailleurs, le Comité des Ministres a approuvé, le 7 juillet
1999, les «Critères pour l’attribution du statut d’observateur auprès
du Conseil de l’Europe»
. Cependant, aucune nouvelle demande
d’obtention du statut n’a été déposée depuis 1999 et, conformément
à des principes bien reconnus, ces nouveaux critères ne sont pas
applicables de façon rétroactive aux observateurs qui ont obtenu
le statut avant leur adoption.
13. Les Etats observateurs sont actuellement au nombre de cinq:
Etats-Unis (depuis décembre 1995), Canada (depuis avril 1996), Japon
(depuis novembre 1996), Mexique (depuis décembre 1999) et Saint-Siège (depuis
1970, soit avant l’adoption de la résolution statutaire).
14. Le statut d’observateur auprès de l’Assemblée se fonde sur
l’article 60 de son Règlement: «L’Assemblée peut, sur proposition
du Bureau, accorder le statut d’observateur à des parlements nationaux d’Etats
non membres du Conseil de l’Europe qui remplissent les conditions
énumérées au paragraphe 1 de la Résolution statutaire (93) 26 du
Comité des Ministres relative au statut d’observateur.»
15. Les parlements ayant le statut d’observateur sont au nombre
de trois: les Parlements du Canada, du Mexique et d’Israël (ce dernier
avait obtenu le statut avant l’adoption de la résolution statutaire).
3. Critères d’évaluation
16. La Résolution statutaire (93)
26 ne fait pas directement référence à des normes spécifiques du
Conseil de l’Europe qu’un Etat observateur s’engagerait à respecter.
Elle mentionne en revanche le fait qu’un Etat soit prêt à accepter
les principes de la démocratie, de la prééminence du droit et de
la jouissance des droits de l’homme et des libertés fondamentales
par toute personne placée sous sa juridiction. Bien que le Conseil
de l’Europe place ces principes au cœur de ses valeurs, il n’en
a pas l’exclusivité, et les représentants des Etats observateurs
les considèrent aussi comme leurs propres valeurs. En outre, il
serait présomptueux de la part de l’Organisation d’affirmer que
son interprétation détaillée de ces principes est universelle et
supérieure à toute autre.
17. Néanmoins, les normes spécifiques du Conseil de l’Europe sont
consacrées par plusieurs instruments de base, comme la Convention
européenne des Droits de l’Homme, qui ne peuvent, par définition,
être signés et ratifiés que par les Etats membres.
18. D’où ce dilemme: doit-on mesurer les résultats des Etats observateurs
à l’aune de principes universels, ou bien de conventions du Conseil
de l’Europe auxquelles ils ne peuvent pas adhérer?
19. En tant que rapporteur, je suis très favorable à la première
option. De surcroît, mes contacts avec les représentants des Etats
observateurs indiquent que la seconde option serait pour eux totalement
inacceptable.
20. De manière plus générale, s’ils soulignent leur respect des
principes fondamentaux qui sont à la base du Conseil de l’Europe,
les observateurs ne s’estiment apparemment pas liés par des engagements
ou obligations spécifiques découlant de leur statut, puisqu’on ne
leur a pas demandé d’y souscrire dans le cadre de leur demande d’obtention
du statut d’observateur.
21. De leur côté, l’Assemblée parlementaire et le Comité des Ministres
considèrent manifestement que les observateurs ont des obligations
formelles. Prenons par exemple la réponse du Comité des Ministres
à la
Recommandation 1760 (2006) concernant la position de l’Assemblée parlementaire
à l’égard des Etats membres et observateurs du Conseil de l’Europe
n’ayant pas aboli la peine de mort
: «Le Président appellera également
l’attention sur l’obligation pour les Etats observateurs de satisfaire
aux exigences de la Résolution statutaire (93) 26, des critères
additionnels adoptés par le Comité des Ministres le 7 juillet 1999
et des normes juridiques internationales pertinentes.»
22. Sans être juriste, je soupçonne que cette interprétation manque
de fondement légal. Alors que plusieurs Etats membres ne respectent
pas des engagements formels, écrits, auxquels ils ont souscrit lors
de leur adhésion au Conseil de l’Europe, il semble difficile de
soutenir que les Etats observateurs doivent se conformer à des normes
auxquelles ils n’ont pas formellement adhéré. Il faut donc trouver
une façon de concilier ces deux points de vue.
23. Un ensemble de normes clairement définies, qu’un Etat demandant
le statut d’observateur s’engagerait à observer, permettrait de
procéder à une évaluation du respect des normes sur la base solide
d’un fondement légal concret. Je recommanderais d’appliquer ce principe
aux nouvelles demandes du statut d’observateur mais je me rends
compte que cela créerait deux types d’Etats observateurs.
