Proposition de résolution | Doc. 12867 | 01 février 2012
Les réfugiés et la lutte contre le sida
Bon nombre de réfugiés et demandeurs d’asile en Europe proviennent de pays parmi les plus touchés du monde par le fléau du VIH/sida, notamment d’Afrique sub-saharienne. Bien que le taux des nouvelles infections par an ait diminué en Afrique, le nombre total de personnes affectées ne cesse d’augmenter.
Les chiffres du sida en Afrique restent accablants. En 2007, 67 % du total des personnes vivant mondialement avec le virus et 72 % des décès dus au sida se comptaient en Afrique. Selon des estimations, on comptait en 2011 au Cameroun 570 000 personnes porteuses du virus pour une population d’environ 20 millions d’habitants, 440 000 personnes atteintes du VIH en 2008 en Côte d’Ivoire et 1,2 millions de séropositifs en Ethiopie en 2010.
Les réfugiés et les demandeurs d’asile sont souvent accusés de propager le sida et d’autres maladies. Mais quelle est la réalité ? Dans quelle mesure les réfugiés ou demandeurs d’asile en Europe sont-ils porteurs du sida ? Quelles mesures les Etats membres et les institutions doivent-ils prendre pour mieux comprendre la réalité du phénomène et pour mieux y répondre ? Quels mécanismes peuvent y être mis en place pour encourager le conseil et les tests volontaires auprès des réfugiés – et notamment aux femmes et aux filles qui sont touchées de manière disproportionnée par le virus - et leur assurer, en cas de séropositivité, l’accès non discriminatoire aux soins de santé ? Et comment, en cas de rejet de la demande d’asile et de renvoi dans le pays d’origine, assurer la continuité des traitements?
L'Assemblée parlementaire devrait veiller à ce que cette question ne soit pas banalisée. Pour ce faire, l’Assemblée devrait préparer un rapport examinant la situation réelle et évaluant si les réponses des Etats membres du Conseil de l’Europe, et au-delà, sont adaptées et suffisamment coordonnées.