Déclaration écrite No. 553 | Doc. 13299 | 11 février 2014
Troisième attentat mortel contre le Camp Liberté: une condamnation s’impose ainsi qu’une protection et des possibilités de retour au pays en toute sécurité
Nous condamnons l’attentat à la roquette perpétré le 15 juin contre le Camp Liberté, en Irak, où vivent 3 200 exilés iraniens. Kolthoum Sarahati a été tué sur le coup tandis que Javad Naghashan est décédé ultérieurement à l’hôpital suite à ses blessures. On a dénombré 70 autres victimes.
C’est le plus récent d’une série d’attentats contre les exilés iraniens. L’attentat précédent qui a eu lieu le 9 février a fait huit morts et de nombreux blessés.
Suite aux précédents attentats, les résidents du Camp Liberté ont demandé que soient prises des mesures de sécurité minimales comme la possibilité de se munir de leurs gilets pare-balles et de leurs casques, de creuser des tranchées pour se mettre à couvert et de reconstruire des murs en béton armé, mais ces demandes ont été rejetées par les autorités irakiennes.
Nous appelons, par conséquent, le Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à fournir une protection aux résidents conformément à son mandat.
Selon le Manuel sur la sécurité des personnes relevant de la compétence du HCR, suite à un attentat contre un camp de réfugiés, lorsque le pays d’accueil ne veut pas ou ne peut pas garantir la protection nécessaire, il est recommandé de transférer les réfugiés dans un lieu plus sûr. Nous demandons donc au Gouvernement irakien et au HCR de permettre aux résidents de retourner dans le Camp Ashraf, seul lieu relativement plus sûr où ils puissent être installés.