24. D’autre part, il serait préférable que les observateurs existants
acceptent de s’engager à respecter les normes du Conseil de l’Europe
dans des termes plus précis que ceux, trop généraux, employés dans
la Résolution statutaire (93) 26. Toutefois, je n’ignore pas qu’il
sera très difficile de les en convaincre.
25. Je suis d’avis, en attendant d’avoir trouvé une solution claire
et mutuellement acceptable, qu’il n’est pas souhaitable d’essayer
d’évaluer le respect par les Etats observateurs des normes du Conseil
de l’Europe, comme le suggère la proposition. Il serait préférable
d’examiner régulièrement et de façon structurée leur bilan en matière
de démocratie, de prééminence du droit et de respect des droits
de l’homme et des libertés fondamentales. Telle est l’approche que
j’entends adopter dans le présent rapport. A l’avenir, cela permettrait d’établir
des comparaisons internationales, et d’apporter ainsi une contribution
précieuse au bilan de la situation des droits de l’homme et de la
démocratie en Europe, effectué par l’Assemblée pour la première
fois en avril 2007 et qui est destiné à devenir un exercice régulier.
26. Il n’en demeure pas moins que le fait que les observateurs
ne soient pas signataires des principaux instruments du Conseil
de l’Europe ne doit pas empêcher notre Assemblée, ainsi que le Comité
des Ministres ou d’autres organes, de continuer à interroger les
Etats observateurs et à faire part de leurs préoccupations lorsqu’ils
disposent d’éléments indiquant le non-respect de principes fondamentaux
pour notre Organisation.
4. Bilan général de la performance
démocratique
4.1. Remarques préliminaires
27. Tout d’abord, je me limiterai
volontairement à une brève présentation du fonctionnement de la démocratie
dans les Etats observateurs et je suggérerai de laisser à mon collègue,
le rapporteur pour avis de la commission des questions juridiques
et des droits de l’homme, le soin de traiter les questions qui relèvent des
compétences de sa commission, comme la prééminence du droit et la
jouissance des droits de l’homme et des libertés fondamentales par
toutes les personnes placées sous la juridiction d’un Etat.
28. Ensuite, le Saint-Siège représente un cas spécial. Sans remettre
en question le statut d’observateur dont il jouit et en reconnaissant
pleinement son rôle important dans les affaires internationales,
je crois qu’il ne peut pas être apprécié sur les mêmes fondements
que les autres observateurs, tout simplement parce qu’il ne dispose
pas des institutions démocratiques de base.
29. Les quatre autres Etats qui jouissent du statut d’observateur
au Conseil de l’Europe (les Etats-Unis, le Canada, le Japon et le
Mexique) ainsi qu’Israël, qui n’a une position d’observateur qu’à
l’Assemblée parlementaire, sont des démocraties représentatives
qui fonctionnent pleinement, fondées sur le pluralisme politique,
bien que présentant des systèmes politiques et des formes de gouvernement
différents.
4.2. Contexte
30. Les Etats-Unis sont une république
constitutionnelle à trois niveaux de gouvernement (fédéral, national et
local) avec séparation classique des pouvoirs en trois composantes.
Le pouvoir législatif appartient au Congrès bicaméral composé du
Sénat (100 sénateurs) et de la Chambre des représentants (435 représentants).
Le Président, qui est le chef de l’Etat, est également le chef du
pouvoir exécutif qu’il exerce par l’intermédiaire de l’administration.
Le pouvoir judiciaire comprend la Cour suprême et les cours fédérales.
Les juges sont nommés par le Président et approuvés par le Sénat.
31. Les citoyens des Etats-Unis jouissent du suffrage universel
dès l’âge de 18 ans sans distinction de race, de sexe ou de fortune
et les deux chambres du Congrès sont élues au suffrage direct. Les
membres du Congrès sont élus pour un mandat de quatre ans. Le Président
est élu au suffrage indirect. Les électeurs présidentiels qui constituent
le Collège électoral des Etats-Unis sont choisis selon des règles
établies par chacun des Etats.
32. Même si les Etats-Unis disposent d’un système électoral bien
établi, les élections présidentielles de 2000 et 2004 ont montré
ses limites et porté atteinte à sa crédibilité. Au cours de l’élection
de 2000, qui fut l’une des plus controversées dans l’histoire du
pays, le candidat gagnant, George Bush, recueillit moins de voix
que son adversaire, Al Gore, mais il obtint plus d’électeurs. Au
cours des élections de 2000 et 2004, un certain nombre d’irrégularités
furent constatées et on exprima des doutes quant à l’équité des
élections. L’Assemblée parlementaire n’a jamais été invitée à observer
les élections aux Etats-Unis.
33. La vie politique du pays est dominée par deux principaux partis,
les républicains et les démocrates, et le principe de sélection
des électeurs présidentiels qui veut que celui qui l’emporte prenne
tout a, de fait, créé un système bipartite où les tiers ont peu
de chances de gagner une élection.
