Rapport | Doc. 13864 | 09 septembre 2015
Mise en œuvre des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme
Commission des questions juridiques et des droits de l'homme
Résumé
Dans son huitième rapport sur la mise en œuvre des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme, la commission des questions juridiques et des droits de l’homme a pointé le doigt sur les problèmes majeurs rencontrés par les neuf Etats membres (l’Italie, la Turquie, la Fédération de Russie, l’Ukraine, la Roumanie, la Grèce, la Pologne, la Hongrie et la Bulgarie) qui comptent le plus grand nombre d’arrêts non exécutés, à savoir la durée des procédures judiciaires, le caractère illégal et/ou la durée excessive de la détention provisoire, l’inexécution de décisions de justice internes, les décès et mauvais traitements causés par des membres des forces de l’ordre et l’absence d’enquête effective à cet égard, ainsi que les mauvaises conditions de détention. On constate un accroissement du nombre d’arrêts révélant des problèmes complexes ou structurels qui n’ont pas été exécutés depuis plus de dix ans.
La commission préconise, entre autres recommandations, d’exécuter rapidement les arrêts de la Cour de Strasbourg, de mettre en place des recours internes effectifs et d’instituer des procédures parlementaires afin de s’assurer que les modifications nécessaires soient apportées aux législations pour se conformer à la Convention européenne des droits de l’homme. Le Comité des Ministres devrait être encouragé à faire usage de la «procédure en manquement» (article 46, paragraphes 4 et 5 de la Convention) et à prendre des mesures plus fermes lorsqu’un Etat tarde à appliquer un arrêt ou persiste à ne pas l’appliquer. Le Comité des Ministres devrait en outre coopérer plus étroitement avec la société civile et garantir une plus grande transparence de son processus de supervision.
A.	Projet
de résolution 
(open)B.	Projet
de recommandation 
(open)C. Exposé des motifs, par M. de Vries, rapporteur
(open)1. Introduction
1.1. Procédure
 . En
conséquence, le 24 janvier 2012, la Commission des questions juridiques
et des droits de l’homme m’a nommé troisième rapporteur successif
sur ce sujet, après MM. Erik Jurgens (Pays-Bas, SOC) et Christos Pourgourides
(Chypre, PPE/DC). La commission a procédé à Strasbourg, entre avril
2012 et janvier 2013, à une série d’auditions des chefs de délégation
parlementaire des 10 Etats mentionnés dans le 7e rapport
sur la mise en œuvre des arrêts, à savoir la Bulgarie, la Grèce,
l’Italie, la République de Moldova, la Pologne, la Roumanie, la
Fédération de Russie, le Royaume-Uni, la Turquie et l’Ukraine. A
ma demande, les procès-verbaux de ces auditions ont été déclassifiés
par la commission le 19 mars 2013
. En
conséquence, le 24 janvier 2012, la Commission des questions juridiques
et des droits de l’homme m’a nommé troisième rapporteur successif
sur ce sujet, après MM. Erik Jurgens (Pays-Bas, SOC) et Christos Pourgourides
(Chypre, PPE/DC). La commission a procédé à Strasbourg, entre avril
2012 et janvier 2013, à une série d’auditions des chefs de délégation
parlementaire des 10 Etats mentionnés dans le 7e rapport
sur la mise en œuvre des arrêts, à savoir la Bulgarie, la Grèce,
l’Italie, la République de Moldova, la Pologne, la Roumanie, la
Fédération de Russie, le Royaume-Uni, la Turquie et l’Ukraine. A
ma demande, les procès-verbaux de ces auditions ont été déclassifiés
par la commission le 19 mars 2013  .
. .
.1.2. Aperçu de la participation de l’Assemblée à l’exécution des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme
 :
: «Chaque Etat partie s’est engagé à se conformer aux arrêts définitifs de la Cour dans toute affaire dans laquelle il est partie (…) Le Comité des Ministres surveille l’exécution d’un nombre d’arrêts toujours croissant. Etant donné que la Cour travaille à travers les requêtes potentiellement bien fondées qui sont pendantes devant elle, on peut s’attendre à ce que le volume de travail du Comité des Ministres augmente encore (…) En conséquence, la Conférence (…) salue les rapports réguliers et les débats de l’Assemblée parlementaire relatifs à l’exécution des arrêts.»
 .
. ,
et notamment sur l’efficacité de l’exécution des arrêts de la Cour
européenne des droits de l’homme. L’Assemblée a par exemple traité
la question des problèmes structurels dans sa Résolution 1914 (2013) et sa Recommandation
2007 (2013)
 «Assurer la viabilité de la Cour de Strasbourg: les insuffisances
structurelles dans les Etats Parties»
,
et notamment sur l’efficacité de l’exécution des arrêts de la Cour
européenne des droits de l’homme. L’Assemblée a par exemple traité
la question des problèmes structurels dans sa Résolution 1914 (2013) et sa Recommandation
2007 (2013)
 «Assurer la viabilité de la Cour de Strasbourg: les insuffisances
structurelles dans les Etats Parties»  .
Dans sa récente Résolution
2055 (2015)
 «L’efficacité de la Convention européenne des droits
de l’homme: la Déclaration de Brighton et au-delà», elle déplorait
le non-respect par certains Etats Parties de leurs obligations nées
de la Convention
.
Dans sa récente Résolution
2055 (2015)
 «L’efficacité de la Convention européenne des droits
de l’homme: la Déclaration de Brighton et au-delà», elle déplorait
le non-respect par certains Etats Parties de leurs obligations nées
de la Convention  et, dans
sa Recommandation 2070
(2015)
 sur le même sujet, elle appelait le Comité des Ministres
à recourir à tous les moyens dont il dispose pour accélérer l’exécution
des arrêts de la Cour
 et, dans
sa Recommandation 2070
(2015)
 sur le même sujet, elle appelait le Comité des Ministres
à recourir à tous les moyens dont il dispose pour accélérer l’exécution
des arrêts de la Cour  .
.1.3. Les paramètres du 8e rapport
 . J’ai décidé de revoir légèrement
la manière de procéder pour ce 8e rapport.
. J’ai décidé de revoir légèrement
la manière de procéder pour ce 8e rapport. . L’organe
de contrôle éprouve par conséquent de plus en plus de difficultés
à exercer efficacement ses fonctions. Mon rapport prend en compte
des Etats dans lesquels le plus grand nombre d’arrêts en attente d’exécution
devant le Comité des Ministres a été recensé, selon les statistiques
données dans son rapport annuel pour l’année 2014. Le rapport d’activité
consacré à cette question que j’ai présenté à la commission des
questions juridiques et des droits de l’homme en mai 2013
. L’organe
de contrôle éprouve par conséquent de plus en plus de difficultés
à exercer efficacement ses fonctions. Mon rapport prend en compte
des Etats dans lesquels le plus grand nombre d’arrêts en attente d’exécution
devant le Comité des Ministres a été recensé, selon les statistiques
données dans son rapport annuel pour l’année 2014. Le rapport d’activité
consacré à cette question que j’ai présenté à la commission des
questions juridiques et des droits de l’homme en mai 2013  reposait
sur les données de 2012
 reposait
sur les données de 2012  et privilégiait les huit Etats suivants,
par ordre décroissant: l’Italie (2 569 requêtes), la Turquie (1
861 requêtes), la Fédération de Russie (1 211 requêtes), l’Ukraine
(910 requêtes), la Pologne (908 requêtes), la Roumanie (667 requêtes),
la Grèce (478 requêtes) et la Bulgarie (366 requêtes)
 et privilégiait les huit Etats suivants,
par ordre décroissant: l’Italie (2 569 requêtes), la Turquie (1
861 requêtes), la Fédération de Russie (1 211 requêtes), l’Ukraine
(910 requêtes), la Pologne (908 requêtes), la Roumanie (667 requêtes),
la Grèce (478 requêtes) et la Bulgarie (366 requêtes)  . Les données les plus récentes, tirées du
Rapport du Comité des Ministres sur la «Surveillance de l’exécution
des arrêts et décisions de la Cour européenne des droits de l’homme
– Rapport annuel 2014» («Rapport annuel 2014 du Comité des Ministres»), classent
les pays dans l’ordre suivant: Italie (2 622 affaires), Turquie
(1 500 affaires), Fédération de Russie (1 474 affaires), Ukraine
(1 009 affaires), Roumanie (639 affaires), Grèce (558 affaires),
Pologne (503 affaires), Hongrie (331 affaires) et Bulgarie (325
affaires)
. Les données les plus récentes, tirées du
Rapport du Comité des Ministres sur la «Surveillance de l’exécution
des arrêts et décisions de la Cour européenne des droits de l’homme
– Rapport annuel 2014» («Rapport annuel 2014 du Comité des Ministres»), classent
les pays dans l’ordre suivant: Italie (2 622 affaires), Turquie
(1 500 affaires), Fédération de Russie (1 474 affaires), Ukraine
(1 009 affaires), Roumanie (639 affaires), Grèce (558 affaires),
Pologne (503 affaires), Hongrie (331 affaires) et Bulgarie (325
affaires)  .
Bien que la Hongrie ne figure pas parmi les huit Etats examinés
dans mon rapport d’activité, elle occupe à présent le huitième rang
parmi les pays qui présentent le nombre le plus élevé d’arrêts non
exécutés de la Cour, devant la Bulgarie. La différence entre la Hongrie
et la Bulgarie est toutefois minime (six arrêts seulement). C’est
la raison pour laquelle j’examinerai la situation de ces deux Etats.
.
Bien que la Hongrie ne figure pas parmi les huit Etats examinés
dans mon rapport d’activité, elle occupe à présent le huitième rang
parmi les pays qui présentent le nombre le plus élevé d’arrêts non
exécutés de la Cour, devant la Bulgarie. La différence entre la Hongrie
et la Bulgarie est toutefois minime (six arrêts seulement). C’est
la raison pour laquelle j’examinerai la situation de ces deux Etats. . Comme on peut aisément
le voir, l’ordre d’importance n’est pas le même que dans les statistiques
sur l’exécution fournies par le Comité des Ministres: la Pologne
occupe la neuvième place (avec 2,6 % de requêtes pendantes, suivie
par la Slovénie avec 2,4 %) et la Grèce est absente de cette liste.
Si l’on considère le nombre de requêtes attribuées par le Greffe
de la Cour à une formation judiciaire au 31 décembre 2014 proportionnellement
à la population des pays concernés, le tableau est à nouveau très
différent: les huit Etats contribuant au plus grand nombre de requêtes
sont la Serbie (3,90 pour 10 000 habitants), le Liechtenstein (3,24),
l’Ukraine (3,14), la République de Moldova (3,11), la Croatie (2,58),
le Monténégro (2,53), la Hongrie (2,43) et la Roumanie (2,22)
. Comme on peut aisément
le voir, l’ordre d’importance n’est pas le même que dans les statistiques
sur l’exécution fournies par le Comité des Ministres: la Pologne
occupe la neuvième place (avec 2,6 % de requêtes pendantes, suivie
par la Slovénie avec 2,4 %) et la Grèce est absente de cette liste.
Si l’on considère le nombre de requêtes attribuées par le Greffe
de la Cour à une formation judiciaire au 31 décembre 2014 proportionnellement
à la population des pays concernés, le tableau est à nouveau très
différent: les huit Etats contribuant au plus grand nombre de requêtes
sont la Serbie (3,90 pour 10 000 habitants), le Liechtenstein (3,24),
l’Ukraine (3,14), la République de Moldova (3,11), la Croatie (2,58),
le Monténégro (2,53), la Hongrie (2,43) et la Roumanie (2,22)  .
Trois Etats de la liste des plus gros «contrevenants» recensés par
le Comité des Ministres – l’Ukraine, la Hongrie et la Roumanie –
figureraient également dans ce groupe. D’autres statistiques données
par le Rapport annuel 2014 du Comité des Ministres 2014 présentent
un intérêt à cet égard et révèlent le nombre d’affaires complexes
en attente d’exécution par Etat, pour 11 pays qui possèdent le nombre
le plus élevé d’affaires faisant l’objet d’une «surveillance soutenue»
.
Trois Etats de la liste des plus gros «contrevenants» recensés par
le Comité des Ministres – l’Ukraine, la Hongrie et la Roumanie –
figureraient également dans ce groupe. D’autres statistiques données
par le Rapport annuel 2014 du Comité des Ministres 2014 présentent
un intérêt à cet égard et révèlent le nombre d’affaires complexes
en attente d’exécution par Etat, pour 11 pays qui possèdent le nombre
le plus élevé d’affaires faisant l’objet d’une «surveillance soutenue»  (sur
la base du nombre d’affaires de référence, c’est-à-dire des affaires
qui révèlent l’existence de problèmes structurels
 (sur
la base du nombre d’affaires de référence, c’est-à-dire des affaires
qui révèlent l’existence de problèmes structurels  ). A l’exception
de la Hongrie, tous les Etats membres analysés dans l’annexe 1 occupent
le sommet de cette liste: la Fédération de Russie (16 %), l’Ukraine
(13 %), la Turquie (8 %), la Bulgarie (8 %), l’Italie (8 %), la République
de Moldova (8 %), la Roumanie (6 %), la Grèce (5 %), l’Azerbaïdjan
(4 %), la Serbie (3 %) et la Pologne (3 %)
). A l’exception
de la Hongrie, tous les Etats membres analysés dans l’annexe 1 occupent
le sommet de cette liste: la Fédération de Russie (16 %), l’Ukraine
(13 %), la Turquie (8 %), la Bulgarie (8 %), l’Italie (8 %), la République
de Moldova (8 %), la Roumanie (6 %), la Grèce (5 %), l’Azerbaïdjan
(4 %), la Serbie (3 %) et la Pologne (3 %)  .
.2. Inexécution des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme: les principaux problèmes
2.1. La situation en Italie, en Turquie, en Fédération de Russie, en Ukraine, en Grèce, en Roumanie, en Pologne, en Hongrie et en Bulgarie
- la durée excessive de la procédure judiciaire et l’absence de recours effectif à cet égard;
- l’expulsion de ressortissants étrangers en violation de la Convention;
- les mauvaises conditions de détention.
- l’impossibilité de rouvrir une procédure pénale inéquitable;
- l’emprisonnement à répétition des objecteurs de conscience;
- les violations du droit à la liberté d’expression et à la liberté de réunion;
- la durée excessive de la détention provisoire;
- les agissements des forces de sécurité;
- les problèmes liés à la partie nord de Chypre.
- l’inexécution des décisions de justice internes,
- la violation du principe de sécurité juridique en raison de l’annulation des décisions de justice définitives par la «procédure de contrôle en vue de révision»;
- les mauvaises conditions de détention provisoire, en particulier dans les maisons d’arrêt;
- la durée excessive de la détention provisoire et l’absence de motifs pertinents et suffisants pour justifier cette détention;
- les actes de torture et de mauvais traitements commis pendant la garde à vue et l’absence d’enquête effective à cet égard;
- les agissements des forces de sécurité dans le Caucase du nord;
- les diverses violations de la Convention liées aux extraditions secrètes vers les anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale;
- l’interdiction des rassemblements des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT).
- l’inexécution des décisions de justice internes;
- la durée excessive de la procédure judiciaire et l’absence de recours effectif à cet égard;
- les mauvaises conditions de détention;
- les mauvais traitements infligés par les fonctionnaires de police et l’absence d’enquête effective à cet égard;
- les problèmes liés à la détention provisoire;
- les procès non équitables, en raison notamment du manque d’impartialité et d’indépendance des juges.
- l’absence de restitution ou d’indemnisation des biens nationalisés;
- la durée excessive de la procédure judiciaire et l’absence de recours effectif à cet égard;
- l’inexécution des décisions de justice internes;
- les mauvaises conditions de détention;
- les mauvais traitements infligés par les fonctionnaires de police et l’absence d’enquête effective à cet égard.
- la durée excessive de la procédure judiciaire et l’absence de recours effectif à cet égard;
- le recours à la force meurtrière et aux mauvais traitements par les agents des services répressifs et l’absence d’enquête effective à cet égard;
- les défaillances de la procédure d’asile et les mauvaises conditions de rétention des migrants en situation irrégulière;
- les violations de la liberté d’association de la minorité musulmane.
- la durée excessive de la procédure judiciaire et l’absence de recours effectif à cet égard;
- les mauvaises conditions de détention.
- la durée excessive de la procédure judiciaire.
- les décès et mauvais traitements de personnes placées sous la responsabilité des membres des forces de l’ordre et l’absence d’enquête effective à cet égard;
- la durée excessive de la procédure judiciaire et l’absence de recours effectif à cet égard;
- les violations du droit au respect de la vie familiale dues aux expulsions et/ou ordonnances de quitter le territoire;
- les mauvaises conditions de détention.
 , qui concerne le droit
à la liberté de réunion des groupes LGBT; on peut même dire que
la situation dans ce domaine a empiré depuis le prononcé de cet
arrêt par la Cour.
, qui concerne le droit
à la liberté de réunion des groupes LGBT; on peut même dire que
la situation dans ce domaine a empiré depuis le prononcé de cet
arrêt par la Cour. , mais elle reste
confrontée à celui de la durée excessive de la procédure, bien qu’elle
ait été l’un des premiers Etats à mettre en place un recours interne
contre ce type de violation de la Convention. La Hongrie doit remédier
à la durée excessive de la procédure. Quant à la Bulgarie, en dépit
de certains progrès, il lui faut redoubler d’efforts dans la plupart
des domaines recensés dans l’annexe au présent rapport, surtout
pour ce qui est des conditions de détention et du recours abusif
à la force des membres des services répressifs.
, mais elle reste
confrontée à celui de la durée excessive de la procédure, bien qu’elle
ait été l’un des premiers Etats à mettre en place un recours interne
contre ce type de violation de la Convention. La Hongrie doit remédier
à la durée excessive de la procédure. Quant à la Bulgarie, en dépit
de certains progrès, il lui faut redoubler d’efforts dans la plupart
des domaines recensés dans l’annexe au présent rapport, surtout
pour ce qui est des conditions de détention et du recours abusif
à la force des membres des services répressifs.2.2. La situation dans les autres pays choisis
2.2.1. Les critères d’examen
 ), en Arménie – mauvaises
conditions de détention (groupe Kirakosyan
), en Arménie – mauvaises
conditions de détention (groupe Kirakosyan  ) et en Géorgie – défaut
d’enquête effective sur les mauvais traitements infligés par les
fonctionnaires de police (groupe Gharibashvili
) et en Géorgie – défaut
d’enquête effective sur les mauvais traitements infligés par les
fonctionnaires de police (groupe Gharibashvili  ). En Bosnie-Herzégovine,
l’arrêt Sejdić et Finci c. Bosnie-Herzégovine
). En Bosnie-Herzégovine,
l’arrêt Sejdić et Finci c. Bosnie-Herzégovine  (qui
concerne la discrimination des personnes appartenant à des minorités
ethniques en raison des restrictions légales qui leur sont imposées
pour présenter leur candidature aux élections législatives et présidentielles)
n’est toujours pas exécuté, malgré l’adoption de trois résolutions
intérimaires par le Comité des Ministres
 (qui
concerne la discrimination des personnes appartenant à des minorités
ethniques en raison des restrictions légales qui leur sont imposées
pour présenter leur candidature aux élections législatives et présidentielles)
n’est toujours pas exécuté, malgré l’adoption de trois résolutions
intérimaires par le Comité des Ministres  .
.2.2.2. République de Moldova
 .
Selon le Rapport 2014 du Comité des Ministres, 256 arrêts rendus
contre la République de Moldova n’étaient pas exécutés au 31 décembre
2014, ce qui en fait le 11e pays présentant le
nombre le plus élevé d’arrêts non exécutés. En outre, 8 % du nombre
total d’arrêts faisant l’objet d’une procédure de surveillance soutenue
concerne ce petit Etat portent essentiellement sur les principaux problèmes
déjà relevés dans le rapport Pourgourides: mauvaises conditions
de détention (plus de 30 affaires), recours abusif à la force des
fonctionnaires de police (près de 30 affaires) et détention provisoire
illégale. Pour ce qui est de l’inexécution des décisions de justice
internes (groupe Olaru), certaines
avancées ont été constatées depuis 2010, puisque ces affaires ont
été transférées vers la procédure de surveillance standard à la
suite de la mise en place d’un recours interne effectif en juillet
2011
.
Selon le Rapport 2014 du Comité des Ministres, 256 arrêts rendus
contre la République de Moldova n’étaient pas exécutés au 31 décembre
2014, ce qui en fait le 11e pays présentant le
nombre le plus élevé d’arrêts non exécutés. En outre, 8 % du nombre
total d’arrêts faisant l’objet d’une procédure de surveillance soutenue
concerne ce petit Etat portent essentiellement sur les principaux problèmes
déjà relevés dans le rapport Pourgourides: mauvaises conditions
de détention (plus de 30 affaires), recours abusif à la force des
fonctionnaires de police (près de 30 affaires) et détention provisoire
illégale. Pour ce qui est de l’inexécution des décisions de justice
internes (groupe Olaru), certaines
avancées ont été constatées depuis 2010, puisque ces affaires ont
été transférées vers la procédure de surveillance standard à la
suite de la mise en place d’un recours interne effectif en juillet
2011  .
.2.2.3. Azerbaïdjan
 à propos de la détention motivée
par des considérations politiques du requérant (violation des articles
5 et 18)
 à propos de la détention motivée
par des considérations politiques du requérant (violation des articles
5 et 18)  . J’aimerais souligner à
ce propos que le requérant n’a toujours pas été libéré, malgré plusieurs
appels lancés en ce sens par le Comité des Ministres
. J’aimerais souligner à
ce propos que le requérant n’a toujours pas été libéré, malgré plusieurs
appels lancés en ce sens par le Comité des Ministres  ,
la Présidente de l’Assemblée et les rapporteurs compétents
,
la Présidente de l’Assemblée et les rapporteurs compétents  .
Il convient également de noter que le Comité des Ministres a examiné
à quatre reprises, autrement dit à chaque réunion Droits de l’homme
(DH) de 2014, le groupe d’affaires Mahmudov
et Agazade
.
Il convient également de noter que le Comité des Ministres a examiné
à quatre reprises, autrement dit à chaque réunion Droits de l’homme
(DH) de 2014, le groupe d’affaires Mahmudov
et Agazade  et Fatullayev c. Azerbaïdjan
 et Fatullayev c. Azerbaïdjan  , qui porte sur des condamnations
prononcées pour diffamation. Les problèmes persistants liés à l’inexécution
des décisions de justice internes et à la liberté d’expression étaient
déjà relevés dans le rapport Pourgourides
, qui porte sur des condamnations
prononcées pour diffamation. Les problèmes persistants liés à l’inexécution
des décisions de justice internes et à la liberté d’expression étaient
déjà relevés dans le rapport Pourgourides  .
.2.2.4. Serbie
 (40 affaires qui
concernent l’inexécution de décisions de justice et de décisions
administratives définitives, déjà mentionnées dans le rapport Pourgourides
 (40 affaires qui
concernent l’inexécution de décisions de justice et de décisions
administratives définitives, déjà mentionnées dans le rapport Pourgourides  ), de l’arrêt pilote Ališić et autres c. Serbie et Slovénie
), de l’arrêt pilote Ališić et autres c. Serbie et Slovénie  , qui
a trait au manquement des gouvernements des Etats ayant succédé
à la République socialiste fédérative de Yougoslavie (RSFY) à leur obligation
de payer les «anciens» fonds d’épargne en devises déposés en dehors
de la Serbie et de la Slovénie, de l’arrêt Grudić
c. Serbie
, qui
a trait au manquement des gouvernements des Etats ayant succédé
à la République socialiste fédérative de Yougoslavie (RSFY) à leur obligation
de payer les «anciens» fonds d’épargne en devises déposés en dehors
de la Serbie et de la Slovénie, de l’arrêt Grudić
c. Serbie  ,
qui concerne la suspension du paiement des pensions acquises au Kosovo
,
qui concerne la suspension du paiement des pensions acquises au Kosovo  ,
et de l’arrêt Zorica Jovanović c. Serbie
,
et de l’arrêt Zorica Jovanović c. Serbie  , à propos du manquement
des autorités à fournir des informations sur le sort de nouveau‑nés
supposés décédés dans les maternités. La Serbie fait également partie
des 10 pays qui comptent le plus grand nombre de requêtes pendantes
devant la Cour européenne des droits de l’homme.
, à propos du manquement
des autorités à fournir des informations sur le sort de nouveau‑nés
supposés décédés dans les maternités. La Serbie fait également partie
des 10 pays qui comptent le plus grand nombre de requêtes pendantes
devant la Cour européenne des droits de l’homme.3. Données générales récentes sur l’exécution des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme
 . Je préfère me montrer prudent à
l’égard de cette apparente bonne nouvelle et examiner plus attentivement
les principales données statistiques qui figurent dans le Rapport
2014 du Comité des Ministres.
. Je préfère me montrer prudent à
l’égard de cette apparente bonne nouvelle et examiner plus attentivement
les principales données statistiques qui figurent dans le Rapport
2014 du Comité des Ministres. . Il faudrait donc plutôt dire que la charge
de travail colossale du Comité des Ministres n’a guère évolué depuis
2012.
. Il faudrait donc plutôt dire que la charge
de travail colossale du Comité des Ministres n’a guère évolué depuis
2012. . Le nombre d’affaires complexes n’a donc pas
diminué. En outre, le nombre d’affaires sous surveillance soutenue
depuis plus de cinq ans a augmenté (il est passé de 128 en 2014
à 160 en 2015), ce qui confirme l’existence de «poches de résistance»
. Le nombre d’affaires complexes n’a donc pas
diminué. En outre, le nombre d’affaires sous surveillance soutenue
depuis plus de cinq ans a augmenté (il est passé de 128 en 2014
à 160 en 2015), ce qui confirme l’existence de «poches de résistance»  .
. .
Par conséquent, le nombre d’affaires closes a légèrement dépassé
celui des nouvelles affaires. Le fait que le nombre d’affaires closes
ait augmenté près de trois fois plus que le nombre d’affaires closes
en 2010 (455) et que cette augmentation ait été progressive depuis
cette année est positif. Entre-temps, le nombre de nouvelles affaires
reçues chaque année a légèrement diminué (en 2010, le Comité des
Ministres avait reçu 1 710 nouveaux arrêts concluant à une/des violation(s)
de la Convention, ce qui représentait le chiffre le plus élevé depuis
1996). Parmi les 1 502 affaires closes, 169 faisaient l’objet d’une
procédure de surveillance soutenue (contre 14 affaires closes en
2013)
.
Par conséquent, le nombre d’affaires closes a légèrement dépassé
celui des nouvelles affaires. Le fait que le nombre d’affaires closes
ait augmenté près de trois fois plus que le nombre d’affaires closes
en 2010 (455) et que cette augmentation ait été progressive depuis
cette année est positif. Entre-temps, le nombre de nouvelles affaires
reçues chaque année a légèrement diminué (en 2010, le Comité des
Ministres avait reçu 1 710 nouveaux arrêts concluant à une/des violation(s)
de la Convention, ce qui représentait le chiffre le plus élevé depuis
1996). Parmi les 1 502 affaires closes, 169 faisaient l’objet d’une
procédure de surveillance soutenue (contre 14 affaires closes en
2013)  .
. .
Ainsi, presque la moitié des affaires de cette catégorie concernaient
des violations des droits de l’homme particulièrement graves (article
2 et/ou 3 de la Convention).
.
Ainsi, presque la moitié des affaires de cette catégorie concernaient
des violations des droits de l’homme particulièrement graves (article
2 et/ou 3 de la Convention). . Les statistiques du Comité des Ministres
se montrent trop positives et semblent ne pas refléter convenablement
les retards d’exécution, voire la réticence de certains Etats à
mettre en œuvre les arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme. Comme
l’indique l’annexe, il existe de nombreux arrêts qui n’ont pas été
mis en œuvre depuis plus de 10 ans.
. Les statistiques du Comité des Ministres
se montrent trop positives et semblent ne pas refléter convenablement
les retards d’exécution, voire la réticence de certains Etats à
mettre en œuvre les arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme. Comme
l’indique l’annexe, il existe de nombreux arrêts qui n’ont pas été
mis en œuvre depuis plus de 10 ans. .
.4. Nouveaux instruments destinés à améliorer l’exécution des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme mis en place depuis le rapport Pourgourides
4.1. Article 46, paragraphes 3, 4 et 5 de la Convention
«3. Lorsque le Comité des Ministres estime que la surveillance de l’exécution d’un arrêt définitif est entravée par une difficulté d’interprétation de cet arrêt, il peut saisir la Cour afin qu’elle se prononce sur cette question d’interprétation. La décision de saisir la Cour est prise par un vote à la majorité des deux tiers des représentants ayant le droit de siéger au Comité.
4. Lorsque le Comité des Ministres estime qu’une Haute Partie contractante refuse de se conformer à un arrêt définitif dans un litige auquel elle est partie, il peut, après avoir mis en demeure cette Partie et par décision prise par un vote à la majorité des deux tiers des représentants ayant le droit de siéger au Comité, saisir la Cour de la question du respect par cette Partie de son obligation au regard du paragraphe 1.
5. Si la Cour constate une violation du paragraphe 1, elle renvoie l’affaire au Comité des Ministres afin qu’il examine les mesures à prendre. Si la Cour constate qu’il n’y a pas eu violation du paragraphe 1, elle renvoie l’affaire au Comité des Ministres, qui décide de clore son examen.»
 . Ces dernières
dispositions ne prévoient pas de sanctions supplémentaires, en dehors
du prononcé d’un nouvel arrêt constatant une violation de l’article
46.1 de la Convention. Ces nouvelles procédures n’ont pas été utilisées
à ce jour par le Comité des Ministres.
. Ces dernières
dispositions ne prévoient pas de sanctions supplémentaires, en dehors
du prononcé d’un nouvel arrêt constatant une violation de l’article
46.1 de la Convention. Ces nouvelles procédures n’ont pas été utilisées
à ce jour par le Comité des Ministres.4.2. Nouvelle procédure de surveillance par le Comité des Ministres de l’exécution des arrêts
 ; la Déclaration
de Bruxelles a souligné qu’elles renforçaient la subsidiarité du
mécanisme de surveillance établi par la Convention. La réforme mise
en place en 2011 consistait principalement en l’instauration d’une
procédure à deux voies, qui vise à une meilleure prioritisation
des affaires. Les arrêts qui révèlent l’existence de problèmes complexes/structurels,
les arrêts pilotes, les arrêts rendus dans les affaires interétatiques
et les arrêts qui exigent d’urgence la prise de mesures individuelles
sont examinés dans le cadre de la procédure de «surveillance soutenue»;
tous les autres arrêts font l’objet de la procédure de «surveillance standard».
Mais toutes ces affaires restent toutefois sous la surveillance
constante du Comité des Ministres. Les Etats défendeurs doivent
présenter des plans/bilans d’action pour l’exécution des arrêts
dans un délai de six mois à compter de la date à laquelle ils deviennent
définitifs.
; la Déclaration
de Bruxelles a souligné qu’elles renforçaient la subsidiarité du
mécanisme de surveillance établi par la Convention. La réforme mise
en place en 2011 consistait principalement en l’instauration d’une
procédure à deux voies, qui vise à une meilleure prioritisation
des affaires. Les arrêts qui révèlent l’existence de problèmes complexes/structurels,
les arrêts pilotes, les arrêts rendus dans les affaires interétatiques
et les arrêts qui exigent d’urgence la prise de mesures individuelles
sont examinés dans le cadre de la procédure de «surveillance soutenue»;
tous les autres arrêts font l’objet de la procédure de «surveillance standard».
Mais toutes ces affaires restent toutefois sous la surveillance
constante du Comité des Ministres. Les Etats défendeurs doivent
présenter des plans/bilans d’action pour l’exécution des arrêts
dans un délai de six mois à compter de la date à laquelle ils deviennent
définitifs. et de la transparence accrue de la procédure
(grâce à la rapide publication de toutes les informations reçues
et des décisions adoptées par le Comité des Ministres)
 et de la transparence accrue de la procédure
(grâce à la rapide publication de toutes les informations reçues
et des décisions adoptées par le Comité des Ministres)  . Les statistiques montrent une diminution
de près de 20 % du nombre d’affaires pendantes en moins de cinq
ans, ce qui pourrait être lié à la mise en place des nouvelles méthodes de
travail en 2011.
. Les statistiques montrent une diminution
de près de 20 % du nombre d’affaires pendantes en moins de cinq
ans, ce qui pourrait être lié à la mise en place des nouvelles méthodes de
travail en 2011.4.3. Une plus grande visibilité: publication des plans/bilans d’action et conclusions des ONG
 .
En règle générale, les plans/bilans d’action présentés par les gouvernements
sont rapidement publiés sur le site web du Service de l’exécution
des arrêts (voir la règle no 8 sur l’accès
aux informations, Règles
du Comité des Ministres pour la surveillance de l’exécution des
arrêts et des termes des règlements amiables
). Cela vaut également pour les conclusions des requérants,
de leurs représentants ou des organisations non gouvernementales
(ONG) présentées au titre de la règle no 9
de ces mêmes Règles. Il s’agit d’une faculté particulièrement importante, car
les requérants n’ont pas qualité aux yeux du Comité des Ministres
pour prendre part à la procédure de surveillance de l’exécution
des arrêts qui les concernent. En vertu de la règle 9.1 des Règles
susmentionnées, ils peuvent uniquement transmettre au Comité des
Ministres des conclusions écrites sur le paiement de la satisfaction
équitable ou l’exécution de mesures individuelles. Les ONG et les
institutions nationales de défense des droits de l’homme peuvent
remettre des conclusions au Comité des Ministres sur tout aspect
de l’exécution d’un arrêt, y compris sur les mesures générales.
Cela permet au Comité des Ministres d’avoir accès aux informations
des deux parties, les gouvernements et la société civile, sur des
questions telles que les réformes générales visant à supprimer les
problèmes structurels
.
En règle générale, les plans/bilans d’action présentés par les gouvernements
sont rapidement publiés sur le site web du Service de l’exécution
des arrêts (voir la règle no 8 sur l’accès
aux informations, Règles
du Comité des Ministres pour la surveillance de l’exécution des
arrêts et des termes des règlements amiables
). Cela vaut également pour les conclusions des requérants,
de leurs représentants ou des organisations non gouvernementales
(ONG) présentées au titre de la règle no 9
de ces mêmes Règles. Il s’agit d’une faculté particulièrement importante, car
les requérants n’ont pas qualité aux yeux du Comité des Ministres
pour prendre part à la procédure de surveillance de l’exécution
des arrêts qui les concernent. En vertu de la règle 9.1 des Règles
susmentionnées, ils peuvent uniquement transmettre au Comité des
Ministres des conclusions écrites sur le paiement de la satisfaction
équitable ou l’exécution de mesures individuelles. Les ONG et les
institutions nationales de défense des droits de l’homme peuvent
remettre des conclusions au Comité des Ministres sur tout aspect
de l’exécution d’un arrêt, y compris sur les mesures générales.
Cela permet au Comité des Ministres d’avoir accès aux informations
des deux parties, les gouvernements et la société civile, sur des
questions telles que les réformes générales visant à supprimer les
problèmes structurels  .
. . D’autres améliorations sont possibles.
L’accès aux informations pertinentes reste néanmoins difficile aux
yeux des personnes qui n’ont pas une bonne connaissance des procédures
du Comité des Ministres (ce qui peut même être le cas des avocats).
. D’autres améliorations sont possibles.
L’accès aux informations pertinentes reste néanmoins difficile aux
yeux des personnes qui n’ont pas une bonne connaissance des procédures
du Comité des Ministres (ce qui peut même être le cas des avocats).4.4. Autres mesures
 .
Depuis 2006, le Comité des Ministres a fourni une aide supplémentaire
au Service de l’exécution des arrêts de la Cour pour ses «activités
de coopération ciblées» (fourniture d’une expertise juridique, organisation
de tables rondes et autres activités)
.
Depuis 2006, le Comité des Ministres a fourni une aide supplémentaire
au Service de l’exécution des arrêts de la Cour pour ses «activités
de coopération ciblées» (fourniture d’une expertise juridique, organisation
de tables rondes et autres activités)  . Deuxièmement, de nombreuses activités
qui visent à fournir un savoir-faire aux parties prenantes nationales
ont été financées par le Fonds
fiduciaire pour les droits de l'homme
 depuis sa création en 2009
. Deuxièmement, de nombreuses activités
qui visent à fournir un savoir-faire aux parties prenantes nationales
ont été financées par le Fonds
fiduciaire pour les droits de l'homme
 depuis sa création en 2009  (comme des tables rondes, des séminaires,
la traduction d’arrêts ou d’autres activités de formation; par exemple
un projet sur la liberté d’expression en Turquie et un projet multilatéral
sur la détention provisoire). Troisièmement, certaines activités ont
également été organisées grâce aux contributions volontaires de
certains Etats membres (Danemark, Pays-Bas et Suède) ou au mécanisme
de subventions de la Norvège (Norway Grants)
 (comme des tables rondes, des séminaires,
la traduction d’arrêts ou d’autres activités de formation; par exemple
un projet sur la liberté d’expression en Turquie et un projet multilatéral
sur la détention provisoire). Troisièmement, certaines activités ont
également été organisées grâce aux contributions volontaires de
certains Etats membres (Danemark, Pays-Bas et Suède) ou au mécanisme
de subventions de la Norvège (Norway Grants)  . Quatrièmement, il convient de ne pas
oublier les initiatives prises par le Conseil de l’Europe dans le
cadre des activités de formation du Programme européen de formation
aux droits de l’Homme pour des professionnels du droit (Programme
HELP
), dont le rôle a récemment été souligné par l'Assemblée
dans ses Résolution 1982
(2014)
 et Recommandation
2039 (2014)
 «La Convention européenne des droits de l’homme: le
besoin de renforcer la formation des professionnels du droit»
. Quatrièmement, il convient de ne pas
oublier les initiatives prises par le Conseil de l’Europe dans le
cadre des activités de formation du Programme européen de formation
aux droits de l’Homme pour des professionnels du droit (Programme
HELP
), dont le rôle a récemment été souligné par l'Assemblée
dans ses Résolution 1982
(2014)
 et Recommandation
2039 (2014)
 «La Convention européenne des droits de l’homme: le
besoin de renforcer la formation des professionnels du droit»  .
.4.5. Une interaction renforcée entre la Cour et le Comité des Ministres
 , le Comité des Ministres
a pu se concentrer sur les affaires qui soulèvent des problèmes structurels
et les Etats défendeurs ont reçu davantage d’indications sur les
mesures requises pour l’exécution des arrêts
, le Comité des Ministres
a pu se concentrer sur les affaires qui soulèvent des problèmes structurels
et les Etats défendeurs ont reçu davantage d’indications sur les
mesures requises pour l’exécution des arrêts  .
L’exécution de nombreux arrêts pilotes et «quasi pilotes» semble
avoir été efficace et, à la suite des réactions des autorités nationales
(principalement la mise en place de recours effectifs), la Cour
a renvoyé de nombreuses nouvelles requêtes à l’échelon national
.
L’exécution de nombreux arrêts pilotes et «quasi pilotes» semble
avoir été efficace et, à la suite des réactions des autorités nationales
(principalement la mise en place de recours effectifs), la Cour
a renvoyé de nombreuses nouvelles requêtes à l’échelon national  . Mais ce «rapatriement» des affaires ne
devrait pas dispenser les Etats défendeurs de remédier aux problèmes
essentiels
. Mais ce «rapatriement» des affaires ne
devrait pas dispenser les Etats défendeurs de remédier aux problèmes
essentiels  .
Par exemple, l’adoption d’un recours effectif contre la durée excessive
des procédures ne devrait pas, par exemple, empêcher un Etat de
prendre des mesures pour mettre un terme au phénomène des procédures
interminables.
.
Par exemple, l’adoption d’un recours effectif contre la durée excessive
des procédures ne devrait pas, par exemple, empêcher un Etat de
prendre des mesures pour mettre un terme au phénomène des procédures
interminables.5. Soutien parlementaire à l’exécution des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme
5.1. Le rôle des parlements nationaux
 à
de nombreuses reprises (à savoir dans la Résolution 1787(2011) sur la mise en œuvre des arrêts de la Cour européenne
des droits de l’homme et la Résolution
1823 (2011)
 «Les parlements nationaux: garants des droits de l’homme
en Europe»
 à
de nombreuses reprises (à savoir dans la Résolution 1787(2011) sur la mise en œuvre des arrêts de la Cour européenne
des droits de l’homme et la Résolution
1823 (2011)
 «Les parlements nationaux: garants des droits de l’homme
en Europe»  ). Il a également
été examiné par notre commission le 27 juin 2013, à l’occasion d’une
audition organisée conjointement avec la commission des questions
politiques et de la démocratie et consacrée à la «Mise en œuvre
des arrêts de la Cour de Strasbourg: la dimension parlementaire»
). Il a également
été examiné par notre commission le 27 juin 2013, à l’occasion d’une
audition organisée conjointement avec la commission des questions
politiques et de la démocratie et consacrée à la «Mise en œuvre
des arrêts de la Cour de Strasbourg: la dimension parlementaire»  , et
lors d’un séminaire parlementaire à Madrid le 31 octobre 2014. La
note de fond établie par le Secrétariat, «Le rôle des parlements dans
la mise en œuvre des standards de la Convention européenne des droits
de l’homme: vue d'ensemble des structures et des mécanismes existants»
, et
lors d’un séminaire parlementaire à Madrid le 31 octobre 2014. La
note de fond établie par le Secrétariat, «Le rôle des parlements dans
la mise en œuvre des standards de la Convention européenne des droits
de l’homme: vue d'ensemble des structures et des mécanismes existants»  , donne une vue d’ensemble des modèles
existants. C’est la raison pour laquelle je n’examinerai pas plus
en détail cette question
, donne une vue d’ensemble des modèles
existants. C’est la raison pour laquelle je n’examinerai pas plus
en détail cette question  .
. .
Lors de ma visite à Varsovie en décembre 2014, j’ai rencontré certains
membres de la commission de la justice et des droits de l’homme
et des membres de la nouvelle sous-commission. Comme les représentants
des ONG se plaignaient de l’inaction de la sous-commission depuis
la fin du mois d’août 2014, les parlementaires m’ont expliqué que
cette situation était due à la modification de sa composition à
la suite de la réorganisation du gouvernement à cette époque. A
l’occasion de ma visite en Turquie en avril 2014, j’ai soulevé auprès
des présidents de la commission de la justice et de la commission
d’enquête sur les droits de l’homme la question de la création d’une
structure parlementaire chargée de surveiller l’exécution des arrêts
de la Cour européenne des droits de l’homme; cette proposition a
retenu leur intérêt. Durant ma visite en Italie (octobre 2014),
j’ai été informé par mes interlocuteurs des comptes rendus réguliers
des avancées en la matière que faisait le Premier ministre au parlement.
D’après le Rapport annuel 2014 du Comité des Ministres, une commission
permanente a été créée au sein du parlement grec en décembre 2013
et, en Bulgarie, le gouvernement rend compte chaque année au parlement
des avancées dans ce domaine
.
Lors de ma visite à Varsovie en décembre 2014, j’ai rencontré certains
membres de la commission de la justice et des droits de l’homme
et des membres de la nouvelle sous-commission. Comme les représentants
des ONG se plaignaient de l’inaction de la sous-commission depuis
la fin du mois d’août 2014, les parlementaires m’ont expliqué que
cette situation était due à la modification de sa composition à
la suite de la réorganisation du gouvernement à cette époque. A
l’occasion de ma visite en Turquie en avril 2014, j’ai soulevé auprès
des présidents de la commission de la justice et de la commission
d’enquête sur les droits de l’homme la question de la création d’une
structure parlementaire chargée de surveiller l’exécution des arrêts
de la Cour européenne des droits de l’homme; cette proposition a
retenu leur intérêt. Durant ma visite en Italie (octobre 2014),
j’ai été informé par mes interlocuteurs des comptes rendus réguliers
des avancées en la matière que faisait le Premier ministre au parlement.
D’après le Rapport annuel 2014 du Comité des Ministres, une commission
permanente a été créée au sein du parlement grec en décembre 2013
et, en Bulgarie, le gouvernement rend compte chaque année au parlement
des avancées dans ce domaine  .
. . D’autres mesures de sensibilisation
sont donc indispensables. Il convient de noter le travail important
effectué par la Division
de soutien de projets parlementaires
, qui depuis septembre 2013 a organisé une série de séminaires
sur la Convention à l’intention des parlementaires et des conseillers juridiques
des parlements nationaux. Cette activité a été saluée dans la Déclaration
de Bruxelles
. D’autres mesures de sensibilisation
sont donc indispensables. Il convient de noter le travail important
effectué par la Division
de soutien de projets parlementaires
, qui depuis septembre 2013 a organisé une série de séminaires
sur la Convention à l’intention des parlementaires et des conseillers juridiques
des parlements nationaux. Cette activité a été saluée dans la Déclaration
de Bruxelles  .
.5.2. La nouvelle sous-commission sur la mise en œuvre des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme (au sein de la commission des questions juridiques et des droits de l’homme)
6. Conclusions
 ou
politiques
 ou
politiques  ,
ou encore à des préjudices sociaux (comme dans les cas de discrimination
à l’encontre des Roms
,
ou encore à des préjudices sociaux (comme dans les cas de discrimination
à l’encontre des Roms  ou
d’autres groupes minoritaires)
 ou
d’autres groupes minoritaires)  . L’annexe indique que la plupart
de ces affaires exigent la prise de mesures générales à long terme,
notamment de réformes approfondies des systèmes judiciaires (en
cas de durée excessive de la procédure ou de procès non équitables)
ou des services de police (en cas de recours abusif à la force systémique
de leurs fonctionnaires), ainsi que des moyens et des installations
supplémentaires (par exemple pour la restitution des biens nationalisés
ou pour lutter contre la surpopulation carcérale). Il est souvent
difficile d’évaluer rapidement l’impact de ces mesures sur l’exécution des
arrêts de la Cour.
