Rapport | Doc. 13362 | 10 décembre 2013
Le changement climatique: un cadre pour un accord mondial en 2015
Commission des questions sociales, de la santé et du développement durable
Résumé
Le changement climatique est un fait. En tant que phénomène en grande partie imputable aux activités humaines, il menace de plus en plus les établissements humains et les habitats naturels, ainsi que la stabilité économique, les ressources pour le développement et, à terme, même des vies humaines. Les experts scientifiques mettent en garde que ce processus risque de devenir impossible à enrayer et irréversible si la communauté internationale échoue à réduire les émissions de gaz à effet de serre de manière efficace rapidement.
Le Protocole de Kyoto, qui fixait les premiers objectifs de réduction des émissions pour les pays industrialisés, a été prolongé pour une deuxième période d’engagement allant de 2013 à 2020. Toutefois, la plupart des grandes économies – et les plus grands pollueurs – n’ont encore souscrit aucun engagement formel. Tandis que le temps presse et le coût de l’inaction ne fait que croître, le rapport appelle instamment les pays à conclure un accord mondial ambitieux d’ici 2015 au plus tard.
Le rapport propose d’adopter une approche mixte à la fois «ascendante et descendante» pour réduire les émissions de gaz à effet de serre au plan mondial, incluant – pour la première fois – la reconnaissance formelle des législations nationales sur le changement climatique dans la partie juridiquement contraignante de l’accord. Il préconise une coopération bilatérale intensifiée avec les pays clés et une implication plus forte des parlements afin de faire progresser les législations nationales sur le climat, de diffuser les meilleures pratiques, de renforcer les capacités et de promouvoir des approches communes.
A. Projet de résolution
(open)B. Exposé des motifs, par Lord Prescott, rapporteur
(open)1. Introduction et contexte: où en sommes-nous?
2. Risques pour le bien-être de l’homme à l’échelle mondiale
2.1. Risques pour le capital naturel
2.2. Le risque de «bulle du carbone»?
2.3. Réfugiés climatiques: où est le refuge?
3. La nécessité d’un nouvel accord international et d’une action nationale
3.1. Implications de la Plate-forme de Durban pour l’action
- des aspects juridiques: la forme que pourrait prendre «un texte ayant valeur juridique» n’est pas clairement établie, pas plus que la manière dont il convient d’interpréter la notion de «texte convenu d’un commun accord ayant valeur juridique».
- de la structure de l’accord qui reste à définir: s’agira-t-il d’un instrument unique ou d’un ensemble de textes, certains étant obligatoires et d’autres facultatifs? Certains pays préféreront peut-être un accord centralisé ou appliqué «du haut vers le bas» tandis que d’autres privilégieront l’approche inverse. Les négociateurs doivent donc puiser leur inspiration dans les deux approches;
- du contenu: les négociations devraient aborder «l’atténuation, l’adaptation, le financement, la mise au point et le transfert de technologies, la transparence des mesures ainsi que le soutien et le renforcement des capacités», mais la plate-forme ne précise pas comment régler ces questions ni si elles devraient figurer dans le texte final.
3.2. Facteurs influant sur les positions lors des négociations
3.3. Le rôle de l’action et des législations nationales
4. Fixer le cadre d’un pacte mondial
- un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 20 % d’ici à 2030 et d’au moins 50 % d’ici à 2050 par rapport aux niveaux de 1990;
- la reconnaissance formelle des législations nationales relatives au changement climatique dans la partie juridiquement contraignante de l’instrument et l’obligation pour les pays d’adopter une législation sur le climat d’ici à 2020 au plus tard;
- l’appui aux processus internationaux afin d’aider à l’élaboration de législations nationales sur le climat, de diffuser les bonnes pratiques et de promouvoir des méthodologies communes;
- un examen des engagements nationaux afin de s’assurer qu’ils sont équitables et conformes à l’objectif global;
- la transparence des performances des pays au regard de leurs actions et objectifs nationaux (avec un compte rendu annuel), ainsi qu’un processus d’évaluation de la mise en œuvre de la législation nationale et de la réduction des émissions;
- une flexibilité permettant aux pays d’améliorer leur législation et leurs performances;
- des règles et mécanismes internationaux d’échange de droits d’émission;
- un engagement à mener des activités de recherche et développement, à présenter et partager les nouvelles technologies et à diffuser les meilleures technologies existantes;
- une aide financière et technique apportée aux pays en développement, notamment aux plus pauvres, pour faciliter leur adaptation au changement climatique;
- la reconnaissance du droit à un accès équitable au développement durable, de l’impact profond qu’aura le changement climatique sur les écosystèmes et les économies, et de l’importance de valoriser le capital naturel;
- enfin, un appel aux forums internationaux, notamment le G8 et le G20, pour qu’ils insistent sur des réformes pour favoriser le passage à une économie à faible émission de carbone.