34. Le Canada est une monarchie constitutionnelle avec, comme
chef d’Etat, Sa Majesté la reine Elisabeth II, reine du Canada.
C’est une démocratie parlementaire ayant un système fédéral de gouvernement parlementaire.
La Constitution divise le pouvoir entre le gouvernement fédéral
et les gouvernements provinciaux. La reine est représentée par le
gouverneur général qui nomme officiellement le Premier ministre et
son cabinet. Traditionnellement, le poste de Premier ministre revient
au chef du parti politique qui peut obtenir le vote de confiance
à la Chambre des communes.
35. Le Parlement fédéral est constitué de trois composantes: la
souveraine et deux chambres, la Chambre des communes (308 membres
élus directement par le peuple) et le Sénat (105 membres nommés
sur une base régionale par le gouverneur général, sur la recommandation
du Premier ministre). Les élections générales ont lieu au moins
tous les cinq ans. Les membres du Sénat conservent leur siège jusqu’à
l’âge de 75 ans.
36. Le pouvoir judiciaire est constitué de la Cour suprême du
Canada – qui comprend neuf membres désignés par le gouverneur général
sur avis du Premier ministre – et de trois catégories de juridictions: fédérale,
provinciale et militaire, avec deux ou trois niveaux de hiérarchie.
37. Le système électoral semble fonctionner de façon tout à fait
harmonieuse et je n’ai pas connaissance de quelconques rapports
d’irrégularités ou de fraude électorale. A ma connaissance, l’Assemblée
n’a jamais observé d’élections parlementaires au Canada.
38. Quatre partis politiques sont actuellement représentés à la
Chambre des communes (le Parti conservateur du Canada, le Parti
libéral du Canada, le nouveau Parti démocratique et le Bloc québécois)
et deux sont représentés au Sénat (le Parti conservateur du Canada,
le Parti libéral du Canada). De plus, quelques membres de la Chambre
des communes et du Sénat siègent en tant qu’indépendants et trois sénateurs
siègent en tant que progressistes-conservateurs. Le paysage politique
comprend un certain nombre de petits partis qui ont eu une représentation
parlementaire dans le passé.
39. Le Japon est une monarchie constitutionnelle. L’empereur,
qui est le chef de l’Etat, est défini par la Constitution comme
«le symbole de l’Etat et de l’unité du peuple», mais il ne joue
pas de rôle actif dans la politique au quotidien. Le Japon est une
démocratie parlementaire où le pouvoir exécutif est détenu par le cabinet
à la tête duquel est le Premier ministre nommé par l’empereur après
avoir été désigné parmi les membres du parlement. La plupart des
membres du cabinet, nommés par le Premier ministre, doivent aussi être
membres du parlement.
40. Le parlement au Japon est constitué de la Chambre des représentants
(480 membres, élus au suffrage universel pour un mandat de quatre
ans) et de la Chambre des conseillers (242 membres, élus au suffrage universel
pour un mandat de six ans). La Constitution exige que la législation
votée par le parlement soit promulguée par l’empereur, sans toutefois
octroyer à celui-ci le pouvoir de s’y opposer.
41. Le pouvoir judiciaire est constitué de la Cour suprême dont
le président (Chief Justice) est
nommé par l’empereur sur désignation du cabinet et dont 14 membres
sont nommés par le Cabinet, et de deux niveaux de tribunaux inférieurs.
42. La principale force politique au Japon, le Parti libéral démocratique,
est au pouvoir la plupart du temps depuis 1955. Le deuxième parti
et principal parti d’opposition est le Parti démocratique du Japon.
Les autres principaux partis sont le Nouveau Komeitô, le Parti communiste
japonais et le Parti social-démocrate.
43. Le Mexique, dont le nom officiel est «Etats-Unis du Mexique»,
est une république fédérale à trois niveaux de gouvernement: l’Union
fédérale, les gouvernements d’Etat et les pouvoirs municipaux.
44. Au niveau fédéral, le pouvoir législatif appartient au Congrès
bicaméral de l’Union, composé du Sénat (128 membres, élus tous les
six ans au suffrage universel) et de la Chambre des députés (500
membres, élus tous les trois ans au suffrage universel).
45. Le Président des Etats-Unis du Mexique est le chef de l’Etat
et du gouvernement. Il est élu au suffrage universel pour un mandat
de six ans non renouvelable. Il nomme le cabinet.
46. La Cour suprême de justice est composée de 11 juges nommés
par le Sénat sur la base de listes présentées par le Président.
47. Les trois principaux partis politiques du Mexique sont le
Parti de l’action nationale, le Parti révolutionnaire institutionnel
et le Parti de la révolution démocratique. Actuellement, cinq petits
partis sont représentés au Congrès.
48. L’Assemblée a observé les élections générales du Mexique en
juillet 2006.