. L’annexe indique que la plupart
de ces affaires exigent la prise de mesures générales à long terme,
notamment de réformes approfondies des systèmes judiciaires (en
cas de durée excessive de la procédure ou de procès non équitables)
ou des services de police (en cas de recours abusif à la force systémique
de leurs fonctionnaires), ainsi que des moyens et des installations
supplémentaires (par exemple pour la restitution des biens nationalisés
ou pour lutter contre la surpopulation carcérale). Il est souvent
difficile d’évaluer rapidement l’impact de ces mesures sur l’exécution des
arrêts de la Cour. . Il invite les Etats parties
à redoubler d’efforts pour mettre en œuvre les arrêts de la Cour européenne
des droits de l’homme, en accordant une attention particulière aux
problèmes structurels, et à «examiner, avec le Service de l’exécution
des arrêts, l’ensemble de leurs affaires pendantes, identifier celles pouvant
être closes et les problèmes majeurs subsistant et, sur la base
de cette analyse, œuvrer à résorber progressivement l’arriéré de
leurs affaires en cours»
. Il invite les Etats parties
à redoubler d’efforts pour mettre en œuvre les arrêts de la Cour européenne
des droits de l’homme, en accordant une attention particulière aux
problèmes structurels, et à «examiner, avec le Service de l’exécution
des arrêts, l’ensemble de leurs affaires pendantes, identifier celles pouvant
être closes et les problèmes majeurs subsistant et, sur la base
de cette analyse, œuvrer à résorber progressivement l’arriéré de
leurs affaires en cours»  . Le Comité des Ministres
charge également ses Délégués de prendre un certain nombre de mesures
dans ce domaine, notamment de faire le bilan de la mise en œuvre
et l’inventaire des bonnes pratiques conformes à sa Recommandation
CM/Rec(2008)2 sur des moyens efficaces à mettre en œuvre au niveau
interne pour l’exécution rapide des arrêts de la Cour, et de réfléchir
aux moyens d’améliorer encore l’efficacité de la procédure de surveillance,
y compris de ses réunions Droits de l’Homme (DH). Il invite également
le Secrétaire Général à renforcer davantage les synergies au sein du
Conseil de l’Europe, afin que l’ensemble des acteurs pertinents
prennent en compte les problématiques relatives à l’exécution des
arrêts de la Cour
. Le Comité des Ministres
charge également ses Délégués de prendre un certain nombre de mesures
dans ce domaine, notamment de faire le bilan de la mise en œuvre
et l’inventaire des bonnes pratiques conformes à sa Recommandation
CM/Rec(2008)2 sur des moyens efficaces à mettre en œuvre au niveau
interne pour l’exécution rapide des arrêts de la Cour, et de réfléchir
aux moyens d’améliorer encore l’efficacité de la procédure de surveillance,
y compris de ses réunions Droits de l’Homme (DH). Il invite également
le Secrétaire Général à renforcer davantage les synergies au sein du
Conseil de l’Europe, afin que l’ensemble des acteurs pertinents
prennent en compte les problématiques relatives à l’exécution des
arrêts de la Cour  .
.Annexe 1 – Vue d’ensemble par Etat
(open)I. Remarques préliminaires
 . Au second semestre 2013,
les délégations suivantes ont répondu à ma demande: la Bulgarie,
la Grèce, l’Italie, la Pologne, la Roumanie, le Royaume-Uni, la
Turquie et l’Ukraine.
. Au second semestre 2013,
les délégations suivantes ont répondu à ma demande: la Bulgarie,
la Grèce, l’Italie, la Pologne, la Roumanie, le Royaume-Uni, la
Turquie et l’Ukraine. et met l’accent sur les affaires qui
sont soumises à la procédure de surveillance soutenue du Comité
des Ministres et qui soulèvent des problèmes structurels et/ou complexes
d’après le 8e Rapport annuel du Comité
des Ministres 2014 sur la surveillance de l’exécution des arrêts
et décisions de la Cour européenne des droits de l’homme
 et met l’accent sur les affaires qui
sont soumises à la procédure de surveillance soutenue du Comité
des Ministres et qui soulèvent des problèmes structurels et/ou complexes
d’après le 8e Rapport annuel du Comité
des Ministres 2014 sur la surveillance de l’exécution des arrêts
et décisions de la Cour européenne des droits de l’homme  .
Je n’étais pas en mesure d’inclure dans cette annexe les problèmes
qui ont été soulevés lors de la dernière – 1230e – réunion
DH du Comité des Ministres (les 9-11 juin 2015)
.
Je n’étais pas en mesure d’inclure dans cette annexe les problèmes
qui ont été soulevés lors de la dernière – 1230e – réunion
DH du Comité des Ministres (les 9-11 juin 2015)  .
.II. Vue d’ensemble par Etat
1. Italie
- durée excessive de la procédure judiciaire;
- absence de recours effectif à cet égard;
- expulsion de ressortissants étrangers en violation de la Convention
.
 .
J’ai effectué une visite d’information à Rome les 22 et 23 octobre
2014, durant laquelle j’ai évoqué ces problèmes avec les autorités et
des représentants de la société civile (Amnesty International, Associazione
Antigone, axée sur les droits des personnes détenues, et Centro
Astalli, qui traite des questions liées aux migrants).
.
J’ai effectué une visite d’information à Rome les 22 et 23 octobre
2014, durant laquelle j’ai évoqué ces problèmes avec les autorités et
des représentants de la société civile (Amnesty International, Associazione
Antigone, axée sur les droits des personnes détenues, et Centro
Astalli, qui traite des questions liées aux migrants).1.1 Durée excessive de la procédure judiciaire
 ,
le Comité des Ministres a invité instamment l'Italie à lui transmettre
des statistiques sur la situation de l'arriéré d'affaires à traiter
et à adopter des mesures efficaces pour régler ce problème. D'après
les dernières statistiques fournies par les autorités italiennes
dans leur plan d'action du 25 octobre 2011
,
le Comité des Ministres a invité instamment l'Italie à lui transmettre
des statistiques sur la situation de l'arriéré d'affaires à traiter
et à adopter des mesures efficaces pour régler ce problème. D'après
les dernières statistiques fournies par les autorités italiennes
dans leur plan d'action du 25 octobre 2011  , une évolution
importante s’est produite. Fin 2010, le nombre d'affaires civiles
pendantes devant les juridictions italiennes avait diminué d'environ
360 000 (c’est-à-dire de 4 %), pour se situer à 5 466 346. En outre,
à la date du plan d’action le nombre d'affaires civiles nouvelles
avait décliné par rapport aux années précédentes, principalement
grâce à une nouvelle procédure de médiation préliminaire obligatoire
dans certains litiges de droit civil.
, une évolution
importante s’est produite. Fin 2010, le nombre d'affaires civiles
pendantes devant les juridictions italiennes avait diminué d'environ
360 000 (c’est-à-dire de 4 %), pour se situer à 5 466 346. En outre,
à la date du plan d’action le nombre d'affaires civiles nouvelles
avait décliné par rapport aux années précédentes, principalement
grâce à une nouvelle procédure de médiation préliminaire obligatoire
dans certains litiges de droit civil. .
D'autres mesures ont été adoptées, dont la numérisation des dossiers,
ce qui permet de les consulter plus facilement et bien plus rapidement
par des moyens informatiques. Un mode de gestion uniforme des dossiers
des affaires civiles en appel a été mis en place dans toute l'Italie
fin mars 2011. Enfin, les bonnes pratiques ont été diffusées très
largement et des juges honoraires ont été nommés pour éliminer l’arriéré
des affaires.
.
D'autres mesures ont été adoptées, dont la numérisation des dossiers,
ce qui permet de les consulter plus facilement et bien plus rapidement
par des moyens informatiques. Un mode de gestion uniforme des dossiers
des affaires civiles en appel a été mis en place dans toute l'Italie
fin mars 2011. Enfin, les bonnes pratiques ont été diffusées très
largement et des juges honoraires ont été nommés pour éliminer l’arriéré
des affaires. , constituait «un
grave danger pour le respect de la prééminence du droit, conduisant
à un déni des droits consacrés par la Convention» et représentait
une «menace sérieuse pour l’efficacité du système de la Convention».
Cette évaluation était à nouveau soulignée par une lettre du 14 décembre
2011, adressée par le greffe de la Cour au Président du Comité des
Ministres, qui attire l'attention du Comité des Ministres sur la
gravité de la situation, compte tenu du nombre significatif d'affaires
qui continuent à affluer devant la Cour
, constituait «un
grave danger pour le respect de la prééminence du droit, conduisant
à un déni des droits consacrés par la Convention» et représentait
une «menace sérieuse pour l’efficacité du système de la Convention».
Cette évaluation était à nouveau soulignée par une lettre du 14 décembre
2011, adressée par le greffe de la Cour au Président du Comité des
Ministres, qui attire l'attention du Comité des Ministres sur la
gravité de la situation, compte tenu du nombre significatif d'affaires
qui continuent à affluer devant la Cour  .
. , il apparaît que les autorités ne
sont toujours pas parvenues à régler les questions relatives au
suivi de l’impact des mesures déjà prises en matière de procédures
civiles. S’agissant des procédures administratives, la dernière
information fournie remonte au 30 juillet 2012
, il apparaît que les autorités ne
sont toujours pas parvenues à régler les questions relatives au
suivi de l’impact des mesures déjà prises en matière de procédures
civiles. S’agissant des procédures administratives, la dernière
information fournie remonte au 30 juillet 2012  . Les autorités ont indiqué qu'une
réforme législative avait abouti à l'adoption en 2010 d'un nouveau
Code de procédure administrative, lequel est entré en vigueur le
26 septembre 2010. A la suite de cette réforme, en 2011, les juridictions
administratives (le Conseil d’Etat et les tribunaux administratifs
régionaux) ont enregistré une baisse globale de l’arriéré des affaires.
Selon les autorités italiennes, même si les résultats de cette réforme sont
«freinés» par la nécessité de traiter l'arriéré, la durée des procédures
administratives se trouve à présent en bien meilleure position que
celle des procédures civiles. Les autorités n’ont toutefois pas
chiffré l’arriéré des procédures administratives et n’ont pas davantage
établi un calendrier des résultats escomptés à moyen terme, afin
d’évaluer l’impact de cette réforme sur l’arriéré et de définir
les mesures additionnelles, le cas échéant
. Les autorités ont indiqué qu'une
réforme législative avait abouti à l'adoption en 2010 d'un nouveau
Code de procédure administrative, lequel est entré en vigueur le
26 septembre 2010. A la suite de cette réforme, en 2011, les juridictions
administratives (le Conseil d’Etat et les tribunaux administratifs
régionaux) ont enregistré une baisse globale de l’arriéré des affaires.
Selon les autorités italiennes, même si les résultats de cette réforme sont
«freinés» par la nécessité de traiter l'arriéré, la durée des procédures
administratives se trouve à présent en bien meilleure position que
celle des procédures civiles. Les autorités n’ont toutefois pas
chiffré l’arriéré des procédures administratives et n’ont pas davantage
établi un calendrier des résultats escomptés à moyen terme, afin
d’évaluer l’impact de cette réforme sur l’arriéré et de définir
les mesures additionnelles, le cas échéant  dont le Comité des Ministres a
tenu compte dans sa décision prise lors de sa 1157e réunion
(DH) en décembre 2012
 dont le Comité des Ministres a
tenu compte dans sa décision prise lors de sa 1157e réunion
(DH) en décembre 2012  .
. . Au cours de sa 1157e réunion
(DH) de décembre 2012, le Comité des Ministres a rappelé une nouvelle
fois que les retards excessifs dans l'administration de la justice
conduisent à «un déni des droits consacrés dans la Convention» et
constituent «une menace sérieuse pour l’efficacité du système de
la Convention» et a «[souligné] à nouveau l’urgence d’arrêter le
flux de nouvelles requêtes répétitives devant la Cour européenne
et l’urgence d’aboutir à une solution durable du problème structurel
des durées excessives des procédures»; il a par conséquent demandé instamment
aux autorités italiennes de lui soumettre un «plan d’action consolidé»
. Au cours de sa 1157e réunion
(DH) de décembre 2012, le Comité des Ministres a rappelé une nouvelle
fois que les retards excessifs dans l'administration de la justice
conduisent à «un déni des droits consacrés dans la Convention» et
constituent «une menace sérieuse pour l’efficacité du système de
la Convention» et a «[souligné] à nouveau l’urgence d’arrêter le
flux de nouvelles requêtes répétitives devant la Cour européenne
et l’urgence d’aboutir à une solution durable du problème structurel
des durées excessives des procédures»; il a par conséquent demandé instamment
aux autorités italiennes de lui soumettre un «plan d’action consolidé»  .
. , qui ont fait l’objet
d’un examen attentif du Service de l'exécution des arrêts de la
Cour européenne des droits de l'homme présenté dans le document
d’information CM/Inf(2013)21 du 6 mai 2013. Les autorités ont annoncé certaines mesures
visant à améliorer l’efficacité du système judiciaire comme la spécialisation
des juges, des mesures organisationnelles à la charge des chefs
des bureaux judiciaires (par ex. la préparation de plans d’action
annuels pour la gestion des affaires) ou à la charge des juges civils
(comme la fixation d’un «calendrier du procès»), la diffusion des
bonnes pratiques et la généralisation du recours aux technologies
de l’information. En ce qui concerne les affaires civiles, de nouvelles
règles de procédure s’appliquant aux demandes d’appel sont entrées
en vigueur le 11 septembre 2012 et permettent aux juges de filtrer
plus rapidement les appels manifestement mal fondés. La médiation
obligatoire en matière civile et commerciale introduite en 2010
a été jugée inconstitutionnelle en 2012 par la Cour constitutionnelle.
Les autorités ont également fourni des données statistiques relatives
uniquement toutefois aux juridictions de première instance. Ces
données témoignent d’un allongement de la durée moyenne des procédures
civiles (1 139 jours en 2012) et d’une tendance à la baisse pour
l’arriéré des affaires. S’agissant des affaires pénales, les autorités
ont fait part de leur intention de dépénaliser un certain nombre
d’infractions mineures mais ont omis de fournir des données statistiques
actualisées. De leur côté, les juridictions administratives ont enregistré
une baisse globale de l’arriéré d’affaires en 2012. Les autorités
ont également communiqué des informations montrant une diminution
de la durée moyenne des procédures de faillite en 2012.
, qui ont fait l’objet
d’un examen attentif du Service de l'exécution des arrêts de la
Cour européenne des droits de l'homme présenté dans le document
d’information CM/Inf(2013)21 du 6 mai 2013. Les autorités ont annoncé certaines mesures
visant à améliorer l’efficacité du système judiciaire comme la spécialisation
des juges, des mesures organisationnelles à la charge des chefs
des bureaux judiciaires (par ex. la préparation de plans d’action
annuels pour la gestion des affaires) ou à la charge des juges civils
(comme la fixation d’un «calendrier du procès»), la diffusion des
bonnes pratiques et la généralisation du recours aux technologies
de l’information. En ce qui concerne les affaires civiles, de nouvelles
règles de procédure s’appliquant aux demandes d’appel sont entrées
en vigueur le 11 septembre 2012 et permettent aux juges de filtrer
plus rapidement les appels manifestement mal fondés. La médiation
obligatoire en matière civile et commerciale introduite en 2010
a été jugée inconstitutionnelle en 2012 par la Cour constitutionnelle.
Les autorités ont également fourni des données statistiques relatives
uniquement toutefois aux juridictions de première instance. Ces
données témoignent d’un allongement de la durée moyenne des procédures
civiles (1 139 jours en 2012) et d’une tendance à la baisse pour
l’arriéré des affaires. S’agissant des affaires pénales, les autorités
ont fait part de leur intention de dépénaliser un certain nombre
d’infractions mineures mais ont omis de fournir des données statistiques
actualisées. De leur côté, les juridictions administratives ont enregistré
une baisse globale de l’arriéré d’affaires en 2012. Les autorités
ont également communiqué des informations montrant une diminution
de la durée moyenne des procédures de faillite en 2012. , le Comité des Ministres
a de nouveau souligné la nécessité d’adopter un mécanisme interne
de suivi pour évaluer l’impact des réformes et a aussi invité les autorités
italiennes à finaliser le «plan d’action consolidé», en étroite
coopération avec le Service de l'exécution des arrêts de la Cour
européenne des droits de l'homme et en tenant compte de ses observations
formulées dans le document d’information CM/Inf(2013)21. Il a salué
la détermination des autorités italiennes à adopter les mesures
nécessaires pour éradiquer le problème structurel de la durée excessive
des procédures judiciaires. Le Comité des Ministres a rappelé certaines
tendances encourageantes pour les procédures de faillite et administratives
et relevé que la plupart des réformes annoncées au Comité pour les
procédures civiles ont été adoptées. Il a toutefois indiqué que
des informations complémentaires (notamment concernant les procédures
pénales) et des données précises et actualisées étaient encore nécessaires
pour permettre une pleine évaluation de la situation
, le Comité des Ministres
a de nouveau souligné la nécessité d’adopter un mécanisme interne
de suivi pour évaluer l’impact des réformes et a aussi invité les autorités
italiennes à finaliser le «plan d’action consolidé», en étroite
coopération avec le Service de l'exécution des arrêts de la Cour
européenne des droits de l'homme et en tenant compte de ses observations
formulées dans le document d’information CM/Inf(2013)21. Il a salué
la détermination des autorités italiennes à adopter les mesures
nécessaires pour éradiquer le problème structurel de la durée excessive
des procédures judiciaires. Le Comité des Ministres a rappelé certaines
tendances encourageantes pour les procédures de faillite et administratives
et relevé que la plupart des réformes annoncées au Comité pour les
procédures civiles ont été adoptées. Il a toutefois indiqué que
des informations complémentaires (notamment concernant les procédures
pénales) et des données précises et actualisées étaient encore nécessaires
pour permettre une pleine évaluation de la situation  .
. , les juges italiens sont parmi les
plus productifs d’Europe. En ce qui concerne les affaires pénales,
j’ai appris lors de ma réunion à la Chambre des députés que l’initiative
visant à dépénaliser certaines infractions (mineures), la réforme
des délais de prescription et d’autres mesures structurelles étaient
en cours de mise en œuvre. Les procédures devant les juridictions
administratives s’étalaient habituellement sur cinq ans (pour deux
niveaux de recours), durée qui d’après les conseillers juridiques
du bureau du Conseil des Ministres, n’était pas satisfaisante.
, les juges italiens sont parmi les
plus productifs d’Europe. En ce qui concerne les affaires pénales,
j’ai appris lors de ma réunion à la Chambre des députés que l’initiative
visant à dépénaliser certaines infractions (mineures), la réforme
des délais de prescription et d’autres mesures structurelles étaient
en cours de mise en œuvre. Les procédures devant les juridictions
administratives s’étalaient habituellement sur cinq ans (pour deux
niveaux de recours), durée qui d’après les conseillers juridiques
du bureau du Conseil des Ministres, n’était pas satisfaisante.1.2 Absence de recours effectif
 porte sur plus de 160 affaires de
ce type. L’arrêt quasi pilote en 2010, Gaglione
et autres
 porte sur plus de 160 affaires de
ce type. L’arrêt quasi pilote en 2010, Gaglione
et autres  ,
concerne 475 requérants qui se plaignaient d'un retard dans le versement
de leur indemnisation. La Cour a constaté en l'espèce que le retard
pris par les autorités italiennes pour l'exécution des «décisions
Pinto»
,
concerne 475 requérants qui se plaignaient d'un retard dans le versement
de leur indemnisation. La Cour a constaté en l'espèce que le retard
pris par les autorités italiennes pour l'exécution des «décisions
Pinto»  allait
de 9 à 49 mois et qu’il avait été de 19 mois dans 65 % ou plus de
ces affaires
 allait
de 9 à 49 mois et qu’il avait été de 19 mois dans 65 % ou plus de
ces affaires  . La
Cour a considéré qu'il s'agissait non seulement d'un facteur aggravant
de la responsabilité de l'Italie au titre de la Convention, mais
également d'une menace pour l'avenir du système européen des droits
de l'homme
. La
Cour a considéré qu'il s'agissait non seulement d'un facteur aggravant
de la responsabilité de l'Italie au titre de la Convention, mais
également d'une menace pour l'avenir du système européen des droits
de l'homme  .
Elle a également observé que près de 4 000 affaires portant sur
les retards de paiement de «l'indemnisation Pinto» étaient pendantes
devant elle.
.
Elle a également observé que près de 4 000 affaires portant sur
les retards de paiement de «l'indemnisation Pinto» étaient pendantes
devant elle. et (2010) 224 du 2 décembre 2010
 et (2010) 224 du 2 décembre 2010  , le Comité des Ministres demandait à l'Italie
de modifier la «loi Pinto», qui accorde une indemnisation aux victimes
de procédures judiciaires excessivement longues
, le Comité des Ministres demandait à l'Italie
de modifier la «loi Pinto», qui accorde une indemnisation aux victimes
de procédures judiciaires excessivement longues  .
L'évolution de la jurisprudence nationale montrait une conformité
avec les critères définis par la Cour pour la fixation du montant
de l'indemnisation, mais le retard de paiement de l'indemnisation
accordée par les juridictions nationales continuait à poser de sérieux problèmes
.
L'évolution de la jurisprudence nationale montrait une conformité
avec les critères définis par la Cour pour la fixation du montant
de l'indemnisation, mais le retard de paiement de l'indemnisation
accordée par les juridictions nationales continuait à poser de sérieux problèmes  .
Dans sa Résolution intérimaire CM/ResDH(2010) 224, le Comité des
Ministres a fait plusieurs propositions, y compris la modification
de la loi Pinto. Le 18 octobre 2011, l'Italie a transmis un plan
d'action, en expliquant que les propositions de la Cour et du Comité
des Ministres n'avaient pas été mises en œuvre à l'échelon national
à cause de la crise financière. L'Italie a en revanche jugé plus
efficace de consacrer des fonds supplémentaires pour s'attaquer
à la cause première de cette situation, à savoir la durée excessive
des procédures, et régler le nombre considérable d'actions en justice
.
Dans sa Résolution intérimaire CM/ResDH(2010) 224, le Comité des
Ministres a fait plusieurs propositions, y compris la modification
de la loi Pinto. Le 18 octobre 2011, l'Italie a transmis un plan
d'action, en expliquant que les propositions de la Cour et du Comité
des Ministres n'avaient pas été mises en œuvre à l'échelon national
à cause de la crise financière. L'Italie a en revanche jugé plus
efficace de consacrer des fonds supplémentaires pour s'attaquer
à la cause première de cette situation, à savoir la durée excessive
des procédures, et régler le nombre considérable d'actions en justice  .
. . Malgré la soumission
d’un plan d'action actualisé en date du 30 mars 2012, conformément
à la décision adoptée lors de la 1144e réunion
(DH) en juin 2012, les autorités italiennes devaient encore fournir
au Comité des Ministres des explications détaillées sur le plan
annoncé pour le paiement de l’arriéré des sommes octroyées au titre
de la loi Pinto. Elles ont uniquement confirmé que, le 30 octobre
2012, le ministère de la Justice avait commencé à effectuer le paiement
de l’arriéré de ces sommes pour la période allant de 2005 à 2008
. Malgré la soumission
d’un plan d'action actualisé en date du 30 mars 2012, conformément
à la décision adoptée lors de la 1144e réunion
(DH) en juin 2012, les autorités italiennes devaient encore fournir
au Comité des Ministres des explications détaillées sur le plan
annoncé pour le paiement de l’arriéré des sommes octroyées au titre
de la loi Pinto. Elles ont uniquement confirmé que, le 30 octobre
2012, le ministère de la Justice avait commencé à effectuer le paiement
de l’arriéré de ces sommes pour la période allant de 2005 à 2008  .
. . L’article 3.7 de la loi Pinto prévoyant
que le paiement des indemnités est effectué dans la limite des ressources
disponibles, n’a pas fait l’objet de modifications. La nouvelle
législation maintient le caractère purement indemnitaire du recours
Pinto. Lors de sa 1157e réunion (DH)
en décembre 2012, le Comité des Ministres a observé avec inquiétude
que ces modifications pourraient être susceptibles de soulever des
questions de compatibilité avec la Convention et la jurisprudence
de la Cour
. L’article 3.7 de la loi Pinto prévoyant
que le paiement des indemnités est effectué dans la limite des ressources
disponibles, n’a pas fait l’objet de modifications. La nouvelle
législation maintient le caractère purement indemnitaire du recours
Pinto. Lors de sa 1157e réunion (DH)
en décembre 2012, le Comité des Ministres a observé avec inquiétude
que ces modifications pourraient être susceptibles de soulever des
questions de compatibilité avec la Convention et la jurisprudence
de la Cour  .
. , d’exclure
de la saisie les fonds octroyés pour leur paiement et ont alloué
50 millions d’euros pour ces paiements dans le budget pour 2013.
Cependant, aucun calendrier pour l’adoption de la réforme du système
de financement prévu par la loi «Pinto» n’a été présenté
, d’exclure
de la saisie les fonds octroyés pour leur paiement et ont alloué
50 millions d’euros pour ces paiements dans le budget pour 2013.
Cependant, aucun calendrier pour l’adoption de la réforme du système
de financement prévu par la loi «Pinto» n’a été présenté  .
. , le Comité des Ministres
a une nouvelle fois invité les autorités italiennes à fournir des
informations concernant la levée des limites budgétaires aux paiements
des indemnités octroyées en vertu de la loi «Pinto» et l’attribution
des fonds nécessaires pour le paiement de l’arriéré de ces indemnités.
Il a insisté sur l’urgence d’endiguer le flot de requêtes répétitives
devant la Cour provoqué par les lacunes du recours «Pinto».
, le Comité des Ministres
a une nouvelle fois invité les autorités italiennes à fournir des
informations concernant la levée des limites budgétaires aux paiements
des indemnités octroyées en vertu de la loi «Pinto» et l’attribution
des fonds nécessaires pour le paiement de l’arriéré de ces indemnités.
Il a insisté sur l’urgence d’endiguer le flot de requêtes répétitives
devant la Cour provoqué par les lacunes du recours «Pinto». . Aux termes du plan d’action établi
pour la période 2012-2014, et avec l’accord du greffe de la Cour,
les autorités cherchaient à conclure les plus de 7 000 affaires pendantes
devant la Cour avec des propositions de règlement amiable ou des
déclarations unilatérales.
. Aux termes du plan d’action établi
pour la période 2012-2014, et avec l’accord du greffe de la Cour,
les autorités cherchaient à conclure les plus de 7 000 affaires pendantes
devant la Cour avec des propositions de règlement amiable ou des
déclarations unilatérales.1.3 Expulsion des ressortissants étrangers
 . Le groupe d’affaires Ben Khemais
. Le groupe d’affaires Ben Khemais  (qui
inclut aussi les arrêts Mannai
 (qui
inclut aussi les arrêts Mannai  ,
Toumi
,
Toumi  et Trabelsi
 et Trabelsi  ), concerne des violations
des articles 3 et 34 en raison de l’expulsion des requérants en
Tunisie, malgré le risque réel de mauvais traitement auquel ils
étaient exposés dans ce pays, et du non-respect des mesures provisoires
de la Cour qui ordonnaient à l’Italie la mainlevée des ordonnances
d'expulsion jusqu’à nouvel ordre
), concerne des violations
des articles 3 et 34 en raison de l’expulsion des requérants en
Tunisie, malgré le risque réel de mauvais traitement auquel ils
étaient exposés dans ce pays, et du non-respect des mesures provisoires
de la Cour qui ordonnaient à l’Italie la mainlevée des ordonnances
d'expulsion jusqu’à nouvel ordre  .
. selon laquelle il
n’existe aucun motif sérieux de croire que les requérants courraient
un risque réel d’être soumis à des mauvais traitements en Tunisie
en raison de la récente transition démocratique engagée dans ce
pays. A la suite de ces décisions et des mesures individuelles et
générales prises par les autorités italiennes afin de mettre en
œuvre les arrêts rendus dans le groupe d’affaires Saadi, le Comité des Ministres a,
lors de sa 1211e réunion (DH) en novembre
2014, décidé de clore l’examen de ces affaires
 selon laquelle il
n’existe aucun motif sérieux de croire que les requérants courraient
un risque réel d’être soumis à des mauvais traitements en Tunisie
en raison de la récente transition démocratique engagée dans ce
pays. A la suite de ces décisions et des mesures individuelles et
générales prises par les autorités italiennes afin de mettre en
œuvre les arrêts rendus dans le groupe d’affaires Saadi, le Comité des Ministres a,
lors de sa 1211e réunion (DH) en novembre
2014, décidé de clore l’examen de ces affaires  .
. .
Les autorités italiennes ont par la suite fourni un bilan d’action
.
Les autorités italiennes ont par la suite fourni un bilan d’action  ; néanmoins, il
semble que les autorités sont toujours censées clarifier certains
aspects concernant les mesures individuelles et générales prises
dans ce groupe d’affaires
; néanmoins, il
semble que les autorités sont toujours censées clarifier certains
aspects concernant les mesures individuelles et générales prises
dans ce groupe d’affaires  .
. , qui a trait à l’interception en mer et
au transfert vers la Libye par les autorités militaires italiennes
de 11 ressortissants somaliens et 13 ressortissants érythréens en
mai 2009. Selon la Cour, les requérants ont été exposés au risque
de subir des mauvais traitements en Libye et au risque d’être rapatriés arbitrairement
dans leur pays d’origine (deux violations de l’article 3 de la Convention).
Leur expulsion vers la Libye était de nature collective (violation
de l’article 4 du Protocole no 4) et
ils n’ont pas disposé d’un recours effectif (violation de l’article
13 combiné avec l’article 3 de la Convention et l’article 4 du Protocole
no 4). Le Comité des Ministres a reçu
plusieurs communications de la société civile
, qui a trait à l’interception en mer et
au transfert vers la Libye par les autorités militaires italiennes
de 11 ressortissants somaliens et 13 ressortissants érythréens en
mai 2009. Selon la Cour, les requérants ont été exposés au risque
de subir des mauvais traitements en Libye et au risque d’être rapatriés arbitrairement
dans leur pays d’origine (deux violations de l’article 3 de la Convention).
Leur expulsion vers la Libye était de nature collective (violation
de l’article 4 du Protocole no 4) et
ils n’ont pas disposé d’un recours effectif (violation de l’article
13 combiné avec l’article 3 de la Convention et l’article 4 du Protocole
no 4). Le Comité des Ministres a reçu
plusieurs communications de la société civile  et du
HCR
 et du
HCR  ,
appelant les autorités italiennes à prévenir à l’avenir les affaires
similaires de refoulement.
Les autorités italiennes ont, le 6 juillet 2012, fourni un plan
d’action
,
appelant les autorités italiennes à prévenir à l’avenir les affaires
similaires de refoulement.
Les autorités italiennes ont, le 6 juillet 2012, fourni un plan
d’action  . Le 25 juin 2014, les autorités italiennes
ont présenté un bilan d’action
. Le 25 juin 2014, les autorités italiennes
ont présenté un bilan d’action  , dans lequel elles assurent que
depuis que l’arrêt est devenu définitif en 2012, les renvois comme ceux
étant à l’origine des violations en l’espèce n’avaient plus eu lieu.
Les autorités ont aussi confirmé que les migrants interceptés en
mer jouissaient d’une protection entière en vertu de la législation
italienne et qu’ils pouvaient déposer des plaintes à une autorité
compétente pour obtenir une évaluation de leurs demandes d’asile
avant la mise en œuvre des mesures d’expulsion. De plus, les procédures
appliquées par la marine italienne étaient conformes au droit international
et à la législation nationale, y compris celles qui portent sur les
droits fondamentaux.
, dans lequel elles assurent que
depuis que l’arrêt est devenu définitif en 2012, les renvois comme ceux
étant à l’origine des violations en l’espèce n’avaient plus eu lieu.
Les autorités ont aussi confirmé que les migrants interceptés en
mer jouissaient d’une protection entière en vertu de la législation
italienne et qu’ils pouvaient déposer des plaintes à une autorité
compétente pour obtenir une évaluation de leurs demandes d’asile
avant la mise en œuvre des mesures d’expulsion. De plus, les procédures
appliquées par la marine italienne étaient conformes au droit international
et à la législation nationale, y compris celles qui portent sur les
droits fondamentaux. , le Comité des
Ministres a noté avec intérêt les efforts des autorités italiennes
afin d’obtenir les assurances que les requérants ne seront pas soumis
à des traitements contraires à l’article 3 de la Convention en Libye
ou à un rapatriement arbitraire vers la Somalie ou l’Erythrée. Il
a par ailleurs rappelé les assurances fermes données par les autorités
que les précisions apportées dans le présent arrêt quant aux exigences
de la Convention ont été incorporées dans le droit et la pratique
italiens pour prévenir à l’avenir des renvois ou expulsions de ressortissants
étrangers. Le Comité a invité les autorités à fournir d’ici le 1er décembre
2014 davantage d’informations détaillées sur les mesures concrètes
de mise en œuvre prises, y compris les instructions, lignes directrices
et formations afin de lui permettre d’examiner la possibilité de
clôturer l’affaire. Comme l’ont souligné mes interlocuteurs à Rome,
tant les autorités que les ONG, l’Italie déploie des efforts considérables
pour sauver des vies humaines en mer, grâce notamment à l’opération Mare Nostrum, qui a permis de secourir
plus de 140 000 personnes depuis octobre 2013, remplacée depuis
le 1er novembre 2014 par l’opération
Triton de l’agence Frontex
, le Comité des
Ministres a noté avec intérêt les efforts des autorités italiennes
afin d’obtenir les assurances que les requérants ne seront pas soumis
à des traitements contraires à l’article 3 de la Convention en Libye
ou à un rapatriement arbitraire vers la Somalie ou l’Erythrée. Il
a par ailleurs rappelé les assurances fermes données par les autorités
que les précisions apportées dans le présent arrêt quant aux exigences
de la Convention ont été incorporées dans le droit et la pratique
italiens pour prévenir à l’avenir des renvois ou expulsions de ressortissants
étrangers. Le Comité a invité les autorités à fournir d’ici le 1er décembre
2014 davantage d’informations détaillées sur les mesures concrètes
de mise en œuvre prises, y compris les instructions, lignes directrices
et formations afin de lui permettre d’examiner la possibilité de
clôturer l’affaire. Comme l’ont souligné mes interlocuteurs à Rome,
tant les autorités que les ONG, l’Italie déploie des efforts considérables
pour sauver des vies humaines en mer, grâce notamment à l’opération Mare Nostrum, qui a permis de secourir
plus de 140 000 personnes depuis octobre 2013, remplacée depuis
le 1er novembre 2014 par l’opération
Triton de l’agence Frontex  . Cependant, un soutien accru
de l’Union européenne et d’autres Etats s’avérait indispensable
pour répondre à ce problème
. Cependant, un soutien accru
de l’Union européenne et d’autres Etats s’avérait indispensable
pour répondre à ce problème  .
.1.4 Questions diverses
1.4.1 «Expropriation indirecte»
 doit
encore être réglée
 doit
encore être réglée  . Le Comité
des Ministres examine en ce moment le groupe d'affaires Belvedere Alberghiera SRL
. Le Comité
des Ministres examine en ce moment le groupe d'affaires Belvedere Alberghiera SRL  , qui se compose de plus
de 80 affaires
, qui se compose de plus
de 80 affaires  . Les autorités
italiennes ont adopté plusieurs mesures législatives dont le Comité
des Ministres s'est félicité dans sa Résolution intérimaire CM/ResDH(2007)3.
En octobre 2007, la Cour constitutionnelle a déclaré inconstitutionnelles
certaines dispositions relatives à l’expropriation dans l’intérêt
public. Cependant, le Comité des Ministres est toujours dans l’attente d’informations
portant sur les mesures de caractère général supplémentaires (en
particulier, l'éventuelle diminution ou suppression de la pratique
de l'expropriation indirecte, ainsi que de l'effet dissuasif de
la loi no 296/2006, en vertu de laquelle
les préjudices causés par l'occupation illicite d'un terrain sont
pris en charge par le budget de l'administration responsable).
. Les autorités
italiennes ont adopté plusieurs mesures législatives dont le Comité
des Ministres s'est félicité dans sa Résolution intérimaire CM/ResDH(2007)3.
En octobre 2007, la Cour constitutionnelle a déclaré inconstitutionnelles
certaines dispositions relatives à l’expropriation dans l’intérêt
public. Cependant, le Comité des Ministres est toujours dans l’attente d’informations
portant sur les mesures de caractère général supplémentaires (en
particulier, l'éventuelle diminution ou suppression de la pratique
de l'expropriation indirecte, ainsi que de l'effet dissuasif de
la loi no 296/2006, en vertu de laquelle
les préjudices causés par l'occupation illicite d'un terrain sont
pris en charge par le budget de l'administration responsable).1.4.2 Conditions de détention
 , dans laquelle la
Cour a conclu à une violation de l’article 3 de la Convention eu
égard aux conditions de détention du requérant. Par ailleurs, dans
l’affaire Cirillo c. Italie, la
Cour a conclu à une violation de l’article 3 de la Convention en
raison de l’inadéquation des soins médicaux dispensés en détention
, dans laquelle la
Cour a conclu à une violation de l’article 3 de la Convention eu
égard aux conditions de détention du requérant. Par ailleurs, dans
l’affaire Cirillo c. Italie, la
Cour a conclu à une violation de l’article 3 de la Convention en
raison de l’inadéquation des soins médicaux dispensés en détention  . Etant donné que le problème
des conditions de détention inhumaines et dégradantes découle principalement
d’un problème structurel de surpeuplement dans les établissements
pénitentiaires d’Italie
. Etant donné que le problème
des conditions de détention inhumaines et dégradantes découle principalement
d’un problème structurel de surpeuplement dans les établissements
pénitentiaires d’Italie  ,
la Cour a rendu un arrêt pilote dans l’affaire Torreggiani et autres c. Italie
,
la Cour a rendu un arrêt pilote dans l’affaire Torreggiani et autres c. Italie  , demandant
aux autorités de mettre en place, avant le 27 mai 2014, un recours
ou un ensemble de recours internes effectifs aptes à offrir un redressement
adéquat et suffisant s’agissant des violations de la Convention
en raison d’un surpeuplement carcéral. La Cour a également souligné
que des efforts soutenus sur le long terme s’avéraient nécessaires
pour résoudre le problème et noté qu’à la date du 13 avril 2012,
l’Italie affichait un taux de surpeuplement des prisons de 148 %, avec
42 % des détenus en attente d’être jugés et placés en détention
provisoire.
, demandant
aux autorités de mettre en place, avant le 27 mai 2014, un recours
ou un ensemble de recours internes effectifs aptes à offrir un redressement
adéquat et suffisant s’agissant des violations de la Convention
en raison d’un surpeuplement carcéral. La Cour a également souligné
que des efforts soutenus sur le long terme s’avéraient nécessaires
pour résoudre le problème et noté qu’à la date du 13 avril 2012,
l’Italie affichait un taux de surpeuplement des prisons de 148 %, avec
42 % des détenus en attente d’être jugés et placés en détention
provisoire. le 29 novembre 2013, puis des informations complémentaires
et un plan d’action révisé le 15 septembre 2014
 le 29 novembre 2013, puis des informations complémentaires
et un plan d’action révisé le 15 septembre 2014  . Lors de sa 1201e réunion
(DH) de juin 2014, le Comité des Ministres s’est félicité de l’engagement
des autorités à résoudre le problème de la surpopulation carcérale
en Italie et des résultats significatifs obtenus en ce domaine,
dont la baisse importante et continue de la population carcérale
et l’augmentation de l'espace de vie à au moins 3m² par détenu.
Il a également salué la création d'un recours préventif et les mesures
prises pour établir le recours indemnitaire. Après l’adoption, en
septembre 2014, d’un décret-loi sur ce recours compensatoire, la
Cour a conclu, en principe, à l’efficacité des recours introduits
par l’Italie afin de permettre aux personnes détenues de se plaindre d’éventuelles
violations de l’article 3 de la Convention
. Lors de sa 1201e réunion
(DH) de juin 2014, le Comité des Ministres s’est félicité de l’engagement
des autorités à résoudre le problème de la surpopulation carcérale
en Italie et des résultats significatifs obtenus en ce domaine,
dont la baisse importante et continue de la population carcérale
et l’augmentation de l'espace de vie à au moins 3m² par détenu.
Il a également salué la création d'un recours préventif et les mesures
prises pour établir le recours indemnitaire. Après l’adoption, en
septembre 2014, d’un décret-loi sur ce recours compensatoire, la
Cour a conclu, en principe, à l’efficacité des recours introduits
par l’Italie afin de permettre aux personnes détenues de se plaindre d’éventuelles
violations de l’article 3 de la Convention  .
Lors de sa 1214e réunion (DH) (2-4 décembre
2014), le Comité des Ministres s’est félicité des nouveaux recours
et a souligné l’importance du suivi de leur mise en œuvre. Il a
noté avec intérêt les dernières statistiques fournies par les autorités,
qui continuent à démontrer une baisse du taux de surpeuplement,
et a invité les autorités à fournir un plan d’action consolidé d’ici
le 1er décembre 2015. Au vu de l’avancée
dans la mise en œuvre de ces arrêts, le Comité des Ministres a décidé de
les examiner selon la procédure de surveillance standard.
.
Lors de sa 1214e réunion (DH) (2-4 décembre
2014), le Comité des Ministres s’est félicité des nouveaux recours
et a souligné l’importance du suivi de leur mise en œuvre. Il a
noté avec intérêt les dernières statistiques fournies par les autorités,
qui continuent à démontrer une baisse du taux de surpeuplement,
et a invité les autorités à fournir un plan d’action consolidé d’ici
le 1er décembre 2015. Au vu de l’avancée
dans la mise en œuvre de ces arrêts, le Comité des Ministres a décidé de
les examiner selon la procédure de surveillance standard.1.4.3 L’affaire M.C. et autres
 –
est actuellement à l’examen par le Comité des Ministres dans le cadre
de sa procédure de surveillance soutenue. Elle concerne un problème
systémique découlant d’une intervention législative qui a annulé
rétroactivement et de manière discriminatoire la réévaluation annuelle
de la partie complémentaire d’une indemnité versée aux requérants
ou à leurs proches décédés pour avoir subi des contaminations virales
accidentelles (violations de l’article 6.1 de la Convention et de
l’article 1 du Protocole no 1 seul ou
combiné avec l’article 14 de la Convention). La Cour a invité les
autorités à fixer, d’ici le 3 juin 2014, un délai impératif dans
lequel elles s’engagent à garantir la réalisation effective et rapide
du droit à une réévaluation annuelle. Les autorités italiennes ont,
le 22 septembre 2014, soumis une communication concernant l’adoption
de mesures générales
 –
est actuellement à l’examen par le Comité des Ministres dans le cadre
de sa procédure de surveillance soutenue. Elle concerne un problème
systémique découlant d’une intervention législative qui a annulé
rétroactivement et de manière discriminatoire la réévaluation annuelle
de la partie complémentaire d’une indemnité versée aux requérants
ou à leurs proches décédés pour avoir subi des contaminations virales
accidentelles (violations de l’article 6.1 de la Convention et de
l’article 1 du Protocole no 1 seul ou
combiné avec l’article 14 de la Convention). La Cour a invité les
autorités à fixer, d’ici le 3 juin 2014, un délai impératif dans
lequel elles s’engagent à garantir la réalisation effective et rapide
du droit à une réévaluation annuelle. Les autorités italiennes ont,
le 22 septembre 2014, soumis une communication concernant l’adoption
de mesures générales  . En décembre 2014, le Comité des
Ministres a décidé de reprendre l’examen de l’affaire au plus tard
lors de sa 1242e réunion (décembre 2015),
en vue d’examiner l’état de l’adoption et de mise en œuvre des mesures
générales encore requises
. En décembre 2014, le Comité des
Ministres a décidé de reprendre l’examen de l’affaire au plus tard
lors de sa 1242e réunion (décembre 2015),
en vue d’examiner l’état de l’adoption et de mise en œuvre des mesures
générales encore requises  .
.2. Turquie
- impossibilité de rouvrir une procédure;
- emprisonnement à répétition pour objection de conscience;
- violations du droit à la liberté d’expression;
- durée excessive de la détention provisoire;
- actes des forces de sécurité;
- questions relatives à Chypre
.
 et Ümmühan Kaplan c. Turquie
 et Ümmühan Kaplan c. Turquie  ), a
été clos par le Comité des Ministres en décembre 2014
), a
été clos par le Comité des Ministres en décembre 2014  à
la suite de l’adoption par la Turquie de mesures individuelles et générales.
Les 24 et 25 avril 2014, je me suis rendu à Ankara, où j’ai rencontré
les autorités compétentes et des représentants de la société civile
(de l’IHOP – Plate-forme des droits de l’homme).
 à
la suite de l’adoption par la Turquie de mesures individuelles et générales.
Les 24 et 25 avril 2014, je me suis rendu à Ankara, où j’ai rencontré
les autorités compétentes et des représentants de la société civile
(de l’IHOP – Plate-forme des droits de l’homme).2.1 Impossibilité de rouvrir une procédure
 ,
la Cour a estimé que les requérants avaient été condamnés au terme
d’une procédure pénale inéquitable et sur la base de dépositions
de témoins qui ne se sont jamais présentés à la barre ou de déclarations
obtenues sous la contrainte et en l’absence d’un avocat (violations
des articles 3 et 6 paragraphes 1 et 3.c de
la Convention
,
la Cour a estimé que les requérants avaient été condamnés au terme
d’une procédure pénale inéquitable et sur la base de dépositions
de témoins qui ne se sont jamais présentés à la barre ou de déclarations
obtenues sous la contrainte et en l’absence d’un avocat (violations
des articles 3 et 6 paragraphes 1 et 3.c de
la Convention  ).
La Cour a demandé la réouverture de la procédure
).
La Cour a demandé la réouverture de la procédure  , mais
le Code turc de procédure pénale prévoit uniquement la réouverture
des décisions de justice devenues définitives avant le 4 février
2003 et des requêtes introduites devant la Cour après cette date
, mais
le Code turc de procédure pénale prévoit uniquement la réouverture
des décisions de justice devenues définitives avant le 4 février
2003 et des requêtes introduites devant la Cour après cette date  .
. 
  
  
  
  . Les autorités
turques ont élaboré plusieurs projets de loi pour appliquer ces
arrêts mais ne sont jamais parvenues à les faire adopter. Un nouveau
projet de loi a été préparé dans le contexte du «troisième paquet
de réformes»; il n’a cependant pas été adopté en juillet 2012. Il
a par la suite été intégré au «quatrième paquet de réformes», que
le Parlement turc a adopté le 11 avril 2013 (loi no 6459).
La disposition concernant la réouverture des procédures autorise une
telle réouverture pour les affaires qui faisaient l’objet de la
surveillance du Comité des Ministres au 15 juin 2012; les demandes
de réouverture pouvaient être déposées dans un délai de trois mois
après l’entrée en vigueur de la loi no 6459.
. Les autorités
turques ont élaboré plusieurs projets de loi pour appliquer ces
arrêts mais ne sont jamais parvenues à les faire adopter. Un nouveau
projet de loi a été préparé dans le contexte du «troisième paquet
de réformes»; il n’a cependant pas été adopté en juillet 2012. Il
a par la suite été intégré au «quatrième paquet de réformes», que
le Parlement turc a adopté le 11 avril 2013 (loi no 6459).
