1. Introduction
1. En octobre 2011, le Parlement de la République kirghize
a officiellement demandé le statut de partenaire pour la démocratie
auprès de l'Assemblée parlementaire. Sa demande a été renvoyée à
la commission des questions politiques et de la démocratie. M. Mevlüt
Çavuşoğlu a été désigné rapporteur. Il a effectué deux visites d'information
dans le pays (en janvier et en juin 2013) et a présenté un avant-projet
de rapport en juin 2013.
2. En outre, suite à un échange de vues avec une délégation du
Parlement kirghize, en avril 2013, la commission a formé une sous-commission
ad hoc chargée de se rendre dans le pays. Cette mission s'est déroulée
en octobre 2013. J'ai fait rapport à la commission en décembre 2013
en qualité de président de la sous-commission ad hoc.
3. Le 26 décembre 2013, M. Mevlüt Çavuşoğlu a été nommé ministre
des Affaires de l'Union européenne et Négociateur en chef du gouvernement
turc, et a donc quitté l'Assemblée. J'ai été nommé rapporteur le 28 janvier
2014, avec la mission spécifique de finaliser ce rapport en respectant
le calendrier précédemment défini. J'ai réalisé une brève mission
dans ce pays les 24 et 25 février 2014.
4. Quand j'ai accepté cette mission, j'ai salué la qualité du
travail du rapporteur précédent et expliqué que je partage dans
les grandes lignes ses analyses, conclusions et propositions en
rapport avec la demande de statut de partenaire pour la démocratie
auprès de l'Assemblée présentée par le Parlement kirghize.
5. Je remercie mon prédécesseur pour le fondement solide préparé
en vue de l'évaluation de la demande du Parlement kirghize, qui
figure dans son avant-projet de rapport
.
6. Par conséquent, au lieu de réécrire le rapport détaillé préparé
par M. Çavuşoğlu à l'issue de ses deux missions au Kirghizstan ainsi
que des discussions en commission, je me limiterai à résumer les
principales conclusions sur la demande de statut du Parlement kirghize
et à apporter, le cas échéant, des informations actualisées sur
certaines questions spécifiques soulevées par mon prédécesseur et
par les membres de la commission.
7. Par souci de continuité dans nos travaux, je renvoie également
à la note que j'ai présentée au nom de la sous-commission ad hoc
sur le Kirghizstan suite à notre mission effectuée dans le pays
en octobre 2013
.
2. Principales conclusions
relatives à la demande du statut de partenaire pour la démocratie
par le Parlement kirghize
8. Le rapport de l'ancien rapporteur fournit des informations
de base sur le Kirghizstan (chapitre 2) ainsi qu'une analyse détaillée
de la demande présentée par son parlement du point de vue de sa
conformité, sur le fond et sur la forme, avec les conditions d'octroi
du statut de partenaire pour la démocratie (chapitre 5).
9. Je partage son avis que la lettre officielle du Président
du Parlement kirghize du 27 octobre 2011 (voir Annexe) remplit globalement
les conditions formelles énoncées dans le Règlement de l’Assemblée
(article 61.2, alinéas 1 à 6).
10. La demande du statut de partenaire pour la démocratie ne contient
aucune référence expresse à l'obligation statutaire d'informer régulièrement
l'Assemblée de l'état d'avancement de la mise en œuvre des principes
du Conseil de l'Europe (article 61.2, alinéa 7). Toutefois, ces
informations font partie intégrante du partenariat, et l'obligation
de rendre des comptes doit être envisagée comme une conséquence
directe de l'octroi du statut. C'est pourquoi le projet de résolution
suggère, conformément à l'usage, que l'Assemblée examine, au plus
tard dans deux ans, les progrès réalisés dans la mise en œuvre du
partenariat.
11. Ceci étant entendu, j'estime que les conditions formelles
requises pour l'octroi du statut sont réunies.
12. Je pense que même sur le fond, le Parlement kirghize remplit
les conditions pour obtenir le statut de partenaire pour la démocratie.
