Imprimer
Autres documents liés

Proposition de recommandation | Doc. 11889 | 30 avril 2009

Education contre la violence à l’école

Signataires : M. Gvozden Srećko FLEGO, Croatie, SOC ; M. Florin Serghei ANGHEL, Roumanie, PPE/DC ; M. José Luís ARNAUT, Portugal ; Mme Deborah BERGAMINI, Italie, PPE/DC ; Mme Oksana BILOZIR, Ukraine, PPE/DC ; Mme Rossana BOLDI, Italie, GDE ; Mme Anne BRASSEUR, Luxembourg ; M. Joseph DEBONO GRECH, Malte, SOC ; Mme Åse Gunhild Woie DUESUND, Norvège ; M. Detlef DZEMBRITZKI, Allemagne ; M. Gianni FARINA, Italie, SOC ; Mme Alena GAJDŮŠKOVÁ, République tchèque, SOC ; M. Jean-Charles GARDETTO, Monaco, PPE/DC ; M. Andreas GROSS, Suisse, SOC ; M. Mogens JENSEN, Danemark, SOC ; M. Jan KAŹMIERCZAK, Pologne, PPE/DC ; M. Albrecht KONEČNÝ, Autriche, SOC ; M. Anatoliy KOROBEYNIKOV, Fédération de Russie ; Mme Elvira KOVÁCS, Serbie, PPE/DC ; M. Ertuğrul KUMCUOĞLU, Turquie, GDE ; M. Humfrey MALINS, Royaume-Uni ; Mme Muriel MARLAND-MILITELLO, France, PPE/DC ; Mme Maria Manuela de MELO, Portugal, SOC ; M. Dragoljub MIĆUNOVIĆ, Serbie, SOC ; Mme Christine MUTTONEN, Autriche, SOC ; M. Edward O'HARA, Royaume-Uni ; M. Kent OLSSON, Suède ; Mme Zaruhi POSTANJYAN, Arménie ; M. Christos POURGOURIDES, Chypre, PPE/DC ; M. Milorad PUPOVAC, Croatie, SOC ; M. Maximilian REIMANN, Suisse ; M. Nicolae ROBU, Roumanie ; Mme Anta RUGĀTE, Lettonie, PPE/DC ; M. Branko RUŽIĆ, Serbie, SOC ; Mme Doris STUMP, Suisse, SOC ; M. Mehmet TEKELİOĞLU, Turquie, PPE/DC ; Mme Nataša VUČKOVIĆ, Serbie, SOC ; M. Piotr WACH, Pologne, PPE/DC ; M. Wolfgang WODARG, Allemagne

Cette proposition n'a pas été examinée par l'Assemblée et n'engage que ses signataires.

L’Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe note avec inquiétude que des écoles en Europe font face à des agressions violentes commises par des élèves armés, à des actes d’intimidation et de harcèlement entre élèves, mais aussi à des violences à l’encontre des professeurs. Même si de tels incidents sont rares, ils sont lourds de conséquences et indiquent que le phénomène de la violence n’est pas géré de manière satisfaisante à l’école et dans la société en général.

L’Assemblée rappelle les initiatives prises depuis longtemps par le Conseil de l'Europe pour combattre la violence à l’encontre des enfants, notamment la Recommandation 561 (1969) de l’Assemblée sur la protection des mineurs contre les mauvais traitements, la Recommandation (79) 17 du Comité des Ministres concernant la protection des enfants contre les mauvais traitements, la Recommandation (85) 4 du Comité des Ministres sur la violence au sein de la famille, la Recommandation 1666 (2004) de l’Assemblée sur une interdiction du châtiment corporel des enfants en Europe et la Convention du Conseil de l'Europe sur l’exercice des droits des enfants.

La violence fait partie des relations humaines. Elle peut être directe et physique, mais peut aussi prendre diverses formes psychologiques. Elle survient entre des individus ou des groupes, au sein de la famille, de groupements sociaux ou de la société toute entière. Pour autant, l’humanisme européen, la non-violence, la tolérance et le respect mutuel sont des valeurs fondamentales communes défendues par le Conseil de l'Europe depuis sa création il y a 60 ans.

L’enseignement scolaire a radicalement changé. Alors que le modèle autoritaire était dominant il y a un siècle, l’école a progressivement adopté un style d’enseignement plus souple, et elle a même souvent encouragé une approche critique de l’autoritarisme. Les relations entre parents et enfants au sein de la famille et de la société en général ont connu une évolution similaire. La violence n’a pourtant pas reculé.

Depuis qu’ils existent, les médias traditionnels se sont fait l’écho de la violence sous toutes ses formes, et l’influence qu’ils pourraient exercer en ce domaine n’a cessé de faire débat. Aujourd’hui, de nouvelles formes de médias interactifs en ligne ont fait leur apparition, et leur impact psychologique pourrait être plus grand encore, surtout auprès des enfants qui y consacrent beaucoup de temps qu’autrefois. Il importe donc d’accorder une attention accrue à l’éducation informelle par les médias.

En conséquence, l’Assemblée considère que les Etats doivent intensifier leurs efforts pour combattre la violence à l’école, dans les médias et au sein de la société, et de renforcer l’éducation concernant la manière de gérer les différentes formes de violence. L'Assemblée demande au Comité des Ministres de définir des politiques éducatives communes et de sensibiliser l’opinion à cet égard.