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Proposition de résolution | Doc. 12598 | 18 avril 2011

Migrations circulaires: est-ce la solution au problème des migrations en Europe?

Auteur(s) : plusieurs membres de l'Assemblée

Signataires : M. Tadeusz IWIŃSKI, Pologne, SOC ; M. Alexandros ATHANASIADIS, Grèce, SOC ; Mme Doris BARNETT, Allemagne, SOC ; Mme Maryvonne BLONDIN, France, SOC ; M. Georges CHARALAMBOPOULOS, Grèce, SOC ; M. Boriss CILEVIČS, Lettonie, SOC ; M. Titus CORLĂŢEAN, Roumanie, SOC ; M. Nikolaos DENDIAS, Grèce, PPE/DC ; Mme Mirjana FERIĆ-VAC, Croatie, SOC ; M. Gvozden Srećko FLEGO, Croatie, SOC ; Mme Pernille FRAHM, Danemark, GUE ; Mme Annick GIRARDIN, France, SOC ; M. Kastriot ISLAMI, Albanie, SOC ; Mme Virág KAUFER, Hongrie, SOC ; Mme Birgen KELEŞ, Turquie, SOC ; M. Adrian NĂSTASE, Roumanie, SOC ; M. Johannes PFLUG, Allemagne, SOC ; M. René ROUQUET, France, SOC ; M. Leonid SLUTSKY, Fédération de Russie, SOC ; M. Christoph STRÄSSER, Allemagne, SOC ; Mme Tineke STRIK, Pays-Bas, SOC

Cette proposition n'a pas été examinée par l'Assemblée et n'engage que ses signataires.

Les migrations circulaires sont préconisées comme étant l’une des réponses aux problèmes migratoires de l’Europe. Leur but est d’encourager les migrants à faire des allers-retours constants entre leur pays d’origine et le pays d’accueil.

A première vue, les migrations circulaires présentent un triple avantage, à la satisfaction de tous : le pays d’accueil reçoit les migrants dont il a besoin, quand et où il en a besoin, sans avoir à se soucier de leur intégration à long terme. Le pays d’origine profite des possibilités d’emploi offertes à ses ressortissants, des transferts de fonds et d’un gain de compétences. Le migrant bénéficie de voies d’émigration légales, d’un emploi et d’expérience. En outre, chacun devrait tirer profit du système de migrations régulières au lieu des migrations irrégulières.

Toutefois, la réalité n’est-elle pas différente ? Qui profite réellement des programmes actuels de migration circulaire ? Les migrations circulaires sont-elles viables dans un contexte de restrictions croissantes en matière de migrations et de politiques strictes en matière de visas ? Y a-t-il des risques ? Est-ce une forme d’exploitation cachée ? Les individus sont-ils prêts à s’arracher de leur milieu familial pour aller et venir ? Les migrants se borneront-ils à venir sans envisager de rentrer chez eux ? Quel type de travail se prête aux migrations circulaires ? L’expérience sera-t-elle différente pour un Européen de l’Est travaillant dans un Etat membre de l’Union européenne et pour une personne originaire d’Afrique du Nord ou d’Afrique subsaharienne travaillant dans un Etat membre du Conseil de l'Europe ou de l’Union européenne ? Comment les migrations circulaires touchent-elles les femmes migrantes par rapport aux hommes migrants ?

L'Assemblée doit examiner:

  • quelle efficacité les migrations circulaires peuvent avoir en pratique dans le contexte politique et socioéconomique d’aujourd'hui ?
  • quelles sont les conséquences en termes de situation humanitaire et de droits de l'homme pour ces « migrants à temps partiel » ?