Nos contacts avec les parlementaires kirghizes ont révélé qu'ils
ont un réel désir d'apprendre de l'expérience des démocraties parlementaires
européennes pour consolider et rationaliser la mise en place de
la démocratie au Kirghizstan.
13. Le Kirghizstan a besoin de soutien politique pour son système
de pouvoir fondé sur la démocratie parlementaire, qu'il a adopté
en vertu de la Constitution de 2010. Le parlement est l'acteur central
du nouveau système institutionnel, qui est considéré comme le meilleur
espoir pour éviter un régime clanique corrompu. C'est pourquoi la
démocratie parlementaire au Kirghizstan mérite d'être aidée, soutenue
et encouragée. L'octroi du statut de partenaire pour la démocratie
y contribuerait certainement.
14. Je m'appuie également sur les propositions de M. Çavuşoğlu
concernant les réformes que devrait consentir le Kirghizstan pour
permettre au pays de progresser sur la voie de la démocratie (chapitre
6), et j'ai inclus ces éléments dans le projet de résolution.
15. Bien évidemment, le Kirghizstan n'a rien d'une démocratie
accomplie et plusieurs aspects préoccupants subsistent en ce qui
concerne l'Etat de droit et du respect des droits de l'homme et
des libertés fondamentales. Ces problèmes, dont certains sont évoqués
dans le rapport de M. Çavuşoğlu (chapitre 7) et ont été abordés par
des membres de la commission au cours d'entretiens avec les parlementaires
kirghizes, doivent continuer de faire l'objet d'une attention particulière.
16. Il faut en particulier examiner en priorité plusieurs éléments
particulièrement préoccupants: la corruption généralisée; le parti
pris ethnique et le manque d'impartialité et d'indépendance de la
justice; le recours continu à la torture; et les conséquences non
encore résolues des tensions interethniques. Le Parlement devrait prendre
l'initiative dans la promotion de réformes dans ces domaines.
17. Le statut de partenaire pour la démocratie ne garantit pas
l'immunité contre les critiques à l'Assemblée. Il doit au contraire
servir de point de départ, et créer les conditions nécessaires pour
que l'Assemblée jette un regard plus attentif et spécifique sur
des domaines où la situation doit être sensiblement améliorée.
18. Le rapport de M. Çavuşoğlu conclut en affirmant que la demande
officielle de statut de partenaire pour la démocratie soumise par
le Parlement kirghize est conforme aux exigences du Règlement (paragraphe
72); il suggère donc de l'accepter (paragraphe 114). Je suis d'accord
avec ces conclusions et propositions. Plusieurs discussions au sein
de la commission ont montré que si la demande du Parlement kirghize
a suscité des réactions sceptiques au début de la procédure, la
majorité des collègues est aujourd'hui favorable à l'octroi de ce
statut.
3. Visite au Kirghizstan
(février 2014)
19. Les 24 et 25 février 2014, j'ai effectué une courte
visite au Kirghizstan dans le but de recueillir des informations
actualisées sur la situation politique actuelle du pays et les perspectives
d'avenir. Je souhaitais aussi discuter de certaines questions soulevées
par mes collègues lors des réunions précédentes de la commission,
notamment la situation des enfants et les nombreux travailleurs
émigrés.
20. Au cours de ma visite, j'ai eu l'occasion de m'entretenir
avec le premier Vice-Premier Ministre M. Djoomart Otorbaev, le vice-premier
Ministre M. Toktokuchuk Mamytov, le ministre de la Culture M. Sultan Raev
et la vice-ministre du Développement social, Mme Narynkul Eshenkulova.
Au parlement, j'ai rencontré la vice-Présidente Mme Asiya Sasykbaeva,
ainsi que les présidents, les membres et le secrétariat des commissions
des affaires étrangères, de la défense et de la sécurité, des affaires
sociales et de l'éducation, et de la culture et du sport. J'ai par
ailleurs participé à des réunions d'information avec des représentants
de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE)
et de l'Union européenne, ainsi qu'avec un certain nombre de représentants
étrangers à Bichkek.