La disposition concernant la réouverture des procédures autorise une
telle réouverture pour les affaires qui faisaient l’objet de la
surveillance du Comité des Ministres au 15 juin 2012; les demandes
de réouverture pouvaient être déposées dans un délai de trois mois
après l’entrée en vigueur de la loi no 6459. a
alors déposé une demande de réouverture de la procédure, qui a été
acceptée par la juridiction nationale compétente, et une nouvelle
instruction a commencé. Lors de sa 1172e réunion
(DH) (4-6 juin 2013
 a
alors déposé une demande de réouverture de la procédure, qui a été
acceptée par la juridiction nationale compétente, et une nouvelle
instruction a commencé. Lors de sa 1172e réunion
(DH) (4-6 juin 2013  ), le Comité des Ministres a invité
les autorités turques à fournir des informations supplémentaires
sur les progrès accomplis dans la réouverture des procédures par
les autres requérants de ce groupe et décidé de poursuivre la surveillance
des affaires de ce groupe selon la procédure standard. Le 31 mars
2015, les autorités turques ont fourni un bilan d’action concernant
les mesures individuelles et générales
), le Comité des Ministres a invité
les autorités turques à fournir des informations supplémentaires
sur les progrès accomplis dans la réouverture des procédures par
les autres requérants de ce groupe et décidé de poursuivre la surveillance
des affaires de ce groupe selon la procédure standard. Le 31 mars
2015, les autorités turques ont fourni un bilan d’action concernant
les mesures individuelles et générales  . D’après ce document,
la condamnation de M. Hulki Günes a été maintenue et les autres
requérants n’ont pas demandé la réouverture des procédures ou l’ont
demandée après le délai de trois mois.
. D’après ce document,
la condamnation de M. Hulki Günes a été maintenue et les autres
requérants n’ont pas demandé la réouverture des procédures ou l’ont
demandée après le délai de trois mois.2.2 Emprisonnement à répétition pour objection de conscience
 , la Cour a conclu à
la violation de l’article 3 de la Convention par la Turquie en raison
de la condamnation et de l’emprisonnement à répétition du requérant
pour objection de conscience
, la Cour a conclu à
la violation de l’article 3 de la Convention par la Turquie en raison
de la condamnation et de l’emprisonnement à répétition du requérant
pour objection de conscience  .
Selon la Cour, l’attitude des autorités turques a contraint le requérant
à entrer dans la clandestinité et à mener une existence qui équivaut
à une «mort civile
.
Selon la Cour, l’attitude des autorités turques a contraint le requérant
à entrer dans la clandestinité et à mener une existence qui équivaut
à une «mort civile  ».
». 
  
  
  , le Comité des
Ministres a finalement pu se féliciter, lors de sa 1144e réunion
(DH) (juin 2012), de la levée par le tribunal militaire d’Eskisehir
du mandat d’arrêt pour désertion lancé contre le requérant
, le Comité des
Ministres a finalement pu se féliciter, lors de sa 1144e réunion
(DH) (juin 2012), de la levée par le tribunal militaire d’Eskisehir
du mandat d’arrêt pour désertion lancé contre le requérant  .
Le Comité des Ministres ignore cependant «si le requérant fait toujours
l’objet de poursuites ou d’une condamnation et s’il peut exercer ses
droits civiques sans entrave
.
Le Comité des Ministres ignore cependant «si le requérant fait toujours
l’objet de poursuites ou d’une condamnation et s’il peut exercer ses
droits civiques sans entrave  ». Comme
l’a souligné l’avocat du requérant, «la levée du mandat d’arrêt est
certes importante», mais «elle supprime seulement une partie du
problème
». Comme
l’a souligné l’avocat du requérant, «la levée du mandat d’arrêt est
certes importante», mais «elle supprime seulement une partie du
problème  ». Le Comité
des Ministres a demandé aux autorités turques de le tenir informé
de la situation du requérant et de lui fournir un calendrier précis
de l’adoption des mesures générales exigées, qui font actuellement
l’objet de consultations entre les autorités turques compétentes
». Le Comité
des Ministres a demandé aux autorités turques de le tenir informé
de la situation du requérant et de lui fournir un calendrier précis
de l’adoption des mesures générales exigées, qui font actuellement
l’objet de consultations entre les autorités turques compétentes  .
. sur la possibilité
pour le requérant d’exercer ses droits civiques sans aucune entrave,
d’obtenir un passeport et de voyager à l’étranger
 sur la possibilité
pour le requérant d’exercer ses droits civiques sans aucune entrave,
d’obtenir un passeport et de voyager à l’étranger  . Toutefois, par suite de l’application
de la législation en vigueur, une enquête ouverte au sujet du requérant
pour désertion était toujours pendante; il pouvait donc encore,
en théorie, être poursuivi et condamné
. Toutefois, par suite de l’application
de la législation en vigueur, une enquête ouverte au sujet du requérant
pour désertion était toujours pendante; il pouvait donc encore,
en théorie, être poursuivi et condamné  . Lors de sa 1157e réunion (DH),
en décembre 2012, le Comité des Ministres a constaté avec préoccupation
que d’autres mesures individuelles devaient encore être prises dans
les affaires Erçep et Feti Demirtaş
. Lors de sa 1157e réunion (DH),
en décembre 2012, le Comité des Ministres a constaté avec préoccupation
que d’autres mesures individuelles devaient encore être prises dans
les affaires Erçep et Feti Demirtaş  .
Il a invité instamment les autorités turques à supprimer tous les
effets des violations pour les requérants
.
Il a invité instamment les autorités turques à supprimer tous les
effets des violations pour les requérants  et à «prendre les mesures législatives
nécessaires afin de prévenir les poursuites et condamnations des
objecteurs de conscience et de s’assurer qu’une procédure efficace
et accessible leur soit ouverte afin d’établir s’ils peuvent avoir
le statut d’objecteur de conscience
 et à «prendre les mesures législatives
nécessaires afin de prévenir les poursuites et condamnations des
objecteurs de conscience et de s’assurer qu’une procédure efficace
et accessible leur soit ouverte afin d’établir s’ils peuvent avoir
le statut d’objecteur de conscience  ». Depuis lors, le requérant a déposé
une requête devant la Cour constitutionnelle le 2 juin 2014 et la
procédure est actuellement en cours
». Depuis lors, le requérant a déposé
une requête devant la Cour constitutionnelle le 2 juin 2014 et la
procédure est actuellement en cours  . Entre temps, le gouvernement a présenté
une autre communication dans ce groupe d’affaires
. Entre temps, le gouvernement a présenté
une autre communication dans ce groupe d’affaires  . Au cours de ma visite
à Ankara (24-25 avril 2014), j’ai abordé ce point avec mes interlocuteurs
de la Grande Assemblée nationale, qui m’ont signalé que l’initiative
visant la mise en place d’une alternative au service militaire était
repoussée pour le moment, principalement du fait de considérations
géopolitiques.
. Au cours de ma visite
à Ankara (24-25 avril 2014), j’ai abordé ce point avec mes interlocuteurs
de la Grande Assemblée nationale, qui m’ont signalé que l’initiative
visant la mise en place d’une alternative au service militaire était
repoussée pour le moment, principalement du fait de considérations
géopolitiques.2.3 Liberté d’expression
 .
. , M. Pourgourides
a conclu dans son rapport que les modifications apportées à la législation
et les initiatives prises en matière de formation «ne suppriment néanmoins
pas la cause du problème et reprennent le même contenu contraire
à la Convention, mais en des termes différents
, M. Pourgourides
a conclu dans son rapport que les modifications apportées à la législation
et les initiatives prises en matière de formation «ne suppriment néanmoins
pas la cause du problème et reprennent le même contenu contraire
à la Convention, mais en des termes différents  ».
Le Secrétaire Général du Conseil de l’Europe a annoncé en novembre
2011 que le Conseil de l’Europe mettrait en œuvre un projet sur
«la liberté d’expression et des médias en Turquie», qui vise tout
spécialement à remédier aux problèmes nés de ce groupe d’arrêts.
Le projet a été réalisé entre janvier 2012 et avril 2014: un nombre
d’activités de sensibilisation, notamment des formations pour les
juges et les procureurs, ont été organisées dans ce cadre. Par conséquent,
plusieurs mesures législatives ont été adoptées en vue d’aligner
la loi turque sur les normes résultant de la jurisprudence de la
Cour et les juridictions supérieures ont commencé à rendre des arrêts
de plus en plus conformes avec les normes de la Convention
».
Le Secrétaire Général du Conseil de l’Europe a annoncé en novembre
2011 que le Conseil de l’Europe mettrait en œuvre un projet sur
«la liberté d’expression et des médias en Turquie», qui vise tout
spécialement à remédier aux problèmes nés de ce groupe d’arrêts.
Le projet a été réalisé entre janvier 2012 et avril 2014: un nombre
d’activités de sensibilisation, notamment des formations pour les
juges et les procureurs, ont été organisées dans ce cadre. Par conséquent,
plusieurs mesures législatives ont été adoptées en vue d’aligner
la loi turque sur les normes résultant de la jurisprudence de la
Cour et les juridictions supérieures ont commencé à rendre des arrêts
de plus en plus conformes avec les normes de la Convention  .
. , a fait écho
aux préoccupations exprimées par le rapport Pourgourides en affirmant:
«Les diverses modifications du Code pénal turc et de la loi relative
à la lutte contre le terrorisme ne suffisent pas à garantir la liberté
d’expression
, a fait écho
aux préoccupations exprimées par le rapport Pourgourides en affirmant:
«Les diverses modifications du Code pénal turc et de la loi relative
à la lutte contre le terrorisme ne suffisent pas à garantir la liberté
d’expression  ».
Parmi les questions soulignées par le rapport de M. Hammarberg figuraient l’absence
actuelle de proportionnalité de l’interprétation des dispositions
légales et leur application par les tribunaux et les procureurs,
l’absence dans l’ordre juridique turc des exceptions de vérité et
d’intérêt général, ainsi que l’iniquité de la détention et du procès
dans les affaires de liberté d’expression. M. Hammarberg a «invit[é]
instamment les autorités turques à remédier à ces problèmes par
des mesures législatives et concrètes, ainsi que par des activités
de formation et de sensibilisation systématiques au sein du système judiciaire
».
Parmi les questions soulignées par le rapport de M. Hammarberg figuraient l’absence
actuelle de proportionnalité de l’interprétation des dispositions
légales et leur application par les tribunaux et les procureurs,
l’absence dans l’ordre juridique turc des exceptions de vérité et
d’intérêt général, ainsi que l’iniquité de la détention et du procès
dans les affaires de liberté d’expression. M. Hammarberg a «invit[é]
instamment les autorités turques à remédier à ces problèmes par
des mesures législatives et concrètes, ainsi que par des activités
de formation et de sensibilisation systématiques au sein du système judiciaire  ».
Malgré la réalisation dudit projet sur la liberté d’expression,
l’actuel Commissaire aux droits de l’homme, M. Nils Muižnieks, a
également fait part de ses préoccupations quant à l’état de la liberté
des médias en Turquie, notamment dans le contexte des arrestations
de journalistes et de professionnels des médias survenues en décembre
2014
».
Malgré la réalisation dudit projet sur la liberté d’expression,
l’actuel Commissaire aux droits de l’homme, M. Nils Muižnieks, a
également fait part de ses préoccupations quant à l’état de la liberté
des médias en Turquie, notamment dans le contexte des arrestations
de journalistes et de professionnels des médias survenues en décembre
2014  .
. .
Le projet «La liberté d’expression et des médias en Turquie», mentionné
plus haut, semble avoir joué un rôle déclencheur dans l’adoption
des modifications législatives et constituer un bon exemple de coopération entre
le Conseil de l’Europe et les autorités turques
.
Le projet «La liberté d’expression et des médias en Turquie», mentionné
plus haut, semble avoir joué un rôle déclencheur dans l’adoption
des modifications législatives et constituer un bon exemple de coopération entre
le Conseil de l’Europe et les autorités turques  . En avril
2015, les autorités turques ont fourni au Comité des Ministres un
plan d’action mis à jour
. En avril
2015, les autorités turques ont fourni au Comité des Ministres un
plan d’action mis à jour  , comprenant des informations
sur les réformes législatives entrées en vigueur entre 2012 et 2013
et sur les nouvelles tendances dans les pratiques judiciaires. Ce
groupe d’affaires a été examiné par le Comité des Ministres lors
de sa 1230e réunion (DH) en juin 2015.
, comprenant des informations
sur les réformes législatives entrées en vigueur entre 2012 et 2013
et sur les nouvelles tendances dans les pratiques judiciaires. Ce
groupe d’affaires a été examiné par le Comité des Ministres lors
de sa 1230e réunion (DH) en juin 2015. , concernant
la restriction de l’accès à internet et le blocage de sites internet
(examinée pour la dernière fois lors de sa 1208e réunion
(DH), en septembre 2014
, concernant
la restriction de l’accès à internet et le blocage de sites internet
(examinée pour la dernière fois lors de sa 1208e réunion
(DH), en septembre 2014  ). En avril 2014, notre Commission
a adopté une déclaration condamnant les restrictions imposées à
l’accès aux services internet fournis par Google, Twitter et YouTube
pendant la campagne électorale en Turquie
). En avril 2014, notre Commission
a adopté une déclaration condamnant les restrictions imposées à
l’accès aux services internet fournis par Google, Twitter et YouTube
pendant la campagne électorale en Turquie  . Lors de ma visite à Ankara (avril
2014), j’ai souligné la nécessité de protéger la liberté d’expression,
y compris sur internet, auprès de mes interlocuteurs au ministère
de la Justice, à la Cour constitutionnelle et à la Cour de cassation,
et j’ai été informé de l’organisation de diverses activités de formation
à cet effet.
. Lors de ma visite à Ankara (avril
2014), j’ai souligné la nécessité de protéger la liberté d’expression,
y compris sur internet, auprès de mes interlocuteurs au ministère
de la Justice, à la Cour constitutionnelle et à la Cour de cassation,
et j’ai été informé de l’organisation de diverses activités de formation
à cet effet.2.4 Durée excessive de la détention provisoire
 ).
). ». De même, dans un rapport rédigé à
la suite de sa visite en Turquie en octobre 2011, M. Hammarberg
reconnaissait les initiatives prises par la Turquie pour supprimer
ce problème systémique, mais faisait observer que des mesures supplémentaires
devaient être adoptées, notamment en faisant appel à des solutions
alternatives et en mettant en place un recours effectif
». De même, dans un rapport rédigé à
la suite de sa visite en Turquie en octobre 2011, M. Hammarberg
reconnaissait les initiatives prises par la Turquie pour supprimer
ce problème systémique, mais faisait observer que des mesures supplémentaires
devaient être adoptées, notamment en faisant appel à des solutions
alternatives et en mettant en place un recours effectif  . Depuis
l’entrée en vigueur du Code de procédure pénale, l’exécution de
ces arrêts a peu à peu progressé, en particulier concernant la diminution de
la durée de la détention provisoire
. Depuis
l’entrée en vigueur du Code de procédure pénale, l’exécution de
ces arrêts a peu à peu progressé, en particulier concernant la diminution de
la durée de la détention provisoire  .
. . Le gouvernement
a présenté le 3 mai 2013 un deuxième plan d’action
. Le gouvernement
a présenté le 3 mai 2013 un deuxième plan d’action  .
. ), rappelant la nature structurelle
du problème, le Comité des Ministres s’est félicité des récents
efforts faits par les autorités turques, notamment dans le contexte
des «troisième et quatrième paquets de réforme», en vue de mettre
la législation et la pratique turques en conformité avec les exigences
de la Convention, et a noté avec satisfaction la baisse significative
des durées de détention provisoire ainsi qu’un recours accru aux
mesures préventives. Considérant dans le même temps que la législation
turque prévoit toujours la possibilité de prolonger la durée de
la détention provisoire jusqu’à dix ans pour certains crimes, dont
le terrorisme, le Comité des Ministres a invité les autorités à
fournir des informations statistiques supplémentaires à ce sujet,
ainsi que sur la pratique judiciaire depuis la réforme législative.
Le Comité des Ministres s’est par ailleurs félicité de l’introduction
d’un recours permettant de contester la légalité de la détention
provisoire et de l’élargissement du champ d’application du droit
à compensation. Il a invité les autorités turques à préciser si
le droit à compensation pouvait s’exercer lorsque la détention provisoire
se prolongeait et que les procédures étaient pendantes.
), rappelant la nature structurelle
du problème, le Comité des Ministres s’est félicité des récents
efforts faits par les autorités turques, notamment dans le contexte
des «troisième et quatrième paquets de réforme», en vue de mettre
la législation et la pratique turques en conformité avec les exigences
de la Convention, et a noté avec satisfaction la baisse significative
des durées de détention provisoire ainsi qu’un recours accru aux
mesures préventives. Considérant dans le même temps que la législation
turque prévoit toujours la possibilité de prolonger la durée de
la détention provisoire jusqu’à dix ans pour certains crimes, dont
le terrorisme, le Comité des Ministres a invité les autorités à
fournir des informations statistiques supplémentaires à ce sujet,
ainsi que sur la pratique judiciaire depuis la réforme législative.
Le Comité des Ministres s’est par ailleurs félicité de l’introduction
d’un recours permettant de contester la légalité de la détention
provisoire et de l’élargissement du champ d’application du droit
à compensation. Il a invité les autorités turques à préciser si
le droit à compensation pouvait s’exercer lorsque la détention provisoire
se prolongeait et que les procédures étaient pendantes.2.5 Actes des forces de sécurité
 , plus de soixante affaires
relatives à l’absence d’enquêtes effectives ouvertes au sujet des
actes des forces de sécurité turques sont actuellement en attente
d’exécution devant le Comité des Ministres
, plus de soixante affaires
relatives à l’absence d’enquêtes effectives ouvertes au sujet des
actes des forces de sécurité turques sont actuellement en attente
d’exécution devant le Comité des Ministres  .
. ,
le nouveau Code pénal (no 5237) étend
le délai de prescription au-delà duquel les actes répréhensibles
des forces de sécurité ne pourront plus faire l’objet d’enquêtes
ou de poursuites. Par ailleurs, en novembre 2011, le ministère de
la Justice a organisé un séminaire international sur l’exécution
des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme. La question
de l’ouverture d’enquêtes effectives doit être appréciée dans le
cadre de la formation professionnelle des juges et des procureurs;
une feuille de route est en cours d’élaboration pour l’exécution
des arrêts de ce groupe
,
le nouveau Code pénal (no 5237) étend
le délai de prescription au-delà duquel les actes répréhensibles
des forces de sécurité ne pourront plus faire l’objet d’enquêtes
ou de poursuites. Par ailleurs, en novembre 2011, le ministère de
la Justice a organisé un séminaire international sur l’exécution
des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme. La question
de l’ouverture d’enquêtes effectives doit être appréciée dans le
cadre de la formation professionnelle des juges et des procureurs;
une feuille de route est en cours d’élaboration pour l’exécution
des arrêts de ce groupe  . Dans sa lettre du 19 août 2013
. Dans sa lettre du 19 août 2013  , Mme Nursuna
Memecan, qui dirigeait alors la délégation turque à l’Assemblée,
précise qu’à la suite de l’adoption du «quatrième paquet de réformes»,
les limites associées à l’infraction de torture ont été ôtées du Code
pénal et qu’il est désormais possible de rouvrir, après un arrêt
de la Cour européenne des droits de l’homme, une enquête ayant abouti
à l’absence du poursuites contre les auteurs présumés d’actes de
torture. Selon le rapport annuel du Comité des Ministres pour 2014,
des contacts bilatéraux sont en cours en vue d’établir un plan d’action
par les autorités turques
, Mme Nursuna
Memecan, qui dirigeait alors la délégation turque à l’Assemblée,
précise qu’à la suite de l’adoption du «quatrième paquet de réformes»,
les limites associées à l’infraction de torture ont été ôtées du Code
pénal et qu’il est désormais possible de rouvrir, après un arrêt
de la Cour européenne des droits de l’homme, une enquête ayant abouti
à l’absence du poursuites contre les auteurs présumés d’actes de
torture. Selon le rapport annuel du Comité des Ministres pour 2014,
des contacts bilatéraux sont en cours en vue d’établir un plan d’action
par les autorités turques  .
.2.6 Questions relatives à Chypre
 , la Cour a constaté de
multiples violations de la Convention liées à l’intervention militaire
de la Turquie à Chypre en 1974 et principalement relatives à des Chypriotes
grecs disparus et aux membres de leur famille, aux droits de propriété
des Chypriotes grecs déplacés, ainsi qu’aux conditions de vie des
Chypriotes grecs dans la partie nord de Chypre. Dans son rapport, M. Pourgourides
a souligné l’absence d’avancées dans le règlement de la question
des personnes disparues et s’est aussi focalisé sur le problème
des biens immobiliers des Chypriotes grecs déplacés
, la Cour a constaté de
multiples violations de la Convention liées à l’intervention militaire
de la Turquie à Chypre en 1974 et principalement relatives à des Chypriotes
grecs disparus et aux membres de leur famille, aux droits de propriété
des Chypriotes grecs déplacés, ainsi qu’aux conditions de vie des
Chypriotes grecs dans la partie nord de Chypre. Dans son rapport, M. Pourgourides
a souligné l’absence d’avancées dans le règlement de la question
des personnes disparues et s’est aussi focalisé sur le problème
des biens immobiliers des Chypriotes grecs déplacés  .
. . S’agissant de la question des
Chypriotes grecs disparus et des membres de leur famille (violations
des articles 2, 3 et 5 de la Convention; voir aussi l’arrêt dans
l’affaire Varnava et autres c. Turquie
. S’agissant de la question des
Chypriotes grecs disparus et des membres de leur famille (violations
des articles 2, 3 et 5 de la Convention; voir aussi l’arrêt dans
l’affaire Varnava et autres c. Turquie  ),
des progrès ont été enregistrés à la suite de l’identification des
personnes disparues par le Comité sur les personnes disparues à
Chypre («CMP»). Le Comité des Ministres a examiné cette question
lors de sa 1186e réunion (DH
),
des progrès ont été enregistrés à la suite de l’identification des
personnes disparues par le Comité sur les personnes disparues à
Chypre («CMP»). Le Comité des Ministres a examiné cette question
lors de sa 1186e réunion (DH  ) (décembre 2013); il a pris note
de son échange de vues avec les membres du CMP, des nouvelles informations
fournies par les autorités turques et des autorisations d’accès
aux zones militaires accordées au CMP. Dans le même temps, le Comité
des Ministres a rappelé ses conclusions précédentes, sur la nécessité
d’adopter une approche proactive, et a appelé les autorités turques à
continuer à fournir toutes les informations pertinentes au CMP et
à lui donner accès à tous les lieux pertinents. S’agissant des personnes
identifiées, le Comité des Ministres a pris note de l’avancement
des enquêtes menées sur leur décès. Les autorités turques ont fourni
en avril 2015 de nouvelles informations
) (décembre 2013); il a pris note
de son échange de vues avec les membres du CMP, des nouvelles informations
fournies par les autorités turques et des autorisations d’accès
aux zones militaires accordées au CMP. Dans le même temps, le Comité
des Ministres a rappelé ses conclusions précédentes, sur la nécessité
d’adopter une approche proactive, et a appelé les autorités turques à
continuer à fournir toutes les informations pertinentes au CMP et
à lui donner accès à tous les lieux pertinents. S’agissant des personnes
identifiées, le Comité des Ministres a pris note de l’avancement
des enquêtes menées sur leur décès. Les autorités turques ont fourni
en avril 2015 de nouvelles informations  .
. . En décembre 2011, la
délégation chypriote a demandé au Comité des Ministres de repousser
son examen, la Cour s’étant prononcée sur une demande déposée par
son gouvernement au titre de l’article 41
. En décembre 2011, la
délégation chypriote a demandé au Comité des Ministres de repousser
son examen, la Cour s’étant prononcée sur une demande déposée par
son gouvernement au titre de l’article 41  . Le 12 mai 2014, la Cour (Grande
Chambre) a rendu son arrêt sur la question de la satisfaction équitable, ordonnant
à la Turquie de verser à Chypre 30 millions d’euros pour le dommage
moral subi par les familles des personnes disparues et 60 millions
d’euros pour le dommage moral subi par les Chypriotes grecs enclavés dans
la péninsule du Karpas
. Le 12 mai 2014, la Cour (Grande
Chambre) a rendu son arrêt sur la question de la satisfaction équitable, ordonnant
à la Turquie de verser à Chypre 30 millions d’euros pour le dommage
moral subi par les familles des personnes disparues et 60 millions
d’euros pour le dommage moral subi par les Chypriotes grecs enclavés dans
la péninsule du Karpas  .
. ),
à la suite de quoi les Turcs et les Chypriotes ont présenté leurs
observations sur les questions en suspens
),
à la suite de quoi les Turcs et les Chypriotes ont présenté leurs
observations sur les questions en suspens  .
. a fait part de ses préoccupations au sujet
de l’affaire Xenides-Arestis c. Turquie
 a fait part de ses préoccupations au sujet
de l’affaire Xenides-Arestis c. Turquie  (concernant
également les droits de propriété des Chypriotes grecs déplacés),
qui n’a enregistré aucune avancée dans le versement de la satisfaction
équitable octroyée par la Cour en 2006, en dépit des deux résolutions
intérimaires du Comité des Ministres. Il a souligné que cette situation
était «inacceptable». Lors de sa 1208e réunion
(DH) (septembre 2014), le Comité des Ministres a adopté la Résolution
intérimaire CM/ResDH(2014)185 concernant l’affaire Varnava
et autres et trente-trois affaires du groupe Xenides-Arestis.
Il y déplore que «les autorités turques ne se soient pas conformées
à leur obligation de payer les sommes allouées par la Cour aux requérants
dans ces affaires (…) au motif que ce paiement ne peut être dissocié
des mesures de fond dans ces affaires». Le Comité des Ministres
déclare que «ce refus continu de la Turquie est en contradiction
flagrante avec ses obligations internationales, à la fois en tant
que Haute Partie Contractante à la Convention et en tant qu’Etat
membre du Conseil de l’Europe» et exhorte la Turquie «à reconsidérer
sa position et à payer sans retard supplémentaire la satisfaction
équitable allouée aux requérants par la Cour, ainsi que les intérêts
moratoires dus». Le Comité des Ministres a examiné de nouveau ces
affaires, ainsi que l’affaire Chypre
c. Turquie, lors de sa 1230e réunion
(DH) en juin 2015.
 (concernant
également les droits de propriété des Chypriotes grecs déplacés),
qui n’a enregistré aucune avancée dans le versement de la satisfaction
équitable octroyée par la Cour en 2006, en dépit des deux résolutions
intérimaires du Comité des Ministres. Il a souligné que cette situation
était «inacceptable». Lors de sa 1208e réunion
(DH) (septembre 2014), le Comité des Ministres a adopté la Résolution
intérimaire CM/ResDH(2014)185 concernant l’affaire Varnava
et autres et trente-trois affaires du groupe Xenides-Arestis.
Il y déplore que «les autorités turques ne se soient pas conformées
à leur obligation de payer les sommes allouées par la Cour aux requérants
dans ces affaires (…) au motif que ce paiement ne peut être dissocié
des mesures de fond dans ces affaires». Le Comité des Ministres
déclare que «ce refus continu de la Turquie est en contradiction
flagrante avec ses obligations internationales, à la fois en tant
que Haute Partie Contractante à la Convention et en tant qu’Etat
membre du Conseil de l’Europe» et exhorte la Turquie «à reconsidérer
sa position et à payer sans retard supplémentaire la satisfaction
équitable allouée aux requérants par la Cour, ainsi que les intérêts
moratoires dus». Le Comité des Ministres a examiné de nouveau ces
affaires, ainsi que l’affaire Chypre
c. Turquie, lors de sa 1230e réunion
(DH) en juin 2015.2.7 Nouveau problème: mauvais traitements et recours excessif à la force contre des manifestants pacifiques
 , la Cour européenne
des droits de l’homme a constaté des violations du droit de réunion
pacifique des requérants et/ou des mauvais traitements contre les
requérants du fait du recours excessif à la force pour disperser
des manifestations pacifiques; certaines affaires concernent aussi
l’absence d’enquête effective sur les allégations de mauvais traitements
avancées par les requérants ou sur l’absence de recours effectif
(violations des articles 3, 11 et 13 de la Convention). Ce groupe
comprend aujourd’hui quarante-six affaires faisant l’objet d’une
surveillance du Comité des Ministres
, la Cour européenne
des droits de l’homme a constaté des violations du droit de réunion
pacifique des requérants et/ou des mauvais traitements contre les
requérants du fait du recours excessif à la force pour disperser
des manifestations pacifiques; certaines affaires concernent aussi
l’absence d’enquête effective sur les allégations de mauvais traitements
avancées par les requérants ou sur l’absence de recours effectif
(violations des articles 3, 11 et 13 de la Convention). Ce groupe
comprend aujourd’hui quarante-six affaires faisant l’objet d’une
surveillance du Comité des Ministres  . En particulier, dans ses arrêts Izci
. En particulier, dans ses arrêts Izci  et Abdullah Yasa
 et Abdullah Yasa  (juillet
2013), la Cour a observé au titre de l’article 46 de la Convention
que les problèmes à l’origine des violations étaient d’ordre structurel
et que la Turquie devait adopter des mesures générales pour empêcher
des violations similaires à l’avenir. Il est ainsi nécessaire d’encadrer
plus clairement l’usage des gaz lacrymogènes (ou spray au poivre)
et des grenades lacrymogènes, de veiller à ce que les forces de
l’ordre soient dûment formées et suffisamment contrôlées et surveillées pendant
les manifestations et de prévoir une vérification effective, après
une manifestation, du caractère nécessaire, proportionné et raisonnable
de tout recours à la force. La Cour a réitéré ses conclusions de
l’arrêt Abdullah Yasa dans
l’affaire Ataykaya
 (juillet
2013), la Cour a observé au titre de l’article 46 de la Convention
que les problèmes à l’origine des violations étaient d’ordre structurel
et que la Turquie devait adopter des mesures générales pour empêcher
des violations similaires à l’avenir. Il est ainsi nécessaire d’encadrer
plus clairement l’usage des gaz lacrymogènes (ou spray au poivre)
et des grenades lacrymogènes, de veiller à ce que les forces de
l’ordre soient dûment formées et suffisamment contrôlées et surveillées pendant
les manifestations et de prévoir une vérification effective, après
une manifestation, du caractère nécessaire, proportionné et raisonnable
de tout recours à la force. La Cour a réitéré ses conclusions de
l’arrêt Abdullah Yasa dans
l’affaire Ataykaya  , concernant le décès
du fils du requérant, touché à la tête par une grenade lacrymogène
tirée par la police.
, concernant le décès
du fils du requérant, touché à la tête par une grenade lacrymogène
tirée par la police. et
ont répondu à une communication présentée par IHOP
 et
ont répondu à une communication présentée par IHOP  en janvier 2015
 en janvier 2015  . Lors de sa 1222e réunion
(DH) (11-12 mars 2015), le Comité des Ministres a adopté une autre
décision
. Lors de sa 1222e réunion
(DH) (11-12 mars 2015), le Comité des Ministres a adopté une autre
décision  , invitant instamment les autorités
turques à modifier la législation concernée, en particulier la loi
sur les réunions et les manifestations (no 2911)
«afin d’établir en droit turc l’exigence d’évaluer la nécessité
d’une ingérence dans le droit à la liberté de réunion, en particulier
dans les situations où les manifestations se déroulent de manière
pacifique et ne présentent pas de danger pour l’ordre public». Il
a aussi demandé aux autorités de consolider les différentes réglementations
régissant la conduite des forces de l’ordre et établissant les normes
relatives au recours à la force lors de manifestations, et de veiller
à ce que la législation pertinente exige que tout recours à la force
par les forces de l’ordre lors de manifestations soit proportionné
et prévoie un contrôle adéquat ex post
facto de la nécessité, de la proportionnalité et du caractère raisonnable
d’un tel recours à la force. Enfin, le Comité des Ministres a de
nouveau appelé les autorités à enquêter avec célérité et diligence
sur les allégations de mauvais traitements et à veiller à ce que
tous les membres des forces de l’ordre responsables aient à répondre
de leurs actes.
, invitant instamment les autorités
turques à modifier la législation concernée, en particulier la loi
sur les réunions et les manifestations (no 2911)
«afin d’établir en droit turc l’exigence d’évaluer la nécessité
d’une ingérence dans le droit à la liberté de réunion, en particulier
dans les situations où les manifestations se déroulent de manière
pacifique et ne présentent pas de danger pour l’ordre public». Il
a aussi demandé aux autorités de consolider les différentes réglementations
régissant la conduite des forces de l’ordre et établissant les normes
relatives au recours à la force lors de manifestations, et de veiller
à ce que la législation pertinente exige que tout recours à la force
par les forces de l’ordre lors de manifestations soit proportionné
et prévoie un contrôle adéquat ex post
facto de la nécessité, de la proportionnalité et du caractère raisonnable
d’un tel recours à la force. Enfin, le Comité des Ministres a de
nouveau appelé les autorités à enquêter avec célérité et diligence
sur les allégations de mauvais traitements et à veiller à ce que
tous les membres des forces de l’ordre responsables aient à répondre
de leurs actes. , inquiétude à l’image
de celle qu’il avait exprimée après les événements de Gezi en mai-juin
2013
, inquiétude à l’image
de celle qu’il avait exprimée après les événements de Gezi en mai-juin
2013  .
Dans son rapport paru en janvier 2015, le Comité pour la prévention
de la torture (CPT) a également accordé une attention particulière
au sort des personnes privées de liberté après les manifestations
de Gezi
.
Dans son rapport paru en janvier 2015, le Comité pour la prévention
de la torture (CPT) a également accordé une attention particulière
au sort des personnes privées de liberté après les manifestations
de Gezi  . En outre, le
rapporteur de notre Commission, Mme Ermira
Mehmeti Devaja (“l'ex-République yougoslave de Macédoine”, Groupe
socialiste) prépare actuellement un rapport intitulé «Empêcher de
toute urgence les violations des droits de l’homme lors des manifestations
pacifiques
. En outre, le
rapporteur de notre Commission, Mme Ermira
Mehmeti Devaja (“l'ex-République yougoslave de Macédoine”, Groupe
socialiste) prépare actuellement un rapport intitulé «Empêcher de
toute urgence les violations des droits de l’homme lors des manifestations
pacifiques  ». Au cours de ma visite à Ankara
(avril 2014), j’ai souligné la nécessité de ne pas abuser de la
force lors de manifestations pacifiques et de sanctionner les membres
des forces de l’ordre responsables de tels abus auprès de mes interlocuteurs
à la Grande Assemblée nationale, au ministère de l’Intérieur et
au parquet général, et j’ai reçu des informations sur les activités
de formation et l’application de sanctions disciplinaires.
». Au cours de ma visite à Ankara
(avril 2014), j’ai souligné la nécessité de ne pas abuser de la
force lors de manifestations pacifiques et de sanctionner les membres
des forces de l’ordre responsables de tels abus auprès de mes interlocuteurs
à la Grande Assemblée nationale, au ministère de l’Intérieur et
au parquet général, et j’ai reçu des informations sur les activités
de formation et l’application de sanctions disciplinaires.2.8 Nouveaux problèmes complexes / structurels
 , concernant la privation
automatique du droit de vote pour un détenu condamné (violation
de l’article 3 du Protocole no 1). Les
autorités turques ont présenté un plan d’action en décembre 2014
, concernant la privation
automatique du droit de vote pour un détenu condamné (violation
de l’article 3 du Protocole no 1). Les
autorités turques ont présenté un plan d’action en décembre 2014  et cette affaire
fait désormais l’objet d’une surveillance soutenue de la part du
Comité des Ministres. En outre, le Comité des Ministres a récemment
 et cette affaire
fait désormais l’objet d’une surveillance soutenue de la part du
Comité des Ministres. En outre, le Comité des Ministres a récemment  transféré
sous sa surveillance soutenue l’affaire Opuz
c. Turquie
 transféré
sous sa surveillance soutenue l’affaire Opuz
c. Turquie  , concernant un incident de violence
domestique (violation de l’article 2 de la Convention).
, concernant un incident de violence
domestique (violation de l’article 2 de la Convention).3. Fédération de Russie
- l’inexécution des décisions de justice internes;
- la violation du principe de sécurité juridique en raison de l’annulation de décisions judiciaires définitives par la «procédure de contrôle en vue de révision» (nadzor);
- les conditions inacceptables de la détention provisoire, en particulier dans les maisons d’arrêt;
- la durée excessive de la détention et l’absence de raisons pertinentes et suffisantes pour justifier une telle détention;
- la torture et les mauvais traitements en garde à vue et l’absence d’enquête interne effective à ce sujet
.
 . Lors de sa réunion de juin
2012, notre commission a, en outre, attiré l’attention sur le non-respect
par la Fédération de Russie des mesures provisoires indiquées par
la Cour en vertu de l’article 39 du Règlement de la Cour européenne
des droits de l’homme et sur les violations à la liberté de réunion,
combinées à la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle.
Pour autant, dans le droit fil de la pratique adoptée par mes prédécesseurs,
j’ai souhaité ouvrir le dialogue avec les autorités russes à propos
des problèmes mentionnés plus haut, à l’occasion d’une visite d’information;
la visite que je devais effectuer à Moscou et qui avait été programmée
pour mai 2014 à l’issue d’un accord auquel nous étions parvenus
avec les autorités en février 2014, avait été ajournée sine die et annulée de facto par la délégation russe
après l’adoption, le 10 avril 2014, de la Résolution 1990(2014) de l’Assemblée relative au réexamen, pour des
raisons substantielles, des pouvoirs déjà ratifiés de la délégation
russe, qui emportait suspension des droits de vote de la délégation
russe à l’Assemblée. Dans sa décision relative au «report» de ma
visite, la délégation russe faisait référence à la déclaration de
la Douma d’Etat «sur la résolution anti-russe adoptée par l’Assemblée
parlementaire du Conseil de l’Europe»
. Lors de sa réunion de juin
2012, notre commission a, en outre, attiré l’attention sur le non-respect
par la Fédération de Russie des mesures provisoires indiquées par
la Cour en vertu de l’article 39 du Règlement de la Cour européenne
des droits de l’homme et sur les violations à la liberté de réunion,
combinées à la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle.
Pour autant, dans le droit fil de la pratique adoptée par mes prédécesseurs,
j’ai souhaité ouvrir le dialogue avec les autorités russes à propos
des problèmes mentionnés plus haut, à l’occasion d’une visite d’information;
la visite que je devais effectuer à Moscou et qui avait été programmée
pour mai 2014 à l’issue d’un accord auquel nous étions parvenus
avec les autorités en février 2014, avait été ajournée sine die et annulée de facto par la délégation russe
après l’adoption, le 10 avril 2014, de la Résolution 1990(2014) de l’Assemblée relative au réexamen, pour des
raisons substantielles, des pouvoirs déjà ratifiés de la délégation
russe, qui emportait suspension des droits de vote de la délégation
russe à l’Assemblée. Dans sa décision relative au «report» de ma
visite, la délégation russe faisait référence à la déclaration de
la Douma d’Etat «sur la résolution anti-russe adoptée par l’Assemblée
parlementaire du Conseil de l’Europe»  , par laquelle il était précisé
que, dans le contexte des représailles et restrictions imposées
à la délégation de l’Assemblée fédérale de la Fédération de Russie,
la poursuite de sa participation constructive aux activités de l’Assemblée
parlementaire n’était plus possible.
, par laquelle il était précisé
que, dans le contexte des représailles et restrictions imposées
à la délégation de l’Assemblée fédérale de la Fédération de Russie,
la poursuite de sa participation constructive aux activités de l’Assemblée
parlementaire n’était plus possible.3.1 Inexécution des décisions de justice internes
 qui impose aux autorités russes
l’obligation de mettre en place dans leur système juridique national
un recours effectif en cas d’inexécution de décisions de justice
internes. Deux nouvelles lois fédérales instaurant un nouveau recours interne
sont ainsi entrées en vigueur le 4 mai 2010. Ce nouveau recours
permet de déposer des demandes d’indemnisation en cas de durée excessive
des procédures judiciaires ou de retard dans l’exécution des décisions
de justice internes rendues contre l’Etat. Depuis, la Cour demande
aux requérants d’invoquer cette loi avant de lui soumettre une requête
 qui impose aux autorités russes
l’obligation de mettre en place dans leur système juridique national
un recours effectif en cas d’inexécution de décisions de justice
internes. Deux nouvelles lois fédérales instaurant un nouveau recours interne
sont ainsi entrées en vigueur le 4 mai 2010. Ce nouveau recours
permet de déposer des demandes d’indemnisation en cas de durée excessive
des procédures judiciaires ou de retard dans l’exécution des décisions
de justice internes rendues contre l’Etat. Depuis, la Cour demande
aux requérants d’invoquer cette loi avant de lui soumettre une requête  .
. , le
Comité des Ministres s’est félicité des améliorations constatées
après le prononcé de l’arrêt pilote sur ce sujet. Il a également
décidé de clore l’examen de la question, compte tenu des obligations
spécifiques
, le
Comité des Ministres s’est félicité des améliorations constatées
après le prononcé de l’arrêt pilote sur ce sujet. Il a également
décidé de clore l’examen de la question, compte tenu des obligations
spécifiques  énoncées
dans l’arrêt pilote, et d’associer l’examen des autres mesures de
caractère général au groupe d’affaires Timofeyev
 énoncées
dans l’arrêt pilote, et d’associer l’examen des autres mesures de
caractère général au groupe d’affaires Timofeyev  , le premier groupe d’affaires dans
lequel toutes les questions relatives à l’inexécution des décisions
judiciaires internes avait été examinées, y compris les problèmes
structurels sous-jacents d’inexécution des arrêts.
, le premier groupe d’affaires dans
lequel toutes les questions relatives à l’inexécution des décisions
judiciaires internes avait été examinées, y compris les problèmes
structurels sous-jacents d’inexécution des arrêts. que la nouvelle législation
ne résolvait pas le problème spécifique de l’inexécution de décisions
ordonnant l’octroi d’un logement à 50 membres des forces armées
russes. La Cour a constaté avec regret qu’il n’existait toujours
pas en Russie de recours pour les griefs concernant de tels retards
et que la loi sur l’indemnisation ne résolvait pas cette partie du
problème. La Cour a rendu un autre arrêt le 20 février 2014
 que la nouvelle législation
ne résolvait pas le problème spécifique de l’inexécution de décisions
ordonnant l’octroi d’un logement à 50 membres des forces armées
russes. La Cour a constaté avec regret qu’il n’existait toujours
pas en Russie de recours pour les griefs concernant de tels retards
et que la loi sur l’indemnisation ne résolvait pas cette partie du
problème. La Cour a rendu un autre arrêt le 20 février 2014  concernant l’inexécution de décisions internes
qui accordaient le versement d’arriérés de prestations sociales
à d’anciens policiers (41 requérants). Dans le même temps, la Cour
a abordé le problème structurel en cause dans le contexte d’un autre
groupe d’affaires (Gerasimov et autres
c. Russie
 concernant l’inexécution de décisions internes
qui accordaient le versement d’arriérés de prestations sociales
à d’anciens policiers (41 requérants). Dans le même temps, la Cour
a abordé le problème structurel en cause dans le contexte d’un autre
groupe d’affaires (Gerasimov et autres
c. Russie  ) qui a conduit au prononcé d’un arrêt pilote
(1er juillet 2014) relatif à l’inexécution
ou au retard dans l’exécution de décisions de justice imposant des
obligations en nature ou pécuniaires à l’Etat ou aux autorités municipales
(violations des articles 6, paragraphe 1 et 13 de la Convention et
1 du Protocole no 1)
) qui a conduit au prononcé d’un arrêt pilote
(1er juillet 2014) relatif à l’inexécution
ou au retard dans l’exécution de décisions de justice imposant des
obligations en nature ou pécuniaires à l’Etat ou aux autorités municipales
(violations des articles 6, paragraphe 1 et 13 de la Convention et
1 du Protocole no 1)  . La Cour a conclu que ces violations
résultaient d’une pratique incompatible avec la Convention et a
précisé que les autorités russes devraient instaurer, pour le 1er octobre
2015, et en étroite coopération avec le Comité des Ministres, un
recours interne effectif en cas d’inexécution des obligations en nature
et l’octroi d’une réparation pour le 1er octobre
2016 aux requérants concernés par des affaires pendantes similaires
(et qui ont été ajournées). Lors de sa 1222e réunion
(11-12 mars 2015), le Comité des Ministres s’est félicité de la
promptitude avec laquelle les autorités russes ont réagi au prononcé
de cet arrêt, plus particulièrement en adoptant des projets d’amendement
à la loi sur l’indemnisation préparés rapidement par le ministère
de la Justice et visant à étendre la portée du texte aux obligations
en nature. Le Comité des Ministres a également invité les autorités
à lui soumettre un plan d’action global à propos des mesures prises/envisagées
en vue de la bonne exécution de l’arrêt pilote précité, à trouver
une solution au problème posé de longue date et soumis à examen
dans le cadre du groupe d’affaires Timofeyev et
à coopérer étroitement avec son Secrétariat pour préparer la réforme
législative
. La Cour a conclu que ces violations
résultaient d’une pratique incompatible avec la Convention et a
précisé que les autorités russes devraient instaurer, pour le 1er octobre
2015, et en étroite coopération avec le Comité des Ministres, un
recours interne effectif en cas d’inexécution des obligations en nature
et l’octroi d’une réparation pour le 1er octobre
2016 aux requérants concernés par des affaires pendantes similaires
(et qui ont été ajournées). Lors de sa 1222e réunion
(11-12 mars 2015), le Comité des Ministres s’est félicité de la
promptitude avec laquelle les autorités russes ont réagi au prononcé
de cet arrêt, plus particulièrement en adoptant des projets d’amendement
à la loi sur l’indemnisation préparés rapidement par le ministère
de la Justice et visant à étendre la portée du texte aux obligations
en nature. Le Comité des Ministres a également invité les autorités
à lui soumettre un plan d’action global à propos des mesures prises/envisagées
en vue de la bonne exécution de l’arrêt pilote précité, à trouver
une solution au problème posé de longue date et soumis à examen
dans le cadre du groupe d’affaires Timofeyev et
à coopérer étroitement avec son Secrétariat pour préparer la réforme
législative  .
.3.2 Violation du principe de sécurité juridique en raison de l’annulation de décisions judiciaires définitives par la «procédure de contrôle en vue de révision»
 .
Bien que deux réformes législatives aient été engagées depuis lors,
la Cour les a jugées insuffisantes pour résoudre le problème
.