49. Israël est une république parlementaire qui n’a pas de Constitution,
mais des lois fondamentales. Le pouvoir législatif appartient à
un parlement monocaméral, la Knesset (120 membres, élus par le peuple
au suffrage proportionnel pour un mandat de quatre ans). Le Président
d’Israël, en qualité de chef de l’Etat, nomme le chef du parti de
la majorité au poste de Premier ministre qui forme le cabinet, dont
la composition doit être approuvée par le vote de la Knesset.
50. Le pouvoir judiciaire est composé de la Cour suprême d’Israël
(actuellement 14 juges) ainsi que des tribunaux inférieurs (de district
et de première instance). Les juges de la Cour suprême sont nommés
par le Président d’Israël sur désignation du Comité de nomination
des juges. Ce comité est composé de neuf membres: trois membres
de la Cour suprême de justice (dont le président de la cour), deux
ministres (dont l’un est le ministre de la Justice), deux membres
de la Knesset et deux représentants de l’Association du barreau d’Israël.
51. Douze partis politiques sont actuellement représentés à la
Knesset et 20 autres ont participé aux dernières élections parlementaires
qui se sont tenues en 2006, mais sans passer le seuil électoral.
Le système électoral est considéré comme offrant des conditions
d’élections libres et loyales. L’Assemblée n’a pas été invitée à
observer les élections en Israël.
4.3. Appréciation générale
52. Le Comité des Ministres, en
adoptant les résolutions qui octroyaient le statut d’observateur
aux Etats-Unis, au Canada, au Japon et au Mexique, a considéré que
ces Etats «partageaient les idéaux et les valeurs du Conseil de
l’Europe». L’Assemblée a exprimé des points de vue similaires dans
ses avis statutaires sur les demandes respectives de statut d’observateur.
53. Même si le fonctionnement des institutions démocratiques de
ces Etats peut présenter un certain nombre de lacunes, celles-ci
ne mettent pas en cause le caractère fondamentalement démocratique
des Etats observateurs auprès du Conseil de l’Europe.
54. J’en conclus donc que, à l’exception du Saint-Siège, tous
les autres observateurs remplissent la condition de la Résolution
statutaire (93) 26 en ce qui concerne l’acceptation des principes
de la démocratie.
55. Sous réserve de l’avis de la commission des questions juridiques
et des droits de l’homme, je suppose que les observateurs respectent
également les principes de la prééminence du droit.
56. En revanche, le respect par certains observateurs des droits
de l’homme et des libertés fondamentales, tels que définis par le
Conseil de l’Europe, est un sujet de controverse et de préoccupation.
L’Assemblée a abordé quelques problèmes spécifiques dans ce domaine
dans ses résolutions et recommandations
. La question
la plus controversée est incontestablement le refus par les Etats-Unis
et le Japon d’adhérer à la position fondamentale du Conseil de l’Europe
sur la peine de mort. J’attends de la part du rapporteur pour avis de
la commission des questions juridiques et des droits de l’homme
une contribution détaillée sur cette question et sur d’autres questions.
5. Coopération avec les institutions
du Conseil de l’Europe
5.1. Comité des Ministres et
comités d’experts
57. La Résolution statutaire (93)
26 offrait aux observateurs la possibilité de suivre les activités
des différents comités d’experts du Conseil de l’Europe. Malgré
leur implication plus ou moins grande en fonction de leur intérêt
pratique, les observateurs ont participé à cette forme pratique
de coopération intergouvernementale et ils ont contribué à l’élaboration
d’un certain nombre de conventions du Conseil de l’Europe.
58. Depuis septembre 2006, les observateurs peuvent également
être représentés aux réunions ordinaires des Délégués des Ministres.
59. Les représentants des Etats observateurs sont régulièrement
invités à assister à des conférences de ministres spécialisés, organisées
par le Conseil de l’Europe.
60. Un certain nombre d’activités intergouvernementales reçoivent
un soutien financier volontaire des observateurs. Par exemple, la
contribution volontaire du Canada aux programmes et projets du Conseil
de l’Europe s’est élevée à plus de 2,3 millions d’euros en 2005-2006,
qui ont été affectés plus particulièrement aux réformes de la justice
et des établissements pénitentiaires dans les Balkans (Bosnie-Herzégovine
et Serbie) et à l’enseignement de l’histoire dans l’Europe du Sud-Est.
Le Japon a contribué volontairement à plusieurs projets, notamment
dans les Balkans et en Moldova, pour un montant supérieur à 860
000 euros. Les Etats-Unis sont un contributeur financier majeur
aux activités du Comité d’experts sur l’évaluation des mesures de
lutte contre le blanchiment d’argent (MONEYVAL).
5.2. Assemblée parlementaire
61. Les parlementaires du Canada
et du Mexique, observateurs auprès du Conseil de l’Europe, ainsi
que la délégation de la Knesset israélienne sont activement impliqués
dans la coopération au niveau parlementaire. Leur contribution précieuse
aux débats de l’Assemblée ainsi qu’aux activités des commissions
de l’Assemblée est hautement appréciée.