21. Ma conclusion générale, suite à cette visite, est qu'en dépit
des nombreux défis internes et externes auxquels le pays est confronté,
les autorités kirghizes sont bien décidées à renforcer la démocratie parlementaire,
à améliorer l'Etat de droit et à lutter contre la corruption. Selon
plusieurs interlocuteurs, les principales forces politiques et la
majorité de la population continuent de soutenir les choix politiques
faits après la «révolution» de 2010, y compris le modèle parlementaire
démocratique.
22. Dans le même temps, beaucoup des problèmes systémiques qui
ont mené à la révolution restent irrésolus pour l'heure et sont
susceptibles de provoquer une nouvelle vague de tensions. Le niveau
de soutien au gouvernement actuel, mais aussi au modèle politique,
dépend grandement de la capacité des autorités à produire des résultats
concrets et tangibles se traduisant par une amélioration de la vie
de la population.
23. En dépit des bons chiffres économiques en 2013, notamment
une croissance de 10,5 % du produit intérieur brut (PIB) et un taux
d'inflation limité à 4 %, le niveau de vie reste extrêmement bas.
L'augmentation de 70 % des investissements étrangers enregistrée
en 2013 n'a pas encore produit ses effets positifs sur l'économie
et les perspectives d'avenir de la population. Dans certaines régions,
le taux de chômage s'élèverait à 50 %-60 %. On estime désormais
que plus d'un million de travailleurs kirghizes ont émigré à l'étranger.
Les autorités ont redoublé d'efforts pour lutter contre la corruption
mais celle-ci reste omniprésente, d'où le peu de confiance de la
population dans les institutions politiques et publiques, y compris
les partis politiques.
24. La consolidation de la démocratie au Kirghizstan, notamment
sa démocratie parlementaire, nécessite la transformation de ses
partis politiques en organes véritablement démocratiques, représentant
et impliquant les citoyens. Actuellement, le pays compte une trentaine
de partis, mais rares sont ceux qui dépassent le stade de simple
«one-man show», disposent d'un programme concret, sont capables
de représenter et mobiliser les citoyens et fonctionnent selon les
principes démocratiques. Trop de partis reposent encore sur des allégeances
personnelles et fonctionnent selon des principes claniques et clientélistes.
L'expérience politique de l'Europe dans ce domaine serait bien utile
au Kirghizstan. Une proposition concrète serait d'organiser, dans le
cadre de notre futur partenariat avec le Parlement kirghize, un
séminaire consacré au rôle et au fonctionnement des partis politiques
en tant que pierres angulaires de la démocratie et de développer,
avec nos collègues kirghizes, des mesures concrètes pour assurer
la transformation démocratique de leurs partis.
25. L'apparente stabilité du Sud reste fragile et il n'a toujours
pas été remédié de manière adéquate aux causes profondes des heurts
interethniques de 2010. Les Ouzbeks de souche sont fortement sous-représentés
au sein de l'administration, notamment dans les rangs des forces
de l'ordre et du système judiciaire. Il semblerait qu'il n'y ait
pas d'Ouzbek de souche dans la police dans les régions où les Ouzbeks sont
majoritaires, d'où un surcroît de défiance à l'égard de la police.
26. En plus des tensions entre citoyens ouzbeks et kirghizes,
un incident a récemment éclaté entre les gardes-frontières du Kirghizstan
et ceux du Tadjikistan, compliquant encore la situation dans les
régions du Sud. Les frontières entre le Kirghizstan et l'Ouzbékistan
et le Tadjikistan ne font l'objet que d'une démarcation partielle
et plusieurs centaines de kilomètres restent contestés, une situation
liée à des problèmes de gestion et d'approvisionnement en eau et
à la construction de routes servant également au trafic de stupéfiants.
27. Un des problèmes spécifiques évoqués par les membres de la
commission est celui du travail des enfants. Dans son rapport, M.