Bien que deux réformes législatives aient été engagées depuis lors,
la Cour les a jugées insuffisantes pour résoudre le problème  . Une troisième réforme
du Code de procédure civile, qui vise à mettre en place des tribunaux d’appel
dans le système des juridictions ordinaires russes, a été adoptée
en décembre 2010 et est entrée en vigueur en janvier 2012. Très
récemment, cette réforme a fait l’objet d’une évaluation par la
Cour européenne des droits de l’homme: dans sa décision dans l’affaire Abramyan et autres c. Russie
. Une troisième réforme
du Code de procédure civile, qui vise à mettre en place des tribunaux d’appel
dans le système des juridictions ordinaires russes, a été adoptée
en décembre 2010 et est entrée en vigueur en janvier 2012. Très
récemment, cette réforme a fait l’objet d’une évaluation par la
Cour européenne des droits de l’homme: dans sa décision dans l’affaire Abramyan et autres c. Russie  ,
la Cour a examiné, pour la première fois, la nouvelle procédure
relative au pourvoi en cassation devant les presidia des
tribunaux régionaux et la Cour suprême dans les affaires civiles.
Elle a conclu que la nouvelle procédure devrait être considérée
comme un appel ordinaire sur les points du droit, similaire à celui
existant devant les juridictions des autres Etats Parties.
,
la Cour a examiné, pour la première fois, la nouvelle procédure
relative au pourvoi en cassation devant les presidia des
tribunaux régionaux et la Cour suprême dans les affaires civiles.
Elle a conclu que la nouvelle procédure devrait être considérée
comme un appel ordinaire sur les points du droit, similaire à celui
existant devant les juridictions des autres Etats Parties.3.3 Mauvaises conditions et durée excessive de la détention provisoire
 . 61 autres affaires concernent
la détention illégale, la durée excessive de la détention provisoire et
l’insuffisance des motifs produits pour la prolonger (violations
de l’article 5)
. 61 autres affaires concernent
la détention illégale, la durée excessive de la détention provisoire et
l’insuffisance des motifs produits pour la prolonger (violations
de l’article 5)  . Des communications concernant
un certain nombre d’affaires spécifiques
. Des communications concernant
un certain nombre d’affaires spécifiques  ont été présentées au Comité des
Ministres mais, jusqu’à présent, les mesures prises (et envisagées)
n’ont pas été jugées pleinement satisfaisantes
 ont été présentées au Comité des
Ministres mais, jusqu’à présent, les mesures prises (et envisagées)
n’ont pas été jugées pleinement satisfaisantes  .
. , dans lequel elle a
conclu que les mauvaises conditions de détention étaient un problème
structurel récurrent en Russie, aboutissant à un mauvais fonctionnement
de son système pénitentiaire, avec des garanties juridiques et administratives
insuffisantes (violations des articles 3 et 13 de la Convention).
Elle a également observé que la cause principale de la surpopulation
carcérale est à rechercher dans le recours abusif et injustifié
à la détention provisoire, ainsi que dans la durée excessive de
celle-ci. La détention provisoire doit être l’exception plutôt que
la norme, et des recours préventifs et compensatoires doivent être
mis en place. La Cour a demandé aux autorités russes d’établir,
dans un délai de six mois à compter du jour où cet arrêt serait
devenu définitif, un calendrier contraignant pour le règlement des
problèmes constatés. Vu le caractère fondamental de l’article 3
de la Convention, la Cour a décidé de ne pas ajourner l’examen des
requêtes analogues pendantes devant elle. Lors de sa 1157e réunion
(DH) (décembre 2012), le Comité des Ministres s’est félicité de
la soumission, par les autorités russes, en octobre 2012
, dans lequel elle a
conclu que les mauvaises conditions de détention étaient un problème
structurel récurrent en Russie, aboutissant à un mauvais fonctionnement
de son système pénitentiaire, avec des garanties juridiques et administratives
insuffisantes (violations des articles 3 et 13 de la Convention).
Elle a également observé que la cause principale de la surpopulation
carcérale est à rechercher dans le recours abusif et injustifié
à la détention provisoire, ainsi que dans la durée excessive de
celle-ci. La détention provisoire doit être l’exception plutôt que
la norme, et des recours préventifs et compensatoires doivent être
mis en place. La Cour a demandé aux autorités russes d’établir,
dans un délai de six mois à compter du jour où cet arrêt serait
devenu définitif, un calendrier contraignant pour le règlement des
problèmes constatés. Vu le caractère fondamental de l’article 3
de la Convention, la Cour a décidé de ne pas ajourner l’examen des
requêtes analogues pendantes devant elle. Lors de sa 1157e réunion
(DH) (décembre 2012), le Comité des Ministres s’est félicité de
la soumission, par les autorités russes, en octobre 2012  et en novembre
 et en novembre  2012, respectivement, d’un plan d’action
et d’un bilan d’action fondés sur une stratégie globale et à long
terme élaborée pour résoudre le problème structurel évoqué; postérieurement,
ces autorités ont fourni un plan d’action additionnel en février
2013
 2012, respectivement, d’un plan d’action
et d’un bilan d’action fondés sur une stratégie globale et à long
terme élaborée pour résoudre le problème structurel évoqué; postérieurement,
ces autorités ont fourni un plan d’action additionnel en février
2013  et un nouveau bilan d’action en août
2013
 et un nouveau bilan d’action en août
2013  , et, en avril 2014, elles ont soumis
un plan d’action actualisé
, et, en avril 2014, elles ont soumis
un plan d’action actualisé  qui n’a pas encore été entièrement
analysé par le Comité des Ministres
 qui n’a pas encore été entièrement
analysé par le Comité des Ministres  . Lors de sa 1201e réunion
(DH) (3‑5 juin 2014)
. Lors de sa 1201e réunion
(DH) (3‑5 juin 2014)  , le Comité des Ministres a fait
part de sa satisfaction de voir les autorités russes déployer des
efforts significatifs pour assurer la prompte résolution d’affaires
analogues toujours pendantes devant la Cour et il a pris note avec
intérêt de l’information fournie à propos de la création de voies
de recours judiciaires internes ayant des effets préventifs et compensatoires.
Le Comité des Ministres a instamment demandé aux autorités russes
d’accélérer l’adoption et l’entrée en vigueur d’un système de recours
efficaces avant la fin de 2014 au plus tard, et les a vivement encouragées
à tirer pleinement parti des possibilités offertes par le projet Fonds
fiduciaire «Droits de l’Homme» (HRTF) no 18.
, le Comité des Ministres a fait
part de sa satisfaction de voir les autorités russes déployer des
efforts significatifs pour assurer la prompte résolution d’affaires
analogues toujours pendantes devant la Cour et il a pris note avec
intérêt de l’information fournie à propos de la création de voies
de recours judiciaires internes ayant des effets préventifs et compensatoires.
Le Comité des Ministres a instamment demandé aux autorités russes
d’accélérer l’adoption et l’entrée en vigueur d’un système de recours
efficaces avant la fin de 2014 au plus tard, et les a vivement encouragées
à tirer pleinement parti des possibilités offertes par le projet Fonds
fiduciaire «Droits de l’Homme» (HRTF) no 18.3.4 Torture/mauvais traitements en garde à vue et absence d’enquête interne effective à cet égard
 ). Des
plans d’action ont été soumis par les autorités russes en novembre
2010
). Des
plans d’action ont été soumis par les autorités russes en novembre
2010  et en août 2013
 et en août 2013  . Les autorités ont fourni des informations
sur les mesures suivantes: adoption d’une nouvelle loi «sur les
forces de police» et publication d’un certain nombre de décrets d’application,
améliorations dans la supervision des autorités en charge des poursuites,
renforcement des contrôles exercés par la société civile, création
de la Commission d’enquête de la Fédération de Russie ainsi que
d’unités d’investigation spécialisées, amendements au Code de procédure
pénale, renforcement du contrôle judiciaire sur les enquêtes, formation
et mesures de sensibilisation
. Les autorités ont fourni des informations
sur les mesures suivantes: adoption d’une nouvelle loi «sur les
forces de police» et publication d’un certain nombre de décrets d’application,
améliorations dans la supervision des autorités en charge des poursuites,
renforcement des contrôles exercés par la société civile, création
de la Commission d’enquête de la Fédération de Russie ainsi que
d’unités d’investigation spécialisées, amendements au Code de procédure
pénale, renforcement du contrôle judiciaire sur les enquêtes, formation
et mesures de sensibilisation  .
. , le
Comité des Ministres a pris note du plan d’action global fourni
par les autorités mais a souligné qu’un certain nombre de problèmes
étaient encore en attente d’une solution, notamment en ce qui concerne
les mesures de caractère général
, le
Comité des Ministres a pris note du plan d’action global fourni
par les autorités mais a souligné qu’un certain nombre de problèmes
étaient encore en attente d’une solution, notamment en ce qui concerne
les mesures de caractère général  . Plus particulièrement, le Comité
des Ministres a attiré l’attention des autorités sur la nécessité
«d’adresser, à un niveau politique élevé, un signal clair et ferme
de tolérance zéro» à l’égard de la torture et des mauvais traitements,
d’améliorer les garanties contre de tels actes et de renforcer le
contrôle judiciaire sur les enquêtes»
. Plus particulièrement, le Comité
des Ministres a attiré l’attention des autorités sur la nécessité
«d’adresser, à un niveau politique élevé, un signal clair et ferme
de tolérance zéro» à l’égard de la torture et des mauvais traitements,
d’améliorer les garanties contre de tels actes et de renforcer le
contrôle judiciaire sur les enquêtes»  .
Il a également «invité instamment les autorités russes à traiter,
sans retard, le problème de l’expiration des délais de prescription,
en particulier en cas d’infractions graves, telles que la torture
commise par des agents de l’Etat» et «à adopter des mesures effectives
afin d’assurer que les tribunaux nationaux excluent toute preuve
considérée comme ayant été obtenue en violation de l’article 3 de
la Convention»
.
Il a également «invité instamment les autorités russes à traiter,
sans retard, le problème de l’expiration des délais de prescription,
en particulier en cas d’infractions graves, telles que la torture
commise par des agents de l’Etat» et «à adopter des mesures effectives
afin d’assurer que les tribunaux nationaux excluent toute preuve
considérée comme ayant été obtenue en violation de l’article 3 de
la Convention»  . Le Comité des Ministres
a également examiné la question des mesures individuelles et noté
«avec une grande préoccupation qu’aucun progrès tangible n’a été
accompli dans la majorité des affaires de ce groupe» en ce qui concerne
les enquêtes internes diligentées dans les cas d’allégation de torture.
Le Comité des Ministres a également fait part de sa préoccupation
à propos de l’affaire Tangiyev c. Russie dans
laquelle le requérant avait été condamné sur la base de preuves
obtenues sous la torture et a pris note avec préoccupation des allégations
formulées par le requérant selon lesquelles il aurait été soumis
à des actes d’intimidation de la part des services de sécurité fédéraux
(FSB) après avoir demandé la réouverture de la procédure pénale
le concernant à la suite du prononcé de l’arrêt de la Cour européenne
des droits de l’homme
. Le Comité des Ministres
a également examiné la question des mesures individuelles et noté
«avec une grande préoccupation qu’aucun progrès tangible n’a été
accompli dans la majorité des affaires de ce groupe» en ce qui concerne
les enquêtes internes diligentées dans les cas d’allégation de torture.
Le Comité des Ministres a également fait part de sa préoccupation
à propos de l’affaire Tangiyev c. Russie dans
laquelle le requérant avait été condamné sur la base de preuves
obtenues sous la torture et a pris note avec préoccupation des allégations
formulées par le requérant selon lesquelles il aurait été soumis
à des actes d’intimidation de la part des services de sécurité fédéraux
(FSB) après avoir demandé la réouverture de la procédure pénale
le concernant à la suite du prononcé de l’arrêt de la Cour européenne
des droits de l’homme  .
. que
le Comité des Ministres a pu examiner lors de sa 1222e réunion
(DH) en mars 2015
 que
le Comité des Ministres a pu examiner lors de sa 1222e réunion
(DH) en mars 2015  . En ce qui concerne les mesures individuelles,
le CM a, une nouvelle fois, fait part de sa préoccupation à propos
de l’absence de progrès accomplis dans la conduite des enquêtes
internes et, s’agissant de l’affaire Tangiyev,
il a pris note des informations relatives au nouveau procès du requérant
devant un jury – au cours duquel les aveux du requérant obtenus
sous la contrainte ont été déclarés illégaux – et il a sollicité
une copie de la décision de justice intervenue. En ce qui concerne
les mesures de caractère général, le Comité des Ministres s’est
félicité des récentes modifications réglementaires et législatives
introduites par les autorités russes pour assurer de meilleures
garanties contre les mauvais traitements et favoriser l’adoption
de mesures de sensibilisation, et il a demandé que lui soient communiquées
des informations complémentaires à propos d’un certain nombre de problèmes
liés au fonctionnement de la Commission d’enquête de la Fédération
de Russie. Cela dit, il a également réitéré son appel aux autorités
russes pour qu’elles adoptent des mesures visant à diffuser parmi les
forces de police un message «de tolérance zéro» et à résoudre le
problème de l’expiration des délais de prescription.
. En ce qui concerne les mesures individuelles,
le CM a, une nouvelle fois, fait part de sa préoccupation à propos
de l’absence de progrès accomplis dans la conduite des enquêtes
internes et, s’agissant de l’affaire Tangiyev,
il a pris note des informations relatives au nouveau procès du requérant
devant un jury – au cours duquel les aveux du requérant obtenus
sous la contrainte ont été déclarés illégaux – et il a sollicité
une copie de la décision de justice intervenue. En ce qui concerne
les mesures de caractère général, le Comité des Ministres s’est
félicité des récentes modifications réglementaires et législatives
introduites par les autorités russes pour assurer de meilleures
garanties contre les mauvais traitements et favoriser l’adoption
de mesures de sensibilisation, et il a demandé que lui soient communiquées
des informations complémentaires à propos d’un certain nombre de problèmes
liés au fonctionnement de la Commission d’enquête de la Fédération
de Russie. Cela dit, il a également réitéré son appel aux autorités
russes pour qu’elles adoptent des mesures visant à diffuser parmi les
forces de police un message «de tolérance zéro» et à résoudre le
problème de l’expiration des délais de prescription.3.5 Actions des forces de sécurité en République tchétchène.
 ).
). , dans sa Résolution intérimaire
CM/ResDH(2011)292, adoptée lors de sa 1128e réunion
(DH) en novembre 2011, le Comité des Ministres a déploré l’absence
de progrès décisifs dans les enquêtes internes menées au sujet des
graves violations des droits de l’homme constatées dans les arrêts
de la Cour européenne des droits de l’homme, même lorsque les éléments
essentiels avaient été établis avec suffisamment de clarté
, dans sa Résolution intérimaire
CM/ResDH(2011)292, adoptée lors de sa 1128e réunion
(DH) en novembre 2011, le Comité des Ministres a déploré l’absence
de progrès décisifs dans les enquêtes internes menées au sujet des
graves violations des droits de l’homme constatées dans les arrêts
de la Cour européenne des droits de l’homme, même lorsque les éléments
essentiels avaient été établis avec suffisamment de clarté  . D’autres problèmes
gravement préoccupants y sont également évoqués, notamment le risque
de voir des preuves disparaître avec le temps et, plus particulièrement,
la question de l’expiration des délais de prescription dans la législation
pertinente, qui empêcherait de traduire les responsables en justice
. D’autres problèmes
gravement préoccupants y sont également évoqués, notamment le risque
de voir des preuves disparaître avec le temps et, plus particulièrement,
la question de l’expiration des délais de prescription dans la législation
pertinente, qui empêcherait de traduire les responsables en justice  . Le
Comité des Ministres a donc vivement invité les autorités russes
à mener des enquêtes indépendantes et approfondies en collaboration
avec tous les organes militaires et de maintien de l’ordre (ainsi
qu’avec les victimes et leur famille en vue de rendre plus effectifs
les recours mis à leur disposition). Il a également exhorté les
autorités à prendre rapidement des mesures pour intensifier la recherche
des personnes disparues par une meilleure coordination des services
concernés, en coopération avec les proches de ces personnes. Bien
que les autorités russes aient fourni des informations supplémentaires
le 14 mai 2012
. Le
Comité des Ministres a donc vivement invité les autorités russes
à mener des enquêtes indépendantes et approfondies en collaboration
avec tous les organes militaires et de maintien de l’ordre (ainsi
qu’avec les victimes et leur famille en vue de rendre plus effectifs
les recours mis à leur disposition). Il a également exhorté les
autorités à prendre rapidement des mesures pour intensifier la recherche
des personnes disparues par une meilleure coordination des services
concernés, en coopération avec les proches de ces personnes. Bien
que les autorités russes aient fourni des informations supplémentaires
le 14 mai 2012  , le Comité des Ministres
a réitéré les préoccupations qu’il avait déjà formulées en juin
et septembre 2012
, le Comité des Ministres
a réitéré les préoccupations qu’il avait déjà formulées en juin
et septembre 2012  .
. dans lequel elle conclut
que ces disparitions résultent d’un problème systémique tenant à
l’absence d’enquête sur pareils crimes, pour lesquels il n’existe
aucun recours effectif au niveau national. Elle souligne, en vertu
de l’article 46 de la Convention, deux types de mesures générales
que les autorités russes devraient prendre pour résoudre ces problèmes,
à savoir, 1) soulager la souffrance continue des familles des victimes;
et, 2) remédier aux défauts structurels de la procédure pénale.
La Cour a étayé ses conclusions non seulement sur les circonstances
spécifiques de cette affaire, mais également sur une évaluation
générale des progrès constatés dans l’exécution des arrêts rendus
dans le groupe d’affaires Khashiyev.
La Russie devait élaborer sans délai la stratégie correspondante
et la soumettre au Comité des Ministres aux fins de surveillance
de son exécution. En même temps, la Cour a décidé de ne pas ajourner
l’examen des affaires similaires pendantes devant elle.
 dans lequel elle conclut
que ces disparitions résultent d’un problème systémique tenant à
l’absence d’enquête sur pareils crimes, pour lesquels il n’existe
aucun recours effectif au niveau national. Elle souligne, en vertu
de l’article 46 de la Convention, deux types de mesures générales
que les autorités russes devraient prendre pour résoudre ces problèmes,
à savoir, 1) soulager la souffrance continue des familles des victimes;
et, 2) remédier aux défauts structurels de la procédure pénale.
La Cour a étayé ses conclusions non seulement sur les circonstances
spécifiques de cette affaire, mais également sur une évaluation
générale des progrès constatés dans l’exécution des arrêts rendus
dans le groupe d’affaires Khashiyev.
La Russie devait élaborer sans délai la stratégie correspondante
et la soumettre au Comité des Ministres aux fins de surveillance
de son exécution. En même temps, la Cour a décidé de ne pas ajourner
l’examen des affaires similaires pendantes devant elle. et en juillet 2014
 et en juillet 2014  , aucun progrès significatif n’a été
constaté dans l’exécution des arrêts rendus dans ce groupe d’affaires
, aucun progrès significatif n’a été
constaté dans l’exécution des arrêts rendus dans ce groupe d’affaires  . En juillet 2014,
les autorités russes ont soumis un autre plan d’action
. En juillet 2014,
les autorités russes ont soumis un autre plan d’action  qui a été examiné par le Comité des
Ministres lors de sa 1208e réunion (DH)(23-25
septembre 2014)
 qui a été examiné par le Comité des
Ministres lors de sa 1208e réunion (DH)(23-25
septembre 2014)  . Le Comité des Ministres note «avec
vive préoccupation que les informations fournies n’attestent pas
d’une amélioration de la capacité du système actuel des enquêtes
pénales à traiter le problème des personnes portées disparues» et
insiste pour que les autorités russes créent «un organe unique de
haut niveau chargé de la recherche des personnes portées disparues
suite à des opérations antiterroristes dans le Caucase du Nord».
Il résulte d’un autre plan d’action soumis en décembre 2014
. Le Comité des Ministres note «avec
vive préoccupation que les informations fournies n’attestent pas
d’une amélioration de la capacité du système actuel des enquêtes
pénales à traiter le problème des personnes portées disparues» et
insiste pour que les autorités russes créent «un organe unique de
haut niveau chargé de la recherche des personnes portées disparues
suite à des opérations antiterroristes dans le Caucase du Nord».
Il résulte d’un autre plan d’action soumis en décembre 2014  que tel n’est toujours pas le cas.
Ainsi, lors de sa 1222e réunion (DH) (11-12
mars 2015)
 que tel n’est toujours pas le cas.
Ainsi, lors de sa 1222e réunion (DH) (11-12
mars 2015)  , le Comité des Ministres a adopté
sa Résolution intérimaire CM/ResDH(2015)45 par laquelle il «invite instamment» les autorités russes
à prendre les mesures nécessaires pour créer cet organe unique.
Dans sa décision adoptée lors de la même réunion, il a également
invité les autorités russes à lui fournir des informations sur les
mesures concrètes prises par les services de médecine légale et
sollicité de nouvelles précisions sur le sort des personnes portées
disparues; il a une fois encore exhorté ces mêmes autorités à faire
en sorte que le droit interne et la pratique judiciaire relatifs
aux modalités d’application du délai de prescription tiennent compte
des normes instituées par la Convention. En ce qui concerne les
mesures de caractère individuel, une fois de plus le Comité des
Ministres a sollicité des informations sur le déroulement de la
procédure pénale
, le Comité des Ministres a adopté
sa Résolution intérimaire CM/ResDH(2015)45 par laquelle il «invite instamment» les autorités russes
à prendre les mesures nécessaires pour créer cet organe unique.
Dans sa décision adoptée lors de la même réunion, il a également
invité les autorités russes à lui fournir des informations sur les
mesures concrètes prises par les services de médecine légale et
sollicité de nouvelles précisions sur le sort des personnes portées
disparues; il a une fois encore exhorté ces mêmes autorités à faire
en sorte que le droit interne et la pratique judiciaire relatifs
aux modalités d’application du délai de prescription tiennent compte
des normes instituées par la Convention. En ce qui concerne les
mesures de caractère individuel, une fois de plus le Comité des
Ministres a sollicité des informations sur le déroulement de la
procédure pénale  .
. . Tant le rapport
Pourgourides
. Tant le rapport
Pourgourides  que
la Résolution 1787(2011)
 que
la Résolution 1787(2011)  de l’Assemblée déplorent
l’absence de progrès tangibles dans ces affaires. Notre collègue
de la commission, Michael McNamara (Irlande, Groupe socialiste),
prépare actuellement un rapport intitulé «Les droits de l’homme
dans le Caucase du Nord: quelles suites à donner à la Résolution 1738 (2010)?» qui sera l’occasion de procéder à un examen approfondi
des questions soulevées par l’inexécution des arrêts rendus dans
ce groupe d’affaires
 de l’Assemblée déplorent
l’absence de progrès tangibles dans ces affaires. Notre collègue
de la commission, Michael McNamara (Irlande, Groupe socialiste),
prépare actuellement un rapport intitulé «Les droits de l’homme
dans le Caucase du Nord: quelles suites à donner à la Résolution 1738 (2010)?» qui sera l’occasion de procéder à un examen approfondi
des questions soulevées par l’inexécution des arrêts rendus dans
ce groupe d’affaires  .
.3.6 Risque de mauvais traitements dans les affaires d’extradition (et/ou d’expulsion), non-respect des mesures provisoires indiquées par la Cour européenne des droits de l’homme en vertu de l’article 39 de son Règlement ainsi qu’enlèvements illégaux et transferts forcés
 . Quelques affaires
similaires relatives à des enlèvements/des disparitions et des transferts
forcés vers le Tadjikistan et l’Ouzbékistan sont actuellement examinées
par le Comité des Ministres
. Quelques affaires
similaires relatives à des enlèvements/des disparitions et des transferts
forcés vers le Tadjikistan et l’Ouzbékistan sont actuellement examinées
par le Comité des Ministres  ,
dont certaines concernent des violations de l’article 34 en raison
du non-respect des mesures provisoires mentionnées par la Cour au
titre de l’article 39 de son Règlement
,
dont certaines concernent des violations de l’article 34 en raison
du non-respect des mesures provisoires mentionnées par la Cour au
titre de l’article 39 de son Règlement  . Dans l’affaire Abdulkhakov, la Cour a conclu que
tout transfert ou tout renvoi forcé – dans la mesure où l’un comme
l’autre témoignent d’une volonté délibérée de contourner la loi
– est une négation absolue de l’Etat de droit et des valeurs protégées
par la Convention
. Dans l’affaire Abdulkhakov, la Cour a conclu que
tout transfert ou tout renvoi forcé – dans la mesure où l’un comme
l’autre témoignent d’une volonté délibérée de contourner la loi
– est une négation absolue de l’Etat de droit et des valeurs protégées
par la Convention  . Le 25 avril 2013, la Cour a rendu un important
arrêt dans l’affaire Savriddin Dzhurayev
c. Russie
. Le 25 avril 2013, la Cour a rendu un important
arrêt dans l’affaire Savriddin Dzhurayev
c. Russie  ,
dans lequel elle a démontré que les disparitions des personnes ayant
fait l’objet de demandes d’extradition ont suivi un certain schéma
et qu’elles se sont produites avec la participation directe ou indirecte
des autorités. Elle a aussi indiqué, sous l’angle de l’article 46
de la Convention, un certain nombre de mesures que la Russie devrait
prendre pour résoudre ce problème récurrent dans les meilleurs délais
,
dans lequel elle a démontré que les disparitions des personnes ayant
fait l’objet de demandes d’extradition ont suivi un certain schéma
et qu’elles se sont produites avec la participation directe ou indirecte
des autorités. Elle a aussi indiqué, sous l’angle de l’article 46
de la Convention, un certain nombre de mesures que la Russie devrait
prendre pour résoudre ce problème récurrent dans les meilleurs délais  .
. . En dépit d’un certain nombre d’instructions
transmises et de mesures de sensibilisation adoptées par les autorités
russes, le Comité des Ministres a adopté en septembre 2013 une Résolution
intérimaire
. En dépit d’un certain nombre d’instructions
transmises et de mesures de sensibilisation adoptées par les autorités
russes, le Comité des Ministres a adopté en septembre 2013 une Résolution
intérimaire  par laquelle il exhortait
les autorités russes à mettre sur pied un mécanisme de protection
contre tout transfert illégal ou irrégulier hors du territoire de
la Russie et hors du ressort des juridictions russes. Bien que les
autorités aient fourni des informations complémentaires en janvier 2014
 par laquelle il exhortait
les autorités russes à mettre sur pied un mécanisme de protection
contre tout transfert illégal ou irrégulier hors du territoire de
la Russie et hors du ressort des juridictions russes. Bien que les
autorités aient fourni des informations complémentaires en janvier 2014  , de nouveaux enlèvements présumés
ont été signalés au Comité des Ministres durant l’année 2014
, de nouveaux enlèvements présumés
ont été signalés au Comité des Ministres durant l’année 2014  . En conséquence, les autorités
ont fourni en novembre 2014
. En conséquence, les autorités
ont fourni en novembre 2014  un plan d’action actualisé dans lequel elles
présentaient d’autres mesures de sensibilisation; pour autant, lors
de sa 1214e réunion (DH) en décembre 2014,
le Comité des Ministres a estimé que ces mesures n’étaient pas suffisantes
et a sollicité des autorités la communication d’autres informations
afin de pouvoir examiner l’éventuelle nécessité d’adopter une seconde Résolution
intérimaire lors de sa 1229e réunion
(DH) en juin 2015. Il a également pris la décision d’examiner ce
groupe d’affaires lors de sa première réunion ordinaire, dans le
cas où lui seraient signalés de nouveaux cas d’enlèvements ou de
disparitions analogues. En ce qui concerne les mesures individuelles,
le Comité des Ministres a fait part de sa profonde préoccupation
à propos du sort de plusieurs requérants (enlevés/portés disparus)
 un plan d’action actualisé dans lequel elles
présentaient d’autres mesures de sensibilisation; pour autant, lors
de sa 1214e réunion (DH) en décembre 2014,
le Comité des Ministres a estimé que ces mesures n’étaient pas suffisantes
et a sollicité des autorités la communication d’autres informations
afin de pouvoir examiner l’éventuelle nécessité d’adopter une seconde Résolution
intérimaire lors de sa 1229e réunion
(DH) en juin 2015. Il a également pris la décision d’examiner ce
groupe d’affaires lors de sa première réunion ordinaire, dans le
cas où lui seraient signalés de nouveaux cas d’enlèvements ou de
disparitions analogues. En ce qui concerne les mesures individuelles,
le Comité des Ministres a fait part de sa profonde préoccupation
à propos du sort de plusieurs requérants (enlevés/portés disparus)  . Après que les autorités ont fourni
un plan d’action action actualisé en avril 2015
. Après que les autorités ont fourni
un plan d’action action actualisé en avril 2015  , le Comité des Ministres a examiné
ce groupe d’affaires lors de sa 1230e réunion
(DH) en juin 2015.
, le Comité des Ministres a examiné
ce groupe d’affaires lors de sa 1230e réunion
(DH) en juin 2015. . Le problème posé
par le transfert «clandestin» de personnes vers le Tadjikistan et
l’Ouzbékistan a été examiné en détail dans le rapport de notre collègue
de la Commission, M. Kimo Sasi (Finlande, PPE/DC), intitulé: «Nécessité
de s’occuper d’urgence des nouveaux cas de défaut de coopération
avec la Cour européenne des droits de l’homme»
. Le problème posé
par le transfert «clandestin» de personnes vers le Tadjikistan et
l’Ouzbékistan a été examiné en détail dans le rapport de notre collègue
de la Commission, M. Kimo Sasi (Finlande, PPE/DC), intitulé: «Nécessité
de s’occuper d’urgence des nouveaux cas de défaut de coopération
avec la Cour européenne des droits de l’homme»  .
Selon Amnesty International, la recrudescence des enlèvements/disparitions,
tels que mentionnés dans le groupe d’affaires Iskandarov,
résulte d’un programme de retours forcés à l’échelon régional élaboré
par la Communauté des Etats Indépendants (CEI)
.
Selon Amnesty International, la recrudescence des enlèvements/disparitions,
tels que mentionnés dans le groupe d’affaires Iskandarov,
résulte d’un programme de retours forcés à l’échelon régional élaboré
par la Communauté des Etats Indépendants (CEI)  .
.3.7 Violation de la liberté de réunion et discrimination fondée sur l’orientation sexuelle
 , la Cour a conclu à
une violation de la liberté de réunion du requérant, à l’absence
de recours effectif à cet égard et à une discrimination fondée sur
l’orientation sexuelle, du fait que les autorités de Moscou, n’ayant
pas évalué de façon adéquate le risque à la fois pour la sécurité des
participants et pour l’ordre public (violations de l’article 11,
de l’article 13 combiné avec l’article 11 et article 14 combiné
avec l’article 11 de la Convention), avaient interdit à plusieurs
reprises, sur une période de trois ans (entre 2006 et 2008), l’organisation
de marches ou de manifestations pour les droits des homosexuels.
En dépit des conclusions de cet arrêt, la situation des personnes
LGBT et des défenseurs de leurs droits est la source de nouvelles
préoccupations, compte tenu de la législation récemment adoptée
qui restreint la liberté d’expression des personnes LGBT
, la Cour a conclu à
une violation de la liberté de réunion du requérant, à l’absence
de recours effectif à cet égard et à une discrimination fondée sur
l’orientation sexuelle, du fait que les autorités de Moscou, n’ayant
pas évalué de façon adéquate le risque à la fois pour la sécurité des
participants et pour l’ordre public (violations de l’article 11,
de l’article 13 combiné avec l’article 11 et article 14 combiné
avec l’article 11 de la Convention), avaient interdit à plusieurs
reprises, sur une période de trois ans (entre 2006 et 2008), l’organisation
de marches ou de manifestations pour les droits des homosexuels.
En dépit des conclusions de cet arrêt, la situation des personnes
LGBT et des défenseurs de leurs droits est la source de nouvelles
préoccupations, compte tenu de la législation récemment adoptée
qui restreint la liberté d’expression des personnes LGBT  .
. . Lors de sa 1179e réunion
(DH) en septembre 2013, le Comité des Ministres a exprimé ses préoccupations
à propos de cette loi et noté qu’elle «pourrait compromettre l’exercice effectif
de la liberté de réunion
. Lors de sa 1179e réunion
(DH) en septembre 2013, le Comité des Ministres a exprimé ses préoccupations
à propos de cette loi et noté qu’elle «pourrait compromettre l’exercice effectif
de la liberté de réunion  ».
». d’un autre plan d’action, lors de
sa 1208e réunion (DH) (23-25 septembre
2014), le Comité des Ministres a exprimé ses vives préoccupations
de ce que la majorité des demandes formulées à Moscou, Saint-Pétersbourg,
Kostroma et Arkhangelsk entre le 1er juillet 2013
et le 1er mai 2014 pour la tenue de manifestations
publiques similaires à celles décrites dans l’arrêt Alekseyev, aient été refusées sur
la base de la loi fédérale interdisant «la promotion des relations
sexuelles non traditionnelles parmi les mineurs». Il a appelé les
autorités à prendre les mesures nécessaires pour que la loi fédérale
précitée ne compromette pas l’exercice effectif de la liberté de
réunion et noté qu’une affaire est actuellement pendante devant
la Cour constitutionnelle à propos de cette loi.
 d’un autre plan d’action, lors de
sa 1208e réunion (DH) (23-25 septembre
2014), le Comité des Ministres a exprimé ses vives préoccupations
de ce que la majorité des demandes formulées à Moscou, Saint-Pétersbourg,
Kostroma et Arkhangelsk entre le 1er juillet 2013
et le 1er mai 2014 pour la tenue de manifestations
publiques similaires à celles décrites dans l’arrêt Alekseyev, aient été refusées sur
la base de la loi fédérale interdisant «la promotion des relations
sexuelles non traditionnelles parmi les mineurs». Il a appelé les
autorités à prendre les mesures nécessaires pour que la loi fédérale
précitée ne compromette pas l’exercice effectif de la liberté de
réunion et noté qu’une affaire est actuellement pendante devant
la Cour constitutionnelle à propos de cette loi. ,
le Comité des Ministres a examiné ce groupe d’affaires lors de sa
1230e réunion (DH) en juin 2015.
,
le Comité des Ministres a examiné ce groupe d’affaires lors de sa
1230e réunion (DH) en juin 2015.3.8 Autres questions nouvelles
 , violation du droit à l’éducation
des enfants et des parents en moldave/roumain dans les établissements
scolaires de la région de Transnistrie en République de Moldova
(Catan et autres
, violation du droit à l’éducation
des enfants et des parents en moldave/roumain dans les établissements
scolaires de la région de Transnistrie en République de Moldova
(Catan et autres  ) et lacunes constatées
dans le système de révision par voie judiciaire de l’expulsion des
étrangers fondée sur des motifs liés à la sécurité nationale (groupe
d’affaires Liu no 2
) et lacunes constatées
dans le système de révision par voie judiciaire de l’expulsion des
étrangers fondée sur des motifs liés à la sécurité nationale (groupe
d’affaires Liu no 2  ). Notamment l’affaire Catan et autres, qui a été examinée
dernièrement lors de la 1230e réunion
(DH) en juin 2015, a été l’objet d’une supervision attentive du
Comité des Ministres en 2014 et 2015, au vu de l’absence d’information
sur quelconque mesure qui serait conforme à l’arrêt de la Cour.
). Notamment l’affaire Catan et autres, qui a été examinée
dernièrement lors de la 1230e réunion
(DH) en juin 2015, a été l’objet d’une supervision attentive du
Comité des Ministres en 2014 et 2015, au vu de l’absence d’information
sur quelconque mesure qui serait conforme à l’arrêt de la Cour.4. Ukraine
- inexécution des décisions de justice internes;
- durée des procédures civiles et pénales;
- questions relatives à la détention provisoire (mauvaises conditions de détention, durée, mauvais traitement);
- procès inéquitable faute notamment d’impartialité et d’indépendance des juges
.
 .
.4.1 Inexécution des décisions de justice internes
 .
Dans l’arrêt pilote Yuriy Nikolayevich
Ivanov c. Ukraine
.
Dans l’arrêt pilote Yuriy Nikolayevich
Ivanov c. Ukraine  de 2009, la Cour a
observé que l’Ukraine «a fait preuve d’une mauvaise volonté presque
systématique» à régler les problèmes structurels d’inexécution des
décisions de justice internes et a fixé au 15 janvier 2011 le délai
de la mise en place de recours internes effectifs. Après avoir repoussé
une première fois ce délai et constaté que les mesures préconisées
par la Cour dans l’arrêt pilote n’avaient toujours pas été adoptées
au 21 février 2012, la Cour a décidé de reprendre l’examen des requêtes
qui soulèvent des questions analogues, faisant ainsi de l’Ukraine le
premier Etat dans l’histoire de la Cour qui n’a pas exécuté l’arrêt
pilote.
 de 2009, la Cour a
observé que l’Ukraine «a fait preuve d’une mauvaise volonté presque
systématique» à régler les problèmes structurels d’inexécution des
décisions de justice internes et a fixé au 15 janvier 2011 le délai
de la mise en place de recours internes effectifs. Après avoir repoussé
une première fois ce délai et constaté que les mesures préconisées
par la Cour dans l’arrêt pilote n’avaient toujours pas été adoptées
au 21 février 2012, la Cour a décidé de reprendre l’examen des requêtes
qui soulèvent des questions analogues, faisant ainsi de l’Ukraine le
premier Etat dans l’histoire de la Cour qui n’a pas exécuté l’arrêt
pilote. . Elle a mis en place une nouvelle mesure
spécifique pour l’exécution des décisions de justice rendues à l’encontre
de l’Etat après son entrée en vigueur: les dettes pécuniaires sont
à la charge du Trésor Public, passés certains délais, si le débiteur
(organes de l’Etat, entreprises publiques ou entités juridiques
dont les biens ne peuvent faire l’objet d’une vente forcée dans
le cadre de procédures d’exécution) ne paye pas en temps voulu.
La loi met aussi en place une indemnisation automatique si les autorités
retardent le paiement dans le cadre de cette procédure spécifique.
Les répercussions concrètes du recours prévu par cette nouvelle
loi sur le problème général de l’inexécution des décisions de justice
internes restent encore à évaluer.
. Elle a mis en place une nouvelle mesure
spécifique pour l’exécution des décisions de justice rendues à l’encontre
de l’Etat après son entrée en vigueur: les dettes pécuniaires sont
à la charge du Trésor Public, passés certains délais, si le débiteur
(organes de l’Etat, entreprises publiques ou entités juridiques
dont les biens ne peuvent faire l’objet d’une vente forcée dans
le cadre de procédures d’exécution) ne paye pas en temps voulu.
La loi met aussi en place une indemnisation automatique si les autorités
retardent le paiement dans le cadre de cette procédure spécifique.
Les répercussions concrètes du recours prévu par cette nouvelle
loi sur le problème général de l’inexécution des décisions de justice
internes restent encore à évaluer. .
. . En avril 2014,
les autorités ont fourni des informations
. En avril 2014,
les autorités ont fourni des informations  sur le nombre de demandes d’indemnisation déposées
au niveau national, en reconnaissant que le manque de fonds continuait
à poser problème. Elles n’ont par ailleurs pas démontré le caractère
effectif de ce nouveau recours interne. En septembre 2014, le Conseil
des ministres a adopté le «Règlement sur le paiement de dettes résultant
des décisions de justice dont l’exécution est garantie par l’Etat»,
qui définit la procédure de paiement au titre de ce nouveau recours;
un groupe de travail a par ailleurs été institué pour assurer une
meilleure mise en œuvre de cette procédure
 sur le nombre de demandes d’indemnisation déposées
au niveau national, en reconnaissant que le manque de fonds continuait
à poser problème. Elles n’ont par ailleurs pas démontré le caractère
effectif de ce nouveau recours interne. En septembre 2014, le Conseil
des ministres a adopté le «Règlement sur le paiement de dettes résultant
des décisions de justice dont l’exécution est garantie par l’Etat»,
qui définit la procédure de paiement au titre de ce nouveau recours;
un groupe de travail a par ailleurs été institué pour assurer une
meilleure mise en œuvre de cette procédure  . Le ministère de la Justice élabore actuellement
un registre électronique des informations relatives aux paiements
concernés
. Le ministère de la Justice élabore actuellement
un registre électronique des informations relatives aux paiements
concernés  . Un nouveau
plan d’action a été présenté par les autorités en avril 2015, mais
il doit encore être évalué par le Comité des Ministres
. Un nouveau
plan d’action a été présenté par les autorités en avril 2015, mais
il doit encore être évalué par le Comité des Ministres  .
. , les mesures adoptées n’ont pas
permis d’empêcher que des violations similaires soient commises
et, dans un grand nombre d’affaires, la satisfaction équitable octroyée
par la Cour n’a pas été versée aux requérants et les décisions de
justice internes n’ont pas été exécutées. Le Comité des Ministres
a encouragé les autorités «à explorer toutes les possibilités de
coopération que le Conseil de l’Europe peut offrir pour assurer
une solution viable à ce problème»
, les mesures adoptées n’ont pas
permis d’empêcher que des violations similaires soient commises
et, dans un grand nombre d’affaires, la satisfaction équitable octroyée
par la Cour n’a pas été versée aux requérants et les décisions de
justice internes n’ont pas été exécutées. Le Comité des Ministres
a encouragé les autorités «à explorer toutes les possibilités de
coopération que le Conseil de l’Europe peut offrir pour assurer
une solution viable à ce problème»  . En résumé, malgré l’adoption par
le Comité des Ministres de cinq résolutions intérimaires dans ce
groupe d’affaires
. En résumé, malgré l’adoption par
le Comité des Ministres de cinq résolutions intérimaires dans ce
groupe d’affaires  , l’exécution de ces arrêts n’a connu
aucun progrès tangible depuis 2004.
, l’exécution de ces arrêts n’a connu
aucun progrès tangible depuis 2004. , les autorités ukrainiennes ont fourni
leur dernier plan d’action concernant les mesures générales dans
ce groupe d’affaires. Le Comité des Ministres l’a examiné lors de
sa 1230e réunion (DH) en juin 2015
, les autorités ukrainiennes ont fourni
leur dernier plan d’action concernant les mesures générales dans
ce groupe d’affaires. Le Comité des Ministres l’a examiné lors de
sa 1230e réunion (DH) en juin 2015  .
.4.2 Durée excessive des procédures civiles et pénales
 et pénales (le groupe
d’affaires Merit)
 et pénales (le groupe
d’affaires Merit)  et l’absence de recours effectif
à cet égard (violations des articles 6, alinéa 1, et 13) sont en
attente d’exécution devant le Comité des Ministres (soit près de
270 affaires au total)
 et l’absence de recours effectif
à cet égard (violations des articles 6, alinéa 1, et 13) sont en
attente d’exécution devant le Comité des Ministres (soit près de
270 affaires au total)  depuis
2004.
 depuis
2004. . Le Comité des Ministres avait donc,
dans sa décision de mars 2012, instamment invité les autorités ukrainiennes
à prendre des mesures concrètes pour régler ce problème structurel
constaté
. Le Comité des Ministres avait donc,
dans sa décision de mars 2012, instamment invité les autorités ukrainiennes
à prendre des mesures concrètes pour régler ce problème structurel
constaté  , en rappelant sa Recommandation
CM/Rec(2010)3 sur des recours effectifs face à la durée excessive
des procédures
, en rappelant sa Recommandation
CM/Rec(2010)3 sur des recours effectifs face à la durée excessive
des procédures  . Entre juillet
2012 et février 2013, les autorités ont fourni des informations
sur les mesures législatives telles que l’adoption de la loi de
2010 relative au système judiciaire et au statut des juges, les
modifications apportées au Code de procédure civile de 2011 et le
nouveau Code de procédure pénale de 2012
. Entre juillet
2012 et février 2013, les autorités ont fourni des informations
sur les mesures législatives telles que l’adoption de la loi de
2010 relative au système judiciaire et au statut des juges, les
modifications apportées au Code de procédure civile de 2011 et le
nouveau Code de procédure pénale de 2012  . Lors de sa 1164e réunion
en mars 2013, le Comité des Ministres a demandé des renseignements
supplémentaires et «[a réitéré ses] profond regret et préoccupation» à
propos du fait que, malgré les nombreux arrêts de la Cour, aucun
progrès n’a été réalisé dans la mise en place d’un recours effectif
contre la durée excessive de la procédure
. Lors de sa 1164e réunion
en mars 2013, le Comité des Ministres a demandé des renseignements
supplémentaires et «[a réitéré ses] profond regret et préoccupation» à
propos du fait que, malgré les nombreux arrêts de la Cour, aucun
progrès n’a été réalisé dans la mise en place d’un recours effectif
contre la durée excessive de la procédure  .
. , a instamment invité les autorités
ukrainiennes à lui soumettre, avant le 31 décembre 2013, l’analyse
exigée, qui devait préciser la manière dont les mesures adoptées
devaient permettre de remédier à l’ensemble des lacunes constatées
par la Cour, ainsi qu’une évaluation de leurs répercussions concrètes
et les statistiques pertinentes en matière de durée de la procédure.
Le Comité des Ministres a par ailleurs réitéré sa demande précédente:
l’adoption de mesures concrètes visant à la mise en place des recours
internes effectifs qui soient applicables à un certain nombre de
requêtes répétitives similaires dont est saisie la Cour européenne
des droits de l’homme et la communication d’informations à cet égard
avant le 31 décembre 2013
, a instamment invité les autorités
ukrainiennes à lui soumettre, avant le 31 décembre 2013, l’analyse
exigée, qui devait préciser la manière dont les mesures adoptées
devaient permettre de remédier à l’ensemble des lacunes constatées
par la Cour, ainsi qu’une évaluation de leurs répercussions concrètes
et les statistiques pertinentes en matière de durée de la procédure.
Le Comité des Ministres a par ailleurs réitéré sa demande précédente:
l’adoption de mesures concrètes visant à la mise en place des recours
internes effectifs qui soient applicables à un certain nombre de
requêtes répétitives similaires dont est saisie la Cour européenne
des droits de l’homme et la communication d’informations à cet égard
avant le 31 décembre 2013  . Un plan d’action actualisé, présenté le
20 janvier 2015
. Un plan d’action actualisé, présenté le
20 janvier 2015  , est en cours d’évaluation.
, est en cours d’évaluation.4.3 Questions relatives à la détention provisoire
4.3.1 Mauvaises conditions de détention
 . Les autorités ukrainiennes ont
tenté d’apporter des solutions à ces problèmes, mais on attend toujours
d’elles qu’elles communiquent davantage d’informations sur les faits
nouveaux survenus dans ce domaine
. Les autorités ukrainiennes ont
tenté d’apporter des solutions à ces problèmes, mais on attend toujours
d’elles qu’elles communiquent davantage d’informations sur les faits
nouveaux survenus dans ce domaine  .