62. Les délégations du Parlement japonais prennent régulièrement
part au débat annuel élargi sur les activités de l’OCDE. Ces délégations
ont également participé aux débats de l’Assemblée sur les Nations
Unies (2000) et sur le terrorisme (2001). Toutefois, cette présence
une fois par an ne permet pas un dialogue soutenu avec l’Assemblée;
ce dernier reste confiné aux problèmes de l’économie mondiale. Par
ailleurs, la composition des délégations de visiteurs change d’une
année à l’autre. Pour obtenir un dialogue plus structuré et plus approfondi,
il conviendrait d’encourager le Parlement japonais à assurer une
présence à Strasbourg au moins deux fois par an et à participer
aux commissions.
63. En ce qui concerne le Congrès des Etats-Unis, d’après mes
informations, il n’y a pas eu de contacts directs au niveau de l’Assemblée
depuis des années, même si la demande du Gouvernement des Etats-Unis, en
1995, d’obtenir le statut d’observateur a été soutenue par des membres
éminents du Congrès. Une exception a été le Forum interparlementaire
sur le dialogue transatlantique organisé par la commission des questions
politiques en 2004. Bien que le Congrès puisse participer au débat
élargi sur les activités de l’OCDE, il ne voit pas l’intérêt de
saisir cette opportunité, préférant centrer ses efforts sur l’Assemblée
parlementaire de l’OSCE et l’Assemblée parlementaire de l’OTAN dont
il est membre à part entière. L’Assemblée devrait peut-être prendre
une nouvelle initiative dans ce sens.
5.3. Autres organes du Conseil
de l’Europe
64. Les observateurs coopèrent
activement à différents accords élargis ou partiels. Par exemple,
tous les observateurs auprès du Conseil de l’Europe et de l’Assemblée
ont le statut d’observateur auprès de la Commission européenne pour
la démocratie par le droit (Commission de Venise) et ont participé
activement à différentes activités organisées dans ce cadre.
65. En outre, la Commission de Venise a été impliquée dans le
processus de révision de la Constitution du Mexique.
66. Les Etats-Unis ont un statut de membre de plein droit auprès
du Groupe d’Etats contre la corruption (GRECO).
67. Depuis 1991, le Canada suit les activités de la Pharmacopée
européenne et l’Accord partiel dans le domaine social et de la santé
publique.
68. Le Japon est observateur du Groupe de coopération en matière
de prévention, de protection et d’organisation des secours contre
les risques naturels et techniques majeurs.
69. Le Saint-Siège est membre de la Banque de développement du
Conseil de l’Europe (depuis 1973) et du Centre européen pour l’interdépendance
et la solidarité mondiales (Centre Nord-Sud).
6. Participation aux conventions
du Conseil de l’Europe
70. Les instruments juridiques
du Conseil de l’Europe sont incontestablement l’un des meilleurs
atouts de notre Organisation. Il existe quelque 200 conventions
et protocoles additionnels parmi lesquels 148 instruments sont ouverts
à la signature et à la ratification par des Etats non membres non
européens, bien qu’aucun ne soit spécifiquement conçu pour les Etats
observateurs. Seulement 40 instruments sont exclusivement ouverts
aux Etats membres du Conseil de l’Europe.
71. Toutefois, comme le montrent les statistiques suivantes, les
Etats observateurs semblent plutôt réticents à rejoindre la sphère
juridique du Conseil de l’Europe.
72. Les Etats-Unis ont signé cinq traités du Conseil de l’Europe
et en ont ratifié trois. Seize autres traités sont ouverts à la
signature des Etats-Unis.
73. Jusqu’à présent, le Canada a signé sept conventions et en
a ratifié deux sur les sept. Il peut signer plus de 14 conventions.
74. Le Japon est Partie à une convention et en a signé une autre
alors que 13 instruments sont ouverts à cet Etat.
75. Le Mexique a signé trois conventions dont deux sont entrées
en vigueur. Il est en droit de signer sept traités et a été invité
à adhérer à trois autres instruments.
76. Le Saint-Siège a signé huit conventions, six sont appliquées
et l’une est dénoncée. Il est en droit de signer 22 conventions.
77. Israël a signé 10 conventions, huit sont appliquées et l’une
est dénoncée. Il est en droit d’adhérer à cinq traités.
78. Par ailleurs, la dynamique des observateurs à participer aux
conventions du Conseil de l’Europe ne s’est pas accrue depuis que
ces pays ont obtenu leur statut. Ces faits demandent une réflexion
sérieuse et j’ai l’intention de soulever ces questions au cours
de mes prochains contacts avec les représentants des observateurs
et des agents du Conseil de l’Europe afin de voir ce qu’il est possible
de faire pour améliorer l’attractivité de nos instruments juridiques
auprès des observateurs.