Çavuşoğlu évoque une étude de l'Organisation internationale du travail
(OIT) et de l'Office national de statistiques du Kirghizstan «Working
Children in Kirghizstan: Results of the 2007 Child Labour Survey».
D'après cette étude, «672 000 des 1 467 000 enfants de 5 à 17 ans
au Kirghizstan exercent une activité économique. Ce chiffre représente
45,8 % de tous les enfants de 5 à 17 ans, et 21,9 % de la population
active du Kirghizstan».
28. Au cours de ma visite au Kirghizstan, j'ai soulevé cette question
avec plusieurs de mes interlocuteurs du parlement et du gouvernement.
Mes interlocuteurs contestent les chiffres du rapport de l'OIT de
2008 et avancent des chiffres bien inférieurs
, mais ils reconnaissent la
difficulté de recueillir des données précises et n'ont pas nié la
gravité du problème. Une étude au niveau national sur la situation
des enfants, y compris leur scolarisation, est en cours de préparation
par le gouvernement.
29. Que les chiffres de l'OIT soient corrects ou non, il existe
manifestement un problème de travail des enfants au Kirghizstan,
et il convient d'y remédier. Je suis toutefois persuadé que cela
ne doit pas empêcher l'Assemblée d'octroyer le statut au Parlement
kirghize et de collaborer avec lui. Bien au contraire, comme nous l'avons
mentionné plus haut, ce statut fournira un cadre dans lequel aborder
ce problème et diverses autres préoccupations dans le dialogue avec
nos collègues kirghizes et trouver des solutions pour assurer à
tous les enfants une scolarité appropriée – une condition indéniable
pour une meilleure économie dans le futur.
30. Un autre problème sérieux lié aux enfants, qui est par ailleurs
une conséquence du travail des enfants, est le taux élevé d'abandon
scolaire. Selon de nombreux interlocuteurs, le système scolaire
est en piteux état, les classes sont surpeuplées, les enseignants
mal payés et les manuels scolaires font défaut. Dans le même temps,
l'éducation ne semble pas être une priorité des programmes d'aide
extérieure. Cette situation doit être modifiée et nous devrions
en faire également une priorité pour l'aide bilatérale. Le Kirghizstan
a besoin du soutien international pour moderniser sérieusement son
système éducatif. La démocratie ne peut pas survivre sans citoyens
instruits et socialement actifs. Investir dans l'éducation permettra
de former les citoyens de demain et par là même de consolider la
démocratie.
31. Dans le contexte régional, le Kirghizstan reste le seul pays
à faire preuve d'un véritable engagement en faveur de la démocratie
parlementaire, à disposer d'un système politique cherchant à instaurer
un équilibre entre les divers acteurs politiques et ne reposant
pas sur un dirigeant unique. Les «voisins» les plus proches qui
tentent d'entreprendre les mêmes changements sont la Corée du Sud
et la Mongolie, géographiquement plus proches que la Turquie, qui
partage des racines historiques avec le Kirghizstan. Au vu des modifications qui
ne manqueront pas d'intervenir dans la région au cours des prochaines
années, le succès de la transition démocratique au Kirghizstan pourrait
avoir un effet stabilisateur pour l'ensemble de la région et devenir
un exemple à suivre pour les pays voisins.
4. Conclusions
32. A mon sens, le Parlement kirghize satisfait aux critères
énoncés à l'article 61 du Règlement de l'Assemblée et devrait se
voir accorder le statut de partenaire pour la démocratie.
33. La lettre du 27 octobre 2011 contenant la demande formelle
en vue de l'obtention du statut devrait être considérée comme la
volonté politique, de la part du Parlement kirghize, de poursuivre
ses efforts pour conformer le pays aux valeurs et principes fondamentaux
du Conseil de l'Europe et aux exigences énoncées dans le Règlement
de l'Assemblée.