5. Conclusions et scénarios pour l’avenir
Annexe 1 – Informations générales relatives aux négociations internationales sur le climat
(open)1. Les premiers pas – déploiement d’une approche cohérente de la politique sur le changement climatique
En 1972, la Conférence de Stockholm adopte une déclaration énonçant des principes et un programme d’action en faveur de la préservation et de l’amélioration de l’environnement humain. Elle soulève également pour la première fois le problème du changement climatique, recommandant aux gouvernements d’être attentifs aux activités susceptibles d’avoir une influence sur le climat.
En 1988, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) organise un séminaire interne afin d’identifier les secteurs environnementaux susceptibles d’être sensibles au changement climatique. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) , instance chargée d’enquêter sur les causes potentielles et l’ampleur du changement climatique, est établi. Depuis sa création, le GIEC a publié quatre rapports (en 1990, 1995, 2001 et 2007) rassemblant des données scientifiques sur le changement climatique, ses causes et ses conséquences.
Le premier rapport du GIEC fait prendre conscience du problème aux dirigeants et aux responsables politiques du monde entier ainsi qu’à l’opinion publique, les alertant des dangers potentiels du réchauffement planétaire. Il conduit à l’organisation, en 1992, de la Conférence des Nations Unies de Rio de Janeiro à l’issue de laquelle est adoptée la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Ce traité non contraignant – ne fixant pas de plafond obligatoire aux émissions de gaz à effet de serre et ne prévoyant aucun mécanisme d’application – avait pour objectif d’inciter les nations signataires à agir volontairement afin de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Ces actions visaient avant tout les pays développés et industrialisés répertoriés dans Annexe I à la Convention (dits «pays de l’Annexe I»). La Convention-cadre compte à l’heure actuelle195 Parties qui se réunissent chaque année à l’occasion de la Conférence des Parties (COP).
2. Protocole de Kyoto: consolidation, ratification et mise en œuvre entre 1997 et 2005
La troisième Conférence des Parties se tient à Kyoto (Japon) en décembre 1997. A l’issue de négociations intenses, les parties adoptent le Protocole de Kyoto. Ce document énonce des objectifs spécifiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour les pays développés, selon le principe de «responsabilités communes, mais différenciées». Les pays de l’Annexe I acceptent des engagements juridiquement contraignants prévoyant des réductions de leurs émissions de gaz à effet de serre de l’ordre de 5 % en deçà des niveaux de 1990 entre 2008 et 2012, période définie comme la première période de réduction des émissions.
Le Protocole de Kyoto repose sur cinq concepts fondamentaux:
a. des objectifs juridiquement contraignants pour les pays de l’Annexe I;
b. la mise en œuvre: les pays de l’Annexe I étaient tenus d’élaborer des politiques et des mesures visant à réduire les émissions, d’accroître l’absorption des gaz à effet de serre et d’adopter des «mécanismes souples» (voir ci-après);
c. la minimisation des impacts sur les pays en développement: grâce à l’établissement d’un fonds d’adaptation au changement climatique;
d. la transparence, avec l’obligation de rendre des comptes, d’établir des rapports et de procéder à un examen périodique;
e. l’établissement d’un Comité de conformité chargé de veiller à la mise en œuvre des engagements souscrits au titre du Protocole.
Le Protocole de Kyoto a adopté des «mécanismes souples» chargés de faciliter la réalisation des objectifs en matière de réduction des émissions:
Les quatre années suivant la signature du Protocole de Kyoto furent consacrées à la résolution de questions spécifiques n’ayant pas été réglées à Kyoto, ainsi qu’à la planification de la mise en œuvre et de la ratification du Protocole. Les conférences COP 4 (1998, Buenos Aires), COP 5 (1999, Bonn), COP 6 (2000, La Haye et Bonn) et COP 7 (2001, Marrakech) furent marquées par la tenue de discussions d’experts sur les mécanismes de Kyoto, l’élaboration de plans en vue de la ratification du Protocole et l’arrêt, en 2001, de la participation active au processus de Kyoto des Etats-Unis – de loin le plus gros émetteur de gaz à effet de serre de tous les pays de l’Annexe I. Le Protocole de Kyoto est entré en vigueur en février 2005 après sa ratification par la Russie, l’Australie et les Etats-Unis ayant maintenu leur refus.