7. Evaluation et amélioration
du fonctionnement du statut d’observateur
7.1. Représentants des gouvernements
79. Outre mes contacts avec les
représentants du Canada, du Japon et du Mexique, j’ai reçu des contributions
écrites de deux Etats observateurs, le Canada et le Japon, concernant
la position de leur pays à l’égard du Conseil de l’Europe.
80. La contribution canadienne souligne que le Canada partage
totalement les valeurs fondamentales qui constituent l’essentiel
du mandat du Conseil de l’Europe: droits de l’homme, démocratie
et prééminence du droit. Le Canada participe aux travaux du Conseil
de l’Europe dans des domaines tels que la santé, la justice, la
culture et la cohésion sociale. Pour le Canada, le Conseil de l’Europe
est un partenaire important en ce qui concerne les principaux problèmes
politiques et les normes essentielles, ainsi qu’un forum d’échange d’informations
dans plusieurs domaines sur les derniers développements et les meilleures
pratiques avec des experts de pays partageant les mêmes valeurs.
Le statut d’observateur permet aussi de faire connaître les réalités
canadiennes à ceux qui élaborent des instruments juridiques en Europe.
81. La contribution japonaise souligne également que le Japon
partage les valeurs fondamentales du Conseil de l’Europe, telles
que les droits de l’homme, la démocratie et la prééminence du droit,
et s’intéresse au renforcement de la coopération avec l’Organisation
pour promouvoir ces valeurs. Le Conseil de l’Europe offre un forum
pour un dialogue et le partage d’informations entre le Japon et
l’Europe, qui aide à harmoniser les approches de problèmes communs.
Le Japon soutient les programmes du Conseil de l’Europe par le biais de
contributions volontaires. Il œuvre également parallèlement avec
le Conseil de l’Europe à la réalisation d’objectifs communs, notamment
dans l’ouest des Balkans.
82. La représentante du Mexique a également souligné combien il
était important pour son pays de pouvoir dialoguer et coopérer avec
une organisation fondée sur des valeurs et des idéaux qui sont les
siens. L’expérience européenne est particulièrement intéressante
pour le Mexique et peut avoir une influence positive sur ses politiques.
Un exemple concret est celui de l’abolition de la peine capitale
au Mexique après l’octroi du statut d’observateur.
83. Malheureusement, je n’ai pas reçu de réponse des Etats-Unis
d’Amérique ni du Saint-Siège.
7.2. Délégations parlementaires
84. La délégation des observateurs
parlementaires canadiens est globalement satisfaite de sa collaboration avec
l’Assemblée, malgré quelques expériences plutôt décevantes. La contribution
écrite de la délégation soulève les points spécifiques suivants:
i. En général, de plus grandes attentes
concernant l’implication des Etats observateurs et des délégations observatrices,
y compris le respect des normes du Conseil de l’Europe, devraient
s’accompagner d’une augmentation des droits de participation des
observateurs.
ii. Il faudrait envisager d’étendre les dispositions relatives
aux débats élargis de l’Assemblée sur les activités de l’OCDE à
d’autres réunions de commissions et aux débats sur des questions
intéressant particulièrement les observateurs ou des organisations
internationales auxquelles appartiennent les Etats observateurs.
La réunion annuelle de la commission des questions économiques et
du développement à la Banque européenne de reconstruction et de
développement (BERD) et le débat de l’Assemblée sur la BERD sont
cités à titre d’exemples.
iii. Les observateurs auprès de l’Assemblée devraient avoir
la possibilité de participer davantage aux études, débats et votes
qui concernent directement les intérêts de leur pays. Par exemple,
l’Assemblée pourrait envisager d’autoriser les délégations observatrices
à proposer des révisions aux projets de rapport, à présenter et
soutenir des amendements à des projets de résolution et de recommandation
en commissions et à l’Assemblée.
iv. Il serait utile de disposer de règles plus claires et
d’une interprétation plus cohérente et transparente des règles par
le secrétariat en ce qui concerne la participation des délégations
d’observateurs aux réunions des commissions et de la Commission
permanente. A cet égard, le Secrétariat de l’Assemblée pourrait utilement
fournir aux secrétariats des commissions et aux observateurs des
instructions écrites prenant en compte les commentaires qui précèdent
ainsi que les bonnes pratiques dans les commissions dont les réunions
sont suivies régulièrement par les observateurs.
85. La délégation d’observateurs parlementaires du Mexique apprécie
la possibilité de dialoguer avec des parlementaires européens qui
partagent les mêmes valeurs, mais souhaiterait avoir davantage l’occasion
de prendre la parole à l’Assemblée et d’enrichir le débat européen
en présentant un point de vue extérieur à l’Europe. Elle a promis
d’envoyer une contribution écrite, mais je ne l’ai pas encore reçue.