Le Comité des Ministres attend un projet précisant ces améliorations
depuis 2005. Lors de sa 1144e réunion
(DH) en juin 2012, et en dépit des informations fournies par les
autorités ukrainiennes en mai 2012
.
Le Comité des Ministres attend un projet précisant ces améliorations
depuis 2005. Lors de sa 1144e réunion
(DH) en juin 2012, et en dépit des informations fournies par les
autorités ukrainiennes en mai 2012  , le Comité des Ministres
les a invitées à «fournir d’urgence un plan d’action visant à remédier
aux problèmes structurels soulignés par la Cour en ce qui concerne
les conditions de détention et les soins médicaux (...)
, le Comité des Ministres
les a invitées à «fournir d’urgence un plan d’action visant à remédier
aux problèmes structurels soulignés par la Cour en ce qui concerne
les conditions de détention et les soins médicaux (...)  . Selon le
Rapport annuel 2014 du Comité des Ministres
. Selon le
Rapport annuel 2014 du Comité des Ministres  , les consultations entre le Secrétariat
du Comité des Ministres et les autorités se sont poursuivies tout
au long de l’année 2014 afin d’élaborer un plan d’action global
et d’organiser des réunions spéciales dans le cadre du projet no 18
du Fonds fiduciaire «droits de l’homme» (HRTF).
, les consultations entre le Secrétariat
du Comité des Ministres et les autorités se sont poursuivies tout
au long de l’année 2014 afin d’élaborer un plan d’action global
et d’organiser des réunions spéciales dans le cadre du projet no 18
du Fonds fiduciaire «droits de l’homme» (HRTF). . En outre, dans les observations préliminaires
portant sur sa visite de 2013, le CPT a souligné l’insuffisance
d’accès à la lumière naturelle et d’aération, le manque d’intimité
des toilettes situées à l’intérieur des cellules, la dimension réduite
et le caractère oppressant des cours d’exercices en plein air, le
piètre niveau de salubrité des cellules d’isolement provisoire (ITT),
ainsi que le caractère inadapté à la détention des établissements
du ministère de l’Intérieur
. En outre, dans les observations préliminaires
portant sur sa visite de 2013, le CPT a souligné l’insuffisance
d’accès à la lumière naturelle et d’aération, le manque d’intimité
des toilettes situées à l’intérieur des cellules, la dimension réduite
et le caractère oppressant des cours d’exercices en plein air, le
piètre niveau de salubrité des cellules d’isolement provisoire (ITT),
ainsi que le caractère inadapté à la détention des établissements
du ministère de l’Intérieur  . Dans son rapport périodique de
2013 sur l’Ukraine, publié le 29 avril 2014
. Dans son rapport périodique de
2013 sur l’Ukraine, publié le 29 avril 2014  ,
le CPT a constaté une nette diminution du nombre de détenus, mais
a souligné qu’il était indispensable de continuer à prendre des
mesures pour mettre un terme à la surpopulation dans les centres
de détention provisoire. Il a également relevé qu’aucune mesure
déterminante n’avait été prise pour améliorer les conditions matérielles
de la plupart des centres qu’il avait visités. L’effet cumulé de
ces conditions et restrictions pourrait être considéré par de nombreux
détenus comme une forme de traitement inhumain et dégradant.
,
le CPT a constaté une nette diminution du nombre de détenus, mais
a souligné qu’il était indispensable de continuer à prendre des
mesures pour mettre un terme à la surpopulation dans les centres
de détention provisoire. Il a également relevé qu’aucune mesure
déterminante n’avait été prise pour améliorer les conditions matérielles
de la plupart des centres qu’il avait visités. L’effet cumulé de
ces conditions et restrictions pourrait être considéré par de nombreux
détenus comme une forme de traitement inhumain et dégradant.4.3.2 Mauvais traitements infligés par la police et absence d’enquêtes effectives à ce sujet
 . Dans l’arrêt Kaverzin c. Ukraine, qui concernait également
le menottage systématique du requérant lorsqu’il était hors de sa
cellule, et en vertu de l’article 46 de la Convention, la Cour a
conclu que les mauvais traitements infligés lors d’une garde à vue
constituaient un problème systémique. En décembre 2012, les autorités
ukrainiennes ont soumis une communication indiquant qu’un certain
nombre de mesures législatives et administratives avaient été mises
en place pour remédier au problème, notamment la création d’une
commission spéciale de surveillance des droits de l’homme au sein
du ministère de l’Intérieur et l’adoption d’un nouveau Code de procédure
pénale en avril 2012
. Dans l’arrêt Kaverzin c. Ukraine, qui concernait également
le menottage systématique du requérant lorsqu’il était hors de sa
cellule, et en vertu de l’article 46 de la Convention, la Cour a
conclu que les mauvais traitements infligés lors d’une garde à vue
constituaient un problème systémique. En décembre 2012, les autorités
ukrainiennes ont soumis une communication indiquant qu’un certain
nombre de mesures législatives et administratives avaient été mises
en place pour remédier au problème, notamment la création d’une
commission spéciale de surveillance des droits de l’homme au sein
du ministère de l’Intérieur et l’adoption d’un nouveau Code de procédure
pénale en avril 2012  . En avril 2013, les
autorités ukrainiennes ont par ailleurs présenté leur plan d’action
. En avril 2013, les
autorités ukrainiennes ont par ailleurs présenté leur plan d’action  , que le Comité des Ministres a
évalué lors de sa 1172e réunion (DH)
en juin 2013
, que le Comité des Ministres a
évalué lors de sa 1172e réunion (DH)
en juin 2013  . Le
Comité des Ministres s’est félicité de l’adoption d’un certain nombre
de mesures législatives et concrètes, notamment la mise en place
d’un Mécanisme national de prévention (MNP) dans le cadre du Protocole
facultatif des Nations Unies à la Convention contre la torture et autres
peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (OPCAT) et
des modifications apportées au nouveau Code de procédure pénale.
Il a également invité les autorités ukrainiennes à lui fournir des informations
sur les répercussions pratiques de ces mesures, ainsi que sur les
mesures visant à garantir que les enquêtes menées sur des allégations
de mauvais traitements sont conformes aux normes de la Convention.
Le Comité des Ministres a pris note de l’intention des autorités
de créer au plus tard en 2017 un Bureau d’enquête national. Enfin,
les autorités ukrainiennes ont été encouragées à tirer profit des
possibilités qu’offre le Conseil de l’Europe dans le cadre de ses
divers programmes techniques et de coopération. Deux nouveaux plans
d’action ont été présentés en 2014
. Le
Comité des Ministres s’est félicité de l’adoption d’un certain nombre
de mesures législatives et concrètes, notamment la mise en place
d’un Mécanisme national de prévention (MNP) dans le cadre du Protocole
facultatif des Nations Unies à la Convention contre la torture et autres
peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (OPCAT) et
des modifications apportées au nouveau Code de procédure pénale.
Il a également invité les autorités ukrainiennes à lui fournir des informations
sur les répercussions pratiques de ces mesures, ainsi que sur les
mesures visant à garantir que les enquêtes menées sur des allégations
de mauvais traitements sont conformes aux normes de la Convention.
Le Comité des Ministres a pris note de l’intention des autorités
de créer au plus tard en 2017 un Bureau d’enquête national. Enfin,
les autorités ukrainiennes ont été encouragées à tirer profit des
possibilités qu’offre le Conseil de l’Europe dans le cadre de ses
divers programmes techniques et de coopération. Deux nouveaux plans
d’action ont été présentés en 2014  . Lors de sa 1201e réunion
(DH) en juin 2014, le Comité des Ministres a réitéré sa satisfaction
quant aux améliorations significatives apportées par le nouveau
Code de procédure pénale et a invité les autorités à fournir un
plan d’action actualisé, contenant leur évaluation de l’impact des
réformes et des informations sur les mesures supplémentaires envisagées
pour mettre en œuvre les recommandations du CPT. Le 31 octobre 2014,
les autorités ukrainiennes ont présenté un plan d’action actualisé
. Lors de sa 1201e réunion
(DH) en juin 2014, le Comité des Ministres a réitéré sa satisfaction
quant aux améliorations significatives apportées par le nouveau
Code de procédure pénale et a invité les autorités à fournir un
plan d’action actualisé, contenant leur évaluation de l’impact des
réformes et des informations sur les mesures supplémentaires envisagées
pour mettre en œuvre les recommandations du CPT. Le 31 octobre 2014,
les autorités ukrainiennes ont présenté un plan d’action actualisé  , qui est en train d’être évalué.
, qui est en train d’être évalué. , «la criminalité endémique
au sein de la police», telle que le recours des fonctionnaires de
police à la torture, aux coups et à l’extorsion était toujours un
phénomène largement répandu. Ce constat a été confirmé par le CPT
dans les observations formulées dans le cadre de ses visites en
Ukraine de 2011 et de 2013; le CPT a observé que les mauvais traitements
infligés par les fonctionnaires de police étaient dans un certain
nombre d’affaires d’une telle gravité qu’ils pouvaient parfaitement
s’apparenter à des actes de torture
, «la criminalité endémique
au sein de la police», telle que le recours des fonctionnaires de
police à la torture, aux coups et à l’extorsion était toujours un
phénomène largement répandu. Ce constat a été confirmé par le CPT
dans les observations formulées dans le cadre de ses visites en
Ukraine de 2011 et de 2013; le CPT a observé que les mauvais traitements
infligés par les fonctionnaires de police étaient dans un certain
nombre d’affaires d’une telle gravité qu’ils pouvaient parfaitement
s’apparenter à des actes de torture  . Son rapport, publié le 29 avril 2014,
faisait le même constat. Dans son rapport d’avril 2015 consacré
à une visite ad hoc effectuée en septembre 2014 dans quelques colonies
pénitentiaires de la région de Kharkiv, le CPT a constaté quelques
avancées et a invité une nouvelle fois les autorités à poursuivre
les initiatives prises pour lutter contre le phénomène des mauvais traitements
infligés dans les colonies visitées
. Son rapport, publié le 29 avril 2014,
faisait le même constat. Dans son rapport d’avril 2015 consacré
à une visite ad hoc effectuée en septembre 2014 dans quelques colonies
pénitentiaires de la région de Kharkiv, le CPT a constaté quelques
avancées et a invité une nouvelle fois les autorités à poursuivre
les initiatives prises pour lutter contre le phénomène des mauvais traitements
infligés dans les colonies visitées  .
.4.3.3 Détention provisoire illégale et/ou excessivement longue
 (violations de l’article 5) sont
actuellement en attente d’exécution par l’Ukraine; certains sont
pendants depuis plusieurs années (depuis 2005). La Cour a rendu
en février 2011 un arrêt «quasi-pilote» dans l’affaire Kharchenko c. Ukraine
 (violations de l’article 5) sont
actuellement en attente d’exécution par l’Ukraine; certains sont
pendants depuis plusieurs années (depuis 2005). La Cour a rendu
en février 2011 un arrêt «quasi-pilote» dans l’affaire Kharchenko c. Ukraine  ; elle
y a mis en avant le caractère structurel de ce problème, qui a trait
au cadre juridique régissant la détention provisoire en Ukraine.
La Cour a souligné que des réformes spécifiques de la législation
et de la pratique administrative devaient être mises en œuvre d’urgence,
afin qu’elles soient toutes deux conformes aux exigences de l’article
5.
; elle
y a mis en avant le caractère structurel de ce problème, qui a trait
au cadre juridique régissant la détention provisoire en Ukraine.
La Cour a souligné que des réformes spécifiques de la législation
et de la pratique administrative devaient être mises en œuvre d’urgence,
afin qu’elles soient toutes deux conformes aux exigences de l’article
5. , qui prévoyait
l’adoption d’un nouveau Code de procédure pénale. Ce nouveau Code
de procédure pénale est entré en vigueur le 20 novembre 2012; le
Conseil de l’Europe a dispensé à son sujet de très nombreux conseils experts
, qui prévoyait
l’adoption d’un nouveau Code de procédure pénale. Ce nouveau Code
de procédure pénale est entré en vigueur le 20 novembre 2012; le
Conseil de l’Europe a dispensé à son sujet de très nombreux conseils experts  . Ce texte vise à mettre en place
une procédure pénale contradictoire moderne fondée sur l’égalité des
armes des parties à la procédure et d’autres garanties de procès
équitable et devrait créer les conditions nécessaires à la bonne
mise en œuvre de la Convention européenne des droits de l’homme
en Ukraine. En dépit de ces améliorations, le Comité des Ministres
attend des informations sur d’autres mesures prises ou envisagées
pour régler l’ensemble des problèmes recensés dans les autres affaires
de ce groupe, comme la pratique de la détention non enregistrée
par les forces de police ou le recours à l’arrestation administrative
à des fins d’investigation
. Ce texte vise à mettre en place
une procédure pénale contradictoire moderne fondée sur l’égalité des
armes des parties à la procédure et d’autres garanties de procès
équitable et devrait créer les conditions nécessaires à la bonne
mise en œuvre de la Convention européenne des droits de l’homme
en Ukraine. En dépit de ces améliorations, le Comité des Ministres
attend des informations sur d’autres mesures prises ou envisagées
pour régler l’ensemble des problèmes recensés dans les autres affaires
de ce groupe, comme la pratique de la détention non enregistrée
par les forces de police ou le recours à l’arrestation administrative
à des fins d’investigation  .
Lors de sa 1128e réunion (DH) (29 novembre
– 2 décembre 2011), le Comité des Ministres a salué le fait que
le document stratégique des autorités ukrainiennes exigé dans l’arrêt Kharchenko ait été remis à temps
et a invité les autorités à le mettre en œuvre rapidement
.
Lors de sa 1128e réunion (DH) (29 novembre
– 2 décembre 2011), le Comité des Ministres a salué le fait que
le document stratégique des autorités ukrainiennes exigé dans l’arrêt Kharchenko ait été remis à temps
et a invité les autorités à le mettre en œuvre rapidement  . Le Comité des Ministres a toutefois également
invité les autorités ukrainiennes à fournir des informations sur
les mesures prises ou prévues pour régler les problèmes mis en avant
dans les autres affaires de ce groupe et qui perdurent. En réponse,
les autorités ukrainiennes ont fourni en août 2012 des informations
relatives aux mesures générales dans le cadre de l’affaire Balitskiy contre Ukraine
. Le Comité des Ministres a toutefois également
invité les autorités ukrainiennes à fournir des informations sur
les mesures prises ou prévues pour régler les problèmes mis en avant
dans les autres affaires de ce groupe et qui perdurent. En réponse,
les autorités ukrainiennes ont fourni en août 2012 des informations
relatives aux mesures générales dans le cadre de l’affaire Balitskiy contre Ukraine  et en octobre 2012 dans le cadre
du groupe d’affaires Kharchenko
 et en octobre 2012 dans le cadre
du groupe d’affaires Kharchenko  . Dans les deux communications, les
autorités ont principalement fait référence aux dispositions du
nouveau Code de procédure pénale. Elles ont par ailleurs fourni
des statistiques sur le recours à la détention provisoire couvrant
les années 2010 et 2011, ainsi que le premier semestre 2012, qui
révèlent une légère tendance à la baisse du recours à la détention
provisoire. En février 2013, les autorités ont fourni un plan d’action
révisé
. Dans les deux communications, les
autorités ont principalement fait référence aux dispositions du
nouveau Code de procédure pénale. Elles ont par ailleurs fourni
des statistiques sur le recours à la détention provisoire couvrant
les années 2010 et 2011, ainsi que le premier semestre 2012, qui
révèlent une légère tendance à la baisse du recours à la détention
provisoire. En février 2013, les autorités ont fourni un plan d’action
révisé  , dont le Comité des Ministres a
pris connaissance lors de sa 1164e réunion
(DH) (mars 2013). Le Comité des Ministres a chargé son Secrétariat
de préparer une évaluation approfondie de ces nouvelles informations
et a encouragé les autorités ukrainiennes à tirer profit de la coopération
proposée dans le cadre du projet no 18
du Fonds fiduciaire «droits de l’homme» HRTF
, dont le Comité des Ministres a
pris connaissance lors de sa 1164e réunion
(DH) (mars 2013). Le Comité des Ministres a chargé son Secrétariat
de préparer une évaluation approfondie de ces nouvelles informations
et a encouragé les autorités ukrainiennes à tirer profit de la coopération
proposée dans le cadre du projet no 18
du Fonds fiduciaire «droits de l’homme» HRTF  .
. .
En vertu de l’article 46 de la Convention, elle a indiqué que de
nouvelles modifications devaient être apportées à la législation,
y compris au Code de procédure pénale de 2012
.
En vertu de l’article 46 de la Convention, elle a indiqué que de
nouvelles modifications devaient être apportées à la législation,
y compris au Code de procédure pénale de 2012  .
. du Comité des Ministres, des problèmes
subsistent en ce qui concerne l’exécution de deux arrêts relatifs
à la détention provisoire illégale et au recours à la détention pour
des motifs autres que ceux autorisés par l’article 5 de la Convention
dans le cadre d’une procédure pénale engagée à l’encontre des requérants
– Lutsenko c. Ukraine
 du Comité des Ministres, des problèmes
subsistent en ce qui concerne l’exécution de deux arrêts relatifs
à la détention provisoire illégale et au recours à la détention pour
des motifs autres que ceux autorisés par l’article 5 de la Convention
dans le cadre d’une procédure pénale engagée à l’encontre des requérants
– Lutsenko c. Ukraine  et Tymoshenko c. Ukraine
 et Tymoshenko c. Ukraine  (violations des articles
5.1, 5.4, 5.5 et de l’article 18 combiné à l’article 5). Bien que
les deux requérants aient été libérés, le Comité des Ministres examine
encore la question des mesures générales visant à prévenir un contournement de
la législation par les procureurs et les juges
 (violations des articles
5.1, 5.4, 5.5 et de l’article 18 combiné à l’article 5). Bien que
les deux requérants aient été libérés, le Comité des Ministres examine
encore la question des mesures générales visant à prévenir un contournement de
la législation par les procureurs et les juges  .
Ce problème a également été abordé par notre collègue de la commission,
M. Pieter Omtzigt (Pays-Bas, PPE/DC) dans son rapport intitulé «Séparer
la responsabilité politique de la responsabilité pénale»
.
Ce problème a également été abordé par notre collègue de la commission,
M. Pieter Omtzigt (Pays-Bas, PPE/DC) dans son rapport intitulé «Séparer
la responsabilité politique de la responsabilité pénale»  .
.4.4 Procès inéquitable, en raison notamment du manque d’impartialité et d’indépendance des juges
 . En vue de remédier aux problèmes identifiés
dans les arrêts de la Cour de Strasbourg, le 7 juillet 2010, la Verkhovna
Rada a adopté la loi relative à la magistrature et au statut des
juges
. En vue de remédier aux problèmes identifiés
dans les arrêts de la Cour de Strasbourg, le 7 juillet 2010, la Verkhovna
Rada a adopté la loi relative à la magistrature et au statut des
juges  . Il convient
de noter que cette réforme législative a fait l’objet de plusieurs
avis de la Commission de Venise
. Il convient
de noter que cette réforme législative a fait l’objet de plusieurs
avis de la Commission de Venise  . En juin 2013, la Commission de
Venise a publié un avis sur le projet de loi de révision de la Constitution
renforçant l’indépendance des juges
. En juin 2013, la Commission de
Venise a publié un avis sur le projet de loi de révision de la Constitution
renforçant l’indépendance des juges  .
. , la Cour européenne
des droits de l’homme a relevé de graves problèmes systémiques dans
le fonctionnement du système judiciaire ukrainien. L’affaire en
question portait sur quatre violations du droit à un procès équitable
reconnu au requérant en raison de sa révocation illégale de son
poste de juge à la Cour suprême d’Ukraine. La Cour a ordonné la mise
en œuvre d’urgence d’une réforme de la législation ainsi que la
réintégration du requérant à son ancien poste de juge de la Cour
suprême dans les plus brefs délais. Il convient par ailleurs de
noter que le 15 janvier 2014, la Cour européenne des droits de l’homme
a communiqué au Gouvernement ukrainien 18 requêtes similaires
, la Cour européenne
des droits de l’homme a relevé de graves problèmes systémiques dans
le fonctionnement du système judiciaire ukrainien. L’affaire en
question portait sur quatre violations du droit à un procès équitable
reconnu au requérant en raison de sa révocation illégale de son
poste de juge à la Cour suprême d’Ukraine. La Cour a ordonné la mise
en œuvre d’urgence d’une réforme de la législation ainsi que la
réintégration du requérant à son ancien poste de juge de la Cour
suprême dans les plus brefs délais. Il convient par ailleurs de
noter que le 15 janvier 2014, la Cour européenne des droits de l’homme
a communiqué au Gouvernement ukrainien 18 requêtes similaires  .
. . Les Délégués ont évalué le dernier
bilan d’action
. Les Délégués ont évalué le dernier
bilan d’action  qui leur a été présenté en janvier
2015 et ont invité les autorités ukrainiennes à leur communiquer
un plan d’action actualisé et complet sur les mesures générales
envisagées et à profiter pleinement de toutes les possibilités de
coopération offertes par le Conseil de l’Europe afin de garantir
que la réforme du pouvoir judiciaire soit conforme aux normes de
la Convention.
 qui leur a été présenté en janvier
2015 et ont invité les autorités ukrainiennes à leur communiquer
un plan d’action actualisé et complet sur les mesures générales
envisagées et à profiter pleinement de toutes les possibilités de
coopération offertes par le Conseil de l’Europe afin de garantir
que la réforme du pouvoir judiciaire soit conforme aux normes de
la Convention. . Le
3 mars 2015, une commission constitutionnelle a été établie par
le Président dont la mission consiste à élaborer des propositions
coordonnées pour amender la Constitution, notamment en vue de réformer
la magistrature.
. Le
3 mars 2015, une commission constitutionnelle a été établie par
le Président dont la mission consiste à élaborer des propositions
coordonnées pour amender la Constitution, notamment en vue de réformer
la magistrature. et Résolution 1988 (2014)
 et Résolution 1988 (2014)  l’Assemblée
a fait une nouvelle fois part de sa profonde préoccupation au sujet
du manque d’indépendance de la magistrature et considère ce point
comme le principal défi du système judiciaire en Ukraine.
 l’Assemblée
a fait une nouvelle fois part de sa profonde préoccupation au sujet
du manque d’indépendance de la magistrature et considère ce point
comme le principal défi du système judiciaire en Ukraine.4.5 Questions diverses
4.5.1 L’Affaire Gongadze
 . Il s’agit d’une affaire
politiquement très sensible, car plusieurs hauts responsables de
l’Etat, dont un ancien Président, y sont impliqués
. Il s’agit d’une affaire
politiquement très sensible, car plusieurs hauts responsables de
l’Etat, dont un ancien Président, y sont impliqués  . Lors de sa 1157e réunion
(DH) en décembre 2012, le Comité des Ministres a pris note de certaines
avancées et a insisté à ce que les autorités ukrainiennes poursuivent
leurs efforts en vue de trouver les instigateurs et les organisateurs
de l’assassinat de G. Gongadze. Lors de sa 1172e réunion
(DH), qui s’est tenue du 4 au 6 juin 2013
. Lors de sa 1157e réunion
(DH) en décembre 2012, le Comité des Ministres a pris note de certaines
avancées et a insisté à ce que les autorités ukrainiennes poursuivent
leurs efforts en vue de trouver les instigateurs et les organisateurs
de l’assassinat de G. Gongadze. Lors de sa 1172e réunion
(DH), qui s’est tenue du 4 au 6 juin 2013  , le Comité des Ministres s’est félicité
de ce que le procès du général Oleksiy Poukatch, supérieur hiérarchique
des trois fonctionnaires de police impliqués dans l’assassinat de
M. Gongadze, se soit achevé en première instance le 29 janvier 2013. Tout
en observant que les services du Procureur général poursuivent leur
enquête sur les circonstances de la mort de M. Gongadze, le Comité
des Ministres a une nouvelle fois exhorté les autorités ukrainiennes
à poursuivre et à renforcer les initiatives visant à garantir la
prise d’urgence de toutes les mesures d’investigation indispensables
à cette fin. Jusqu’à ce jour, le Comité des Ministres n’a pas reçu
de nouvelles informations.
, le Comité des Ministres s’est félicité
de ce que le procès du général Oleksiy Poukatch, supérieur hiérarchique
des trois fonctionnaires de police impliqués dans l’assassinat de
M. Gongadze, se soit achevé en première instance le 29 janvier 2013. Tout
en observant que les services du Procureur général poursuivent leur
enquête sur les circonstances de la mort de M. Gongadze, le Comité
des Ministres a une nouvelle fois exhorté les autorités ukrainiennes
à poursuivre et à renforcer les initiatives visant à garantir la
prise d’urgence de toutes les mesures d’investigation indispensables
à cette fin. Jusqu’à ce jour, le Comité des Ministres n’a pas reçu
de nouvelles informations. . Cette question a
été examinée par l’Assemblée en 2009
. Cette question a
été examinée par l’Assemblée en 2009  et, plus récemment,
en mars 2015, à la suite d’un rapport consacré aux «Menaces contre
la prééminence du droit dans les Etats membres du Conseil de l’Europe:
affirmer l’autorité de l’Assemblée parlementaire» par notre collègue
de la commission, Mme Marieluise Beck
(Allemagne, ADLE)
 et, plus récemment,
en mars 2015, à la suite d’un rapport consacré aux «Menaces contre
la prééminence du droit dans les Etats membres du Conseil de l’Europe:
affirmer l’autorité de l’Assemblée parlementaire» par notre collègue
de la commission, Mme Marieluise Beck
(Allemagne, ADLE)  . Dans sa Résolution 2040 (2015), l’Assemblée a observé que ses précédentes recommandations
relatives à cette affaire n’avaient été que partiellement mises
en œuvre. Bien que trois fonctionnaires du ministère de l’Intérieur et
leur supérieur hiérarchique, le général Poukatch, aient été reconnus
coupables de ce meurtre, leur ancien ministre s’est suicidé dans
des circonstances suspectes et les accusations portées par le général
Poukatch à l’encontre de l’ancien Président et de l’ancien chef
de l’administration présidentielle n’ont pas été suivies d’effet
. Dans sa Résolution 2040 (2015), l’Assemblée a observé que ses précédentes recommandations
relatives à cette affaire n’avaient été que partiellement mises
en œuvre. Bien que trois fonctionnaires du ministère de l’Intérieur et
leur supérieur hiérarchique, le général Poukatch, aient été reconnus
coupables de ce meurtre, leur ancien ministre s’est suicidé dans
des circonstances suspectes et les accusations portées par le général
Poukatch à l’encontre de l’ancien Président et de l’ancien chef
de l’administration présidentielle n’ont pas été suivies d’effet  .
.4.5.2 Liberté de réunion
 .
. , le Comité des Ministres a évalué
le deuxième plan d’action
, le Comité des Ministres a évalué
le deuxième plan d’action  présenté par l’Ukraine le 7 avril
2014. Tout en se félicitant de la décision rendue par la Cour suprême
le 3 mars 2014, qui a annulé la condamnation administrative du requérant,
et de la coopération entre son Secrétariat et les autorités ukrainiennes,
le Comité de Ministres a néanmoins insisté une nouvelle fois sur l’urgence
de la mise en conformité du cadre législatif applicable à la liberté
de réunion et de la pratique administrative avec les exigences de
la Convention. Néanmoins, le Comité des Ministres a noté qu’aucun projet
de loi concernant la liberté de réunion n’était actuellement en
cours d’examen au parlement ukrainien.
 présenté par l’Ukraine le 7 avril
2014. Tout en se félicitant de la décision rendue par la Cour suprême
le 3 mars 2014, qui a annulé la condamnation administrative du requérant,
et de la coopération entre son Secrétariat et les autorités ukrainiennes,
le Comité de Ministres a néanmoins insisté une nouvelle fois sur l’urgence
de la mise en conformité du cadre législatif applicable à la liberté
de réunion et de la pratique administrative avec les exigences de
la Convention. Néanmoins, le Comité des Ministres a noté qu’aucun projet
de loi concernant la liberté de réunion n’était actuellement en
cours d’examen au parlement ukrainien.5. Roumanie
- le défaut de restituer ou d’indemniser des biens nationalisés;
- la durée excessive de la procédure judiciaire et l’absence de recours effectif;
- l’inexécution des décisions de justice internes;
- les mauvaises conditions de détention
.
 relative à une violation du droit
au respect de la vie privée (article 8 de la Convention) imputable
au système roumain de conservation et d’utilisation des informations
utilisé par les services secrets qui opérait en Roumanie avant la
chute du régime communiste. A la suite de l’adoption de mesures
individuelles et générales par la Roumanie, le Comité des Ministres
a clos l'examen de cette affaire en novembre 2014
 relative à une violation du droit
au respect de la vie privée (article 8 de la Convention) imputable
au système roumain de conservation et d’utilisation des informations
utilisé par les services secrets qui opérait en Roumanie avant la
chute du régime communiste. A la suite de l’adoption de mesures
individuelles et générales par la Roumanie, le Comité des Ministres
a clos l'examen de cette affaire en novembre 2014  . Le
Comité des Ministres continue de suivre l’adoption des mesures législatives
dans le cadre de l’examen de l’affaire Bucur
et Toma c. Roumanie
. Le
Comité des Ministres continue de suivre l’adoption des mesures législatives
dans le cadre de l’examen de l’affaire Bucur
et Toma c. Roumanie  concernant la surveillance
secrète permanente pour des motifs de sécurité nationale.
 concernant la surveillance
secrète permanente pour des motifs de sécurité nationale. .
.5.1 Défaut de restituer ou d’indemniser des biens nationalisés
 .
. .
. , le Comité des Ministres s’était félicité
de l’adoption de cette loi, avait souligné l’importance d'un suivi
approfondi et constant de sa mise en œuvre sur le plan interne et
avait encouragé les autorités roumaines à poursuivre leur coopération
avec le Service de l'exécution afin d’apporter des éclaircissements
aux questions en suspens recensées dans le Mémorandum CM/Inf/DH(2013)24
, le Comité des Ministres s’était félicité
de l’adoption de cette loi, avait souligné l’importance d'un suivi
approfondi et constant de sa mise en œuvre sur le plan interne et
avait encouragé les autorités roumaines à poursuivre leur coopération
avec le Service de l'exécution afin d’apporter des éclaircissements
aux questions en suspens recensées dans le Mémorandum CM/Inf/DH(2013)24  et à informer régulièrement le Comité des
Ministres sur la mise en œuvre des premières étapes de la nouvelle
loi, en vue de pouvoir évaluer les progrès accomplis.
 et à informer régulièrement le Comité des
Ministres sur la mise en œuvre des premières étapes de la nouvelle
loi, en vue de pouvoir évaluer les progrès accomplis. , dans lequel elle a conclu que
la nouvelle loi prévoyait, en principe, un cadre accessible et effectif de
redressement pour l’immense majorité des situations qui se présentent
dans le processus de réparation. Certaines questions recensées par
cet arrêt continuent toutefois à poser problème, comme l’absence
de disposition accordant une réparation, lorsqu’il existe plusieurs
titres de propriété pour un même immeuble bâti, ou l’absence d’accès
à une indemnisation pour les anciens propriétaires pouvant y prétendre
et qui ne peuvent bénéficier d’une restitution en nature, lorsque
le fait rendant cette restitution impossible n’a été connu qu’après l’expiration
des délais fixés pour l’introduction d’une demande en dédommagement
, dans lequel elle a conclu que
la nouvelle loi prévoyait, en principe, un cadre accessible et effectif de
redressement pour l’immense majorité des situations qui se présentent
dans le processus de réparation. Certaines questions recensées par
cet arrêt continuent toutefois à poser problème, comme l’absence
de disposition accordant une réparation, lorsqu’il existe plusieurs
titres de propriété pour un même immeuble bâti, ou l’absence d’accès
à une indemnisation pour les anciens propriétaires pouvant y prétendre
et qui ne peuvent bénéficier d’une restitution en nature, lorsque
le fait rendant cette restitution impossible n’a été connu qu’après l’expiration
des délais fixés pour l’introduction d’une demande en dédommagement  . En vertu de l’arrêt Preda
et autres, la Cour a rejeté 442 requêtes pour non-épuisement
des recours internes.
. En vertu de l’arrêt Preda
et autres, la Cour a rejeté 442 requêtes pour non-épuisement
des recours internes. , qui a été évalué par le Comité des
Ministres lors de sa 1214e réunion (DH)
du 2 au 4 décembre 2014
, qui a été évalué par le Comité des
Ministres lors de sa 1214e réunion (DH)
du 2 au 4 décembre 2014  . Le Comité des Ministres a observé
avec intérêt les progrès réalisés dans la mise en œuvre des premières
étapes de la loi et a par conséquent décidé de clore l'examen des
affaires relatives aux situations recensées par l’arrêt Preda et autres, auxquelles s’applique
désormais le nouveau mécanisme et pour lesquelles toutes les mesures
individuelles ont été prises, i.e. 85
affaires de ce groupe
. Le Comité des Ministres a observé
avec intérêt les progrès réalisés dans la mise en œuvre des premières
étapes de la loi et a par conséquent décidé de clore l'examen des
affaires relatives aux situations recensées par l’arrêt Preda et autres, auxquelles s’applique
désormais le nouveau mécanisme et pour lesquelles toutes les mesures
individuelles ont été prises, i.e. 85
affaires de ce groupe  . Toutefois, en ce qui concerne les
autres affaires et l'arrêt pilote Maria
Atanasiu et autres, le Comité des Ministres a décidé
de surveiller les évolutions ayant trait aux questions en suspens
identifiées par la Cour. En mars 2015, les autorités ont fourni
de nouvelles informations sur les mesures générales exigées pour
ce groupe d’affaires
. Toutefois, en ce qui concerne les
autres affaires et l'arrêt pilote Maria
Atanasiu et autres, le Comité des Ministres a décidé
de surveiller les évolutions ayant trait aux questions en suspens
identifiées par la Cour. En mars 2015, les autorités ont fourni
de nouvelles informations sur les mesures générales exigées pour
ce groupe d’affaires  .
.5.2 Durée excessive de la procédure judiciaire et absence de recours effectif
 et Stoianova et Nedelcu c. Roumanie
 et Stoianova et Nedelcu c. Roumanie  portent sur la durée excessive
des procédures civiles et pénales et dans certains cas également
sur l’absence de recours effectif en la matière (violations des
articles 6 et 13). Actuellement, plus de 80 affaires similaires
concernant ce problème structurel sont pendantes devant le Comité
des Ministres
 portent sur la durée excessive
des procédures civiles et pénales et dans certains cas également
sur l’absence de recours effectif en la matière (violations des
articles 6 et 13). Actuellement, plus de 80 affaires similaires
concernant ce problème structurel sont pendantes devant le Comité
des Ministres  .
Le 10 octobre 2011, la Roumanie a présenté au Comité des Ministres
un plan d’action qui précisait un certain nombre de mesures prises
par la Roumanie pour résoudre ces problèmes
.
Le 10 octobre 2011, la Roumanie a présenté au Comité des Ministres
un plan d’action qui précisait un certain nombre de mesures prises
par la Roumanie pour résoudre ces problèmes  .
. .
Le nouveau Code de procédure civile et le nouveau Code de procédure
pénale, adoptés en juillet 2010 et entrés en vigueur respectivement
en février 2013 et février 2014, prévoient des mesures législatives
à grande échelle.
.
Le nouveau Code de procédure civile et le nouveau Code de procédure
pénale, adoptés en juillet 2010 et entrés en vigueur respectivement
en février 2013 et février 2014, prévoient des mesures législatives
à grande échelle. . S’agissant de la durée excessive
de la procédure, le Comité des Ministres a pris acte, lors de sa
1179e réunion (DH) qui s’est tenue du
24 au 26 septembre 2013
. S’agissant de la durée excessive
de la procédure, le Comité des Ministres a pris acte, lors de sa
1179e réunion (DH) qui s’est tenue du
24 au 26 septembre 2013  , de l'entrée en vigueur du nouveau
Code de procédure civile et des répercussions positives de cette
«petite réforme» et a appelé les autorités à poursuivre le suivi
des effets de ces réformes. En matière de recours effectif, le Comité
des Ministres a invité les autorités à lui indiquer les raisons
pour lesquelles le recours accélératoire mis en place par le nouveau
Code de procédure civile s’appliquait uniquement aux procédures
engagées après son entrée en vigueur le 15 février 2013, et a invité les
autorités à lui fournir des précisions sur un certain nombre d’autres
questions en suspens, parmi lesquelles figure le déroulement de
l'action civile en dommages-intérêts au titre de réparation compensatoire.
Le 26 novembre 2013, la Cour a rendu un arrêt dans l'affaire Vlad et autres c. Roumanie
, de l'entrée en vigueur du nouveau
Code de procédure civile et des répercussions positives de cette
«petite réforme» et a appelé les autorités à poursuivre le suivi
des effets de ces réformes. En matière de recours effectif, le Comité
des Ministres a invité les autorités à lui indiquer les raisons
pour lesquelles le recours accélératoire mis en place par le nouveau
Code de procédure civile s’appliquait uniquement aux procédures
engagées après son entrée en vigueur le 15 février 2013, et a invité les
autorités à lui fournir des précisions sur un certain nombre d’autres
questions en suspens, parmi lesquelles figure le déroulement de
l'action civile en dommages-intérêts au titre de réparation compensatoire.
Le 26 novembre 2013, la Cour a rendu un arrêt dans l'affaire Vlad et autres c. Roumanie  ,
dans lequel elle s’est félicitée des mesures générales prises par
la Roumanie pour remédier au problème structurel de la durée excessive
des procédures civiles et pénales. En vertu de l'article 46, la
Cour européenne des droits de l’homme a toutefois invité les autorités
à prendre de nouvelles mesures pour garantir un recours spécifique
et clairement réglementé applicable à la durée excessive des procédures.
,
dans lequel elle s’est félicitée des mesures générales prises par
la Roumanie pour remédier au problème structurel de la durée excessive
des procédures civiles et pénales. En vertu de l'article 46, la
Cour européenne des droits de l’homme a toutefois invité les autorités
à prendre de nouvelles mesures pour garantir un recours spécifique
et clairement réglementé applicable à la durée excessive des procédures.5.3 Inexécution des décisions de justice internes
 .
. .
Un plan d’action relatif au groupe d'affaires Sacaleanu a
par ailleurs été présenté en janvier 2012
.
Un plan d’action relatif au groupe d'affaires Sacaleanu a
par ailleurs été présenté en janvier 2012  et
un plan d’action concernant le groupe d’affaires Strungariu a été présenté en juin
2012
 et
un plan d’action concernant le groupe d’affaires Strungariu a été présenté en juin
2012  , suivi
d’une version révisée en mars 2013
, suivi
d’une version révisée en mars 2013  . Dans le bilan d'action révisé présenté
pour le groupe d’affaires Ruianu
. Dans le bilan d'action révisé présenté
pour le groupe d’affaires Ruianu  en novembre 2011, les
autorités ont affirmé dans ces deux documents que les violations
constatées dans ces affaires n’étaient pas dues à un problème structurel
sous-jacent dans le système judiciaire roumain, mais qu’il s’agissait
plutôt de cas individuels. Cette position a été justifiée en citant diverses
affaires similaires portant sur l’exécution des décisions de justice
dont avait été saisie la Cour de Strasbourg et jugées irrecevables
en raison du non-épuisement des voies de recours internes ou parce qu’elles
étaient manifestement mal fondées
 en novembre 2011, les
autorités ont affirmé dans ces deux documents que les violations
constatées dans ces affaires n’étaient pas dues à un problème structurel
sous-jacent dans le système judiciaire roumain, mais qu’il s’agissait
plutôt de cas individuels. Cette position a été justifiée en citant diverses
affaires similaires portant sur l’exécution des décisions de justice
dont avait été saisie la Cour de Strasbourg et jugées irrecevables
en raison du non-épuisement des voies de recours internes ou parce qu’elles
étaient manifestement mal fondées  . Les autorités roumaines ont
expliqué plus en détail les diverses mesures générales qui ont été
prises concernant les affaires en question
. Les autorités roumaines ont
expliqué plus en détail les diverses mesures générales qui ont été
prises concernant les affaires en question  et
ont demandé au Comité des Ministres de clore l’examen de ce groupe
d’affaires. Le 6 septembre 2012, elles ont soumis des observations
complémentaires relatives au groupe d’affaires Sacaleanu, dans lesquelles elles
affirment notamment que le nouveau Code de procédure civile entré
en vigueur le 1er janvier 2013 comporte
des dispositions visant à simplifier la procédure d’exécution interne
et par conséquent à garantir une meilleure protection des droits
des créanciers
 et
ont demandé au Comité des Ministres de clore l’examen de ce groupe
d’affaires. Le 6 septembre 2012, elles ont soumis des observations
complémentaires relatives au groupe d’affaires Sacaleanu, dans lesquelles elles
affirment notamment que le nouveau Code de procédure civile entré
en vigueur le 1er janvier 2013 comporte
des dispositions visant à simplifier la procédure d’exécution interne
et par conséquent à garantir une meilleure protection des droits
des créanciers  .
. ,
le Comité des Ministres a pris acte avec intérêt du dernier plan
d’action concernant le groupe d’affaires Sacaleanu,
tout en s’inquiétant du fait que plusieurs questions cruciales relatives
aux mesures générales étaient toujours pendantes, notamment celles
des mécanismes et des garanties prévus en droit interne pour assurer
l’exécution volontaire et rapide des décisions de justice par l’administration
et des recours disponibles à cet égard
,
le Comité des Ministres a pris acte avec intérêt du dernier plan
d’action concernant le groupe d’affaires Sacaleanu,
tout en s’inquiétant du fait que plusieurs questions cruciales relatives
aux mesures générales étaient toujours pendantes, notamment celles
des mécanismes et des garanties prévus en droit interne pour assurer
l’exécution volontaire et rapide des décisions de justice par l’administration
et des recours disponibles à cet égard  . Il a observé que les violations constatées
par la Cour dans ces affaires révélaient l’existence d’importants
problèmes complexes à l’époque des faits.
. Il a observé que les violations constatées
par la Cour dans ces affaires révélaient l’existence d’importants
problèmes complexes à l’époque des faits. sur les mesures adoptées dans le
groupe d’affaires Sacaleanu, qui
comportent notamment des informations sur la mise en place d’un
groupe de travail ministériel chargé d’examiner le problème de l’inexécution
des décisions de justice rendues à l’encontre de débiteurs publics.
Le 29 janvier 2015, les autorités ont présenté un nouveau plan d’action
relatif au groupe d’affaires Ruianu
 sur les mesures adoptées dans le
groupe d’affaires Sacaleanu, qui
comportent notamment des informations sur la mise en place d’un
groupe de travail ministériel chargé d’examiner le problème de l’inexécution
des décisions de justice rendues à l’encontre de débiteurs publics.
Le 29 janvier 2015, les autorités ont présenté un nouveau plan d’action
relatif au groupe d’affaires Ruianu  .
.5.4 Mauvaises conditions de détention
 , la Cour
a conclu que les conditions de détention des requérants s’apparentaient
à un traitement inhumain ou dégradant (violations des articles 3
et 13), notamment en raison de la surpopulation carcérale et de
mauvaises conditions de détention, ainsi que de l’absence de recours
effectif pour obtenir une réparation dans ce genre de situations.
A l’heure actuelle, plus de 90 affaires similaires concernant ces
problèmes structurels dans les prisons et les locaux de détention
de la police
, la Cour
a conclu que les conditions de détention des requérants s’apparentaient
à un traitement inhumain ou dégradant (violations des articles 3
et 13), notamment en raison de la surpopulation carcérale et de
mauvaises conditions de détention, ainsi que de l’absence de recours
effectif pour obtenir une réparation dans ce genre de situations.
A l’heure actuelle, plus de 90 affaires similaires concernant ces
problèmes structurels dans les prisons et les locaux de détention
de la police  sont
pendantes devant le Comité des Ministres.
 sont
pendantes devant le Comité des Ministres. et en mars
2012
 et en mars
2012  , exposant les mesures prises et
envisagées pour résoudre les problèmes soulignés dans ces arrêts
et affectant les prisons et les centres de détention de la police.
Lors de sa 1144e réunion de juin 2012
, exposant les mesures prises et
envisagées pour résoudre les problèmes soulignés dans ces arrêts
et affectant les prisons et les centres de détention de la police.
Lors de sa 1144e réunion de juin 2012  ,
le Comité des Ministres s’est félicité de l’utilisation par le mécanisme
national de surveillance des prisons de critères d’évaluation semblables
à ceux de la Cour et de l’accessibilité de ses constats par la société
civile; il avait toutefois fait part de sa préoccupation quant à
l’incapacité de la majorité des centres de détention à respecter la
norme d’espace de vie minimal garantie par le droit national à chaque
détenu
,
le Comité des Ministres s’est félicité de l’utilisation par le mécanisme
national de surveillance des prisons de critères d’évaluation semblables
à ceux de la Cour et de l’accessibilité de ses constats par la société
civile; il avait toutefois fait part de sa préoccupation quant à
l’incapacité de la majorité des centres de détention à respecter la
norme d’espace de vie minimal garantie par le droit national à chaque
détenu  .
Le Comité des Ministres a également encouragé les autorités roumaines
à mettre en place un mécanisme de suivi similaire pour les centres
de détention de la police, à intensifier les mesures prises pour
remédier aux mauvaises conditions de détention et à lui fournir
des informations sur d’autres mesures concrètes prises en réponse
aux autres questions en suspens soulevées par le Secrétariat du
Comité des Ministres
.
Le Comité des Ministres a également encouragé les autorités roumaines
à mettre en place un mécanisme de suivi similaire pour les centres
de détention de la police, à intensifier les mesures prises pour
remédier aux mauvaises conditions de détention et à lui fournir
des informations sur d’autres mesures concrètes prises en réponse
aux autres questions en suspens soulevées par le Secrétariat du
Comité des Ministres  et leurs effets concrets, notamment
sur la mise en place de recours internes effectifs
 et leurs effets concrets, notamment
sur la mise en place de recours internes effectifs  .
. . A la suite de cet arrêt
et de l’évaluation par le Comité des Ministres des mesures prises,
le Gouvernement roumain a fixé en septembre 2012 de nouvelles lignes
d’action prioritaires afin de régler le problème structurel en question;
il a également mis en place un groupe de travail chargé du suivi
de leur mise en œuvre. La Roumanie est par ailleurs devenue l’un
des bénéficiaires du projet no 18 du
Fonds fiduciaire pour les droits de l’homme, qui vise à mettre en
œuvre les arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme révélant
des problèmes structurels en matière de détention provisoire et
de recours effectifs pour dénoncer les conditions de détention.