- le négoce des droits d’émission – c’est-à-dire la possibilité pour les pays de vendre les unités d’émission non «utilisées», mais auxquelles ils ont droit à des pays ayant dépassé leurs objectifs;
- le Mécanisme de développement propre – c’est-à-dire la possibilité pour les pays de l’Annexe I de réaliser des projets de réduction dans des pays en développement. Ces projets permettent d’obtenir des unités de réduction certifiée des émissions (URCE) négociables, qui peuvent être évaluées par rapport aux objectifs fixés par le Protocole de Kyoto;
- la mise en œuvre conjointe – c’est-à-dire la possibilité pour les pays de l’Annexe I d’obtenir des unités de réduction des émissions dans le cadre d’un projet de suppression ou de réduction d’émissions réalisé dans un autre pays de l’Annexe I, qui peut être évalué par rapport à son objectif.
La signature, en 2000, de la Déclaration du Millénaire par 189 Chefs d’Etat fut l’occasion de mettre en lumière un objectif intitulé «Protéger notre environnement commun» et de réaffirmer l’engagement de respecter le Protocole de Kyoto.
3. Actions entreprises depuis 2005 en vue de négocier un régime successeur
Les réunions et événements clés tenus depuis lors en vue de négocier un nouvel accord censé remplacer le Protocole de Kyoto sont les suivants:
Date et nom de l’événement |
Principaux résultats |
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2005, Montréal: COP 11/MOP 1 |
La première réunion des Parties (MOP) au Protocole de Kyoto lance les discussions relatives aux engagements des pays industrialisés pour la période post-2012. |
2007, Déclaration de Washington |
Un accord non contraignant est conclu entre les chefs de gouvernement du G8, ainsi que du Brésil, de la Chine, de l’Inde, du Mexique et de l’Afrique du Sud, sur les grandes lignes d’un régime censé succéder au Protocole de Kyoto. Il envisage un système mondial d’échange applicable à la fois aux nations industrialisées et aux pays en développement. |
2007, Quatrième rapport d’évaluation du GIEC |
Le GIEC prévient les décideurs politiques que le rythme du changement climatique est supérieur aux prévisions initiales et que ses effets sur la planète sont plus graves que prévu. Le même rapport estime par ailleurs que, pour maintenir l’augmentation de la température à 2°C, il faudrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de 25 à 40% d’ici à 2020 et de 50 à 85% d’ici à 2050 par rapport aux niveaux de 2000. |
2007, Bali: COP 13/MOP 3 |
Accord sur un calendrier et la structure des négociations relatives au régime post-2012 («Plan d’action de Bali» ou «Feuille de route Kyoto II»). Création d’un Groupe de travail spécial de l’action concertée à long terme au titre de la Convention (AWG–LCA), nouvel organe subsidiaire chargé de conduire les négociations. L’Australie ratifie enfin le Protocole de Kyoto. |
Juin 2009, réunion du G8 en Italie |
Les nations du G8 conviennent de la nécessité de respecter l’objectif des 2°C et d’élaborer un régime pour succéder à Kyoto. |
2009, Copenhague: COP 15/ MOP 5 |
Aucun accord juridiquement contraignant n’est adopté en raison de l’absence de consensus politique sur la manière de répartir le fardeau représenté par la réduction requise de 50 % à 85 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050 et des dissensions encore plus profondes sur la fixation d’objectifs quantitatifs à moyen terme pour 2020. Le seul résultat concret est un modeste «accord politique» non contraignant contenant à peine 13 paragraphes, négocié hors du cadre de la COP et dont la réunion COP 15 se contente de «prendre note». |
2010, Cancun: COP 16/MOP 6 |
La Conférence de Cancún ne permet d’enregistrer aucun progrès dans les négociations d’un régime pour succéder à Kyoto. |
2011, Durban: COP 17/MOP 7 |
La Conférence convient de la nécessité d’achever d’ici à 2015 au plus tard les négociations sur un accord «ayant valeur juridique» qui prendrait effet à compter de 2020. Les Parties conviennent également que le nouvel instrument devrait être «applicable à toutes les Parties». Création d’un Fonds vert pour le climat visant à aider les pays en développement à réduire leurs émissions. Le Fonds doit être doté d’une enveloppe de US$ 100 milliards d’ici à 2020, mais leur provenance n’a toutefois pas été clairement définie. |
2012, Rio de Janeiro: Conférence Rio+20 |
La Conférence des Nations Unies sur le développement durable a pour objectif de susciter un engagement politique renouvelé en faveur de l’économie verte et du cadre institutionnel du développement durable. Le document final intitulé «L’avenir que nous voulons» souligne que la lutte contre les changements climatiques exige de prendre d’urgence des mesures ambitieuses. |
2012, Doha: COP 18/MOP 8 |