86. La délégation d’observateurs de la Knesset israélienne attache
une grande importance à sa participation aux débats de l’Assemblée
et aux réunions des commissions, qui représentent pour elle un moyen
essentiel de communication avec l’Europe au niveau parlementaire.
Il va de soi que les activités et les discussions liées à la situation
au Proche-Orient, notamment au conflit israélo-palestinien, sont
les questions auxquelles les observateurs israéliens apportent la
plus grande attention. Cependant, ils s’intéressent également à
d’autres questions traitées par l’Assemblée et apprécieraient une
collaboration plus large et plus diversifiée avec ses commissions.
87. Les représentants du Parlement japonais estiment positive
leur expérience avec l’Assemblée et ont manifesté un certain intérêt
pour un élargissement du dialogue au-delà des questions purement
économiques. Cependant, ils semblent s’inquiéter de ce que ces discussions
risquent d’être dominées par la divergence fondamentale d’opinions
entre l’Assemblée et le Japon sur la question de la peine capitale.
En outre, en raison de la distance entre Tokyo et Strasbourg, il
leur serait difficile d’être présents plus souvent à l’Assemblée.
8. Conclusions
et propositions
88. La Résolution statutaire (93)
26 crée un cadre institutionnel pour la coopération entre le Conseil
de l’Europe et les Etats non membres partageant les idéaux et les
valeurs de l’Organisation. Bien que le degré d’engagement des différents
observateurs dans les activités du Conseil de l’Europe varie en
fonction de leurs intérêts, on peut conclure que les relations entre
l’Organisation et les observateurs sont globalement positives et
mutuellement bénéfiques.
89. Cependant, la résolution statutaire ne comporte aucun engagement
officiel et ne prévoit aucune procédure de suivi. Les observateurs
ne sont pas liés juridiquement par des normes du Conseil de l’Europe énoncées
dans son Statut et ses principales conventions – dont le respect
fait l’objet d’un suivi par divers mécanismes. Cette situation est
une source de malentendus entre le Conseil de l’Europe et certains observateurs
quant à ce que sont précisément les engagements de ces derniers.
90. Pourtant, à l’exception du Saint-Siège, les Etats dotés du
statut d’observateur auprès du Conseil de l’Europe et ceux dont
le parlement jouit du statut d’observateur auprès de l’Assemblée
sont des démocraties qui respectent les droits de l’homme et la
primauté du droit. Il semblerait donc approprié d’inclure ces Etats,
à condition qu’ils en soient d’accord, dans le cadre des rapports
de l’Assemblée portant sur la situation des droits de l’homme et
de la démocratie.
91. Par ailleurs, avant de pouvoir envisager toute nouvelle candidature
au statut d’observateur, il convient de revoir la situation actuelle
selon laquelle l’octroi du statut d’observateur n’implique aucun
engagement officiel de l’Etat concerné. Une approche possible consisterait
à ajouter aux critères généraux énoncés dans la résolution statutaire
un ensemble précis de normes qu’un Etat candidat au statut d’observateur
s’engagerait à respecter. Les Etats jouissant déjà du statut d’observateur
pourraient être invités à prendre les mêmes engagements sur une
base volontaire. Le projet de recommandation comporte des propositions
spécifiques faites dans ce sens au Comité des Ministres, y compris
un appel à modifier la résolution statutaire et à prévoir plusieurs
catégories d’observateurs selon le niveau de leurs engagements.
92. Tous les Etats observateurs devraient être encouragés à profiter
pleinement des possibilités offertes par leur lien privilégié avec
le Conseil de l’Europe, forum de partage d’expérience et de bonnes
pratiques, cadre pour la recherche de réponses communes aux défis
auxquels sont confrontés les Etats membres et les Etats observateurs,
ainsi qu’organe de normalisation, notamment dans les domaines de
la démocratie, de la primauté du droit, des droits de l’homme et,
s’ils le souhaitent, dans d’autres secteurs d’activité du Conseil
de l’Europe.
93. Ils devraient être également encouragés à participer plus
activement aux travaux du Comité des Ministres et de tous les autres
organes et mécanismes du Conseil de l’Europe ouverts à leur participation,
y compris le Forum pour l’avenir de la démocratie, à signer et à
ratifier les conventions du Conseil de l’Europe qui sont ouvertes
aux Etats non membres, et à soutenir le Conseil de l’Europe au sein
de divers forums internationaux.
94. Au niveau parlementaire, les observateurs devraient prendre
une part plus effective aux travaux et aux processus politiques
de l’Assemblée, de ses commissions et de ses groupes politiques.
Les commissions devraient être invitées à faire preuve de plus de
souplesse dans le traitement des questions particulièrement sensibles
pour les observateurs. En même temps, les règles concernant la participation
des observateurs aux commissions devraient être appliquées de manière
uniforme.
