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Proposition de résolution | Doc. 14173 | 12 octobre 2016

La situation de la liberté des médias en Hongrie

Signataires : M. Attila MESTERHÁZY, Hongrie, SOC ; Mme Doris BARNETT, Allemagne, SOC ; Mme Sílvia Eloïsa BONET, Andorre, SOC ; Mme Lise CHRISTOFFERSEN, Norvège, SOC ; M. Boriss CILEVIČS, Lettonie, SOC ; M. Titus CORLĂŢEAN, Roumanie, SOC ; Mme Ute FINCKH-KRÄMER, Allemagne, SOC ; M. Jonas GUNNARSSON, Suède, SOC ; M. Antonio GUTIÉRREZ, Espagne, SOC ; Mme Maria GUZENINA, Finlande, SOC ; Mme Susanna HUOVINEN, Finlande, SOC ; Mme Eva-Lena JANSSON, Suède, SOC ; M. Mogens JENSEN, Danemark, SOC ; Mme Yuliya L OVOCHKINA, Ukraine, SOC ; M. Dirk Van der MAELEN, Belgique, SOC ; Mme Liliane MAURY PASQUIER, Suisse, SOC ; Mme Carina OHLSSON, Suède, SOC ; Mme Soraya RODRÍGUEZ RAMOS, Espagne, SOC ; M. Stefan SCHENNACH, Autriche, SOC ; M. Frank SCHWABE, Allemagne, SOC ; M. Manuel TORNARE, Suisse, SOC ; Mme Gisela WURM, Autriche, SOC

Cette proposition n'a pas été examinée par l'Assemblée et n'engage que ses signataires.

L’Assemblée parlementaire et la Commission de Venise avaient examiné il y a quelques années certaines questions relatives au fonctionnement de la démocratie en Hongrie, et plus particulièrement la législation hongroise relative aux médias. Cependant, le gouvernement hongrois a poursuivi sa politique qui va à l’encontre des valeurs démocratiques – comme la liberté de la presse -, aggravant par là-même la situation de la liberté d’expression, du pluralisme des médias et de la liberté des médias hongrois.

L’érosion de la liberté et du pluralisme des médias s’est poursuivie avec la transformation des médias de la radiodiffusion publique en un outil de propagande, l’acquisition d’une chaîne de la télévision commerciale nationale par un commissaire du gouvernement Orbán, et plus récemment, la fermeture complète, du jour au lendemain, du plus grand journal d’opposition hongrois – sans aucun avertissement préalable – car il avait publié des articles sur le mode de vie luxueux du chef de cabinet du Premier Ministre et du gouverneur de la Banque nationale.

Le propriétaire du Népszabadság a suspendu à la fois la version imprimée et en ligne de ce quotidien. Il a invoqué l’argument que le journal fonctionnait à perte et que son tirage avait chuté au cours des dix dernières années. Mais des groupes de la société civile ont affirmé que le journal avait été fermé car il avait publié des articles critiquant le gouvernement Orbán.

Cela suscite de graves préoccupations quant au fonctionnement des médias hongrois autrefois pluralistes et donne l’impression que le gouvernement cherche à faire taire tous ceux qui osent critiquer ses membres et ses actions. Par conséquent, l’Assemblée parlementaire se voit contrainte de revoir le fonctionnement de la liberté des médias en Hongrie, qui est l’un des piliers les plus importants de la démocratie.