Durant cette Conférence, les Parties adoptent un calendrier pour l’élaboration d’un nouvel accord international d’ici à mai 2015. 38 pays industrialisés conviennent d’une deuxième période d’engagement du Protocole de Kyoto qui démarrera en janvier 2013 et s’étendra sur huit ans. Elles décident également du maintien des «mécanismes souples» après 2013. Les pays développés réitèrent leur engagement de maintenir sur le long terme l’aide financière climatique aux pays en développement. L’Allemagne, le Royaume-Uni, la France, le Danemark, la Suède et la Commission européenne annoncent des contributions financières concrètes pour la période allant jusqu’en 2015, s’élevant au total à US$ 6 milliards. |
Annexe 2 – La législation pilote en matière climatique et les avancées de la législation identifiées lors de la troisième étude de GLOBE International sur la législation sur le climat
(open)
Pays |
Intitulé de la loi |
Principal objectif |
Avancées en 2012 |
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Argentine |
Décret présidentiel 140/2007 proclamant priorité nationale l’utilisation «rationnelle et efficiente» de l’énergie |
Vise à diminuer la consommation énergétique et à promouvoir l’utilisation d’une énergie renouvelable dans le secteur public (y compris les transports et l’éclairage), le secteur privé et au sein des ménages. |
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Australie |
Loi relative aux énergies propres, 2011 |
Vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre du pays de 80 % d’ici à 2050. L’élément essentiel de ce texte de loi est la tarification du carbone, au départ grâce à une taxe carbone, puis, par la suite, par un système d’échange de droits d’émission. |
▲ Texte d’application de la loi relative aux énergies propres et projet de loi visant à coupler le système d’échange des droits d’émission avec l’Union européenne d’ici à 2018 |
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Bangladesh |
Loi relative au Fonds fiduciaire pour le changement climatique, 2009 |
Vise essentiellement à financer les activités d’adaptation sur la période 2009–2011. |
▲ Adoption en 2012 de la loi relative à l’Autorité de développement des énergies durables et renouvelables |
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Brésil |
Politique nationale d’adaptation au changement climatique (PNCC), 2009 |
La PNCC repose sur les engagements mondiaux pris par le Brésil au titre de la CCNUCC et comporte tous les instruments connexes (le Plan national d’adaptation au changement climatique, le Fonds national pour le changement climatique et autres instruments). |
▲ Modification du Code des forêts |
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Canada |
Néant |
▼ Abrogation de la loi relative à la mise en œuvre du protocole de Kyoto |
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Chili |
Plan d’action national d’adaptation au changement climatique 2008–2012 |
Institue un Comité interministériel pour le changement climatique et des plates-formes de dialogue pour les partenariats entre secteur public et secteur privé et pour la société civile; établit des lignes directrices en matière de politique publique pour cinq ans, qui seront suivies par des projets nationaux et sectoriels à long terme d’adaptation et d’atténuation. |
▲ Résolution 370, qui améliore l’accès à la grille des énergies renouvelables, et loi 20571 |
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Chine |
12e Plan quinquennal, 2011 |
Le Plan vise à diminuer l’intensité des émissions de carbone du PIB de 17 % d’ici à 2015, à diminuer l’intensité énergétique du PIB de 16 % et à augmenter la part de la consommation d’énergie primaire de combustible non-hydrocarbure à hauteur de 11,4 % et le manteau forestier de 21,6 %. |
▲ Avancées de l’élaboration de la législation nationale en matière d’adaptation au changement climatique |
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Colombie |
Loi n° 1450, 2011 |
Le Plan national de développement 2010–2014 traite de la durabilité et de la réduction des risques et prévoit la mise en œuvre d’une Politique nationale sur le changement climatique. |
▲ Lancement de la stratégie de développement des faibles émissions de carbone et du Plan national d’adaptation au changement climatique |
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Salvador |
Politique environnementale nationale, 2012 |
Cette Politique, adoptée sous forme de décret ministériel, offre un cadre à l’action gouvernementale visant à inverser la détérioration de l’environnement et à atténuer la vulnérabilité au changement climatique. |
▲ Approbation de la Politique environnementale nationale |
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Ethiopie |
Initiative en faveur d’une économie verte résistante au climat, 2011 |
Vise à parvenir d’ici à 2025 à un statut de pays au revenu moyen grâce à une économie verte résistante au climat fondé sur quatre piliers: agriculture, arrêt de la déforestation, augmentation des énergies renouvelables, ainsi que transports, industrie et bâtiment. |
