Proposition de résolution | Doc. 13119 | 30 janvier 2013
Le chômage des jeunes, une menace pour la démocratie et les droits de l’homme en Europe
Les jeunes d’Europe souffrent tout particulièrement de la crise actuelle. Les pays européens doivent en faire davantage pour empêcher qu’ils deviennent une génération sacrifiée. Le taux de chômage des jeunes dans certains Etats membres est extrêmement élevé, surtout dans le sud de l’Europe, et reflète les difficultés auxquelles les jeunes sont confrontés dans leur recherche d’un emploi.
Cependant, un indicateur plus précis de la crise liée au chômage des jeunes est le concept de NEET (Not in Employment, Education or Training) : c’est le nombre total de jeunes qui ne sont ni étudiants, ni employés, ni stagiaires. L’année dernière il y avait 7,5 millions de « NEET » âgés de 15 à 24 ans en Europe.
Des millions de demandeurs d’emplois suivent des études ou sont des travailleurs pauvres, d’autres ont tout simplement renoncé à rechercher un emploi. Ces catégories ne sont pas prises en considération dans les statistiques du chômage des jeunes.
Une longue période d’inactivité peut handicaper les jeunes pendant des années. Beaucoup de jeunes frappés par un chômage de longue durée sont relégués en marge de la société. Certains économistes et sociologues parlent déjà d’une « génération sacrifiée ». Ce phénomène affecte déjà la démocratie et les droits de l’homme en Europe.
L’Assemblée parlementaire devrait envisager et examiner séparément les raisons pour lesquelles le problème du chômage des jeunes s’est aggravé à ce point dans tous les pays. La détérioration rapide du chômage, en particulier parmi les jeunes, doit inciter l’Assemblée à analyser la situation, à faire des propositions, et à discuter d’une stratégie commune concernant le chômage des jeunes.