. A la suite de cet arrêt
et de l’évaluation par le Comité des Ministres des mesures prises,
le Gouvernement roumain a fixé en septembre 2012 de nouvelles lignes
d’action prioritaires afin de régler le problème structurel en question;
il a également mis en place un groupe de travail chargé du suivi
de leur mise en œuvre. La Roumanie est par ailleurs devenue l’un
des bénéficiaires du projet no 18 du
Fonds fiduciaire pour les droits de l’homme, qui vise à mettre en
œuvre les arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme révélant
des problèmes structurels en matière de détention provisoire et
de recours effectifs pour dénoncer les conditions de détention. a été évalué lors de sa 1222e réunion
(DH) des 11 et 12 mars 2015
 a été évalué lors de sa 1222e réunion
(DH) des 11 et 12 mars 2015  . Le Comité des Ministres a observé
avec intérêt les mesures prises par les autorités dans le cadre
de la réforme de la politique pénale de l’Etat. Il a cependant exprimé
son inquiétude quant à l’insuffisance des mesures législatives adoptées
au vu de l’ampleur de la surpopulation carcérale dans les centres
de détention et a noté que les autorités maintenaient le système
de détention provisoire dans les centres de détention de la police
malgré le caractère inadapté à la détention d’un certain nombre
de ces établissements. Il a également noté que l’information fournie
jusqu’à cette date par les autorités ne permettait pas de conclure
que les procédures existantes s’apparentaient à un recours effectif
contre les mauvaises conditions de détention. Le Comité des Ministres
a par conséquent instamment invité les autorités à élaborer et à
mettre en œuvre dans les plus brefs délais des mesures supplémentaires
appropriées et à lui fournir avant le 1er juin
2015 des informations sur la stratégie qu'elles envisageaient de
mettre en place pour l’exécution de ces arrêts et les a encouragées
à s’inspirer des solutions proposées dans le cadre du projet pertinent
du Fonds fiduciaire pour les droits de l’homme.
. Le Comité des Ministres a observé
avec intérêt les mesures prises par les autorités dans le cadre
de la réforme de la politique pénale de l’Etat. Il a cependant exprimé
son inquiétude quant à l’insuffisance des mesures législatives adoptées
au vu de l’ampleur de la surpopulation carcérale dans les centres
de détention et a noté que les autorités maintenaient le système
de détention provisoire dans les centres de détention de la police
malgré le caractère inadapté à la détention d’un certain nombre
de ces établissements. Il a également noté que l’information fournie
jusqu’à cette date par les autorités ne permettait pas de conclure
que les procédures existantes s’apparentaient à un recours effectif
contre les mauvaises conditions de détention. Le Comité des Ministres
a par conséquent instamment invité les autorités à élaborer et à
mettre en œuvre dans les plus brefs délais des mesures supplémentaires
appropriées et à lui fournir avant le 1er juin
2015 des informations sur la stratégie qu'elles envisageaient de
mettre en place pour l’exécution de ces arrêts et les a encouragées
à s’inspirer des solutions proposées dans le cadre du projet pertinent
du Fonds fiduciaire pour les droits de l’homme. . Il faisait notamment état d’une
forte surpopulation dans les établissements de l’ensemble du pays
(150 % de la capacité), de l’insuffisance de l’espace de vie minimum
dans les centres de détention de la police (moins de 4m2 dans
la plupart des établissements visités), du médiocre état de propreté
des cellules et des installations sanitaires, de la qualité et de
la quantité insuffisante des repas servis dans certains établissements,
ainsi que du manque d’activités de plein air pour les détenus
. Il faisait notamment état d’une
forte surpopulation dans les établissements de l’ensemble du pays
(150 % de la capacité), de l’insuffisance de l’espace de vie minimum
dans les centres de détention de la police (moins de 4m2 dans
la plupart des établissements visités), du médiocre état de propreté
des cellules et des installations sanitaires, de la qualité et de
la quantité insuffisante des repas servis dans certains établissements,
ainsi que du manque d’activités de plein air pour les détenus  . Le CPT a en outre formulé plusieurs
recommandations concernant les insuffisances en matière de fourniture
de services médicaux.
. Le CPT a en outre formulé plusieurs
recommandations concernant les insuffisances en matière de fourniture
de services médicaux.5.5 Mauvais traitements infligés par la police et absence d’enquêtes effectives
 . La Cour a constaté dans le groupe
d’affaires Barbu Anghelescu un
certain nombre de violations de la Convention découlant de plusieurs
problèmes parmi lesquels figurent notamment les mauvais traitements
infligés aux requérants au cours de leur garde à vue, l'absence
d'enquêtes effectives sur ces abus et les mauvais traitements à
caractère raciste infligés aux détenus issus de la minorité rom
(violations des articles 3, 13 et 14, combinés aux articles 3 et
13). Dans l’affaire Carabulea c. Roumanie, le
Comité des Ministres a conclu à une violation substantielle de l’article
2 de la Convention, dans la mesure où le requérant était décédé
à la suite des mauvais traitements qui lui avaient été infligés
par les forces de l’ordre
. La Cour a constaté dans le groupe
d’affaires Barbu Anghelescu un
certain nombre de violations de la Convention découlant de plusieurs
problèmes parmi lesquels figurent notamment les mauvais traitements
infligés aux requérants au cours de leur garde à vue, l'absence
d'enquêtes effectives sur ces abus et les mauvais traitements à
caractère raciste infligés aux détenus issus de la minorité rom
(violations des articles 3, 13 et 14, combinés aux articles 3 et
13). Dans l’affaire Carabulea c. Roumanie, le
Comité des Ministres a conclu à une violation substantielle de l’article
2 de la Convention, dans la mesure où le requérant était décédé
à la suite des mauvais traitements qui lui avaient été infligés
par les forces de l’ordre  .
. , mais le Secrétariat du Comité des
Ministres y a décelé de multiples défaillances
, mais le Secrétariat du Comité des
Ministres y a décelé de multiples défaillances  .
Tout d'abord, les garanties procédurales fondamentales contre les
mauvais traitements, parmi lesquelles figurent le droit à bénéficier
d’une assistance juridique et médicale et le droit d’informer un
tiers de sa détention, qui restent uniquement reconnues aux personnes
officiellement placées en détention provisoire. Il convient également
de noter les problèmes dans la mise en œuvre des dispositions réglementaires
applicables à l’examen médical des personnes détenues, comme le
non-respect de la confidentialité des examens et des dossiers médicaux des
détenus, le caractère incomplet de tels examens et des informations
consignées dans les dossiers médicaux et le non-respect de l’obligation
faite au médecin de signaler aux autorités judiciaires compétentes les
signes de violence et d’agression éventuellement observés. En outre,
les dispositions réglementaires sur l'examen médico-légal des personnes
détenues dans les centres de détention de la police qui présentent
des lésions traumatiques semblent avoir pour effet de retarder cet
examen et d’en laisser la réalisation à l’appréciation d’une autorité
qui ne dispose pas d’indépendance fonctionnelle (le responsable
du centre de détention). Les mesures de sensibilisation et de formation
prises ne semblent pas être parvenues à éradiquer totalement ces
actes contraires aux articles 2 et 3 de la Convention. Des mesures
additionnelles s’inscrivant dans une politique de «tolérance zéro»
de pareils actes semblent par conséquent nécessaires à l'égard de l’ensemble
des forces de l’ordre.
.
Tout d'abord, les garanties procédurales fondamentales contre les
mauvais traitements, parmi lesquelles figurent le droit à bénéficier
d’une assistance juridique et médicale et le droit d’informer un
tiers de sa détention, qui restent uniquement reconnues aux personnes
officiellement placées en détention provisoire. Il convient également
de noter les problèmes dans la mise en œuvre des dispositions réglementaires
applicables à l’examen médical des personnes détenues, comme le
non-respect de la confidentialité des examens et des dossiers médicaux des
détenus, le caractère incomplet de tels examens et des informations
consignées dans les dossiers médicaux et le non-respect de l’obligation
faite au médecin de signaler aux autorités judiciaires compétentes les
signes de violence et d’agression éventuellement observés. En outre,
les dispositions réglementaires sur l'examen médico-légal des personnes
détenues dans les centres de détention de la police qui présentent
des lésions traumatiques semblent avoir pour effet de retarder cet
examen et d’en laisser la réalisation à l’appréciation d’une autorité
qui ne dispose pas d’indépendance fonctionnelle (le responsable
du centre de détention). Les mesures de sensibilisation et de formation
prises ne semblent pas être parvenues à éradiquer totalement ces
actes contraires aux articles 2 et 3 de la Convention. Des mesures
additionnelles s’inscrivant dans une politique de «tolérance zéro»
de pareils actes semblent par conséquent nécessaires à l'égard de l’ensemble
des forces de l’ordre. . Il
a par ailleurs souligné la nécessité d’une action systématique dans
l’esprit d’une politique de «tolérance zéro» des actes contraires
aux articles 2 et 3 de la Convention
. Il
a par ailleurs souligné la nécessité d’une action systématique dans
l’esprit d’une politique de «tolérance zéro» des actes contraires
aux articles 2 et 3 de la Convention  .
Le 17 juillet 2013, les autorités roumaines ont fourni des informations
sur les mesures individuelles adoptées en l’espèce
.
Le 17 juillet 2013, les autorités roumaines ont fourni des informations
sur les mesures individuelles adoptées en l’espèce  . Les consultations bilatérales entre
les autorités et le Secrétariat du Comité des Ministres se sont
poursuivies en 2014 et ont pris en considération les répercussions
de l’entrée en vigueur le 1er février
2014 d’un nouveau Code pénal et d’une nouveau Code de procédure
pénale
. Les consultations bilatérales entre
les autorités et le Secrétariat du Comité des Ministres se sont
poursuivies en 2014 et ont pris en considération les répercussions
de l’entrée en vigueur le 1er février
2014 d’un nouveau Code pénal et d’une nouveau Code de procédure
pénale  .
.5.6 Sujets de préoccupation particuliers
 (principalement
des violations procédurales de l’article 2), l’absence de protection
juridique, sociale et de soins médicaux adéquats en faveur d’un
jeune homme séropositif diagnostiqué comme «souffrant d’un grave
handicap intellectuel» et issu de la minorité rom, qui était décédé
en 2004 dans un établissement psychiatrique (violations de l'article
2 et 13) dans l’affaire Centre de ressources
juridiques au nom de Valentin Câmpeanu
 (principalement
des violations procédurales de l’article 2), l’absence de protection
juridique, sociale et de soins médicaux adéquats en faveur d’un
jeune homme séropositif diagnostiqué comme «souffrant d’un grave
handicap intellectuel» et issu de la minorité rom, qui était décédé
en 2004 dans un établissement psychiatrique (violations de l'article
2 et 13) dans l’affaire Centre de ressources
juridiques au nom de Valentin Câmpeanu  , le
caractère inadapté du régime de détention spécifique pour les détenus «dangereux»
(violation de l’article 3) dans l’affaire Enache
c. Roumanie
, le
caractère inadapté du régime de détention spécifique pour les détenus «dangereux»
(violation de l’article 3) dans l’affaire Enache
c. Roumanie  et la mauvaise prise en charge des troubles
psychiatriques des détenus en prison (violation de l’article 3)
dans l’affaire Ţicu c. Roumanie)
 et la mauvaise prise en charge des troubles
psychiatriques des détenus en prison (violation de l’article 3)
dans l’affaire Ţicu c. Roumanie)  .
.6. Grèce
- durée excessive de la procédure judiciaire et absence de recours effectif;
- recours à la force létale et à des mauvais traitements par des membres des forces de l’ordre et absence d’enquête effective sur ces abus
.
6.1 Durée excessive de la procédure
 .
Une résolution intérimaire adoptée en 2007 par le Comité des Ministres
a souligné ces violations chroniques et a exhorté les autorités
grecques à adopter un projet de loi visant à l’accélération de la
procédure et au versement d’une indemnisation aux victimes
.
Une résolution intérimaire adoptée en 2007 par le Comité des Ministres
a souligné ces violations chroniques et a exhorté les autorités
grecques à adopter un projet de loi visant à l’accélération de la
procédure et au versement d’une indemnisation aux victimes  . Du fait
de la persistance de ce problème, la Cour européenne des droits de
l’homme a décidé d’appliquer la procédure de l’arrêt-pilote dans
l’affaire Vassilios Athanasiou et autres
c. Grèce, en constatant que la durée excessive de la
procédure devant les juridictions administratives constituait un
problème structurel et en concluant que la Grèce devait mettre en
place un recours effectif ou une combinaison de recours à l’échelon
national en vue de prévenir de semblables violations, dans un délai
d’un an à compter du moment où l’arrêt sera devenu définitif (c’est-à-dire
le 21 mars 2012)
. Du fait
de la persistance de ce problème, la Cour européenne des droits de
l’homme a décidé d’appliquer la procédure de l’arrêt-pilote dans
l’affaire Vassilios Athanasiou et autres
c. Grèce, en constatant que la durée excessive de la
procédure devant les juridictions administratives constituait un
problème structurel et en concluant que la Grèce devait mettre en
place un recours effectif ou une combinaison de recours à l’échelon
national en vue de prévenir de semblables violations, dans un délai
d’un an à compter du moment où l’arrêt sera devenu définitif (c’est-à-dire
le 21 mars 2012)  . Certaines mesures de caractère
général ont ainsi été prises ou sont en voie de l’être.
. Certaines mesures de caractère
général ont ainsi été prises ou sont en voie de l’être. . Le nouveau texte
prévoit que les contentieux qui soulèvent de nouvelles questions
similaires dans plusieurs affaires peuvent être classés selon un
ordre de priorité et portés devant une commission de trois juges
du Conseil d’Etat, dont l’arrêt tiendra lieu de lignes directrices
pour les autres affaires pendantes devant les juridictions administratives.
Le Conseil d’Etat a pu transférer 4 333 affaires à des juridictions
administratives inférieures au cours des cinq premiers mois de l’entrée
en vigueur de la loi. En outre, des conditions plus strictes ont
été fixées pour la procédure prévue pour interjeter appel, un système
de juge unique a été mis en place dans les juridictions d’appel
et le nombre des postes de juge administratif a été augmenté à tous
les degrés de juridiction
. Le nouveau texte
prévoit que les contentieux qui soulèvent de nouvelles questions
similaires dans plusieurs affaires peuvent être classés selon un
ordre de priorité et portés devant une commission de trois juges
du Conseil d’Etat, dont l’arrêt tiendra lieu de lignes directrices
pour les autres affaires pendantes devant les juridictions administratives.
Le Conseil d’Etat a pu transférer 4 333 affaires à des juridictions
administratives inférieures au cours des cinq premiers mois de l’entrée
en vigueur de la loi. En outre, des conditions plus strictes ont
été fixées pour la procédure prévue pour interjeter appel, un système
de juge unique a été mis en place dans les juridictions d’appel
et le nombre des postes de juge administratif a été augmenté à tous
les degrés de juridiction  .
Lors de sa 1136e réunion (DH) de mars
2012, le Comité des Ministres a pris note de ces mesures avec intérêt
et a encouragé les autorités grecques à le tenir régulièrement informé
des effets de cette loi
.
Lors de sa 1136e réunion (DH) de mars
2012, le Comité des Ministres a pris note de ces mesures avec intérêt
et a encouragé les autorités grecques à le tenir régulièrement informé
des effets de cette loi  .
. . Selon
cette nouvelle loi, toute personne qui allègue la durée excessive
d’une procédure devant les juridictions administratives peut demander
l’indemnisation du préjudice subi. En outre, les juridictions apprécient
le caractère raisonnable de la durée de la procédure et le montant
de l’indemnisation à octroyer, conformément à la jurisprudence de
la Cour européenne des droits de l’homme. Le Comité des Ministres
a salué, lors de sa 1136e réunion (DH)
de mars 2012, l’adoption de la loi et a pris acte de l’intention
manifestée par les autorités grecques de suivre la mise en œuvre
du recours en indemnisation et de réfléchir à l’opportunité d’éventuels
ajustements à la lumière de son fonctionnement
. Selon
cette nouvelle loi, toute personne qui allègue la durée excessive
d’une procédure devant les juridictions administratives peut demander
l’indemnisation du préjudice subi. En outre, les juridictions apprécient
le caractère raisonnable de la durée de la procédure et le montant
de l’indemnisation à octroyer, conformément à la jurisprudence de
la Cour européenne des droits de l’homme. Le Comité des Ministres
a salué, lors de sa 1136e réunion (DH)
de mars 2012, l’adoption de la loi et a pris acte de l’intention
manifestée par les autorités grecques de suivre la mise en œuvre
du recours en indemnisation et de réfléchir à l’opportunité d’éventuels
ajustements à la lumière de son fonctionnement  .
. dans lequel elles rappelaient que
plusieurs résultats satisfaisants avaient été obtenus huit mois
après l’entrée en vigueur de la loi no 3900/2010
et que la mise en œuvre de la loi no 4055/2012
s’était traduite par une diminution de la charge de travail du Conseil
d'Etat. Le 1er octobre 2013, la Cour
a rendu une décision dans laquelle elle a déclaré que les voies
de recours prévues par la loi no 4055/2012
étaient effectives et accessibles
 dans lequel elles rappelaient que
plusieurs résultats satisfaisants avaient été obtenus huit mois
après l’entrée en vigueur de la loi no 3900/2010
et que la mise en œuvre de la loi no 4055/2012
s’était traduite par une diminution de la charge de travail du Conseil
d'Etat. Le 1er octobre 2013, la Cour
a rendu une décision dans laquelle elle a déclaré que les voies
de recours prévues par la loi no 4055/2012
étaient effectives et accessibles  .
A la suite de cette décision, le Comité des Ministres a décidé,
lors de sa 1193e réunion (DH) qui s’est
tenue du 4 au 6 mars 2014
.
A la suite de cette décision, le Comité des Ministres a décidé,
lors de sa 1193e réunion (DH) qui s’est
tenue du 4 au 6 mars 2014  , d’exercer une surveillance
de l’exécution de ce groupe d’affaires sur la base d’une procédure standard
et a invité les autorités grecques à lui fournir de plus amples
informations sur l'impact concret des mesures visant à réduire la
durée des procédures administratives
, d’exercer une surveillance
de l’exécution de ce groupe d’affaires sur la base d’une procédure standard
et a invité les autorités grecques à lui fournir de plus amples
informations sur l'impact concret des mesures visant à réduire la
durée des procédures administratives  .
. . Dans son
arrêt, la Cour a souligné le caractère structurel du problème posé
en l’espèce et a demandé à la Grèce de mettre en place, dans un
délai d’un an (c’est-à-dire d’ici au 3 juillet 2013), un recours interne
ou une série de recours permettant l’octroi d’une réparation en
cas de durée déraisonnable de la procédure pénale; elle a décidé
d’ajourner toutes les affaires identiques pendant cette période
(50 des 250 affaires pendantes devant la Cour concernent une procédure
pénale). Elle a observé que, en dépit de l’adoption de la loi no 3904/2010,
qui comporte une série de dispositions visant à simplifier et à
accélérer la procédure pénale et diverses autres initiatives législatives,
l’ordre juridique interne n’offre pas aux parties concernées un
ou des recours qui leur permettent d’exercer leur droit à ce que
leur affaire soit entendue dans un délai raisonnable
. Dans son
arrêt, la Cour a souligné le caractère structurel du problème posé
en l’espèce et a demandé à la Grèce de mettre en place, dans un
délai d’un an (c’est-à-dire d’ici au 3 juillet 2013), un recours interne
ou une série de recours permettant l’octroi d’une réparation en
cas de durée déraisonnable de la procédure pénale; elle a décidé
d’ajourner toutes les affaires identiques pendant cette période
(50 des 250 affaires pendantes devant la Cour concernent une procédure
pénale). Elle a observé que, en dépit de l’adoption de la loi no 3904/2010,
qui comporte une série de dispositions visant à simplifier et à
accélérer la procédure pénale et diverses autres initiatives législatives,
l’ordre juridique interne n’offre pas aux parties concernées un
ou des recours qui leur permettent d’exercer leur droit à ce que
leur affaire soit entendue dans un délai raisonnable  .
. à
propos de la durée excessive de la procédure devant les juridictions
civiles et de l’absence de recours effectif à cet égard. La Cour
a demandé à la Grèce de mettre en place un recours effectif en matière
de durée excessive de procédures civiles avant le 30 janvier 2014.
La Cour européenne des droits de l’homme a dans l’intervalle prolongé
jusqu’au 30 janvier 2014
 à
propos de la durée excessive de la procédure devant les juridictions
civiles et de l’absence de recours effectif à cet égard. La Cour
a demandé à la Grèce de mettre en place un recours effectif en matière
de durée excessive de procédures civiles avant le 30 janvier 2014.
La Cour européenne des droits de l’homme a dans l’intervalle prolongé
jusqu’au 30 janvier 2014  le délai d’introduction d’un recours
dans l’affaire Michelioudakis,
de manière à ce qu’il corresponde au délai fixé pour l’exécution
de l’arrêt pilote Glykantzi.
 le délai d’introduction d’un recours
dans l’affaire Michelioudakis,
de manière à ce qu’il corresponde au délai fixé pour l’exécution
de l’arrêt pilote Glykantzi. , le Comité des Ministres a pris
acte avec satisfaction de l’adoption, par le Parlement grec le 13
février 2014 (loi no 4239/2014), d’une
loi visant à mettre en place un recours en indemnisation, qui est
entrée en vigueur le 20 février 2014.
, le Comité des Ministres a pris
acte avec satisfaction de l’adoption, par le Parlement grec le 13
février 2014 (loi no 4239/2014), d’une
loi visant à mettre en place un recours en indemnisation, qui est
entrée en vigueur le 20 février 2014. , dans lequel elle a
conclu que le recours en indemnisation mentionné ci-dessus constitue
une réponse suffisante à l'obligation faite à l’Etat de mettre en
place un recours effectif contre la durée excessive des procédures
civiles et pénales, ainsi que de la procédure devant la Cour des
comptes. Lors de sa 1214e réunion (DH),
du 2 au 4 décembre 2014, le Comité des Ministres a observé que la
Cour européenne avait conclu que le recours en indemnisation prévu par
la loi no 4239/2014 pouvait être jugé
effectif et accessible et a invité les autorités à lui fournir de
plus amples informations sur son fonctionnement dans la pratique
, dans lequel elle a
conclu que le recours en indemnisation mentionné ci-dessus constitue
une réponse suffisante à l'obligation faite à l’Etat de mettre en
place un recours effectif contre la durée excessive des procédures
civiles et pénales, ainsi que de la procédure devant la Cour des
comptes. Lors de sa 1214e réunion (DH),
du 2 au 4 décembre 2014, le Comité des Ministres a observé que la
Cour européenne avait conclu que le recours en indemnisation prévu par
la loi no 4239/2014 pouvait être jugé
effectif et accessible et a invité les autorités à lui fournir de
plus amples informations sur son fonctionnement dans la pratique  .
. visant à réduire la durée des procédures
civiles et pénales. S’agissant de la procédure civile, elles ont
notamment fait part de la mise en place de cours d’appel à juge
unique, d’un système informatisé de gestion des tribunaux, d’une
évaluation des résultats du travail des juges; en ce qui concerne
la procédure pénale, les autorités ont informé le Comité des Ministres
de la mise en place d’une formation de juge unique, de la requalification
de certains délits en infractions mineures et de l'irrecevabilité
des plaintes anonymes. Le Comité des Ministres a examiné ces mesures
lors de sa 1172e réunion (DH) de juin
2013, de sa 1179e réunion (DH) de septembre
2013 et de sa 1186e réunion (DH) de décembre
2013. Lors de sa 1186e réunion (DH),
le Comité des Ministres a demandé aux autorités de lui fournir des
informations (y compris des données statistiques) sur l'impact de
ces mesures sur la réduction de la durée des procédures civiles
et pénales et a réitéré cette demande à l’occasion de sa 1214e réunion
(DH) de décembre 2014
 visant à réduire la durée des procédures
civiles et pénales. S’agissant de la procédure civile, elles ont
notamment fait part de la mise en place de cours d’appel à juge
unique, d’un système informatisé de gestion des tribunaux, d’une
évaluation des résultats du travail des juges; en ce qui concerne
la procédure pénale, les autorités ont informé le Comité des Ministres
de la mise en place d’une formation de juge unique, de la requalification
de certains délits en infractions mineures et de l'irrecevabilité
des plaintes anonymes. Le Comité des Ministres a examiné ces mesures
lors de sa 1172e réunion (DH) de juin
2013, de sa 1179e réunion (DH) de septembre
2013 et de sa 1186e réunion (DH) de décembre
2013. Lors de sa 1186e réunion (DH),
le Comité des Ministres a demandé aux autorités de lui fournir des
informations (y compris des données statistiques) sur l'impact de
ces mesures sur la réduction de la durée des procédures civiles
et pénales et a réitéré cette demande à l’occasion de sa 1214e réunion
(DH) de décembre 2014  . Un
nouveau plan d'action et un bilan d'action mis à jour ont été respectivement
transmis en mars
. Un
nouveau plan d'action et un bilan d'action mis à jour ont été respectivement
transmis en mars  et
en juin 2015
 et
en juin 2015  .
.6.2 Recours à la force létale et à des mauvais traitements par des membres des forces de l'ordre et absence d'enquête effective sur ces abus
 .
. . La loi no 29/1943
relative à l’utilisation des armes à feu, qui avait été critiquée
par la Cour européenne des droits de l’homme, a ainsi été abrogée.
Une nouvelle législation complète précise les règles applicables
à l’utilisation des armes à feu par les fonctionnaires de police
. La loi no 29/1943
relative à l’utilisation des armes à feu, qui avait été critiquée
par la Cour européenne des droits de l’homme, a ainsi été abrogée.
Une nouvelle législation complète précise les règles applicables
à l’utilisation des armes à feu par les fonctionnaires de police  .
En outre, depuis 2003, aucune affaire similaire n’a été signalée
ni n’est pendante devant la Cour. En conséquence, le Comité des
Ministres a décidé de clore l’examen de cet aspect des affaires
lors de sa 1157e réunion (DH) de décembre
2012
.
En outre, depuis 2003, aucune affaire similaire n’a été signalée
ni n’est pendante devant la Cour. En conséquence, le Comité des
Ministres a décidé de clore l’examen de cet aspect des affaires
lors de sa 1157e réunion (DH) de décembre
2012  .
. , la diffusion de circulaires
dans les commissariats de police et auprès des procureurs pour leur
rappeler leur obligation de mener des enquêtes effectives sur les
violations des droits de l’homme et de former de manière plus approfondie
les fonctionnaires de police aux questions relatives aux droits
de l’homme
, la diffusion de circulaires
dans les commissariats de police et auprès des procureurs pour leur
rappeler leur obligation de mener des enquêtes effectives sur les
violations des droits de l’homme et de former de manière plus approfondie
les fonctionnaires de police aux questions relatives aux droits
de l’homme  .
. .
Lors de sa 1157e réunion (DH) de décembre
2012, le Comité des Ministres s’est félicité de cette avancée et
a invité les autorités grecques à le maintenir informé de la mise
en place et du fonctionnement effectif de cette commission
.
Lors de sa 1157e réunion (DH) de décembre
2012, le Comité des Ministres s’est félicité de cette avancée et
a invité les autorités grecques à le maintenir informé de la mise
en place et du fonctionnement effectif de cette commission  . Selon le Rapport annuel 2014 du Comité
des Ministres, les autorités ont présenté en novembre 2014 un bilan
d’action qui est actuellement en cours d’évaluation
. Selon le Rapport annuel 2014 du Comité
des Ministres, les autorités ont présenté en novembre 2014 un bilan
d’action qui est actuellement en cours d’évaluation  .
. , des migrants et des demandeurs d’asile
, des migrants et des demandeurs d’asile  . Dans son rapport établi à la suite
de sa visite en Grèce en avril 2013, le CPT a en outre constaté
que le problème des mauvais traitements infligés par la police semblait
s’intensifier et que rien n’indiquait que ces abus avaient fait
l’objet d’enquêtes immédiates et approfondies
. Dans son rapport établi à la suite
de sa visite en Grèce en avril 2013, le CPT a en outre constaté
que le problème des mauvais traitements infligés par la police semblait
s’intensifier et que rien n’indiquait que ces abus avaient fait
l’objet d’enquêtes immédiates et approfondies  . Cette
question a également été examinée au cours de sa visite en Grèce
en avril 2015
. Cette
question a également été examinée au cours de sa visite en Grèce
en avril 2015  .
.6.3 Conditions de rétention des étrangers et procédure de demande d’asile
 , la Cour a constaté une violation
de l’article 3 due aux conditions dans lesquelles les requérants (y
compris des mineurs non accompagnés)
, la Cour a constaté une violation
de l’article 3 due aux conditions dans lesquelles les requérants (y
compris des mineurs non accompagnés)  étaient retenus en leur
qualité de migrants en situation irrégulière (surpopulation, manque
de lits et de matelas, aération insuffisante, aucun accès régulier
aux toilettes ou aux installations sanitaires et aucun exercice
en plein air). L’affaire M.S.S. c. Belgique
et Grèce
 étaient retenus en leur
qualité de migrants en situation irrégulière (surpopulation, manque
de lits et de matelas, aération insuffisante, aucun accès régulier
aux toilettes ou aux installations sanitaires et aucun exercice
en plein air). L’affaire M.S.S. c. Belgique
et Grèce  portait également sur
les défaillances de l’examen par les autorités grecques de la demande
d’asile du requérant et du risque encouru par ce dernier d’être
refoulé directement ou indirectement vers son pays d’origine. La
Cour a conclu que le bien-fondé de sa demande d'asile n’avait pas
été sérieusement examiné et qu’il n’avait pas bénéficié d’un accès
à un recours effectif (violation de l'article 13, combiné à l'article
3). Par ailleurs, en octobre 2014, la Cour a notamment conclu dans
l’affaire Sharifi et autres c. Italie
et Grèce
 portait également sur
les défaillances de l’examen par les autorités grecques de la demande
d’asile du requérant et du risque encouru par ce dernier d’être
refoulé directement ou indirectement vers son pays d’origine. La
Cour a conclu que le bien-fondé de sa demande d'asile n’avait pas
été sérieusement examiné et qu’il n’avait pas bénéficié d’un accès
à un recours effectif (violation de l'article 13, combiné à l'article
3). Par ailleurs, en octobre 2014, la Cour a notamment conclu dans
l’affaire Sharifi et autres c. Italie
et Grèce  que l'Italie
avait violé l’article 3 de la Convention, en refoulant les demandeurs
d’asile vers la Grèce, où ils n’avaient aucun accès à une procédure
de demande d’asile adéquate et risquaient d’être refoulés vers l’Afghanistan. Elle
a également conclu à une violation de l'article 13 de la Convention,
combiné à l'article 3, à l'égard de la Grèce.
 que l'Italie
avait violé l’article 3 de la Convention, en refoulant les demandeurs
d’asile vers la Grèce, où ils n’avaient aucun accès à une procédure
de demande d’asile adéquate et risquaient d’être refoulés vers l’Afghanistan. Elle
a également conclu à une violation de l'article 13 de la Convention,
combiné à l'article 3, à l'égard de la Grèce. , et a formulé une série
de recommandations dans son rapport connexe consacré à sa visite
en Grèce en janvier 2011
, et a formulé une série
de recommandations dans son rapport connexe consacré à sa visite
en Grèce en janvier 2011  .
La déclaration du CPT et la réponse des autorités grecques ont également
été examinées au cours de la réunion de la sous-commission des droits
de l’homme de la commission des questions juridiques et des droits
de l’homme du 4 octobre 2012
.
La déclaration du CPT et la réponse des autorités grecques ont également
été examinées au cours de la réunion de la sous-commission des droits
de l’homme de la commission des questions juridiques et des droits
de l’homme du 4 octobre 2012  . A l’issue de
sa visite en Grèce, le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil
de l’Europe, M. Nils Muižnieks, a publié en avril 2013 une déclaration
dans laquelle il exhortait notamment la Grèce «à combler certaines
lacunes graves et persistantes qui nuisent aux droits de l'homme des
migrants, y compris des demandeurs d'asile et des réfugiés (…)»
. A l’issue de
sa visite en Grèce, le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil
de l’Europe, M. Nils Muižnieks, a publié en avril 2013 une déclaration
dans laquelle il exhortait notamment la Grèce «à combler certaines
lacunes graves et persistantes qui nuisent aux droits de l'homme des
migrants, y compris des demandeurs d'asile et des réfugiés (…)»  .
Dans son rapport consacré à la Grèce d’octobre 2014
.
Dans son rapport consacré à la Grèce d’octobre 2014  , le CPT a réitéré ses préoccupations au
sujet des conditions de détention des migrants en situation irrégulière
et a été particulièrement critique sur le traitement des mineurs
non accompagnés (qui sont parfois détenus avec des adultes) et sur
les conditions matérielles déplorables des locaux spéciaux de rétention
de l’aéroport d’Athènes, de Fylakio et de Petrou Ralli.
, le CPT a réitéré ses préoccupations au
sujet des conditions de détention des migrants en situation irrégulière
et a été particulièrement critique sur le traitement des mineurs
non accompagnés (qui sont parfois détenus avec des adultes) et sur
les conditions matérielles déplorables des locaux spéciaux de rétention
de l’aéroport d’Athènes, de Fylakio et de Petrou Ralli. . Les premières mesures prises par
les autorités grecques ont été évaluées dans le Mémorandum CM/Inf/DH(2012)19
. Les premières mesures prises par
les autorités grecques ont été évaluées dans le Mémorandum CM/Inf/DH(2012)19  .
. . Les autorités ont également informé
le Comité des Ministres des progrès réalisés en matière de soins médicaux
et psychologiques dispensés aux migrants en situation irrégulière
dans un certain nombre de centres de rétention. Toutefois, un certain
nombre de problèmes persistent. Lors de sa 1222e réunion
(DH) de mars 2015, et bien qu’il se soit félicité des améliorations
apportées aux conditions de détention des centres de pré-éloignement
et qu’il ait pris note du fait que les autorités grecques aient
indiqué que les étrangers dans l’attente de leur éloignement n’étaient
plus placés en détention dans les postes de police, le Comité des
Ministres a instamment invité les autorités à améliorer les conditions
de leur détention, en particulier dans les centres de détention
de l'aéroport d'Athènes, de Fylakio et de Petrou Ralli (comme l’a
constaté le CPT). Il a également exhorté les autorités à garantir
en priorité la pleine protection des droits des mineurs non accompagnés,
afin que des mesures de substitution à la détention soient recherchées
pour ces mineurs en tenant compte de «l’intérêt supérieur de l’enfant».
. Les autorités ont également informé
le Comité des Ministres des progrès réalisés en matière de soins médicaux
et psychologiques dispensés aux migrants en situation irrégulière
dans un certain nombre de centres de rétention. Toutefois, un certain
nombre de problèmes persistent. Lors de sa 1222e réunion
(DH) de mars 2015, et bien qu’il se soit félicité des améliorations
apportées aux conditions de détention des centres de pré-éloignement
et qu’il ait pris note du fait que les autorités grecques aient
indiqué que les étrangers dans l’attente de leur éloignement n’étaient
plus placés en détention dans les postes de police, le Comité des
Ministres a instamment invité les autorités à améliorer les conditions
de leur détention, en particulier dans les centres de détention
de l'aéroport d'Athènes, de Fylakio et de Petrou Ralli (comme l’a
constaté le CPT). Il a également exhorté les autorités à garantir
en priorité la pleine protection des droits des mineurs non accompagnés,
afin que des mesures de substitution à la détention soient recherchées
pour ces mineurs en tenant compte de «l’intérêt supérieur de l’enfant». , la Cour a reconnu
l'existence de ce recours, sans pour autant reconnaître son caractère
effectif
, la Cour a reconnu
l'existence de ce recours, sans pour autant reconnaître son caractère
effectif  . Lors de sa 1222e réunion
(DH) de mars 2015, le Comité des Ministres a invité les autorités
à veiller à ce que ce recours soit effectif dans la pratique et
à lui communiquer les évolutions de la jurisprudence interne sur
ce point
. Lors de sa 1222e réunion
(DH) de mars 2015, le Comité des Ministres a invité les autorités
à veiller à ce que ce recours soit effectif dans la pratique et
à lui communiquer les évolutions de la jurisprudence interne sur
ce point  .
. , que les trois services institués
par la loi no 3907/2011, à savoir le
Service d’asile, l’Instance d’appels et les Centres de premier accueil
avaient débuté leurs activités depuis le 7 juin 2013. Depuis la
mise en place du nouveau système d’asile, l’ancien et le nouveau
régime d’asile coexistent
, que les trois services institués
par la loi no 3907/2011, à savoir le
Service d’asile, l’Instance d’appels et les Centres de premier accueil
avaient débuté leurs activités depuis le 7 juin 2013. Depuis la
mise en place du nouveau système d’asile, l’ancien et le nouveau
régime d’asile coexistent  et l’arriéré des demandes déposées
avant le 3 juin 2013 est examiné par un comité composé d’officiers
de police et, le cas échéant, par des comités de deuxième instance.
Lors de sa 1222e réunion (DH) de mars
2015, le Comité des Ministres a noté avec intérêt les répercussions
positives des nouveaux services d'asile sur l'efficacité de la procédure
d'asile. Il a également appelé les autorités à assurer la pleine
protection des droits des mineurs sur base d’un système effectif
de tutelle, à garantir le droit à une aide judiciaire gratuite et
à résorber l’arriéré des demandes d’asile déposées avant le 7 juin
2013
 et l’arriéré des demandes déposées
avant le 3 juin 2013 est examiné par un comité composé d’officiers
de police et, le cas échéant, par des comités de deuxième instance.
Lors de sa 1222e réunion (DH) de mars
2015, le Comité des Ministres a noté avec intérêt les répercussions
positives des nouveaux services d'asile sur l'efficacité de la procédure
d'asile. Il a également appelé les autorités à assurer la pleine
protection des droits des mineurs sur base d’un système effectif
de tutelle, à garantir le droit à une aide judiciaire gratuite et
à résorber l’arriéré des demandes d’asile déposées avant le 7 juin
2013  .
. , le Haut-Commissariat des Nations Unies
pour les réfugiés a félicité les autorités grecques d’avoir engagé
la réforme de leur système d’asile alors qu’elles étaient confrontées
à d’importantes difficultés économiques et politiques. Il a cependant
souligné un certain nombre de carences et de préoccupations et a
recommandé aux Etats membres de l’Union européenne de ne pas refouler
les demandeurs d’asile vers la Grèce, en vertu du règlement de Dublin.
Les problèmes persistent et se sont même aggravés en raison de l’augmentation
massive ces derniers temps des arrivées de réfugiés et de migrants,
principalement par mer, de Syrie, d’Afghanistan, d'Erythrée et de
Somalie
, le Haut-Commissariat des Nations Unies
pour les réfugiés a félicité les autorités grecques d’avoir engagé
la réforme de leur système d’asile alors qu’elles étaient confrontées
à d’importantes difficultés économiques et politiques. Il a cependant
souligné un certain nombre de carences et de préoccupations et a
recommandé aux Etats membres de l’Union européenne de ne pas refouler
les demandeurs d’asile vers la Grèce, en vertu du règlement de Dublin.
Les problèmes persistent et se sont même aggravés en raison de l’augmentation
massive ces derniers temps des arrivées de réfugiés et de migrants,
principalement par mer, de Syrie, d’Afghanistan, d'Erythrée et de
Somalie  . La question des migrants en situation
irrégulière qui arrivent en Europe en traversant la Méditerranée
ou par tout autre moyen a été examinée à maintes reprises par l'Assemblée
au cours de ces dernières années
. La question des migrants en situation
irrégulière qui arrivent en Europe en traversant la Méditerranée
ou par tout autre moyen a été examinée à maintes reprises par l'Assemblée
au cours de ces dernières années  .
.6.4 Liberté d’association
 et à la dissolution d’une
association qui promouvait l’idée de l’existence d’une minorité ethnique
turque en Grèce (violations de l’article 11)
 et à la dissolution d’une
association qui promouvait l’idée de l’existence d’une minorité ethnique
turque en Grèce (violations de l’article 11)  .
. L’association Tourkiki Enosi Xanthis a été déboutée
par la Cour de cassation
 L’association Tourkiki Enosi Xanthis a été déboutée
par la Cour de cassation  , qui a estimé qu’un arrêt de
la Cour européenne des droits de l’homme ne constituait pas, dans
une procédure ne relevant pas du contentieux, «un changement de
situation» permettant la révision ou l’annulation d’une décision
de justice interne définitive
, qui a estimé qu’un arrêt de
la Cour européenne des droits de l’homme ne constituait pas, dans
une procédure ne relevant pas du contentieux, «un changement de
situation» permettant la révision ou l’annulation d’une décision
de justice interne définitive  .
. . En
outre, par l’arrêt 24/2012, la Cour de cassation grecque a cassé
l’arrêt d’une juridiction thrace qui avait refusé l’enregistrement
de «l’Association culturelle et éducative de la minorité de Thrace
occidentale de l’Evros du Sud», considérant, par un renvoi à l’article
11 de la Convention, que le simple soupçon né de l’ambiguïté de
l’intitulé de l’association ne suffisait pas à établir l’existence
d’un risque pour l’ordre public et qu’aucun besoin social pressant
n’imposait de refuser de reconnaître cette même association
. En
outre, par l’arrêt 24/2012, la Cour de cassation grecque a cassé
l’arrêt d’une juridiction thrace qui avait refusé l’enregistrement
de «l’Association culturelle et éducative de la minorité de Thrace
occidentale de l’Evros du Sud», considérant, par un renvoi à l’article
11 de la Convention, que le simple soupçon né de l’ambiguïté de
l’intitulé de l’association ne suffisait pas à établir l’existence
d’un risque pour l’ordre public et qu’aucun besoin social pressant
n’imposait de refuser de reconnaître cette même association  . En novembre 2012, les
autorités grecques ont indiqué que cette affaire serait à nouveau
entendue par la cour d’appel de Thrace le 7 décembre 2012 et que
l’arrêt de la Cour de cassation pouvait être suivi par les juridictions
inférieures
. En novembre 2012, les
autorités grecques ont indiqué que cette affaire serait à nouveau
entendue par la cour d’appel de Thrace le 7 décembre 2012 et que
l’arrêt de la Cour de cassation pouvait être suivi par les juridictions
inférieures  .
. . Il a également invité
les autorités grecques à communiquer des informations précises et concrètes
sur les mesures prises ou envisagées
. Il a également invité
les autorités grecques à communiquer des informations précises et concrètes
sur les mesures prises ou envisagées  . Le 8 avril 2013, le Gouvernement grec a soumis
de nouvelles informations
. Le 8 avril 2013, le Gouvernement grec a soumis
de nouvelles informations  .
. , du 3 au 5 décembre 2013, le Comité
des Ministres a constaté que suite aux arrêts de la Cour européenne
des droits de l’homme, la procédure judiciaire engagée par les associations
requérantes dans les affaires Bekir-Ousta
et autres et Emin et autres n’a
pas conduit aux résultats escomptés, dans la mesure où les pourvois
en cassation des requérants ont été rejetés, tout comme dans l’affaire Tourkiki Enosis Xanthis, pour des
vices de procédure sans avoir fait l’objet d’un examen sur le fond. Le
Comité des Ministres a par ailleurs observé avec regret que la solution
consistant à modifier le Code de procédure civile pour la mise en
œuvre des mesures individuelles des présents arrêts semblait être
toujours à l'étude. Dans la mesure où les autorités grecques n’avaient
pas fourni de plus amples informations, le Comité des Ministres
a adopté à l’occasion de sa 1201e réunion
(DH) de juin 2014 une résolution intérimaire pour ce groupe d’affaires
, du 3 au 5 décembre 2013, le Comité
des Ministres a constaté que suite aux arrêts de la Cour européenne
des droits de l’homme, la procédure judiciaire engagée par les associations
requérantes dans les affaires Bekir-Ousta
et autres et Emin et autres n’a
pas conduit aux résultats escomptés, dans la mesure où les pourvois
en cassation des requérants ont été rejetés, tout comme dans l’affaire Tourkiki Enosis Xanthis, pour des
vices de procédure sans avoir fait l’objet d’un examen sur le fond. Le
Comité des Ministres a par ailleurs observé avec regret que la solution
consistant à modifier le Code de procédure civile pour la mise en
œuvre des mesures individuelles des présents arrêts semblait être
toujours à l'étude. Dans la mesure où les autorités grecques n’avaient
pas fourni de plus amples informations, le Comité des Ministres
a adopté à l’occasion de sa 1201e réunion
(DH) de juin 2014 une résolution intérimaire pour ce groupe d’affaires  . Le Comité
des Ministres a rappelé que les autorités exploraient depuis juin
2013 «la solution la plus appropriée» pour la mise en œuvre des
mesures individuelles et a exprimé sa grande déception qu’aucune
information concrète et tangible ne lui ait été fournie à cet égard.
Il a par conséquent invité les autorités grecques à lui soumettre
sans plus tarder l’ensemble des mesures nécessaires pour que les requérants
puissent bénéficier d’une procédure conforme aux exigences de la
Convention. Jusqu'à présent, aucune réponse n'a été fournie par
les autorités à cette résolution intérimaire.
. Le Comité
des Ministres a rappelé que les autorités exploraient depuis juin
2013 «la solution la plus appropriée» pour la mise en œuvre des
mesures individuelles et a exprimé sa grande déception qu’aucune
information concrète et tangible ne lui ait été fournie à cet égard.
Il a par conséquent invité les autorités grecques à lui soumettre
sans plus tarder l’ensemble des mesures nécessaires pour que les requérants
puissent bénéficier d’une procédure conforme aux exigences de la
Convention. Jusqu'à présent, aucune réponse n'a été fournie par
les autorités à cette résolution intérimaire. . Dans sa Résolution 1704 (2010), l’Assemblée invitait instamment les autorités grecques
à «mettre pleinement en œuvre les arrêts de la Cour européenne des
droits de l’homme concernant la liberté de religion et d’association,
notamment eu égard à la dénomination des associations, et d’autoriser
ces dernières à utiliser le qualificatif “turc” dans leur nom si
elles le souhaitent»
. Dans sa Résolution 1704 (2010), l’Assemblée invitait instamment les autorités grecques
à «mettre pleinement en œuvre les arrêts de la Cour européenne des
droits de l’homme concernant la liberté de religion et d’association,
notamment eu égard à la dénomination des associations, et d’autoriser
ces dernières à utiliser le qualificatif “turc” dans leur nom si
elles le souhaitent»  .
