Déclaration écrite No. 644 | Doc. 14425 | 12 octobre 2017
Les obligations internationales de la République de Moldova et les risques pour la crédibilité du pays à l’étranger
Le manque de réformes et la non-application des recommandations de l’Union européenne s’accompagnent d’une répression continue visant les militants de la société civile qui soutiennent le mouvement de protestation contre la corruption dans la République de Moldova. Nous regrettons que les autorités de l’État n’aient jusqu’à présent pas répondu à la Déclaration écrite n° 637.
Nous appuyons la décision de l’Union européenne de suspendre l’assistance macro-financière accordée à la République de Moldova, en guise de pression pour améliorer l’État de droit et la situation des droits de l’homme dans le pays.
Récemment, les demandes de sanctions personnelles de l’Union européenne contre les responsables corrompus ont été relayées par la société civile lors de manifestations massives à Chisinau. En retour, les organes de l’État ont lancé une nouvelle vague de répression contre les militants. Le 18 septembre 2017, Alexei Alexeev, un homme qui portait des enceintes avec amplificateur, a été arrêté et accusé de mettre en danger la vie et la santé des policiers. Plusieurs autres militants ont été placés en détention.
Des poursuites pénales sont en cours contre l’avocate et défenseure des droits de l’homme Ana Ursachi, qui est en exil; par ailleurs, le philanthrope Alexandru Machedon fait l’objet de menaces.
Nous appelons les autorités moldaves à réfléchir à leurs obligations internationales et aux risques pour leur crédibilité à l’étranger. La société doit se faire entendre.