Proposition de résolution | Doc. 13004 | 06 juillet 2012
Les répercussions des grandes manifestations sportives sur la démocratie et les droits de l’homme
Il y a aujourd’hui dans le monde un vaste débat international quant à la question de savoir si les grandes manifestations sportives internationales apportent leur soutien ou sont un frein aux progrès dans les domaines de la démocratie, des droits de l’homme et de la lutte contre la corruption. Le débat a été lancé à propos de manifestations sportives de niveau mondial telles que le prochain championnat du monde de hockey sur glace qui aura lieu au Bélarus en 2013. De telles manifestations sportives internationales ont des répercussions et une incidence sur la démocratie et les droits de l’homme.
Nombreux sont ceux qui, à l’instar des fédérations sportives internationales et du Comité international olympique, insistent sur le fait qu’ils ne souhaitent pas prendre position politiquement et que leurs activités sont apolitiques. Or, même si le sport, en tant que tel, est apolitique, les décisions que prennent les fédérations, notamment en ce qui concerne les lieux où se dérouleront des manifestations sportives internationales, et la manière dont les fédérations donnent suite à leurs décisions, ont des répercussions politiques considérables qui peuvent souvent engendrer de graves conséquences.
En outre, il faut examiner de très près la manière dont les pays hôtes de ces manifestations préparent et utilisent ces dernières pour procéder à des changements dans leur société. Il est clair que cela conduit parfois à des violations supplémentaires des droits de l’homme de leurs citoyens et à l’expansion de la corruption plutôt que l’inverse. Les manifestations sportives ont bien souvent, au fil des ans, été détournées de manière abusive par les dirigeants des pays hôtes. Il faut mettre un terme aux détournements des manifestations sportives internationales qui deviennent des instruments au service de la propagande nationale, des violations des droits de l’homme et de la corruption.
Les questions relatives à la démocratie, aux droits de l’homme, à la liberté des médias et à la corruption sont au cœur du travail du Conseil de l'Europe et l’Assemblée parlementaire devrait donc prendre position à ce sujet.