.6.5 Autres questions en suspens
 ,
la Cour a conclu que la surpopulation carcérale semblait être un
problème structurel en Grèce. Ce point a également été souligné
par le rapport du CPT consacré à la Grèce en 2014
,
la Cour a conclu que la surpopulation carcérale semblait être un
problème structurel en Grèce. Ce point a également été souligné
par le rapport du CPT consacré à la Grèce en 2014  . Le Comité des Ministres a examiné ce groupe
d’affaires pour la dernière fois à l’occasion de sa 1230e réunion
(DH) de juin 2015.
. Le Comité des Ministres a examiné ce groupe
d’affaires pour la dernière fois à l’occasion de sa 1230e réunion
(DH) de juin 2015. portant sur l’absence
ou le retard considérable d’exécution des décisions définitives
des juridictions internes et sur l’absence de recours effectif à
cet égard (violations des articles 6.1 et 13). La plupart de ces affaires
concernaient l’inexécution des décisions de justice internes qui
ordonnaient la levée de l’expropriation. Le Comité des Ministres
a examiné ce groupe d’affaires pour la dernière fois au cours de
sa 1214e réunion (DH) de décembre 2014
 portant sur l’absence
ou le retard considérable d’exécution des décisions définitives
des juridictions internes et sur l’absence de recours effectif à
cet égard (violations des articles 6.1 et 13). La plupart de ces affaires
concernaient l’inexécution des décisions de justice internes qui
ordonnaient la levée de l’expropriation. Le Comité des Ministres
a examiné ce groupe d’affaires pour la dernière fois au cours de
sa 1214e réunion (DH) de décembre 2014  .
.7. Pologne
 .
. .
Depuis lors, le Comité des Ministres a estimé que les autorités
avaient pris des mesures suffisantes pour mettre en œuvre les arrêts
concernant la durée excessive de la détention provisoire (groupe Trzaska c. Pologne
.
Depuis lors, le Comité des Ministres a estimé que les autorités
avaient pris des mesures suffisantes pour mettre en œuvre les arrêts
concernant la durée excessive de la détention provisoire (groupe Trzaska c. Pologne  et Kauczor c. Pologne
 et Kauczor c. Pologne  , comprenant
173 affaires
, comprenant
173 affaires  ) et l’iniquité
des procédures de lustration (groupe d’affaires Matyjek c. Pologne)
) et l’iniquité
des procédures de lustration (groupe d’affaires Matyjek c. Pologne)  et a clos l’examen des
affaires de ces groupes. Cependant, d’autres points restent problématiques
(voir ci-dessous). Au cours de ma visite à Varsovie, (du 3 au 5
décembre 2014), j’ai abordé l’ensemble de ces problèmes avec les
autorités compétentes et les représentants de la Fondation Helsinki
des Droits de l’Homme et du barreau de Varsovie.
 et a clos l’examen des
affaires de ces groupes. Cependant, d’autres points restent problématiques
(voir ci-dessous). Au cours de ma visite à Varsovie, (du 3 au 5
décembre 2014), j’ai abordé l’ensemble de ces problèmes avec les
autorités compétentes et les représentants de la Fondation Helsinki
des Droits de l’Homme et du barreau de Varsovie.7.1 Durée excessive de la procédure judiciaire et absence de recours effectif
 . Depuis lors, des informations
complémentaires ont été fournies concernant les avancées réalisées
sur le plan de la diminution de la durée des procédures pénales
. Depuis lors, des informations
complémentaires ont été fournies concernant les avancées réalisées
sur le plan de la diminution de la durée des procédures pénales  (Kudła c. Pologne et autres affaires)
et civiles (Podbielski c. Pologne et
autres affaires)
 (Kudła c. Pologne et autres affaires)
et civiles (Podbielski c. Pologne et
autres affaires)  ainsi
que sur le plan des procédures engagées devant les autorités et
les juridictions administratives (Fuchs
c. Pologne et autres affaires)
 ainsi
que sur le plan des procédures engagées devant les autorités et
les juridictions administratives (Fuchs
c. Pologne et autres affaires)  .
. pour les groupes d'affaires Kudla c. Pologne
 pour les groupes d'affaires Kudla c. Pologne  et Podbielski c. Pologne
 et Podbielski c. Pologne  ; le
23 novembre 2011, elles ont présenté pour le groupe d’affaires Fuchs c. Pologne
; le
23 novembre 2011, elles ont présenté pour le groupe d’affaires Fuchs c. Pologne  un plan d’action distinct
 un plan d’action distinct  . Ces deux plans
d'action résumaient les mesures législatives et autres prises par
les autorités polonaises pour remédier à ce problème (dont l'informatisation
de la procédure judiciaire et l'augmentation du budget et des effectifs
de la justice)
. Ces deux plans
d'action résumaient les mesures législatives et autres prises par
les autorités polonaises pour remédier à ce problème (dont l'informatisation
de la procédure judiciaire et l'augmentation du budget et des effectifs
de la justice)  , et fournissaient
des données statistiques sur la question de la durée des procédures
judiciaires jusqu'en 2010. Lors de la 1128e réunion
(DH) (novembre-décembre 2011)
, et fournissaient
des données statistiques sur la question de la durée des procédures
judiciaires jusqu'en 2010. Lors de la 1128e réunion
(DH) (novembre-décembre 2011)  , le Comité des Ministres a pris
note de ces mesures.
, le Comité des Ministres a pris
note de ces mesures. et
quatre autres affaires), concernant
la durée excessive de la procédure et l’efficacité du recours interne introduit
en 2004. La Cour a appliqué la procédure de l’arrêt pilote et demandé
aux autorités si les affaires transmises présentaient un problème
structurel lié au dysfonctionnement de la pratique judiciaire interne,
au motif que les tribunaux n’ont pas respecté les critères y afférents
découlant de la Convention. A cette date, quelque 400 affaires relatives
à ce problème étaient pendantes devant la Cour.
 et
quatre autres affaires), concernant
la durée excessive de la procédure et l’efficacité du recours interne introduit
en 2004. La Cour a appliqué la procédure de l’arrêt pilote et demandé
aux autorités si les affaires transmises présentaient un problème
structurel lié au dysfonctionnement de la pratique judiciaire interne,
au motif que les tribunaux n’ont pas respecté les critères y afférents
découlant de la Convention. A cette date, quelque 400 affaires relatives
à ce problème étaient pendantes devant la Cour. . Elles ont confirmé la poursuite
des mesures annoncées en 2011 et fait part de plusieurs nouvelles
mesures législatives ayant pour objectif la simplification et l’accélération
des procédures, à savoir: le transfert de certaines compétences
des juges au profit d'agents publics extérieurs à l'appareil judiciaire
et des tribunaux à d’autres professionnels du droit comme les notaires.
Selon les statistiques pour 2012, tous types d’affaires confondus,
les tribunaux ont traité plus d’affaires que le nombre de celles
entrantes, parvenant ainsi à diminuer l’arriéré des affaires pendantes
pour la première fois depuis quelques années. En 2012, les juridictions
polonaises ont mené à terme les procédures relatives à plus de 14 millions
d’affaires mais au 31 décembre 2012, quelque 1,8 million de dossiers
restaient à traiter
. Elles ont confirmé la poursuite
des mesures annoncées en 2011 et fait part de plusieurs nouvelles
mesures législatives ayant pour objectif la simplification et l’accélération
des procédures, à savoir: le transfert de certaines compétences
des juges au profit d'agents publics extérieurs à l'appareil judiciaire
et des tribunaux à d’autres professionnels du droit comme les notaires.
Selon les statistiques pour 2012, tous types d’affaires confondus,
les tribunaux ont traité plus d’affaires que le nombre de celles
entrantes, parvenant ainsi à diminuer l’arriéré des affaires pendantes
pour la première fois depuis quelques années. En 2012, les juridictions
polonaises ont mené à terme les procédures relatives à plus de 14 millions
d’affaires mais au 31 décembre 2012, quelque 1,8 million de dossiers
restaient à traiter  .
. , de 23 % entre
2010 et 2011, et de 32 % entre 2011 et 2012
, de 23 % entre
2010 et 2011, et de 32 % entre 2011 et 2012  . En 2012,
la proportion de recours recevables approchait les 18 %; dans 95 %
d’entre eux, les demandeurs ont obtenu une indemnisation pécuniaire
. En 2012,
la proportion de recours recevables approchait les 18 %; dans 95 %
d’entre eux, les demandeurs ont obtenu une indemnisation pécuniaire  .
La plupart des recours concernaient des procédures civiles (62 %,
contre 25 % de procédures pénales). Dans sa résolution du 28 mars
2013
.
La plupart des recours concernaient des procédures civiles (62 %,
contre 25 % de procédures pénales). Dans sa résolution du 28 mars
2013  , la Cour suprême a déclaré que les
juridictions devaient prendre en considération la durée globale
de la procédure dans l’examen des allégations de durée excessive. Dans
sa communication au Comité des Ministres du 6 décembre 2013
, la Cour suprême a déclaré que les
juridictions devaient prendre en considération la durée globale
de la procédure dans l’examen des allégations de durée excessive. Dans
sa communication au Comité des Ministres du 6 décembre 2013  , le Conseil national
du barreau s’est plaint du prolongement fréquent des procédures
judiciaires et du manque d’efficacité du recours interne en raison
de la «fragmentation des procédures» (c.-à-d. la non prise en compte
de la durée globale de la procédure), d’une motivation incomplète
des décisions de justice et du manque d’information quant à la manière
d’accélérer la procédure, ainsi que du faible montant des indemnisations
accordées (bien que la loi prévoit des indemnisations comprises
entre €500 et €5 000, le montant accordé par les juridictions est
de l’ordre de €700 à €1 000).
, le Conseil national
du barreau s’est plaint du prolongement fréquent des procédures
judiciaires et du manque d’efficacité du recours interne en raison
de la «fragmentation des procédures» (c.-à-d. la non prise en compte
de la durée globale de la procédure), d’une motivation incomplète
des décisions de justice et du manque d’information quant à la manière
d’accélérer la procédure, ainsi que du faible montant des indemnisations
accordées (bien que la loi prévoit des indemnisations comprises
entre €500 et €5 000, le montant accordé par les juridictions est
de l’ordre de €700 à €1 000). ,
le Comité des Ministres a encouragé les autorités à «établir une
stratégie claire» pour stabiliser la récente tendance positive concernant
la diminution de l’arriéré d’affaires pendantes. Il a toutefois
exprimé sa préoccupation concernant le fonctionnement du recours
interne, estimé que des mesures substantielles semblent encore nécessaires pour
y remédier et invité les autorités à mener une réflexion approfondie
sur les mesures requises et à fournir un plan d’action mis à jour.
Les autorités ont, par la suite, présenté au Comité des Ministres
un plan d’action mis à jour le 26 mai 2015
,
le Comité des Ministres a encouragé les autorités à «établir une
stratégie claire» pour stabiliser la récente tendance positive concernant
la diminution de l’arriéré d’affaires pendantes. Il a toutefois
exprimé sa préoccupation concernant le fonctionnement du recours
interne, estimé que des mesures substantielles semblent encore nécessaires pour
y remédier et invité les autorités à mener une réflexion approfondie
sur les mesures requises et à fournir un plan d’action mis à jour.
Les autorités ont, par la suite, présenté au Comité des Ministres
un plan d’action mis à jour le 26 mai 2015  .
. et que la charge
de travail de la Cour suprême administrative est restée stable
 et que la charge
de travail de la Cour suprême administrative est restée stable  . Une nouvelle loi relative à
la responsabilité financière des agents publics pour infraction
grave à la législation
. Une nouvelle loi relative à
la responsabilité financière des agents publics pour infraction
grave à la législation  et de
nouvelles modifications apportées au Code de procédure administrative
(«CPA») sont entrées en vigueur en 2011. Grâce à ces amendements,
il est désormais possible de se plaindre de l’inaction des autorités administratives
mais également des retards dans les procédures en cours devant ces
dernières (article 37 du Code de procédure administrative). Cependant,
ce nouveau recours n’a pas d’effets compensatoires (contrairement
à la voie de recours précitée introduite en 2004, qui s’applique
également aux durées excessives de procédures devant les juridictions
administratives).
 et de
nouvelles modifications apportées au Code de procédure administrative
(«CPA») sont entrées en vigueur en 2011. Grâce à ces amendements,
il est désormais possible de se plaindre de l’inaction des autorités administratives
mais également des retards dans les procédures en cours devant ces
dernières (article 37 du Code de procédure administrative). Cependant,
ce nouveau recours n’a pas d’effets compensatoires (contrairement
à la voie de recours précitée introduite en 2004, qui s’applique
également aux durées excessives de procédures devant les juridictions
administratives). et
lors de sa 1179e réunion (DH), le 26
septembre 2013
 et
lors de sa 1179e réunion (DH), le 26
septembre 2013  . Dans leur décision adoptée à l’occasion
de cette dernière, le Comité des Ministres a fait part de ses préoccupations devant
l’absence de nouvelles informations et la situation d’ensemble,
notant que le nombre d’affaires pendantes devant les juridictions
administratives a augmenté et qu’aucune information n’est disponible
sur la durée des procédures devant les organes administratifs. Il
a également souligné que cette question est pendante devant le Comité
depuis plus de dix ans.
. Dans leur décision adoptée à l’occasion
de cette dernière, le Comité des Ministres a fait part de ses préoccupations devant
l’absence de nouvelles informations et la situation d’ensemble,
notant que le nombre d’affaires pendantes devant les juridictions
administratives a augmenté et qu’aucune information n’est disponible
sur la durée des procédures devant les organes administratifs. Il
a également souligné que cette question est pendante devant le Comité
depuis plus de dix ans. , accompagné
d’informations mises à jour relatives à l’utilisation du nouveau
recours en vertu de l’article 37 du CPA, de statistiques concernant
les procédures devant les tribunaux administratifs, ainsi que des
mesures de surveillance et organisationnelles prises en leur sein.
Il ressort que le nombre de recours fondés sur l’article 37 du CPA,
y compris ceux jugés recevables, a connu une hausse constante. En
2012, les juridictions administratives régionales ont traité la plupart
des affaires (78 %) dans l’année. Cependant, malgré leur efficacité,
elles enregistraient un arriéré d’affaires en suspens à la fin de
l’année 2012. Il en va de même de la Cour suprême administrative,
qui a eu à traiter un nombre sans cesse croissant de pourvois en
cassation (dont 47 % ont été examinés dans un délai d’un an et 53 %
dans un délai de 12 à 24 mois). Aucune information n’a été transmise
quant à la durée des procédures devant les organes administratifs.
En avril 2015, les autorités ont fourni un nouveau plan d’action actualisé
, accompagné
d’informations mises à jour relatives à l’utilisation du nouveau
recours en vertu de l’article 37 du CPA, de statistiques concernant
les procédures devant les tribunaux administratifs, ainsi que des
mesures de surveillance et organisationnelles prises en leur sein.
Il ressort que le nombre de recours fondés sur l’article 37 du CPA,
y compris ceux jugés recevables, a connu une hausse constante. En
2012, les juridictions administratives régionales ont traité la plupart
des affaires (78 %) dans l’année. Cependant, malgré leur efficacité,
elles enregistraient un arriéré d’affaires en suspens à la fin de
l’année 2012. Il en va de même de la Cour suprême administrative,
qui a eu à traiter un nombre sans cesse croissant de pourvois en
cassation (dont 47 % ont été examinés dans un délai d’un an et 53 %
dans un délai de 12 à 24 mois). Aucune information n’a été transmise
quant à la durée des procédures devant les organes administratifs.
En avril 2015, les autorités ont fourni un nouveau plan d’action actualisé  .
.7.2 Questions en suspens
7.2.1 Mauvaises conditions de détention
 et
du manque de soins médicaux adéquats (Kaprykowski
c. Pologne et autres affaires)
 et
du manque de soins médicaux adéquats (Kaprykowski
c. Pologne et autres affaires)  .
Comme la Cour l’a rappelé dans l'affaire Orchowski
c. Pologne, les conditions de détention inadaptées constituent
un problème récurrent en Pologne, tandis que la surpopulation des
prisons et des maisons d'arrêt polonaises forment un problème structurel persistant
.
Comme la Cour l’a rappelé dans l'affaire Orchowski
c. Pologne, les conditions de détention inadaptées constituent
un problème récurrent en Pologne, tandis que la surpopulation des
prisons et des maisons d'arrêt polonaises forment un problème structurel persistant  .
. et le 12 septembre
2011
 et le 12 septembre
2011  , les autorités
polonaises ont présenté des plans d'action pour les affaires Orchowski et Norbert
Sikorski
, les autorités
polonaises ont présenté des plans d'action pour les affaires Orchowski et Norbert
Sikorski  . Le deuxième plan d'action a témoigné
de la diminution du nombre de détenus et d’une forte augmentation
de la capacité des prisons et des maisons d'arrêt de 2005 à 2010
. Le deuxième plan d'action a témoigné
de la diminution du nombre de détenus et d’une forte augmentation
de la capacité des prisons et des maisons d'arrêt de 2005 à 2010  .
Par ailleurs, la Cour européenne des droits de l'homme a rendu deux
décisions d'irrecevabilité en 2010, dans lesquelles elle a estimé
qu'il existait un recours effectif contre la surpopulation des établissements de
détention (demande en indemnisation faite au civil) et a déclaré
qu'elle pouvait dorénavant exiger des requérants qu'ils utilisent
le nouveau mécanisme de recours prévu par le Code d'exécution des
peines
.
Par ailleurs, la Cour européenne des droits de l'homme a rendu deux
décisions d'irrecevabilité en 2010, dans lesquelles elle a estimé
qu'il existait un recours effectif contre la surpopulation des établissements de
détention (demande en indemnisation faite au civil) et a déclaré
qu'elle pouvait dorénavant exiger des requérants qu'ils utilisent
le nouveau mécanisme de recours prévu par le Code d'exécution des
peines  .
. , le Comité
des Ministres a noté ces avancées et a souligné, s’agissant des
affaires Orchowski et Norbert Sikorski, qu'il ne disposait
toujours pas d’informations relatives aux circonstances aggravantes
relevées par la Cour et a invité les autorités polonaises à lui communiquer
ces éléments supplémentaires. Ces informations, qui lui ont été
transmises par les autorités polonaises en janvier 2013, évoquaient
deux facteurs: les fréquents transferts de détenus et les possibilités offertes
aux détenus de faire de l’exercice. Aucune information sur d’autres
facteurs aggravants relevés par la Cour n’a été fournie, parmi lesquels
figurent l’impossibilité de s’isoler, l’insalubrité et l’absence
de prise en charge des détenus vulnérables ayant des problèmes de
santé
, le Comité
des Ministres a noté ces avancées et a souligné, s’agissant des
affaires Orchowski et Norbert Sikorski, qu'il ne disposait
toujours pas d’informations relatives aux circonstances aggravantes
relevées par la Cour et a invité les autorités polonaises à lui communiquer
ces éléments supplémentaires. Ces informations, qui lui ont été
transmises par les autorités polonaises en janvier 2013, évoquaient
deux facteurs: les fréquents transferts de détenus et les possibilités offertes
aux détenus de faire de l’exercice. Aucune information sur d’autres
facteurs aggravants relevés par la Cour n’a été fournie, parmi lesquels
figurent l’impossibilité de s’isoler, l’insalubrité et l’absence
de prise en charge des détenus vulnérables ayant des problèmes de
santé  . Lors de sa 1164e réunion
(DH) de mars 2013, le Comité des Ministres a invité les autorités
polonaises à lui soumettre un bilan d’action consolidé comportant
l’ensemble des informations complémentaires attendues
. Lors de sa 1164e réunion
(DH) de mars 2013, le Comité des Ministres a invité les autorités
polonaises à lui soumettre un bilan d’action consolidé comportant
l’ensemble des informations complémentaires attendues  .
Les autorités ont fourni en août 2014 un bilan d’action consolidé
dans lequel elles mentionnaient notamment l’augmentation, entre
2006 et 2010, des capacités d’accueil des détenus et une meilleure
utilisation des mesures de surveillance électronique des personnes
condamnées tant au niveau législatif qu’organisationnel. Les autorités
ont également souligné que le taux d’occupation des établissements
pénitentiaires et des maisons d’arrêt s’élevait à 98 % au 31 décembre 2012
et à 96,4 % au 30 avril 2013 (les normes légales polonaises de l'espace
de vie par détenu étant de 3 m2).
.
Les autorités ont fourni en août 2014 un bilan d’action consolidé
dans lequel elles mentionnaient notamment l’augmentation, entre
2006 et 2010, des capacités d’accueil des détenus et une meilleure
utilisation des mesures de surveillance électronique des personnes
condamnées tant au niveau législatif qu’organisationnel. Les autorités
ont également souligné que le taux d’occupation des établissements
pénitentiaires et des maisons d’arrêt s’élevait à 98 % au 31 décembre 2012
et à 96,4 % au 30 avril 2013 (les normes légales polonaises de l'espace
de vie par détenu étant de 3 m2). . Parallèlement,
dans sa communication de novembre 2011 au Comité des Ministres,
la médiatrice polonaise a souligné que la question de la surpopulation
des établissements de détention polonais n'était toujours pas réglée,
même si la densité de population des centres de détention représentait
à ce moment-là 96,4 % de la capacité nationale globale
. Parallèlement,
dans sa communication de novembre 2011 au Comité des Ministres,
la médiatrice polonaise a souligné que la question de la surpopulation
des établissements de détention polonais n'était toujours pas réglée,
même si la densité de population des centres de détention représentait
à ce moment-là 96,4 % de la capacité nationale globale  .
Ces chiffres d’ensemble peuvent masquer d'importantes différences
régionales ou refléter des différences dans les méthodes utilisées
pour produire les statistiques. Par ailleurs, dans leurs communications,
les ONG
.
Ces chiffres d’ensemble peuvent masquer d'importantes différences
régionales ou refléter des différences dans les méthodes utilisées
pour produire les statistiques. Par ailleurs, dans leurs communications,
les ONG  estiment
que la situation actuelle est contraire au principe de l’Etat de
droit et préconisent un réexamen de la pratique concernant l’application
de la détention provisoire et de mesures non privatives de liberté
plutôt que la création de nouveaux établissements de détention.
En évaluant cette information lors de sa 1164e réunion (DH) en mars
2013, le Comité des Ministres a aussi noté avec intérêt l’engagement
des autorités à poursuivre leurs efforts pour prendre en compte
les recommandations du CPT concernant notamment l’espace vital des
détenus. Dans le rapport relatif à sa visite effectuée en Pologne
en juin 2013, le CPT a confirmé que le surpeuplement reste un problème
dans toutes les prisons visitées. Il appelait les autorités à redoubler
d’efforts afin de combattre ce phénomène négatif et à revoir au
plus tôt les normes légales actuelles en matière d’espace vital
par détenu (soit 3 m2)
 estiment
que la situation actuelle est contraire au principe de l’Etat de
droit et préconisent un réexamen de la pratique concernant l’application
de la détention provisoire et de mesures non privatives de liberté
plutôt que la création de nouveaux établissements de détention.
En évaluant cette information lors de sa 1164e réunion (DH) en mars
2013, le Comité des Ministres a aussi noté avec intérêt l’engagement
des autorités à poursuivre leurs efforts pour prendre en compte
les recommandations du CPT concernant notamment l’espace vital des
détenus. Dans le rapport relatif à sa visite effectuée en Pologne
en juin 2013, le CPT a confirmé que le surpeuplement reste un problème
dans toutes les prisons visitées. Il appelait les autorités à redoubler
d’efforts afin de combattre ce phénomène négatif et à revoir au
plus tôt les normes légales actuelles en matière d’espace vital
par détenu (soit 3 m2)  .
. puis complété
le 12 septembre 2011
 puis complété
le 12 septembre 2011  . Des informations supplémentaires
ont été fournies par le gouvernement le 11 janvier 2013
. Des informations supplémentaires
ont été fournies par le gouvernement le 11 janvier 2013  . Les autorités ont déclaré qu'une
réforme des installations hospitalières pénitentiaires visant à
améliorer la qualité et la cohérence du traitement médical de l'ensemble des
détenus, était en cours
. Les autorités ont déclaré qu'une
réforme des installations hospitalières pénitentiaires visant à
améliorer la qualité et la cohérence du traitement médical de l'ensemble des
détenus, était en cours  .
En outre, en décembre 2010, le ministre de la Justice a pris un
décret «relatif à la fourniture de services médicaux aux personnes
placées en détention par les établissements de soins des personnes
privées de liberté», qui définit le cadre des services médicaux
proposés aux détenus
.
En outre, en décembre 2010, le ministre de la Justice a pris un
décret «relatif à la fourniture de services médicaux aux personnes
placées en détention par les établissements de soins des personnes
privées de liberté», qui définit le cadre des services médicaux
proposés aux détenus  . D’autres informations
ont été communiquées au Comité des Ministres en janvier 2013
. D’autres informations
ont été communiquées au Comité des Ministres en janvier 2013  . Dans leur décision adoptée lors
de la 1164e réunion CM(-DH) (5-7 mars
2013), les Délégués ont noté avec intérêt les développements positifs
présentés par les autorités, en particulier l'augmentation systématique
des dépenses de santé en milieu pénitentiaire, mais ont considéré
que des informations complémentaires restaient nécessaires en vue de
clarifier l'étendue et l'impact réel de ces mesures et d’examiner
les voies de recours ouvertes aux détenus en matière d'accès aux
soins médicaux
. Dans leur décision adoptée lors
de la 1164e réunion CM(-DH) (5-7 mars
2013), les Délégués ont noté avec intérêt les développements positifs
présentés par les autorités, en particulier l'augmentation systématique
des dépenses de santé en milieu pénitentiaire, mais ont considéré
que des informations complémentaires restaient nécessaires en vue de
clarifier l'étendue et l'impact réel de ces mesures et d’examiner
les voies de recours ouvertes aux détenus en matière d'accès aux
soins médicaux  .
Selon le Conseil national du barreau
.
Selon le Conseil national du barreau  , la législation
actuellement en vigueur constitue une base suffisante pour garantir
aux détenus des soins médicaux adéquats, le problème soulevé ayant
trait à la situation extrajudiciaire et notamment au manque de sensibilité
de certains agents pénitentiaires. Les autorités ont indiqué en
réponse que le Comité central du service pénitentiaire a organisé plusieurs
sessions de formation à l’attention du personnel carcéral. A l’occasion
de sa visite en Pologne en juin 2013, le CPT a constaté que les
effectifs de soins dans certains établissements n’étaient pas adéquats
et a recueilli, dans tous les établissements visités, des plaintes
concernant les délais pour accéder à ces services
, la législation
actuellement en vigueur constitue une base suffisante pour garantir
aux détenus des soins médicaux adéquats, le problème soulevé ayant
trait à la situation extrajudiciaire et notamment au manque de sensibilité
de certains agents pénitentiaires. Les autorités ont indiqué en
réponse que le Comité central du service pénitentiaire a organisé plusieurs
sessions de formation à l’attention du personnel carcéral. A l’occasion
de sa visite en Pologne en juin 2013, le CPT a constaté que les
effectifs de soins dans certains établissements n’étaient pas adéquats
et a recueilli, dans tous les établissements visités, des plaintes
concernant les délais pour accéder à ces services  .
.7.2.2 Violation du droit à la liberté de réunion
 , la Cour a conclu à la violation
du droit du requérant à la liberté de réunion, à l'absence de recours
effectif contre cette violation et au traitement discriminatoire
dû au refus des autorités polonaises, qui «n'était pas prévu par
la loi», d'autoriser la tenue en 2005 de manifestations visant à
sensibiliser les citoyens à la discrimination subie par les minorités,
les femmes et les personnes handicapées
, la Cour a conclu à la violation
du droit du requérant à la liberté de réunion, à l'absence de recours
effectif contre cette violation et au traitement discriminatoire
dû au refus des autorités polonaises, qui «n'était pas prévu par
la loi», d'autoriser la tenue en 2005 de manifestations visant à
sensibiliser les citoyens à la discrimination subie par les minorités,
les femmes et les personnes handicapées  .
. , des mesures intérimaires
(notamment une large diffusion de l’arrêt de la Cour) ont été prises,
en attente d’une solution législative définitive.
, des mesures intérimaires
(notamment une large diffusion de l’arrêt de la Cour) ont été prises,
en attente d’une solution législative définitive. . S’agissant de la procédure d’appel
dans le cadre de l’interdiction d’une réunion, elle a conclu que
les législateurs n’avaient pas fixé de date butoir avant laquelle
les organes de l’Etat étaient tenus d’agir et avaient empêché toute
possibilité de contrôle judiciaire des décisions négatives rendues
par de telles instances. Il est par conséquent impossible de qualifier
d’efficace la procédure d’appel en vigueur. Le ministère de l’Administration
et de la numérisation a, publié, en mars 2015, un projet de loi
aux fins de la mise en œuvre de cet arrêt de la Cour constitutionnelle,
dont les détails sont présentés dans le plan d’action révisé soumis
au Comité des Ministres par les autorités le 27 avril 2015
. S’agissant de la procédure d’appel
dans le cadre de l’interdiction d’une réunion, elle a conclu que
les législateurs n’avaient pas fixé de date butoir avant laquelle
les organes de l’Etat étaient tenus d’agir et avaient empêché toute
possibilité de contrôle judiciaire des décisions négatives rendues
par de telles instances. Il est par conséquent impossible de qualifier
d’efficace la procédure d’appel en vigueur. Le ministère de l’Administration
et de la numérisation a, publié, en mars 2015, un projet de loi
aux fins de la mise en œuvre de cet arrêt de la Cour constitutionnelle,
dont les détails sont présentés dans le plan d’action révisé soumis
au Comité des Ministres par les autorités le 27 avril 2015  . Lors de ma visite
à Varsovie, j’ai longuement abordé cette question avec le ministre
de l’Administration et de la Numérisation – M. Andrzej Halicki,
ancien membre de l’Assemblée et chef de la délégation polonaise
auprès de l’Assemblée parlementaire.
. Lors de ma visite
à Varsovie, j’ai longuement abordé cette question avec le ministre
de l’Administration et de la Numérisation – M. Andrzej Halicki,
ancien membre de l’Assemblée et chef de la délégation polonaise
auprès de l’Assemblée parlementaire.7.3 Autres questions en suspens
 sont pendantes
devant le Comité des Ministres, qui a décidé, lors de sa 1201e réunion
(DH) (3-5 juin 2014), de transférer les affaires de la procédure
standard vers la procédure soutenue, compte tenu de l’arrêt rendu
par la Cour dans l’affaire Przemyk
 sont pendantes
devant le Comité des Ministres, qui a décidé, lors de sa 1201e réunion
(DH) (3-5 juin 2014), de transférer les affaires de la procédure
standard vers la procédure soutenue, compte tenu de l’arrêt rendu
par la Cour dans l’affaire Przemyk  . La
Cour a en effet estimé que la durée excessive des procédures judiciaires et
les retards des enquêtes sur les allégations de violations des droits
de l’homme consacrés par les articles 2 et 3 de la Convention font
l’objet de plaintes récurrentes portées devant elle qui semblent
révélatrices d’un problème structurel, lequel suppose de prendre
des mesures générales adéquates. Au cours de ma visite à Varsovie,
j’ai soulevé ce problème à l’occasion de mon entretien avec le procureur
général; ce dernier a souligné que bien qu’il soit habilité, depuis
la réforme de 2009, à prendre des mesures disciplinaires à l’encontre
de procureurs, il dispose de compétences limitées pour influer sur
les enquêtes en cours.
. La
Cour a en effet estimé que la durée excessive des procédures judiciaires et
les retards des enquêtes sur les allégations de violations des droits
de l’homme consacrés par les articles 2 et 3 de la Convention font
l’objet de plaintes récurrentes portées devant elle qui semblent
révélatrices d’un problème structurel, lequel suppose de prendre
des mesures générales adéquates. Au cours de ma visite à Varsovie,
j’ai soulevé ce problème à l’occasion de mon entretien avec le procureur
général; ce dernier a souligné que bien qu’il soit habilité, depuis
la réforme de 2009, à prendre des mesures disciplinaires à l’encontre
de procureurs, il dispose de compétences limitées pour influer sur
les enquêtes en cours. concernant la restitution et la
détention secrètes en Pologne par la CIA des requérants qui étaient
soupçonnés d’actes terroristes. Dans les deux affaires, la Cour
a conclu à des violations de l’article 3 (en ce qui concerne les
aspects substantiel et procédural), et des articles 5, 8, 13
 concernant la restitution et la
détention secrètes en Pologne par la CIA des requérants qui étaient
soupçonnés d’actes terroristes. Dans les deux affaires, la Cour
a conclu à des violations de l’article 3 (en ce qui concerne les
aspects substantiel et procédural), et des articles 5, 8, 13  , 6.1 et 38 de la Convention
et, dans Al Nashiri, de l’article
1 du Protocole no 6. L’exécution de ces
arrêts est actuellement sous la surveillance du Comité des Ministres
, 6.1 et 38 de la Convention
et, dans Al Nashiri, de l’article
1 du Protocole no 6. L’exécution de ces
arrêts est actuellement sous la surveillance du Comité des Ministres  .
Les autorités ont payé la satisfaction équitable dans l’affaire Al Nashiri et, en ce qui concerne
l’affaire Husayn, elles ont
fait une demande en vue de déposer les sommes dues auprès d’une
juridiction interne compétente (car la loi polonaise ne permet pas
de verser de l’argent aux personnes qui figurent sur les «listes
noires» de l’Union européenne et des Nations Unies)
.
Les autorités ont payé la satisfaction équitable dans l’affaire Al Nashiri et, en ce qui concerne
l’affaire Husayn, elles ont
fait une demande en vue de déposer les sommes dues auprès d’une
juridiction interne compétente (car la loi polonaise ne permet pas
de verser de l’argent aux personnes qui figurent sur les «listes
noires» de l’Union européenne et des Nations Unies)  .
Même si les autorités polonaises ont reconnu l’existence des prisons
secrètes de la CIA sur le territoire polonais
.
Même si les autorités polonaises ont reconnu l’existence des prisons
secrètes de la CIA sur le territoire polonais  , lors de ma visite à Varsovie,
je n’ai obtenu que des réponses évasives à ce sujet.
, lors de ma visite à Varsovie,
je n’ai obtenu que des réponses évasives à ce sujet. .
Lors de sa 1208e réunion (DH) (23 au
25 septembre 2014), le Comité des Ministres a noté que les autorités
polonaises envisageaient d’apporter certaines modifications à la
législation et les a invitées à fournir des informations complémentaires
afin de lui permettre d’évaluer ce groupe d’affaires au cours d’une
de ses réunions de 2015.
.
Lors de sa 1208e réunion (DH) (23 au
25 septembre 2014), le Comité des Ministres a noté que les autorités
polonaises envisageaient d’apporter certaines modifications à la
législation et les a invitées à fournir des informations complémentaires
afin de lui permettre d’évaluer ce groupe d’affaires au cours d’une
de ses réunions de 2015.8. Hongrie
- la durée excessive des procédures;
- la surpopulation des centres de détention, assimilable à un mauvais traitement;
- le placement discriminatoire d’enfants d'origine rom dans des écoles pour enfants handicapés mentaux pendant le cycle d’enseignement primaire
.
8.1 Durée excessive des procédures
 . Les autorités hongroises ont adopté une
série de mesures, dont une loi prévoyant des recours accélératoires
en 2006 et des lois visant à améliorer le fonctionnement de l’appareil
judiciaire en 2009, 2010 et 2011. Cependant, le problème persiste
et lors de sa 1136e réunion (DH) en mars
2012 le Comité des Ministres a transféré ces affaires sous sa surveillance
soutenue, au vu du caractère structurel du problème
. Les autorités hongroises ont adopté une
série de mesures, dont une loi prévoyant des recours accélératoires
en 2006 et des lois visant à améliorer le fonctionnement de l’appareil
judiciaire en 2009, 2010 et 2011. Cependant, le problème persiste
et lors de sa 1136e réunion (DH) en mars
2012 le Comité des Ministres a transféré ces affaires sous sa surveillance
soutenue, au vu du caractère structurel du problème  .
. qui soulignait
que la Cour avait considéré le recours accélératoire en matière
pénale comme effectif dans certaines circonstances
 qui soulignait
que la Cour avait considéré le recours accélératoire en matière
pénale comme effectif dans certaines circonstances  et qui
indiquait qu’une attention sérieuse était accordée à l’instauration
d’un recours en indemnisation. En décembre 2013, la Cour a rendu
un arrêt
 et qui
indiquait qu’une attention sérieuse était accordée à l’instauration
d’un recours en indemnisation. En décembre 2013, la Cour a rendu
un arrêt  dans
lequel elle a conclu, au titre de l’article 46, à la nécessité de mesures
générales au vu du caractère systémique du problème. Elle a souligné
que près d’une centaine d’affaires similaires étaient pendantes
et a appelé les autorités hongroises à soit modifier les voies de
recours internes existantes soit en créer de nouvelles. De plus,
en novembre 2014, la Cour a communiqué au gouvernement l’affaire György Gazsó
 dans
lequel elle a conclu, au titre de l’article 46, à la nécessité de mesures
générales au vu du caractère systémique du problème. Elle a souligné
que près d’une centaine d’affaires similaires étaient pendantes
et a appelé les autorités hongroises à soit modifier les voies de
recours internes existantes soit en créer de nouvelles. De plus,
en novembre 2014, la Cour a communiqué au gouvernement l’affaire György Gazsó  , en lui demandant si elle se prêtait
à la procédure de l’arrêt pilote.
, en lui demandant si elle se prêtait
à la procédure de l’arrêt pilote. actualisé dans
lequel elles ont reconnu la nécessité d’adopter des mesures pour
réduire la durée des procédures judiciaires, améliorer l’effectivité
des recours accélératoires existants et créer un recours en indemnisation
ou une combinaison de recours en cas de durée excessive de la procédure.
Elles ont aussi annoncé leur intention de prendre une décision avant
mars 2015 sur la création éventuelle de nouvelles voies de recours
au moyen de lois distinctes ou dans le cadre de la réforme législative
en cours des Codes de procédures civile et pénale.
 actualisé dans
lequel elles ont reconnu la nécessité d’adopter des mesures pour
réduire la durée des procédures judiciaires, améliorer l’effectivité
des recours accélératoires existants et créer un recours en indemnisation
ou une combinaison de recours en cas de durée excessive de la procédure.
Elles ont aussi annoncé leur intention de prendre une décision avant
mars 2015 sur la création éventuelle de nouvelles voies de recours
au moyen de lois distinctes ou dans le cadre de la réforme législative
en cours des Codes de procédures civile et pénale. . Il les a également
invitées à faire connaître leur décision sur la façon dont les nouveaux
recours seront introduits d’ici à fin avril 2015. Un plan d’action
mis à jour a été soumis le 28 avril 2015
. Il les a également
invitées à faire connaître leur décision sur la façon dont les nouveaux
recours seront introduits d’ici à fin avril 2015. Un plan d’action
mis à jour a été soumis le 28 avril 2015  .
.8.2 Surpopulation des centres de détention, assimilable à un mauvais traitement
 . Le Comité
des Ministres a reçu un plan d’action des autorités hongroises le
22 avril 2013
. Le Comité
des Ministres a reçu un plan d’action des autorités hongroises le
22 avril 2013  , qui a été actualisé le 9 mars
2015
, qui a été actualisé le 9 mars
2015  . Un arrêt pilote sur cette question
est devenu définitif le 10 juin 2015
. Un arrêt pilote sur cette question
est devenu définitif le 10 juin 2015  .
.8.3 Placement discriminatoire d’enfants d'origine rom dans des écoles pour enfants handicapés mentaux pendant le cycle d’enseignement primaire
 . Dans leurs plans d’action
d’octobre 2013
. Dans leurs plans d’action
d’octobre 2013  et de janvier 2014
 et de janvier 2014  , les autorités
ont fourni des informations sur les mesures adoptées jusqu’à présent,
notamment sur le caractère objectif et non discriminatoire des tests
utilisés pour évaluer les aptitudes et les capacités des enfants
roms et sur les garanties procédurales visant à éviter les erreurs
de diagnostic et de placement des élèves roms.
, les autorités
ont fourni des informations sur les mesures adoptées jusqu’à présent,
notamment sur le caractère objectif et non discriminatoire des tests
utilisés pour évaluer les aptitudes et les capacités des enfants
roms et sur les garanties procédurales visant à éviter les erreurs
de diagnostic et de placement des élèves roms. .
Un plan d’action révisé a été présenté le 20 mai 2015
.
Un plan d’action révisé a été présenté le 20 mai 2015  .
.9. Bulgarie
- les décès et mauvais traitements de personnes placées sous la responsabilité de fonctionnaires des forces de l’ordre et l’absence ultérieure d’enquêtes effectives au sujet de ces abus;
- la durée excessive des procédures judiciaires et l’absence de recours effectif;
- les violations du droit au respect de la vie familiale en raison d’expulsions / d’ordonnances de quitter le territoire
.
 ).
).9.1 Décès et mauvais traitements de personnes placées sous la responsabilité de fonctionnaires des forces de l’ordre et absence ultérieure d’enquêtes effectives au sujet de ces abus
 , concernant des décès et
mauvais traitements, et le groupe d’affaires Natchova
, concernant des décès et
mauvais traitements, et le groupe d’affaires Natchova  , concernant le recours excessif aux armes
à feu. Dans la plupart de ces affaires, le manquement de l’Etat
à mener des enquêtes effectives a été constaté
, concernant le recours excessif aux armes
à feu. Dans la plupart de ces affaires, le manquement de l’Etat
à mener des enquêtes effectives a été constaté  .
. . Le 1er juillet
2012, une modification de la loi relative au ministère de l’Intérieur (loi
no 202-01-14), apportant d’importants
changements au cadre juridique limitant l’utilisation de la force
et des armes à feu, est entrée en vigueur. Le Comité des Ministres,
après avoir examiné cette nouvelle législation, a conclu qu’elle
semblait conforme aux exigences de la Convention
. Le 1er juillet
2012, une modification de la loi relative au ministère de l’Intérieur (loi
no 202-01-14), apportant d’importants
changements au cadre juridique limitant l’utilisation de la force
et des armes à feu, est entrée en vigueur. Le Comité des Ministres,
après avoir examiné cette nouvelle législation, a conclu qu’elle
semblait conforme aux exigences de la Convention  . Cette réforme
législative s’avère par ailleurs pertinente en matière d’efficacité
des enquêtes, dans la mesure où le nouveau régime impose aux organes
compétents d’appliquer des critères similaires aux normes qui se
dégagent de la jurisprudence de la Cour. La création d’une section
spécialisée du parquet suprême chargée de promouvoir l’impartialité
et l’efficacité des enquêtes pénales concernant des membres des
forces de l’ordre constitue également une avancée positive. Ces
mesures ne semblent toutefois pas suffisantes pour garantir l’effectivité
des enquêtes pénales ou disciplinaires au sens de la jurisprudence
de la Cour. Des informations complémentaires ou précisions sont
encore nécessaires, notamment sur: a) la procédure exacte suivie
en cas d’allégations de mauvais traitements par les membres des
forces de l’ordre; b) les mesures prises pour garantir l’impartialité
et l’indépendance des policiers chargés de procéder à des enquêtes
sur d’autres policiers; c) la possibilité, dans le cadre légal actuel,
d’interroger des membres des forces spéciales lorsque leurs interventions
ont suscité des allégations de mauvais traitements; ou, en l’absence
d’une telle possibilité, les mesures prises ou envisagées pour mettre
la réglementation et la pratique internes dans ce domaine en conformité
avec les exigences de la jurisprudence de la Cour.
. Cette réforme
législative s’avère par ailleurs pertinente en matière d’efficacité
des enquêtes, dans la mesure où le nouveau régime impose aux organes
compétents d’appliquer des critères similaires aux normes qui se
dégagent de la jurisprudence de la Cour. La création d’une section
spécialisée du parquet suprême chargée de promouvoir l’impartialité
et l’efficacité des enquêtes pénales concernant des membres des
forces de l’ordre constitue également une avancée positive. Ces
mesures ne semblent toutefois pas suffisantes pour garantir l’effectivité
des enquêtes pénales ou disciplinaires au sens de la jurisprudence
de la Cour. Des informations complémentaires ou précisions sont
encore nécessaires, notamment sur: a) la procédure exacte suivie
en cas d’allégations de mauvais traitements par les membres des
forces de l’ordre; b) les mesures prises pour garantir l’impartialité
et l’indépendance des policiers chargés de procéder à des enquêtes
sur d’autres policiers; c) la possibilité, dans le cadre légal actuel,
d’interroger des membres des forces spéciales lorsque leurs interventions
ont suscité des allégations de mauvais traitements; ou, en l’absence
d’une telle possibilité, les mesures prises ou envisagées pour mettre
la réglementation et la pratique internes dans ce domaine en conformité
avec les exigences de la jurisprudence de la Cour. , sa récente déclaration
publique du 26 mars 2015 relative à la Bulgarie
, sa récente déclaration
publique du 26 mars 2015 relative à la Bulgarie  et
des rapports établis par des observateurs de la société civile
 et
des rapports établis par des observateurs de la société civile  montrent que les progrès ont été
faibles ou inexistants et que des mesures sont toujours nécessaires
pour surmonter certains problèmes. Certains persistent en effet,
s’agissant entre autres d’obtenir l’assistance d’un avocat commis
d’office en garde à vue, de la tenue des registres concernant les
personnes détenues et d’une mise en œuvre efficace de l’obligation
de notifier au procureur les lésions qui pouvaient résulter du mauvais traitement.
 montrent que les progrès ont été
faibles ou inexistants et que des mesures sont toujours nécessaires
pour surmonter certains problèmes. Certains persistent en effet,
s’agissant entre autres d’obtenir l’assistance d’un avocat commis
d’office en garde à vue, de la tenue des registres concernant les
personnes détenues et d’une mise en œuvre efficace de l’obligation
de notifier au procureur les lésions qui pouvaient résulter du mauvais traitement. .
. . Dans un arrêt du 3 mars 2015 (S.Z. c. Bulgarie
. Dans un arrêt du 3 mars 2015 (S.Z. c. Bulgarie  ), la
Cour, au titre de l’article 46 de la Convention, a affirmé que l’inefficacité
des enquêtes (plus de 45 arrêts concluant à la violation des obligations procédurales
découlant des articles 2 et 3 de la Convention, non seulement dans
le contexte des abus allégués par les fonctionnaires des forces
de l’ordre, mais aussi concernant les actes des personnes privées)
constituait un problème systémique et a appelé les autorités bulgares
à prendre les mesures individuelles et générales qui s’imposent
pour résoudre ce problème, en coopération avec le Comité des Ministres.