95. Il faudrait créer des conditions permettant aux observateurs
parlementaires d’être mieux entendus et d’avoir plus d’influence
au sein de l’Assemblée. A cet effet, la commission des questions
politiques pourrait servir d’interface au quotidien entre les délégations
d’observateurs et l’Assemblée, et informer régulièrement cette dernière
de l’état de la coopération. En outre, les délégations d’observateurs
devraient avoir la possibilité de faire part à l’Assemblée de leurs
points de vue concernant cette coopération.
96. L’objectif global des changements proposés, tant au niveau
intergouvernemental qu’au niveau parlementaire, est de créer les
conditions d’une coopération améliorée avec les observateurs par l’élargissement
des possibilités de participation qui leur sont offertes et par
le renforcement de leurs engagements à l’égard des valeurs communes.
Annexe I
Résolution statutaire (93) 26
relative au statut d’observateur (adoptée par le Comité
des Ministres le 14 mai 1993, lors de sa 92e session)
Ce document est disponible sur le site
du Comité des Ministres.
Annexe II
Document d’information (CM/Inf(99)50
– 27 juillet 1999) Critères pour l’attribution du statut d’observateur
auprès du Conseil de l’Europe
Ce document est disponible sur le site
du Comité des Ministres.
Commission chargée du rapport: commission des questions politiques.
Renvoi en commission: Renvoi no 3125,
1er septembre 2005.
Projet de résolution et projet de recommandation adoptés à
l’unanimité le 11 décembre 2007.
Membres de la commission: M. Abdülkadir Ateş (Président),
M. Konstantin Kosachev (Vice-Président), M. Zsolt
Németh (Vice-Président), M. Giorgi Bokeria (Vice-Président), M. Miloš Aligrudić, M. Claudio Azzolini, M. Denis
Badré, M. Radu Mircea Berceanu,
M. Andris Bērzinš, M. Aleksandër Biberaj,
Mme Guðfinna Bjarnadóttir, Mme Raisa
Bohatyryova, M. Predrag Boškovic, M. Luc Van
den Brande, M. Lorenzo Cesa, M. Mauro Chiaruzzi, Mme Elvira Cortajarena, Mme Anna Čurdová, M. Rik Daems, M. Dumitru
Diacov, M. Michel Dreyfus-Schmidt, Mme Josette Durrieu, M. Frank Fahey, M. Joan
Albert Farré Santuré, M. Piero Fassino (remplaçant: M. Pietro Marcenaro), M. Per-Kristian Foss,
Mme Doris Frommelt, M. Jean-Charles Gardetto,
M. Charles Goerens, M. Andreas Gross, M. Davit Harutyunyan, M. Serhiy Holovaty,
M. Joachim Hörster, Mme Sinikka Hurskainen,
M. Tadeusz Iwiński, M. Bakir
Izetbegović, Mme Corien W.A. Jonker, Mme Darja
Lavtižar-Bebler, M. Göran Lindblad,
M. Younal Loutfi, M. Mikhail
Margelov (remplaçant: M. Victor Kolesnikov),
M. Tomasz Markowski, M. Dick Marty, M. Frano Matušić, M. Murat Mercan,
M. Mircea Mereută, M. Dragoljub Mićunović (remplaçant: M. Željko
Ivanji), M. Jean-Claude Mignon,
Mme Nadezhda Mikhailova, M. Aydin Mirzazada,
M. João Bosco Mota Amaral,
Mme Natalia Narochnitskaya, Mme Miroslava Nemčová, M. Hryhoriy Nemyrya, M. Fritz
Neugebauer, Mme Kristiina Ojuland, M. Theodoros
Pangalos, M. Aristotelis Pavlidis, M. Christos Pourgourides, M. John
Prescott (remplaçant: M. John Austin),
M. Gabino Puche, M. Lluís
Maria de Puig, M. Jeffrey Pullicino Orlando, M. Andrea Rigoni, Lord
Russell Russell-Johnston, M. Oliver
Sambevski, M. Ingo Schmitt, Mme Hanne Severinsen, M. Samad Seyidov, M. Leonid Slutsky, M. Rainder Steenblock,
M. Zoltán Szabó, Baroness Taylor of Bolton (remplaçant: M. Denis MacShane), M. Mehmet Tekelioğlu, M. Mihai Tudose, M. José
Vera Jardim, Mme Birutė Vėsaitė, M. Björn
Von Sydow, M. Harm Evert Waalkens, M. David Wilshire,
M. Wolfgang Wodarg, Mme Gisela Wurm,
M. Boris Zala, M. Krzysztof Zaremba.
Ex officio: MM. Mátyás
Eörsi, Tiny Kox.
N.B. Les noms des membres présents à la réunion sont indiqués
en gras.
Voir 6e séance, 23 janvier 2008
(adoption des projets de résolution et de recommandation amendés);
et Résolution 1600 et Recommandation
1827.