Proposition de résolution | Doc. 14276 | 21 mars 2017
La situation humanitaire des réfugiés dans les pays voisins de la Syrie
La population syrienne endure l’un des plus graves conflits armés de ce siècle. À ce jour, ce conflit a fait quelque 250 000 morts et plus d’un million de blessés, entraîné le déplacement de plus de 6,5 millions de personnes à travers le pays (qui s’ajoutent à un demi-million de réfugiés palestiniens) et plongé environ 13,5 millions de personnes – selon les estimations – dans une situation humanitaire précaire.
Depuis 2011, on estime que plus de 4,8 millions de Syriens ont fui le pays. La très grande majorité d’entre eux ont rejoint les pays limitrophes de la Syrie: Jordanie (plus de 600 000), Liban (plus d’un million), Irak plus de 200 000) et Turquie (plus de 2 millions). Dans tous ces pays, la situation humanitaire est aggravée par la présence d’un grand nombre d’autres réfugiés ainsi que, dans le cas de la Turquie, par les déplacements internes.
Les conditions de vie des réfugiés syriens dans les pays voisins se sont considérablement détériorées cette année avec la prolongation de la crise syrienne. Cette catastrophe humanitaire comporte de multiples dimensions – mauvaises conditions de logement, restrictions de circulation, pas d’accès ou accès insuffisant à l’emploi, aux services de santé et à l’éducation, discrimination de la part des autorités locales et des populations hôtes.
Les conditions d’accueil déplorables dans les pays voisins sont le principal facteur qui incite les réfugiés à entreprendre une traversée de la Méditerranée au péril de leur vie pour rejoindre l’Europe. Ces traversées ont coûté la vie à plus de 4 000 personnes depuis le début de l’année.
Dans ce contexte, l’application de l’accord UE-Turquie concernant le renvoi des migrants de la Grèce vers la Turquie soulève également des préoccupations sur le plan humanitaire.
L’Assemblée parlementaire devrait se pencher de plus près sur les moyens qui permettraient d’améliorer les conditions d’accueil dans la région, dont l’augmentation des contributions des pays européens, en vue de formuler des recommandations à ce sujet.