), la
Cour, au titre de l’article 46 de la Convention, a affirmé que l’inefficacité
des enquêtes (plus de 45 arrêts concluant à la violation des obligations procédurales
découlant des articles 2 et 3 de la Convention, non seulement dans
le contexte des abus allégués par les fonctionnaires des forces
de l’ordre, mais aussi concernant les actes des personnes privées)
constituait un problème systémique et a appelé les autorités bulgares
à prendre les mesures individuelles et générales qui s’imposent
pour résoudre ce problème, en coopération avec le Comité des Ministres.9.2 Durée excessive des procédures judiciaires et absence de recours effectif
 ). Le 10 mai 2011, la Cour européenne
des droits de l'homme a prononcé deux arrêts pilotes, Dimitrov et Hamanov c. Bulgarie et Finger c. Bulgarie, qui portaient
sur l'absence systémique de recours effectif pour une durée excessive
de la procédure pénale, civile et administrative
). Le 10 mai 2011, la Cour européenne
des droits de l'homme a prononcé deux arrêts pilotes, Dimitrov et Hamanov c. Bulgarie et Finger c. Bulgarie, qui portaient
sur l'absence systémique de recours effectif pour une durée excessive
de la procédure pénale, civile et administrative  . Elle a demandé à la Bulgarie de mettre
en place cette voie de recours dans un délai d'un an, c'est-à-dire
avant le 10 août 2012.
. Elle a demandé à la Bulgarie de mettre
en place cette voie de recours dans un délai d'un an, c'est-à-dire
avant le 10 août 2012. .
. et Balakchiev et autres c. Bulgarie
 et Balakchiev et autres c. Bulgarie  ),
la Cour a conclu que les deux nouveaux recours pris ensemble (judiciaire
et administratif) étaient effectifs. Lors de sa 1179e réunion
(DH) (24-26 septembre 2013
),
la Cour a conclu que les deux nouveaux recours pris ensemble (judiciaire
et administratif) étaient effectifs. Lors de sa 1179e réunion
(DH) (24-26 septembre 2013  ), le Comité des Ministres a noté
avec intérêt ces décisions et invité les autorités bulgares à le
tenir informé du développement de la pratique interne en ce domaine.
S’agissant de l’introduction d’un recours préventif en matière pénale (autorisant
la clôture d’une enquête si elle se prolonge plus de deux ans),
le Comité des Ministres a constaté qu’il soulevait des problèmes
quant à sa compatibilité avec la Convention, en particulier dans
le domaine des enquêtes effectives, et a invité les autorités à
lui soumettre des informations supplémentaires sur les mesures envisagées
afin d’assurer la conformité de ce recours avec les exigences énoncées
dans l’arrêt pilote Dimitrov et Hamanov.
Lors de sa 1157e réunion (DH), le Comité
des Ministres avait déjà encouragé les autorités à continuer leurs
travaux visant à introduire un recours effectif dans les affaires
pénales.
), le Comité des Ministres a noté
avec intérêt ces décisions et invité les autorités bulgares à le
tenir informé du développement de la pratique interne en ce domaine.
S’agissant de l’introduction d’un recours préventif en matière pénale (autorisant
la clôture d’une enquête si elle se prolonge plus de deux ans),
le Comité des Ministres a constaté qu’il soulevait des problèmes
quant à sa compatibilité avec la Convention, en particulier dans
le domaine des enquêtes effectives, et a invité les autorités à
lui soumettre des informations supplémentaires sur les mesures envisagées
afin d’assurer la conformité de ce recours avec les exigences énoncées
dans l’arrêt pilote Dimitrov et Hamanov.
Lors de sa 1157e réunion (DH), le Comité
des Ministres avait déjà encouragé les autorités à continuer leurs
travaux visant à introduire un recours effectif dans les affaires
pénales. et dans le document d’information
CM/Inf/DH(2012)36
 et dans le document d’information
CM/Inf/DH(2012)36  (comme l’adoption de nouveaux Codes
de procédure, des mesures de supervision et la gestion électronique
des dossiers) semblent avoir amélioré l’efficacité du système judiciaire
bulgare. Il semble cependant que les résultats de ces réformes ne
soient pas entièrement consolidés et que des problèmes de durée
de procédures puissent encore survenir en raison de la charge de
travail très importante de certaines grandes juridictions (tribunal
de la ville de Sofia et tribunal de district de Sofia
 (comme l’adoption de nouveaux Codes
de procédure, des mesures de supervision et la gestion électronique
des dossiers) semblent avoir amélioré l’efficacité du système judiciaire
bulgare. Il semble cependant que les résultats de ces réformes ne
soient pas entièrement consolidés et que des problèmes de durée
de procédures puissent encore survenir en raison de la charge de
travail très importante de certaines grandes juridictions (tribunal
de la ville de Sofia et tribunal de district de Sofia  ). Bien que les tribunaux
aient continué à gagner en efficacité, l’arriéré d’affaires observé
depuis 2009 devant les plus grandes juridictions n’a pas disparu.
Lors de sa 1179e réunion (DH), en septembre
2013, le Comité des Ministres a rappelé l’existence de cet arriéré
et appelé à nouveau les autorités à prendre toutes les mesures complémentaires
nécessaires pour améliorer la situation, notamment celle des grandes
juridictions, qui semblent surchargées, et à présenter un plan d’action révisé.
Les autorités bulgares n’ont cependant toujours pas présenté ce
plan d’action.
). Bien que les tribunaux
aient continué à gagner en efficacité, l’arriéré d’affaires observé
depuis 2009 devant les plus grandes juridictions n’a pas disparu.
Lors de sa 1179e réunion (DH), en septembre
2013, le Comité des Ministres a rappelé l’existence de cet arriéré
et appelé à nouveau les autorités à prendre toutes les mesures complémentaires
nécessaires pour améliorer la situation, notamment celle des grandes
juridictions, qui semblent surchargées, et à présenter un plan d’action révisé.
Les autorités bulgares n’ont cependant toujours pas présenté ce
plan d’action.9.3 Violations du droit au respect de la vie familiale due aux expulsions / ordonnances de quitter le territoire
 », concernant l’expulsion
ou l’ordonnance de quitter le territoire pour des motifs de sécurité
nationale, la Cour européenne des droits de l’homme a constaté des
violations du droit au respect de la vie familiale (article 8 de
la Convention). Certaines des affaires de ce groupe emportent d’autres
violations de la Convention, comme le risque de mauvais traitements
en cas de mise en œuvre d’une ordonnance d’expulsion, la détention
illégale et l’absence de recours effectif ou de garanties procédurales
en cas d’expulsion (articles 3, 5 et 13 de la Convention et article
premier du Protocole no 7).
», concernant l’expulsion
ou l’ordonnance de quitter le territoire pour des motifs de sécurité
nationale, la Cour européenne des droits de l’homme a constaté des
violations du droit au respect de la vie familiale (article 8 de
la Convention). Certaines des affaires de ce groupe emportent d’autres
violations de la Convention, comme le risque de mauvais traitements
en cas de mise en œuvre d’une ordonnance d’expulsion, la détention
illégale et l’absence de recours effectif ou de garanties procédurales
en cas d’expulsion (articles 3, 5 et 13 de la Convention et article
premier du Protocole no 7). . En mars 2015
par conséquent
. En mars 2015
par conséquent  ,
le Comité des Ministres a décidé de clore l’examen de quatre affaires
de ce groupe et de traiter les questions en suspens concernant le
fonctionnement des recours contre l’expulsion d’étrangers pour des motifs
de sécurité nationale via les affaires du groupe C.G. et autres c. Bulgarie
,
le Comité des Ministres a décidé de clore l’examen de quatre affaires
de ce groupe et de traiter les questions en suspens concernant le
fonctionnement des recours contre l’expulsion d’étrangers pour des motifs
de sécurité nationale via les affaires du groupe C.G. et autres c. Bulgarie  , qui portent sur des
faits plus récents. Dans deux arrêts de ce groupe, M. et autres c. Bulgarie
, qui portent sur des
faits plus récents. Dans deux arrêts de ce groupe, M. et autres c. Bulgarie  et Auad c. Bulgarie
 et Auad c. Bulgarie  , la Cour a indiqué,
au titre de l’article 46 de la Convention, plusieurs modifications
à la loi et/ou changements dans la pratique judiciaire nationale
qu’elle jugeait nécessaires à l’exécution des arrêts, notamment
concernant l’absence d’examen des faits sur lesquels repose une
ordonnance d’expulsion ou l’absence d’effet suspensif automatique
en cas de risque sérieux de mort ou de mauvais traitements
, la Cour a indiqué,
au titre de l’article 46 de la Convention, plusieurs modifications
à la loi et/ou changements dans la pratique judiciaire nationale
qu’elle jugeait nécessaires à l’exécution des arrêts, notamment
concernant l’absence d’examen des faits sur lesquels repose une
ordonnance d’expulsion ou l’absence d’effet suspensif automatique
en cas de risque sérieux de mort ou de mauvais traitements  .
. , le Comité des
Ministres a salué en mars 2015, lors de sa 1222e réunion
(DH)
, le Comité des
Ministres a salué en mars 2015, lors de sa 1222e réunion
(DH)  , les développements
positifs de la pratique de la Cour administrative suprême et de
la législation relative à la détention en attente d’expulsion, bien
que certaines indications formulées par la Cour demandent toujours
à être mises en œuvre. Il a appelé les autorités à introduire, «sans
plus tarder, un recours assorti d’un effet automatiquement suspensif
applicable dans les cas où un grief défendable relatif à un risque
sérieux de mort ou de mauvais traitement dans le pays de destination est
formulé pour contester l’expulsion» et à prévoir «que le pays de
destination soit mentionné dans un document juridiquement contraignant
et que tout changement de pays de destination puisse faire l’objet
d’un recours
, les développements
positifs de la pratique de la Cour administrative suprême et de
la législation relative à la détention en attente d’expulsion, bien
que certaines indications formulées par la Cour demandent toujours
à être mises en œuvre. Il a appelé les autorités à introduire, «sans
plus tarder, un recours assorti d’un effet automatiquement suspensif
applicable dans les cas où un grief défendable relatif à un risque
sérieux de mort ou de mauvais traitement dans le pays de destination est
formulé pour contester l’expulsion» et à prévoir «que le pays de
destination soit mentionné dans un document juridiquement contraignant
et que tout changement de pays de destination puisse faire l’objet
d’un recours  ».
En outre, les autorités ont été invitées à prendre des mesures pour
garantir que l’expulsion motivée par des considérations d’ordre
public ne soit pas exécutée avant que l’étranger ait pu exercer
ses droits prévus par l’article premier du Protocole no 7,
sauf si les circonstances de l’affaire ne l’exigent.
».
En outre, les autorités ont été invitées à prendre des mesures pour
garantir que l’expulsion motivée par des considérations d’ordre
public ne soit pas exécutée avant que l’étranger ait pu exercer
ses droits prévus par l’article premier du Protocole no 7,
sauf si les circonstances de l’affaire ne l’exigent.9.4 Mauvaises conditions de détention
 ). Certaines des affaires
portent aussi sur l’absence de recours effectif à l’égard des conditions
de détention (violations de l’article 13 combiné avec l’article
3).
). Certaines des affaires
portent aussi sur l’absence de recours effectif à l’égard des conditions
de détention (violations de l’article 13 combiné avec l’article
3). .
. .
. . Lors de sa 1172e réunion
(DH) (4-6 juin 2013
. Lors de sa 1172e réunion
(DH) (4-6 juin 2013  ), le Comité des Ministres a salué
les efforts de la Bulgarie pour résoudre le problème systémique du
surpeuplement et améliorer les conditions matérielles de détention,
notamment par les projets de reconstruction financés à l’aide du
Mécanisme financier norvégien. Cependant, les plans d’action nationaux en
ce domaine n’ont pu être mis en œuvre, en raison de restrictions
budgétaires liées à la crise économique. Des mesures et améliorations
supplémentaires sont donc toujours nécessaires, en particulier concernant
le surpeuplement des prisons pour hommes. Le Comité des Ministres
a encouragé les autorités à développer davantage le recours à des
mesures alternatives à l’emprisonnement et à la détention provisoire
et à établir une stratégie globale actualisée pour s’attaquer au
surpeuplement carcéral. Il les a également encouragées à rechercher
avec la plus haute priorité à chercher des solutions qui leur permettraient
d’améliorer les conditions de détention, à explorer toutes les possibilités
de coopération européenne et à tenir dûment compte des recommandations
pertinentes formulées par le CPT. S’agissant de la mise en place
d’un recours effectif, le Comité des Ministres a invité les autorités
bulgares à tirer pleinement bénéfice du projet no 18
du Fonds fiduciaire des droits de l’homme.
), le Comité des Ministres a salué
les efforts de la Bulgarie pour résoudre le problème systémique du
surpeuplement et améliorer les conditions matérielles de détention,
notamment par les projets de reconstruction financés à l’aide du
Mécanisme financier norvégien. Cependant, les plans d’action nationaux en
ce domaine n’ont pu être mis en œuvre, en raison de restrictions
budgétaires liées à la crise économique. Des mesures et améliorations
supplémentaires sont donc toujours nécessaires, en particulier concernant
le surpeuplement des prisons pour hommes. Le Comité des Ministres
a encouragé les autorités à développer davantage le recours à des
mesures alternatives à l’emprisonnement et à la détention provisoire
et à établir une stratégie globale actualisée pour s’attaquer au
surpeuplement carcéral. Il les a également encouragées à rechercher
avec la plus haute priorité à chercher des solutions qui leur permettraient
d’améliorer les conditions de détention, à explorer toutes les possibilités
de coopération européenne et à tenir dûment compte des recommandations
pertinentes formulées par le CPT. S’agissant de la mise en place
d’un recours effectif, le Comité des Ministres a invité les autorités
bulgares à tirer pleinement bénéfice du projet no 18
du Fonds fiduciaire des droits de l’homme. . En décembre 2013 et 2014 respectivement,
des réunions et un séminaire ont été organisés à Sofia dans le cadre
du projet no 18 du Fonds fiduciaire des droits
de l’homme
. En décembre 2013 et 2014 respectivement,
des réunions et un séminaire ont été organisés à Sofia dans le cadre
du projet no 18 du Fonds fiduciaire des droits
de l’homme  .
. ,
demandant aux autorités de rendre disponible, dans un délai de dix-huit
mois à compter de la date à laquelle l’arrêt devient définitif,
une combinaison de recours internes effectifs, à effet préventif comme
compensatoire, concernant les conditions de détention.
,
demandant aux autorités de rendre disponible, dans un délai de dix-huit
mois à compter de la date à laquelle l’arrêt devient définitif,
une combinaison de recours internes effectifs, à effet préventif comme
compensatoire, concernant les conditions de détention. . D’après le CPT, «l’approche concernant
l’ensemble de la question de la privation de liberté en Bulgarie
doit changer radicalement
. D’après le CPT, «l’approche concernant
l’ensemble de la question de la privation de liberté en Bulgarie
doit changer radicalement  ». Au cours de
sa réunion du 21 avril 2015, la sous-commission des droits de l’homme
de notre commission a pris note de cette déclaration et proposé
à la commission plénière d’inviter le chef de la délégation bulgare
à l’Assemblée parlementaire à un échange de vues sur ce sujet lors
d’une réunion à venir
». Au cours de
sa réunion du 21 avril 2015, la sous-commission des droits de l’homme
de notre commission a pris note de cette déclaration et proposé
à la commission plénière d’inviter le chef de la délégation bulgare
à l’Assemblée parlementaire à un échange de vues sur ce sujet lors
d’une réunion à venir  .
.9.5 Autres questions en suspens
 ), placement en foyer social
pour personnes atteintes de troubles mentaux (Stanev
c. Bulgarie
), placement en foyer social
pour personnes atteintes de troubles mentaux (Stanev
c. Bulgarie  ),
refus injustifiés d’enregistrer une association visant «la reconnaissance
de la minorité macédonienne en Bulgarie» (Organisation
macédonienne unie Illinden et autres
),
refus injustifiés d’enregistrer une association visant «la reconnaissance
de la minorité macédonienne en Bulgarie» (Organisation
macédonienne unie Illinden et autres  et Organisation macédonienne unie Illinden et
autres no 2
 et Organisation macédonienne unie Illinden et
autres no 2  ) et éviction de personnes
d’origine rom (Yordanova et autres
) et éviction de personnes
d’origine rom (Yordanova et autres  ).
).10. Royaume-Uni
 .
. et l’arrêt pilote Greens et M.T. c. Royaume-Uni
 et l’arrêt pilote Greens et M.T. c. Royaume-Uni  , la Cour a constaté des violations de la
Convention en raison de l’interdiction générale du vote des détenus
au Royaume-Uni (violation de l’article 3 du Protocole no 1).
, la Cour a constaté des violations de la
Convention en raison de l’interdiction générale du vote des détenus
au Royaume-Uni (violation de l’article 3 du Protocole no 1). . Comme le prononcé
du dernier arrêt en Grande Chambre date du 22 mai 2012, les autorités
britanniques avaient jusqu’au 23 novembre 2012 pour se conformer
à l’arrêt pilote
. Comme le prononcé
du dernier arrêt en Grande Chambre date du 22 mai 2012, les autorités
britanniques avaient jusqu’au 23 novembre 2012 pour se conformer
à l’arrêt pilote  .
. .
Lors de sa 1157e réunion (DH) (décembre
2012), le Comité des Ministres a pris note avec grand intérêt de
cette initiative. Il a également salué l’annonce faite par le grand
chancelier d’Angleterre et le secrétaire d’Etat à la Justice au
moment de la présentation de ce projet devant le parlement: «Le
droit international impose au gouvernement d’exécuter l’arrêt de
la Cour» et «le Royaume-Uni admet parfaitement qu’il lui faille
respecter ses obligations internationales». Le Comité des Ministres
a donc souligné que la version définitive du texte de loi devait
être conforme à ces obligations et que la troisième option du projet
de loi, qui vise à maintenir la limitation générale du vote des
détenus, n’était pas compatible avec la Convention.
.
Lors de sa 1157e réunion (DH) (décembre
2012), le Comité des Ministres a pris note avec grand intérêt de
cette initiative. Il a également salué l’annonce faite par le grand
chancelier d’Angleterre et le secrétaire d’Etat à la Justice au
moment de la présentation de ce projet devant le parlement: «Le
droit international impose au gouvernement d’exécuter l’arrêt de
la Cour» et «le Royaume-Uni admet parfaitement qu’il lui faille
respecter ses obligations internationales». Le Comité des Ministres
a donc souligné que la version définitive du texte de loi devait
être conforme à ces obligations et que la troisième option du projet
de loi, qui vise à maintenir la limitation générale du vote des
détenus, n’était pas compatible avec la Convention. .
. .
Pour autant, le 24 septembre 2013, elle a décidé de ne pas différer
plus longtemps l’examen des requêtes déposées dans ces affaires
.
Pour autant, le 24 septembre 2013, elle a décidé de ne pas différer
plus longtemps l’examen des requêtes déposées dans ces affaires  . Dans
deux arrêts qui sont devenus définitifs en décembre 2014 et en février
2015, la Cour a examiné ces requêtes et a conclu aux violations
de l’article 3 du Protocole no 1 car
la législation contestée n’avait toujours pas été modifiée (voir Firth et autres et McHugh et autres)
. Dans
deux arrêts qui sont devenus définitifs en décembre 2014 et en février
2015, la Cour a examiné ces requêtes et a conclu aux violations
de l’article 3 du Protocole no 1 car
la législation contestée n’avait toujours pas été modifiée (voir Firth et autres et McHugh et autres)  .
. dans lequel la
Cour avait constaté des violations du droit à la vie privée en raison
de la conservation de profils ADN, d’empreintes digitales et d’échantillons
cellulaires de personnes accusées d’infractions pénales mais non condamnées
(violation de l’article 8), des progrès significatifs ont été constatés
et l’affaire est maintenant soumise à l’appréciation du Comité des
Ministres dans le cadre de la procédure de surveillance standard.
En Angleterre et au Pays de Galles, des modifications ont été apportées
à la législation sur la base du modèle écossais (dont la Cour a
loué l’excellence) par la loi sur la protection des libertés adoptée
le 1er mai 2012
 dans lequel la
Cour avait constaté des violations du droit à la vie privée en raison
de la conservation de profils ADN, d’empreintes digitales et d’échantillons
cellulaires de personnes accusées d’infractions pénales mais non condamnées
(violation de l’article 8), des progrès significatifs ont été constatés
et l’affaire est maintenant soumise à l’appréciation du Comité des
Ministres dans le cadre de la procédure de surveillance standard.
En Angleterre et au Pays de Galles, des modifications ont été apportées
à la législation sur la base du modèle écossais (dont la Cour a
loué l’excellence) par la loi sur la protection des libertés adoptée
le 1er mai 2012  . Le
Comité des Ministres s’est félicité de l’adoption de cette nouvelle
législation lors de sa 1115e réunion
(DH) (juin 2011)
. Le
Comité des Ministres s’est félicité de l’adoption de cette nouvelle
législation lors de sa 1115e réunion
(DH) (juin 2011)  . Une mise à jour de la législation
est toujours prévue en Irlande du Nord où certaines dispositions de
la loi relative à la justice pénale en Irlande du Nord devraient
être modifiées dans le sens de la loi sur la protection des libertés
durant l’été 2015
. Une mise à jour de la législation
est toujours prévue en Irlande du Nord où certaines dispositions de
la loi relative à la justice pénale en Irlande du Nord devraient
être modifiées dans le sens de la loi sur la protection des libertés
durant l’été 2015  .
. relative au fait que les
requérants avaient été mis en détention par les forces armées du
Royaume-Uni sous le contrôle des autorités irakiennes qui les avaient
exposés au risque d’encourir la peine de mort (violation des articles
3, 13 et 34), Gillan et Quinton c. Royaume-Uni
 relative au fait que les
requérants avaient été mis en détention par les forces armées du
Royaume-Uni sous le contrôle des autorités irakiennes qui les avaient
exposés au risque d’encourir la peine de mort (violation des articles
3, 13 et 34), Gillan et Quinton c. Royaume-Uni  (violation de l’article
8) et A. et autres c. Royaume-Uni
 (violation de l’article
8) et A. et autres c. Royaume-Uni  portant sur des mesures de
lutte contre le terrorisme. Le Comité des Ministres a mis un terme
à l’examen de ces affaires, après l’adoption de mesures individuelles
et générales par le Royaume-Uni
 portant sur des mesures de
lutte contre le terrorisme. Le Comité des Ministres a mis un terme
à l’examen de ces affaires, après l’adoption de mesures individuelles
et générales par le Royaume-Uni  .
. concernant
la durée excessive des enquêtes sur les décès causés par les actions
des forces de sécurité en Irlande du Nord dans les années 1990 (violations
de l’article 2). Elles s’apparentent au groupe d’affaires plus anciennes
qui sont toujours examinées par le Comité des Ministres – le groupe McKerr
 concernant
la durée excessive des enquêtes sur les décès causés par les actions
des forces de sécurité en Irlande du Nord dans les années 1990 (violations
de l’article 2). Elles s’apparentent au groupe d’affaires plus anciennes
qui sont toujours examinées par le Comité des Ministres – le groupe McKerr  , dans lequel la majorité
des mesures générales a déjà été adoptée, mais les mesures individuelles
restent encore à prendre. Les nouveaux arrêts indiquent que les
retards dans les enquêtes judiciaires historiques demeurent un problème
sérieux et d’envergure
, dans lequel la majorité
des mesures générales a déjà été adoptée, mais les mesures individuelles
restent encore à prendre. Les nouveaux arrêts indiquent que les
retards dans les enquêtes judiciaires historiques demeurent un problème
sérieux et d’envergure  , ce qu’illustre le retard
constant dans la finalisation des enquêtes dans les affaires individuelles
du groupe McKerr
, ce qu’illustre le retard
constant dans la finalisation des enquêtes dans les affaires individuelles
du groupe McKerr  .
. soulignant des
propositions pour améliorer l’efficacité des enquêtes historiques
et des enquêtes sur les décès qui avaient eu lieu lors des “Troubles”
 soulignant des
propositions pour améliorer l’efficacité des enquêtes historiques
et des enquêtes sur les décès qui avaient eu lieu lors des “Troubles”  .
Lors de sa 1201e (DH) réunion (juin 2014),
le Comité des Ministres a, entre autres, exprimé sa profonde préoccupation
sur ces investigations qui demeuraient encore en suspens et a demandé
instamment aux autorités de faire en sorte qu’elles soient achevées
dès que possible
.
Lors de sa 1201e (DH) réunion (juin 2014),
le Comité des Ministres a, entre autres, exprimé sa profonde préoccupation
sur ces investigations qui demeuraient encore en suspens et a demandé
instamment aux autorités de faire en sorte qu’elles soient achevées
dès que possible  . Lors de sa 1222e (DH)
réunion (mars 2015), le Comité des Ministres a noté avec intérêt
l’Accord de Stormont House de décembre 2014 et a salué l’annonce
de la création d’un mécanisme unique d’enquête indépendante (l’unité
d’enquête des affaires historiques) et que des mesures appropriées
seraient prises pour améliorer le fonctionnement des enquêtes judiciaires
historiques. Le Comité des Ministres a invité instamment les autorités
à utiliser tous les moyens nécessaires pour que la mise en œuvre
de ces annonces progresse selon un calendrier clair
. Lors de sa 1222e (DH)
réunion (mars 2015), le Comité des Ministres a noté avec intérêt
l’Accord de Stormont House de décembre 2014 et a salué l’annonce
de la création d’un mécanisme unique d’enquête indépendante (l’unité
d’enquête des affaires historiques) et que des mesures appropriées
seraient prises pour améliorer le fonctionnement des enquêtes judiciaires
historiques. Le Comité des Ministres a invité instamment les autorités
à utiliser tous les moyens nécessaires pour que la mise en œuvre
de ces annonces progresse selon un calendrier clair  .
.Annexe 2 – Résumé des problèmes principaux rencontrés dans la mise en œuvre des arrêts de la Cour de Strasbourg au titre de neuf Etats Parties à la Cour européenne des droits de l’homme
(open)| Etat Partie | L’arrêt de principe | Description de l’affaire | 
| Bulgarie | Velikova c. Bulgarie (Requête no 41488/98, arrêt du 18 mai 2000), et Natchova et autres c. Bulgarie (Requête no 43577/98, arrêt du 6 juillet 2005). | Affaires concernant principalement des cas de décès et de mauvais traitements de personnes placées en garde à vue. | 
| Djangozov c. Bulgarie (Requête no 45950/99, arrêt du 8 octobre 2004), Kitov c. Bulgarie (Requête no 37104/97, arrêt du 3 juillet 2003), Dimitrov et Hamanov c. Bulgarie (Requête no 48059/06 et 27 août 2009) et Finger c. Bulgarie (Requête no 37346/05, arrêt du 10 mai 2011). | Durée excessive des procédures judiciaires et absence de recours effectif. | |
| Kehayov c. Bulgarie (Requête no 41035/98, arrêt du 18 janvier 2005). | Traitement inhumain et dégradant des requérants en raison de mauvaises conditions de détention dans des établissements de détention provisoire et des prisons. | |
| C.G. et Autres c. Bulgarie (Requête no 1365/07, arrêt du 24 avril 2008). | Violations du droit au respect de la vie familiale dues aux expulsions / ordonnances de quitter le territoire. | |
| Grèce | Manios c. Grèce (Requête no 70626/01, arrêt du 11 mars 2004), Diamantides c. Grèce (no 2) (Requête no 71563/01, arrêt du 19 mai 2005) et Konti-Arvaniti c. Grèce (Requête no 53401/99, arrêt du 10 avril 2003). | Durée excessive des procédures judiciaires. | 
| Makaratzis c. Grèce (Requête no 50385/99, arrêt du 20 décembre 2004). | Recours à la force létale et à des mauvais traitements par des membres des forces de l'ordre et absence d'enquête effective sur ces abus. | |
| M.S.S c. Belgique et Grèce (Requête no 30696/09, arrêt du 21 janvier 2011, Grande Chambre), S.D. c. Grèce (Requête no 73554/2011, arrêt du 11 juin 2009) et Sharifi et Autres c. Grèce et Italie (Requête no 16643/09, arrêt du 21 octobre 2011). | Conditions de détention des migrants en situation irrégulière et lacunes dans la procédure de demande d’asile; absence de recours effectif à cet égard. | |
| Bekir-Ousta et autres c. Grèce (Requête no 35151/05, arrêt du 11 octobre 2007), et Emin et Autres c. Grèce (Requête no 34144/05, arrêt du 27 mars 2008). | Violations du droit à la liberté d’association dues au refus des autorités grecques d’enregistrer des associations et à la dissolution d’une association d’une minorité musulmane. | |
| Hongrie | Tímár c. Hongrie (Requête no 36186/97, arrêt du 25 février 2003). | Durée excessive de procédures civiles et pénales et absence de recours effectif à cet égard. | 
| Italie | Ceteroni c. Italie (Requête no 22461/93, arrêt du 15 novembre 1996) et Mostacciuolo Giuseppe c. Italie (Requête no 64705/01, arrêt du 29 mars 2006). | Durée excessive des procédures judiciaires et défaut de recours effectif à cet égard. | 
| Ben Khemais c. Italie (Requête no 246/07, arrêt du 6 juillet 2009) et Hirsi Jamaa et Autres c. Italie (Requête no 27765/09, arrêt du 23 février 2012). | Non-respect de l'article 39 du Règlement de la Cour et violations de l'interdiction de la torture et de mauvais traitements en raison de l'expulsion de ressortissants étrangers. Interception en mer et expulsion collective vers la Libye par les autorités militaires italiennes d'un groupe de Somaliens et d’Erythréens. | |
| Belvedere Alberghiera S.R.L c. Italie (Requête no 31524/96, arrêt du 30 mai 2000). | Privation illégale de terrains par les autorités locales en raison d’une construction jurisprudentielle, le «principe de l’expropriation indirecte», qui exclut toute restitution en cas d’achèvement d’un ouvrage public. | |
| Sulejmanovic c. Italie (Requête no 22635/03, arrêt du 16 juillet 2009) et Torreggiani et Autres c. Italie (Requêtes 43517/09+, arrêt du 8 janvier 2013). | Mauvaises conditions de détention (principalement en raison de la surpopulation dans les centres de détention). | |
| M.C. et Autres c. Italie (Requête 5376/11, arrêt du 3 septembre 2013). | Violations du droit à un procès équitable et à la protection de la propriété en raison de l'annulation d'un ajustement annuel d'une indemnité de compensation pour avoir subi une contamination virale accidentelle. | |
| Pologne | Podbielski c. Pologne (Requête no 27916/95, arrêt du 30 octobre 1998), Kudła c. Pologne (Requête no 30210/96, arrêt du 26 octobre 2000 – Grande Chambre), et Fuchs c. Pologne (Requête no 33870/96, arrêt du 11 mai 2003). | Durée excessive des procédures civiles, pénales et administratives et défaut de recours effectif à cet égard. | 
| Orchowski c. Pologne (Requête no 17885/04, arrêt du 22 octobre 2009), Sikorski Norbert c. Pologne (Requête no 17599/05, arrêt du 22 octobre 2009), et Kaprykowski c. Pologne (Requête no 23052/05, arrêt du 3 février 2009). | Mauvaises conditions de détention (principalement en raison de la surpopulation). Manque de soins médicaux adéquats dans les centres de détention. | |
| Bączkowski et Autres c. Pologne (Requête no 1543/06, arrêt du 3 mai 2007). | Violation du droit à la liberté de rassemblement et manque de recours effectif à cet égard. | |
| Roumanie | Străin et Autres c. Roumanie (Requête no 57001/00, arrêt du 30 novembre 2005) et Maria Atanasiu et Autres c. Roumanie (Requête no 30767/05, arrêt du 12 octobre 2010). | Défaut de restitution ou d'indemnisation de biens nationalisés. | 
| Nicolau c. Roumanie (Requête no 1295/02, arrêt du 3 juillet 2006) et Stoianova et Nedelcu c. Roumanie (Requête no 77571/01, arrêt du 04 novembre 2004). | Durée excessive des procédures civiles et pénales et absence d'un recours effectif. | |
| Sacaleanu c. Roumanie (Requête no 73970/01, arrêt du 6 décembre 2005), Ruianu c. Roumanie (Requête 34647/97, arrêt du 17 juin 2003) et Strungariu c. Roumanie (Requête no 23878/02, arrêt du 29 septembre 2005). | Inexécution des décisions de justice internes définitives. | |
| Bragadireanu c. Roumanie (Requête no 22088/04, arrêt du 6 mars 2008). | Mauvaises conditions de détention. | |
| Barbu Anghelescu c. Roumanie (Requête no 46430/99, arrêt du 5 octobre 2004). | Mauvais traitements infligés par la police et absence d’enquêtes effectives. | |
| Fédération de Russie | Burdov. (no 2) c. Fédération de Russie (Requête no 33509/04, arrêt du 15 janvier 2009), Timofeyev c. Fédération de Russie (Requête no 58263/00, arrêt du 23 octobre 2003) et Gerasimov et Autres c. Russie (Requête no 29920/05, arrêt du 1 juillet 2014). | Inexécution des décisions internes définitives et absence de recours effectif à cet égard. | 
| Ryabykh c. Fédération de Russie (Requête no 52854/99, arrêt du 24 juillet 2003). | Violation du principe de sécurité juridique en raison de l'annulation de décisions judiciaires internes définitives par la procédure de révision. | |
| Kalashnikov c. Fédération de Russie (Requête no 47095/99, arrêt du 15 juillet 2002, définitif le 15/10/02), Ananyev et autres c. Russie (Requête no 42525/07, arrêt du 10 janvier 2012) et Klyakhin c. Russie (Requête no 46082/99, arrêt du 30 novembre 2004). | Mauvaises conditions et durée excessive de la détention provisoire. | |
| Mikheyev. c. Fédération de Russie (Requête no 77617/01, arrêt du 26 janvier 2006). | Mauvais traitements en garde à vue et absence d'enquête effective à cet égard. | |
| Garabayev c. Russie (Requête no 38411/02, arrêt du 30 janvier 2008). | Diverses violations de la Convention relatives à l'extradition (articles 3, 5, 13 et 34). Risque de mauvais traitements dans les cas d'extradition et non-respect des mesures provisoires indiquées par la Cour européenne des droits de l’homme conformément à l’article 39 du Règlement de la Cour. | |
| Khashiyev et Akayeva c. Fédération de Russie (Requête no 57942/00, arrêt du 24 février 2005). | Diverses violations de la Convention résultant de et/ou relatives à des actions des forces de sécurité en République tchétchène (principalement le recours injustifié à la force par des membres des forces de sécurité, disparitions, détentions non reconnues, torture et mauvais traitements, perquisitions ou saisies illégales et destructions de biens). | |
| Alekseyev c. Russie (Requête no 4916/07, arrêt du 21 octobre 2010). | Violation de la liberté de réunion en raison d'interdictions répétées de manifestations LGBT et discrimination fondée sur l'orientation sexuelle. | |
| Turquie | Hulki Güneş c. Turquie (Requête no 28490/95, arrêt du 19 juin 2003). | Défaut d’indépendance et d’impartialité des juges, procédure judiciaire inéquitable, mauvais traitements infligés pendant la garde à vue. | 
| Ülke c. Turquie (Requête no 39437/98, arrêt du 24 janvier 2006, définitif le 24 avril 2006). | Traitement dégradant du requérant en raison de ses condamnations et emprisonnements à répétition pour avoir refusé d'effectuer son service militaire. | |
| Inçal c. Turquie (Requête no 22678/93, arrêt du 9 juin 1998). | Atteintes injustifiées à la liberté d’expression. | |
| Halise Demirel c. Turquie (Requête no 39324/98, arrêt du 28 janvier 2003). | Durée excessive de la détention provisoire. | |
| Bati c. Turquie (requête Nos. 33097/96, et 57834/00, arrêt du 3 juin 2004). | Manque d'indépendance des autorités chargées d'enquêter sur les actions des forces de sécurité. | |
| Chypre c. Turquie (Requête no 25781/94, arrêt du 10 mai 2001 – Grande Chambre), Xenides-Arestis c. Turquie (Requête no 46347/99, arrêts du 22 décembre 2005, et du 7 décembre 2006) et Varnava et Autres c. Turquie (Requête no 16064/90+, arrêt du 18 septembre 2009, Grande Chambre). | Diverses violations de la Convention relatives à la situation dans la partie nord de Chypre à la suite d'une opération militaire turque en 1974 (personnes disparues, conditions de vie des Chypriotes grecs établis dans la partie nord de Chypre, les droits des Chypriotes turcs vivant dans la partie nord de Chypre, les propriétés et biens appartenant à des personnes déplacées). | |
| Oya Ataman c. Turquie (Requête no 74552/01, arrêt du 5 décembre 2006). | Utilisation abusive de la force par les forces de sécurité pour disperser des manifestations pacifiques. | |
| Ukraine | Yuriy Nikolayevich Ivanov. c. Ukraine (Requête no 40450/04, arrêt du 15 janvier 2010) et Zhovner c. Ukraine (Requête no 56848/00, arrêt du 29 juin 2004). | Non-exécution des arrêts définitifs internes et absence de recours effectif à cet égard. | 
| Svetlana Naumenko c. Ukraine (Requête no 41984/98, arrêt du 9 novembre 2004) et Merit c. Ukraine (Requête no 66561/01, arrêt du 30 mars 2004). | Durée excessive des procédures civiles et pénales. | |
| Afanasyev. c. Ukraine (Requête no 387722/02, arrêt du 5 avril 2005) et Kaverzin c. Ukraine (Requête no 23893/03, arrêt du 15 mai 2012). | Mauvais traitements infligés par la police et manque de garanties procédurales. | |
| Nevmerzhitsky c. Ukraine (Requête no 54835/00, arrêt du 9 septembre 2004) et Kuznetsov c. Ukraine (Requête no 39042/97, arrêt du 29 avril 2003). | Mauvaises conditions de détention provisoire et conditions de détention dans le «couloir de la mort». | |
| Kharchenko c. Ukraine (Requête no 40107/02, arrêt du 10 février 2011), Chanyev c. Ukraine (Requête no 46193/13, arrêt du 9 octobre 2014), Lutsenko c. Ukraine (Requête no 6492/11, arrêt du 3 juillet 2012) et Tymoshenko c. Ukraine (Requête no 49872/11, arrêt du 30 avril 2013). | Problèmes concernant le cadre juridique et l'utilisation de la détention provisoire en Ukraine. | |
| Salov c. Ukraine (Requête no 65518/01, arrêt du 6 novembre 2005) et Oleksandr Volkov c. Ukraine (Requête no 21722/11, arrêt du 9 janvier 2013). | Manque d'indépendance et d'impartialité des tribunaux. Violation du droit du requérant à un procès équitable en raison de son licenciement illégal de son poste de juge à la Cour suprême de l'Ukraine. | |
| Gongadze c. Ukraine (Requête no 34056/02, arrêt du 8 novembre 2005). | Défaut de garantir le droit à la vie, absence d’enquêtes effectives suite à un décès, défaut de recours effectif à cet égard, attitude des autorités d’enquête envers la requérante et sa famille, qualifiée de traitement dégradant. | |
| Vyerentsov c. Ukraine (Requête no 20372/11, arrêt du 11 avril 2013). | Violation du droit à la liberté de réunion pacifique. | 
Annexe 3 – Informations générales sur les visites d’information du rapporteur
(open)Turquie
Programme officiel de la visite: Ankara, 24-25 avril 2014
24 avril 2014
09h30–10h30 Réunion avec M. Ahmet Iyimaya, président de la Commission de la justice, Grande Assemblée nationale de Turquie
10h45–11h45 Réunion avec M. Ayhan Sefer Üstün, président de la Commission d'enquête sur les droits de l'homme, Grande Assemblée nationale de Turquie
12h00–13h30 Déjeuner de travail offert par M. Reha Denemeç, chef de la Délégation turque auprès de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe
13h45–14h45 Réunion avec M. Enver Haliloğlu, Sous-secrétaire adjoint, ministère de l'Intérieur
15h00–16h00 Réunion avec M. Bekir Bozdağ, ministre de la Justice
16h30–17h30 Réunion avec M. Alparslan Altan, vice-président de la Cour constitutionnelle de la République de Turquie
18h00–19h00 Réunion avec M. Ali Alkan, premier président de la Haute Cour d’appel
25 avril 2014
09h30–10h30 Réunion avec Mme Kıvılcım Kılıç, Directrice générale adjointe pour le Conseil de l'Europe et les droits de l'homme, ministère des Affaires étrangères
11h00–12h00 Réunion avec M. Mehmet Ekmekçi, procureur général adjoint près la Haute Cour d’appel
Communiqué de presse
La Turquie est l’un des pays où le nombre d’arrêts non exécutés de la CEDH est le plus élevé, selon un rapporteur
Strasbourg, 28.04.2014 – «Je constate que la Turquie est l’un des pays où le nombre d’arrêts non exécutés de la Cour européenne des droits de l’homme est le plus élevé et j’espère que les problèmes structurels majeurs seront bientôt surmontés», a déclaré Klaas de Vries (Pays-Bas, SOC), rapporteur de l’Assemblée sur l’exécution des arrêts de la Cour, à l’issue d’une visite d’information de deux jours à Ankara.
Il a salué les efforts déployés par les autorités turques pour réformer leur système judiciaire et, en particulier, pour mettre en œuvre les arrêts de la Cour, notamment l’introduction des recours constitutionnels individuels en 2012. Il a toutefois fait remarquer que des problèmes relatifs aux droits de l’homme persistaient, qui doivent encore être améliorés, notamment en ce qui concerne le respect de la liberté d’expression et le droit de réunion pacifique.
M. de Vries a également appelé à la création d’une structure parlementaire pour superviser la mise en œuvre des arrêts de la Cour de Strasbourg, et il a reçu l’assurance que cette idée serait bientôt suivie d’effet.
Pendant sa visite à Ankara, le rapporteur a rencontré le ministre de la Justice, le Sous-secrétaire d’Etat adjoint au ministère de l’Intérieur, le Premier Président et les juges de la Cour de cassation, le vice-président de la Cour constitutionnelle, le Procureur général adjoint, ainsi que des hauts fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères. Il a également eu des discussions avec les présidents des commissions de la justice et d’enquête sur les droits de l’homme de la Grande Assemblée nationale.
Cette visite est la première d’une série de visites du rapporteur qui ont pour but d’exercer une pression parlementaire sur les Etats accusant des retards ou rencontrant des difficultés dans l’exécution des arrêts de la Cour.
Italie
Programme officiel de la visite: Rome, 22-23 octobre 2014
22 octobre 2014
10h30 Réunion avec Mme Antonella Manzione, chef du Service des questions juridiques et législatives, et Mme Margherita Piccirilli, directrice générale du Bureau du contentieux à la présidence du Conseil des ministres. Assistent également à la réunion M. Gaetano Pelella et M. Marco Cerase, fonctionnaires de la Chambre des députés.
12h00 Réunion avec Mme Donatella Ferranti, présidente de la Commission de la justice
12h45 Réunion avec M. Francesco Paolo Sisto, président de la Commission des questions constitutionnelles
13h30 Déjeuner avec la délégation italienne auprès de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe
15h30 Réunion avec Mme le professeur Ersiliagrazia Spatafora, agente du gouvernement auprès de la Cour européenne des droits de l'homme, et Mme Stefania Rosini, chef adjointe du Service des questions juridiques, du contentieux diplomatique et des accords internationaux, ministère des Affaires étrangères
17h00 Réunion au ministère de la Justice
23 octobre 2014
09h15 Réunion avec le président de la Cour de cassation, M. Giorgio Santacroce
10h30 Réunion avec le procureur général adjoint près la Cour de cassation, M. Pasquale Ciccolo
11h30 Réunion avec le vice-ministre de l’Intérieur, M. Filippo Bubbico
Communiqué de presse
L’Italie doit rapidement exécuter des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme, selon un rapporteur
Un rapporteur de l’APCE salue les efforts continus faits par les autorités italiennes dans la mise en œuvre des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme, mais déplore que l’Italie soit le pays qui compte le plus grand nombre d’arrêts de la Cour non exécutés parmi tous les Etats parties à la Convention.
S’exprimant à la fin d’une visite d’information de deux jours à Rome, Klaas de Vries (Pays-Bas, SOC), rapporteur de l’APCE sur la mise en œuvre des arrêts de la Cour, a déclaré: «bien que l’Italie soit une démocratie ancienne et l’un des membres fondateurs du Conseil de l’Europe, elle est le pays qui compte le plus grand nombre d’arrêts de la Cour non exécutés, pendants devant le Comité des Ministres. J’ai souligné devant toutes les parties concernées que cette situation devait changer rapidement», a déclaré le rapporteur.
Le problème majeur de l’Italie est la durée excessive de la procédure judiciaire dans le traitement des arrêts. Dans son rapport de mai 2013 , M. de Vries signale que «le système judiciaire italien est rongé depuis des décennies par le problème de durée excessive de la procédure judiciaire, qui accroît chaque année l'arriéré d'affaires à traiter». Il souligne également que le Comité des Ministres – organe qui contrôle l’exécution des arrêts – examine à l'heure actuelle plus de 2000 affaires en la matière.
M. de Vries a encouragé les autorités italiennes à poursuivre leurs réformes, en particulier pour améliorer l’efficacité de la justice et garantir le paiement de l’arriéré des sommes octroyées au titre de la «loi Pinto», qui prévoit une indemnisation des victimes en cas de durée excessive de la procédure judiciaire.
Lors de sa visite à Rome les 22 et 23 octobre 2014, le rapporteur a rencontré le vice-ministre de l’Intérieur, le président de la Cour suprême de cassation, le procureur général adjoint et de hauts responsables du cabinet du Conseil des ministres, du ministère de la Justice et du ministère des Affaires étrangères. Il s’est également entretenu avec des collègues parlementaires, dont les chefs des commissions de la justice et des questions constitutionnelles.
Pologne
Programme de la visite: Varsovie, 4-5 décembre 2014
4 décembre 2014
09h00–10h15 Réunion avec le groupe de travail sur la Cour européenne des droits de l'homme au ministère des Affaires étrangères
10h30 Réunion avec la Commission de la justice et des droits de l'homme du Sejm
11h30 Réunion avec la Commission des droits de l'homme, de l’Etat de droit et des pétitions du Sénat
12h45 Déjeuner avec les membres de la délégation polonaise auprès de l’Assemblée parlementaire
14h30 Réunion au ministère de la Justice avec le vice-ministre, M. Wojciech Węgrzyn
16h00 Réunion avec le procureur général, M. Andrzej Seremet
5 décembre 2014
09h00 Réunion avec la première présidente de la Cour suprême, Mme le Professeur Małgorzata Gersdorf
10h30 Réunion avec les juges de la Cour constitutionnelle, Mme le Professeur Maria Gintowt-Jankowicz et M. Wojciech Hermeliński
12h00 Réunion à la Cour administrative suprême
13h30 Déjeuner avec M. Andrzej Halicki, ministre de l’Administration et de la Numérisation