34. Il est important que le Kirghizstan, le seul pays d'Asie centrale
à avoir opté pour un système politique fondé sur la démocratie parlementaire,
reste sur la voie de la transition démocratique. Le Kirghizstan
mérite un soutien sans réserves dans cette entreprise.
35. En même temps, le Kirghizstan, qui est un jeune Etat indépendant
avec une histoire politique agitée et une masse de problèmes hérités
du passé, a encore beaucoup de chemin à parcourir vers la démocratie,
l'Etat de droit et le respect des droits de l'homme et des libertés
fondamentales.
36. Le statut de partenaire pour la démocratie n'est pas une attestation
de démocratie parfaite mais un outil permettant de l'améliorer grâce
à un débat ouvert sur les insuffisances et sur les solutions possibles
pour y remédier. L'Assemblée doit rester attentive aux problèmes
et lacunes du Kirghizstan qui entrent dans son domaine de compétence,
et être prête à proposer son expérience et son assistance pour y
remédier.
37. En demandant le statut de partenaire pour la démocratie, le
Parlement kirghize a prouvé qu'il était désireux de s'engager dans
cette voie et prêt à tirer les enseignements des meilleures pratiques
européennes, et qu'il a opté pour les normes du Conseil de l'Europe
pour orienter sa marche vers l'avenir.
38. Le projet de résolution contenant un avis favorable sur la
demande de statut de partenaire pour la démocratie comporte une
liste de domaines prioritaires dans lesquels davantage de progrès
sont nécessaires pour consolider la transition démocratique. Nous
croyons que l'octroi de ce statut encouragera le Parlement à jouer
un plus grand rôle dans le processus de réforme.
39. L'obligation de rendre des comptes constitue un élément important
du partenariat. Conformément à la pratique établie, je pense que
l'Assemblée devrait examiner, au plus tard dans deux ans, les progrès
réalisés par le Parlement kirghize dans la mise en œuvre des objectifs
du partenariat, en accordant une attention particulière aux domaines
prioritaires indiqués dans le projet de résolution.
40. Dans l'intervalle, la commission des questions politiques
et de la démocratie devrait suivre les développements au Kirghizstan,
à la fois par un dialogue régulier avec la délégation kirghize partenaire
pour la démocratie auprès de l'Assemblée et par des visites d'information
effectuées par un rapporteur.
41. Conformément à l'article 61.3, et compte tenu de l'importance
de la population et de la diversité politique du Kirghizstan, son
parlement devrait se voir allouer trois sièges de représentant et
trois sièges de suppléant. Par ailleurs, en application de l'article
61.4, la délégation de partenaire pour la démocratie doit être composée de
façon à assurer une représentation équitable des partis ou groupes
politiques présents au parlement. Elle doit comprendre un pourcentage
de membres du sexe sous-représenté au moins égal à celui que compte
le parlement, et en tout état de cause un représentant de chaque
sexe.
42. J'encourage vivement le Parlement kirghize à profiter de l'occasion
offerte par le statut de partenaire pour la démocratie de participer
activement aux travaux de l'Assemblée et de ses commissions. Comme l'attestent
les exemples du Parlement marocain et du Conseil national palestinien,
une telle participation contribue à renforcer la position et les
capacités du parlement dans le système politique du pays, mais aussi sa
responsabilité dans la mise en œuvre de réformes indispensables.
43. Nous devons être conscients du fait qu'une participation active
des parlementaires kirghizes à nos travaux – ce qui serait la meilleure
façon de contribuer au processus d'apprentissage et au renforcement
de la culture parlementaire démocratique dans le pays – exigera
des ressources supplémentaires de la part du parlement, et que l'aide
de nos Etats membres et des organisations internationales pourrait
s'avérer nécessaire.
44. Enfin, un autre point important mérite d'être souligné: le
statut de partenaire pour la démocratie du Parlement kirghize pourra
être contesté, suspendu et même retiré si ce parlement venait à
manquer de manière répétée à ses engagements politiques, ou si les
événements politiques dans le pays venaient à imposer une telle
issue.