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Union européenne |
Train de mesures sur le climat et l’énergie, 2008 |
Le train de mesures de base comprend des textes législatifs complémentaires:
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▲ Nouvelle directive relative à l’efficacité énergétique |
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France |
Lois Grenelle,2009-2010 |
Les lois Grenelle comprennent les politiques relatives aux objectifs en matière d’émission, aux énergies renouvelables, à l’efficacité et à la recherche énergétiques. |
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Allemagne |
Programme climatique et énergétique intégré, 2007 (mis à jour en 2008) |
Ce programme vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % par rapport au niveau de 1990 d’ici à 2020. Il vise tout particulièrement les bâtiments, les transports et le secteur de la construction. |
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Inde |
Plan d’action national pour l’adaptation au changement climatique (PANACC), 2008 |
Le PANACC énonce les grandes lignes des politiques et programmes actuels et futurs, qui visent à atténuer le changement climatique et à s’y adapter. Le Plan crée huit «missions nationales» prévues jusqu’en 2017. |
▲ Le Plan comporte des recommandations en faveur d’une stratégie de développement à faibles émissions de carbone pour une croissance partagée |
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Indonésie |
Décret présidentiel relatif au Conseil national sur le changement climatique, 2008 |
Le Conseil, composé de 17 ministres et présidé par le Président de la République, coordonne l’élaboration de la politique sur le changement climatique. Il est assisté par les groupes de travail chargés de l’adaptation, de l’atténuation, du transfert de technologie, du financement, des politiques post-2012, ainsi que de l’exploitation forestière et de la conversion de l’affectation des sols. |
▲ Décret ministériel visant à étendre l’utilisation de l’énergie thermale |
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Italie |
Plan d’action pour l’adaptation au changement climatique (PAACC), 2007 |
Le PAACC est un plan d’action complet, qui vise à permettre à l’Italie de se conformer aux objectifs de réduction des gaz à effet de serre dans le cadre du protocole de Kyoto. |
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Jamaïque |
Vision 2030 Jamaïque, 2007 |
Le projet «Vision» tend à faire de la Jamaïque un pays développé d’ici à 2030. Il comporte 82 stratégies nationales, y compris en matière de réduction des risques et d’adaptation au changement climatique. |
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Japon |
Loi relative à la promotion des mesures d’adaptation au réchauffement de la planète, 1998 (modifiée en 2005) |
Cette loi institue le Conseil des ministres pour la conservation de l’environnement global, élabore le Plan d’application du Protocole de Kyoto et prévoit l’élaboration et la mise en œuvre de mesures de lutte contre le réchauffement climatique par les collectivités locales. |
▲ Mise en place de la taxe carbone en octobre 2012 |
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Kenya |
Plan d’action pour l’adaptation au changement climatique, 2013 |
Il institue une plate-forme pour la mise en œuvre de la Stratégie nationale d’adaptation au changement climatique, qui définit des mesures précises d’adaptation et d’atténuation. |
▲ Projet de loi relative à l’Autorité chargée de l’adaptation au changement climatique et Plan d’action, qui doit être adopté en 2013 |
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Mexique |
Loi générale relative au changement climatique, 2012 |
Elle crée les conditions de la mise en place des institutions, des cadres juridiques et du financement propices à une économie à faibles émissions de carbone et fixe un objectif de réduction des émissions de carbone de 30 % par rapport au niveau ordinaire d’ici à 2020. |
▲ Loi générale relative au changement climatique, adoptée en juin 2012 |
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Mozambique |
Néant |
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Népal |
Politique d’adaptation au changement climatique, 2011 |
Définit un projet d’avenir visant à faire face aux conséquences négatives du changement climatique et à améliorer les moyens de subsistance et de promotion du développement respectueux du climat. |
◄► |
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Pakistan |
Politique nationale d’adaptation au changement climatique, 2012 |
Recense les vulnérabilités face au changement climatique et énumère les mesures appropriées destinées à y faire face, y compris en matière de gestion des risques de catastrophes naturelles. |
▲ Politique nationale d’adaptation au changement climatique, adoptée en septembre 2012 |
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Pérou |
Stratégie nationale d’adaptation au changement climatique, 2003 |
Cette stratégie vise à atténuer les conséquences négatives du changement climatique en réalisant des études qui recensent les éléments vulnérables et élaborent des plans d’action destinés à les atténuer. |
◄► |
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Philippines |
Loi relative au changement climatique, 2009 |
La loi met en place la Commission du changement climatique (une instance gouvernementale), chargée de l’élaboration d’un Cadre national d’adaptation au changement climatique, d’un Plan d’action et de lignes directrices relatives aux plans d’action locaux d’adaptation au changement climatique. |
◄► |
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Pologne |
Stratégies de réduction des émissions de gaz à effet de serre jusqu’en 2020, 2003 |
Trace les grandes lignes des plans d’action visant à mettre en conformité les secteurs économiques avec les obligations internationales, y compris dans le domaine de l’énergie, de l’industrie, des transports, de l’agriculture, de l’exploitation forestière, des déchets, des services publics, des services et des ménages. |
◄► |
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Russie |
Doctrine en matière climatique de la Fédération de Russie, 2009 |
Elle définit les lignes directrices stratégiques de l’élaboration et de la mise en œuvre de la future politique climatique, en traitant des questions liées au changement climatique et à ses conséquences. |
◄► |
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Rwanda |
Croissance verte et résistance au climat/Stratégie nationale d’adaptation au changement climatique et de développement à faibles émissions de carbone, 2011 |
Comporte un ensemble de neuf documents de travail, qui traite de tous les principaux secteurs concernés par l’atténuation des conséquences du changement climatique et l’adaptation à celui-ci. |
◄► |
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Afrique du Sud |
Politique nationale d’adaptation au changement climatique (PNACC), 2011 |
Cette politique traite des stratégies d’atténuation et d’adaptation à court, moyen et long terme (jusqu’en 2050) dans les domaines de l’eau, de l’agriculture et de l’exploitation forestière, de la santé, de la biodiversité et des écosystèmes, des établissements humains, ainsi que de la réduction et de la gestion des risques de catastrophes naturelles. |
▲ Taxe carbone proposée dans le budget 2012–2013 |
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Corée du Sud |
Loi-cadre relative à une croissance verte à faibles émissions de carbone, 2009 |
Cette loi crée le cadre législatif propice aux objectifs de réduction des émissions de carbone à moyen et long terme, au plafonnement et à l’échange des quotas, à la taxe carbone, à l’étiquetage et à la déclaration du carbone, ainsi qu’à l’expansion des nouvelles sources d’énergie et des énergies renouvelables. |
▲ Adoption de la loi relative à l’octroi et à l’échange des droits d’émission des gaz à effet de serre |
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Royaume-Uni |
Loi relative au changement climatique, 2008 |
La loi prévoit un cadre à long terme pour l’amélioration de la gestion du carbone, la transition vers une économie à faibles émissions de carbone et l’incitation aux investissements dans les biens à faibles émissions de carbone. Elle comporte des objectifs de réduction des émissions (une réduction d’au moins 80 % par rapport au niveau de 1990 d’ici à 2050) et met en place des budgets carbone quinquennaux. |
◄► |
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Etats-Unis d’Amérique |
Loi «air pur», 1963 (modifiée en 1976 et 1990) |
A la suite d’un «constat de mise en péril», l’Office de protection de l’environnement est désormais tenu, par la loi «air pur», de réglementer les carburants en raison de leur potentiel d’émission de gaz à effet de serre. |
▲ Avancées de la réglementation du dioxyde de carbone au titre de la loi «air pur» |
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Vietnam |
Stratégie nationale d’adaptation au changement climatique, 2011 |
Cette stratégie vise à garantir la sécurité alimentaire, celle de l’eau et de l’énergie, ainsi que la réduction de la pauvreté, l’égalité entre les hommes et femmes, la protection sociale et la santé publique, à améliorer le niveau de vie et à préserver les ressources naturelles dans le cadre du changement climatique. |
▲ Approbation du programme d’action national REDD+, juin 2012 |
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Légende: |
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▲ Avancées législatives positives |
◄► Aucune avancée législative |
▼ Avancées législatives négatives |